Turns into a real sticky situation. - Adison & "Blake".

BLAKE
Quelle sale petite garce. Me faire ça à moi, sérieusement ! Comme si elle n’avait pas profitée non plus de l’argent qu’on a pu gagner avec ça et maintenant, elle m’a foutue dans une merde internationale. Si je la vois, elle va sentir passer sa douleur, mais impossible de lui mettre la main dessus. Même lorsqu’elle est en cours, elle fait en sorte de ne jamais être seule et je ne peux pas risque de balancer ça n’importe comment. Il faut que j’assure ma place à l’UCLA malgré tout. Putain, elle m’emmerde ! Oh, une tête que je connais… Pourquoi je n’ai pas pensé plutôt à aller…. « discuter » avec sa cousine. Aussi salope qu’elle a vrai dire. J’avance derrière avant d’accélérer le pas, puis de l’attraper par un bras et de l’entraîner de force vers un coin un peu tranquille. La fixant, j’attrape ses deux poignets pour me prévenir de tous dangers. Les chattes, ça griffent, je le sais maintenant. « Elle est où ? T’as intérêt de me le dire Madison, parce que je compte pas te lâcher ! »

MADISON
Les cours sont terminés et je dois rentrer à la maison des GPs pour noter tous les rendez-vous d’Ace, organiser tout son emploi du temps et passer plusieurs appels. Les talons claquent le bitume au rythme de mes pas, rapides mais pas précipités. Je n’ai pas vu qu’on me suivait, je n’ai pas vu qui c’était. Je me sens happée sur ce petit chemin de terre entre deux bâtiments. « EEEEH ? » C’est alors que mes yeux trouvent la silhouette et la peur me prend immédiatement. Mon rythme cardiaque a pris une vitesse inquiétante. « Blake ?! » lançais-je à ce crétin alors qu’il me demande où est Héloïse. Franchement, il me prend pour qui ? Je ne compte pas balancer où est Héloïse, je me refuse à ce qu’il continue à lui faire du mal. Je secoue mes poignets qu’il avait saisi. Bien plus fort que moi, je n’arrive pas à me dégager de lui. « Va chier, Blake ! Laisse-la tranquille, restes dans ta merde tout seul, connard ! » J’ai voulu lui écraser le pied mais dans la précipitation, mon talon se casse contre le bitume et non pas contre le pied visé de Blake. Je grimace parce que j’ai peur, je me demande à quel point il est devenu fou. Va-t-il me frapper ? Seule, c’est horrible d’être seule en ce moment car je suis incapable de me défendre en dehors des mots.

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BLAKE
Aussi pétasse que sa cousine. Ça doit être un trait de famille mon Dieu. Sans attendre, je la plaque contre un mur en la tenant bien fermement. « Soit tu me dis gentiment où elle est avec son connard de mec, soit je fais en sorte que tu me le dises. Et je pense que quand elle te verra, elle aura compris le message et reviendra en rampant à l’appartement ! Elle a trois jours tu m’entends, pour revenir et toi, tu as 30 secondes pour te décider à parler ! »
by saku

ADAM
Mon regard parcours les quelques messages reçus durant la journée que je n’ai pas eu le temps de consulter plus tôt, tandis que mes pas me guident machinalement vers le parking où je vais retrouver mon monstre de vitesse. Mais malgré la grande concentration que je mets dans la lecture de mes messages, à mi-chemin un bruit de plastique cassé attire mon attention. Puis ce sont des éclats de voix, des éclats de voix familiers qui réveillent brusquement mes élans protecteurs  et m’amènent en un rien de temps dans ce coin à l’écart des grandes allées fréquentées où je perçois un  homme et une femme dans un échange houleux … Et quelle femme. Madison. Mon cœur fait un bond, le sang ne fait qu’un tour dans mes veines et je m’approche sans un mot mais l’air suffisamment parlant,  menaçant, vers l’homme dont je saisi le poignet fermement, comme il se permet de le faire avec elle. « Tu ferais mieux de la lâcher tout de suite ». J’ajoute une pression, sur son bras pour appuyer les mots que je viens de lui lancer. Je n’ai pas envie d’une bagarre qui me mettrait forcément en difficulté face au doyen et au reste de l’équipe pédagogique mais il ne valait mieux pas que Blake tente quoi que ce soit d’idiot …

BLAKE
Au début, quand je vois un type se mettre entre nous, j’ai juste envie de lui en retourner une en lui demandant clairement de quoi il se mêle, malheureusement pour moi, je reconnais bien vite cette carrure. Fondamentalement, il ne m’impressionne pas, j’ai foutu à terre des petites b*tes de son gabarit plus d’une fois…. Trou du cul, il a du bol d’être prof. « C’est une affaire entre elle et moi ! » Parce que je la veux ma réponse putain de merde… !

MADISON
Ma gorge se serre. A vrai dire, je ne sais pas comment m’échapper, je n’ai pas envie qu’il me frappe tout simplement parce qu’il s’infecterait avec ma maladie et franchement, il le mériterait de mourir ainsi mais je ne veux pas en porter la responsabilité. Je ne compte pas balancer où est ma cousine, encore moins avec qui, c’est quand même mon meilleur ami. Je tente de le repousser en insistant un peu plus mais je n’y arrive pas. Trop fort, je perds espoir. « Lâches-moi, ça sert à rien ce que tu fais, Blake ! » m’exprimais-je en espérant que ça le décide. Je fixe méchamment Blake et j’aimerais bien lui montrer de quoi je me chauffe mais je ne sais pas quoi faire. C’est alors qu’une main se pose sur le poignet de Blake. Mon regard tombe alors sur… « Ad… » Je me retiens, Blake est là, s’il voit ma proximité avec Adam, je pourrais avoir des ennuis et lui aussi. « Professeur… » miaulais-je. Ça ne me fait pas rien de le voir ici. Encore plus qu’il vienne me protéger. Au fond, ça me fait presque plaisir de le voir me protéger même si la situation m’angoisse. Je regarde Blake qui ose dire que c’est entre lui et moi. Je ne sais pas pourquoi mais c’est parti comme ça. Le courage me prend parce qu’Adam est là. Mon genou trouve l’entre-jambe de Blake assez « rapidement ». Obligé de me lâcher, je me jette contre Adam, ma tête contre son torse, mes bras autour de son ventre. Je ne le lâche plus. Je me rends compte à quel point mon cœur bats vite sous la peur que m’infligeait Blake. « Adam… » murmurais-je tendrement contre le professeur.

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Ce sont les doigts fermement enroulés autour de son poignet que je le dévisage avec mépris. J’ai beau être un habitué des bagarres, un provocateur, jamais je ne m’en suis pris à une femme. Et c’est avec un profond dégoût que je constate que ça ne le perturbe pas plus que ça. Lui, cet étudiant qui me demande de me mêler de mes affaires, sans n’avoir jamais imaginé que Madison puisse précisément en faire partie. Je serre un peu plus mon emprise sur lui et je l’entends murmurer. Elle sur qui mes yeux s’arrêtent furtivement pour lire dans les siens une angoisse qui me met dans tous mes états. Et c’est à mon grand étonnement que l’étudiant se plie en deux sous un coup bien placé et courageux de la jeune femme qui se jette contre moi, une fois libérée. Machinalement ma main vient se placer dans ses cheveux puis retombe jusqu’à sa taille que j’enveloppe pour la placer juste derrière moi au cas où cet imbécile tenterait quelque chose d’idiot. De mes deux mains je viens empoigner son col et le plaque contre ce même mur où il détenait Madison quelques secondes auparavant. « C’est beaucoup moins drôle quand on échange les rôles ». Je porte sur lui un regard noir et haineux à la fois. Un petit rictus au coin de mes lèvres lui démontre l’ampleur de la folie qui m’atteint lorsque je frôle la crise de nerfs. « Si tu touches à une femme dans cette université, tu auras à faire à moi ». Et cette fois-ci je serais beaucoup moins peureux vis-à-vis de l’administration. « Casses-toi ! ». Mes mains accompagnent mes mots et le pousse à déserter les lieux. Je le suis un instant du regard pour m’assurer qu’il n’insiste pas puis me retourne vers Madison dont mes mains enveloppent fermement le visage. Mes yeux se plantent gravement dans les siens et je lui demande tout en l’inspectant : « Il ne t’a pas touché ? ». Mon sang bouillonne dans mes veines, mes muscles en tremblent encore mais je me calme petit à petit en constatant qu'elle n'a rien, rien de visible.

Je ne sais pas comment j’ai pu avoir ce courage soudain. Mais je connais l’état de ma cousine à cause de Blake. Je sais le mal qu’il a pu lui faire. Même si Adam est là, il avait encore la portée de me frapper.
Réfugier dans les bras du professeur, je me sens totalement protégée. J’ai l’impression que je n’avais jamais été protégée depuis mon réveil de l’hôpital, qu’enfin, je retrouve le confort, la sécurité. Si fragile, si faible…
Comme si ça avait disparu…
Mes doigts veulent se resserrer sur le tee-shirt d’Adam mais celui-ci attrape Blake, me surprend, me fait peur. Il est fort mais j’ai si peur qu’il se retourne contre lui ou encore que des « amis » à Blake puissent arriver.
Finalement, il le pousse… Blake s’en va.
Je commence à me sentir soulager.
Mon regard embué se pose sur Adam. Je frissonne quand il se rapproche de moi, à nouveau. Cette proximité me donne une sensation de … déjà vu ? déjà vécu ? Qui sait ? Seulement Adam, sûrement et je n’ai pas envie de ranimer cette histoire de couple.
Je n’ai plus envie de porter sur Adam l’image d’une histoire que je ne me souviens pas d’avoir vécu. J’ai envie de me construire ma propre histoire et présentement, je me sens bien à ses côtés. Je pose mes mains sur les siennes en secouant légèrement la tête.
« Non… contrairement à Héloïse, il n’a pas eu le temps de me faire grand mal… J’ai surtout eu très peur… »
J’inspire avec difficulté et me blottit contre lui. Je n’ai rien à faire qu’on puisse me voir me tenir contre lui. J’ai besoin de me poser, de retrouver une sérénité intérieure.
« Depuis que je me suis réveillée à l’hôpital, je me sens si vulnérable… si faible… J’ai l’impression d’avoir perdu de ce que j’étais avant… » Les révélations ont fragilisés d’autant plus ce mal être.
Au bout de quelques secondes, je parviens à avoir l’esprit plus clair, plus lucide. Doucement, je m’écarte d’Adam.
« Je… j’espère que tu n’auras pas de souci pour m’avoir protéger… ça pourrait porter à confusion… après tout… » c’est vrai… on a vraiment eu une relation. Et là… je me blottis dans les bras de l’homme en oubliant que c’était aussi un professeur.
« Merci… Adam… » Je finis par dire des mots plus doux, plus encourageant pour la suite …

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Mes mains sur ses joues sentent bientôt les siennes les recouvrir. Ce contact m’aurait sûrement donné le frisson du passé, le souvenir de gestes tendres échangés si le contexte avait été différent. A présent, je ne suis capable que d’inspecter méthodiquement son visage et d’écouter avec attention ses mots. Elle me rassure dans un premier temps en m’affirmant qu’elle n’a rien, mais elle m’avoue avoir eu plus de chance qu’Héloïse à laquelle le lâche a déjà eu le temps de s’attaquer en tout impunité. « Héloïse ? ». Répétais-je. C’est peut-être pour cette raison que je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis un long moment. Je baisse la tête et soupire. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comment va-t-elle ? ». Je n’ai pas la prétention de dire que je la connais bien, néanmoins je l’ai connu dans des moments difficiles et c’est peut-être pour ça que je la sens proche. Aussi proche que peuvent l’être les gens autour de moi … Mes mains relâchent son visage quand la jeune femme vient se blottir contre moi. Mes bras l’encerclent et c’est silencieux que je l’écoute à nouveau, me faire cette fois ci des révélations sur sa sortie de l’hôpital, l’état dans lequel elle se trouve. C’est une sensation étrange, d’être proche d’elle à nouveau quand on s’est autant déchiré. « Pour une fille faible, tu as un bon coup de genou ». Un sourire s’inscrit sur mon visage. Peut-être bien qu’il faudrait qu’on parle de ça, de cette sortie de l’hôpital, de comment elle se sent depuis … Mais si on doit parler, un exercice qui ne me met jamais vraiment à l’aise, je préfère que ce soit ailleurs qu’ici. Je la relâche doucement et hoche la tête pour effacer ses craintes. « Non, t’en fais pas. Je n’ai fait que défendre une étudiante. C’est mon rôle aussi après tout ? ». Reprenant une distance correcte et encouragé par ses mots je tente : « Je te raccompagne chez toi ? Au moins je serais sûr qu’il ne t’arrivera rien ». Ce n’est pas un mensonge, mais c’est peut-être aussi un prétexte. Un prétexte pour renouer un peu avec celle qui a occupé ma vie de longs mois.

Je me remets de mes émotions alors que j’alarme malgré moi Adam sur ma cousine qu’il semble connaitre. J’acquiesce, navrée de lui apprendre : « Oui… quand elle est partie, il l’a tabassé … si son meilleur ami n’était pas arrivé à temps, je ne sais pas ce qu’il en serait advenue d’elle et du bébé… Je ne pensais pas qu’il viendrait jusqu’à me coincer ainsi… » Je me conforte dans les bras d’Adam et comprend ce que j’ai pu, apparemment, ressentir par le passé. La sécurité, c’est si bon.

Je manque de m’étouffer. De rire. Un bon coup de genou… c’est vrai que je n’ai pas eu de pitié à lui offrir mon genou dans ses bijoux de famille. « Je suis capable de bien des choses, surtout les plus folles… » Je me pince les lèvres parce que je sais pertinemment que ça peut être aussi violent que coquin, ou même un défi complètement fou.

Autant de folie que d’aimer un professeur malgré l’éthique et la sagesse qu’une Gamma Psi devrait avoir. Je souris à Adam qui me rassure quant à la suite des évènements, je suis évidemment soulagée qu’il ait des arguments quant à l’altercation si ça se retournait contre nous. « D’accord… », je glisse alors qu’il me propose quelques secondes après de me ramener.

En soi, c’est une très bonne idée. « Je veux bien. Je te suis. » dis-je en souriant. Je lui jette un regard pour lui signifier que je vais le suivre. Je n’ose pas rajouter quoi que ce soit à la conversation. Pour moi, il reste encore un inconnu. Même si certains moments, je me sens tellement familière avec lui…

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