Just need you. - Ella & Gia

Je regarde le téléphone. Il vient de couper l’appel soudainement. Mon cœur se resserre avec une intensité sans pareil. Je venais à peine de rencontrer mon frère et il me déteste déjà. Ce sentiment de solitude m’envahit soudainement. J’aimerais tellement avoir Kai auprès de moi à l’instant même. Mais c’est impossible, je ne peux pas en parler à qui que ce soit. En plus, Joshua me reproche des choses mais il en parle ouvertement au téléphone d’être sur écoute etc…
Les larmes commencent à couler sur mes joues, je ne peux m’en empêcher. En plus de ça, je sens que ma respiration me manque. Tout me prend comme si on m’empoisonnait. Je n’arrive plus à écouter quoi que ce soit autour de moi. Je m’enfonce, j’ai mal, le cœur au bord des lèvres, j’ai l’impression que je vais m’effondrer. La douleur est de plus en plus présente en moi. Ce n’est pas tellement une douleur physique au départ mais le moral surpasse le physique.
J’entends un bruit, un appel… comme si on essayait de me rejoindre. Seulement, je n’en ai pas la force. Mon téléphone sonne, on m’appelle dans la Villa mais je ne réponds pas. C’est alors qu’une voix forte se fait entendre. Un nom traverse la maison. « Miss Loreli ! Miss Loreli ! Elle est ici ! » J’entends mais je n’écoute pas. Prostrée contre mon bureau, je sens des yeux posés sur moi. Oh non, il ne me juge pas. C’est mon garde du corps, il sait… il sait tout ce que j’ai vécu…
Il m’a déjà vu pleurer.
Alors il ne dit rien et laisse passer une ombre que je ne reconnais pas tout de suite. Cette aura qui m’enveloppe. Mon dieu, cette aura, c’est une présence rassurante, qui me fait tellement du bien. Je ne réalise pas vraiment ce que je fais, simplement que je serre cette personne contre moi. Pas fort, juste assez pour garder le contact. Je ferme les yeux et me concentre sur cette personne auprès de moi.
J’ai juste envie d’aller mieux…

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les journées allaient les unes après les autres, fidèles à elles mêmes, sur ce même schéma intarissable. yoga, prière, petit déjeuner, travail, déjeuner, travail, sport, maison, yoga, dodo... c'était toujours la même chose. sauf quand quelque chose venait perturber la ligne de vie de l'italienne. une envie, un soucis, un rendez vous, une rencontre... ce jour là c'était juste une envie. une envie de voir un visage qui lui faisait toujours ce petit effet de bien être et la ramenait un peu à la maison... seulement quand elle arriva sur le pas de la porte de la villa où vivait la personne qu'elle souhaite visiter, la grande blonde fût étonnée d'être accueillie par une servante à l'air un peu sonnée qui la fit entrer avec un peu moins de calme que d'habitude... soudainement inquiète mais tentant de garder son sang froid, l'italienne passa portes et couloirs jusqu'au bureau de celle qu'elle était venue voir... prenant un instant pour soupirer un peu à l'entrée du bureau elle repoussa un peu la porte derrière elle et s'approcha d'un pas lent et calme. posant une main d'abord sur l'épaule de la brune, l'interne prit le temps de l'attirer tendrement contre elle, venant laisser glisser ses longs doigts dans ses cheveux en murmurant doucement comme la plus réconfortante des berceuses Io sono qui, è tutto finitto, mia cara. répétant ces mots en caressant lentement ses cheveux, la laissant pleurer tout son soûl, ella se laissa aller tout le long du bureau lentement, entraînant gia dans sa descente, jusqu'à s'asseoir tranquillement dos au bureau, la tenant contre elle ça va passer... io sono qui lui laissant le temps de se reprendre, ella continuait ses caresses sans vouloir la brusquer. elle ne voulait surtout pas la forcer à parler de toute façon...

Je suis touchée par ce qu’il vient de se passer avec Joshua. Je n’aime pas l’idée d’être dans une mauvaise posture avec mon unique frère biologique. Je me dis que c’est parce que nous n’avions pas eu la même éducation, que j’ai été une enfant bien trop délinquante comparé à lui. Et pourtant, je n’arrive pas à relativiser le fait qu’il me déteste à présent. J’ai l’impression de perdre à nouveau pied. Je ne sais même pas si c’est pire que le rejet de Morgan ou encore la rupture de mes fiançailles avec Solveig. J’aimerais tellement que Kai soit là pour me tenir dans ses bras. Pas que je me refuse d’avoir une autre personne mais je sais que ça serait le meilleur réconfort. Pourquoi lui ? Je ne sais pas trop…

Présentement, je ne cherche pas à réfléchir. Surtout pas avec l’arrivée de ma cousine. Je lève rapidement mon regard. Elle est là… Quand elle est là, je me lâche enfin… Toutes les larmes que je retenais coulent sur mon visage tel un torrent. Les mots de ma cousine viennent mais j’ai encore un peu de mal. Je suis tellement touchée par ce mal qui me ronge que je ne me rends pas compte que les minutes passent dans ses bras qui me réconfortent. Je finis par fatiguer et fermer les yeux. Sans me rendre compte, la voix d’Ella devient une berceuse lointaine jusqu’au néant qui m’aspire entièrement. Je m’endors sans m’en rendre compte. Malheureusement aussi parce que je ne profite pas de la présence de ma cousine alors qu’elle a réussi à m’apaiser…

( … )

Mes yeux papillonnent et je retrouve enfin le visage d’Ella. « Ella… » dis-je d’une voix en essayant d’émerger lentement. Je lâche un soupir et me rapproche de ma cousine pour la serrer contre moi.

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passant son nez dans les cheveux de sa tendre cousine, l'italienne aux cheveux d'or essayait de calmer ses sanglots sans la juger, estimant qu'elle avait le droit de pleurer si elle le souhaitait... mais refusant de la laisser faire sans rien dire. ainsi lui soupirait-elle doucement quelques mots dans leur langue natale, tentant comme elle le pouvait de lui faire retrouver son calme. puis les minutes passèrent, et bientôt les sanglots cessèrent en même temps que la respiration de la jeune femme se fit plus douce et régulière.
la gardant tout contre elle en l'observant dormir, ella se demandait ce qui avait bien pu pousser sa cousine à être dans un tel état. elle la voyait rarement ainsi... aussi cela l'inquiétait plus qu'au chose de ne pas savoir, seulement elle ne comptait lui demander directement à son réveil, la raison de son mal être. elle n'était pas de ces personnes qui vous asséneront de questions pour connaître les raisons de x ou y événements... et puis gia était sa cousine chéri... elle la consolerait. pas plus pas moins. cette idée en tête elle observait la brune jusqu'à ce que celle ci ouvrit les yeux à nouveau ciao mia ragazza... tu t'es reposée..? passant ses doigts dans les cheveux de la brune, ella réfléchissait doucement à quoi lui dire à l'instant pour qu'elle n'y pense plus pour l'instant. du moins c'est qu'elle souhaitait faire pour l'instant je vais demander des mouchoirs... pour nettoyer ton beau visage... elle embrassa son front du bout des lèvres en lui offrant un sourire tendre et le plus réconfortant possible, se refusant à la revoir pleurer tout de suite.