Cette fille semble différente. Amusante, je dirais. Et ça se voit quand je ris avec sa question. « Oui, ça se dit, ne t’en fais pas. » Je ris de plus belle quand elle me dit ça. Je secoue la tête négativement : « Ah ça… je te rassure, je ne suis rien de tout ça. Un simple thésard de mon état, c’est tout ! » En d’autres termes, je ne suis pas important. J’observe la demoiselle et je suis content de mettre un prénom sur son visage. « Comme le jardin d’Eden, peut-être ? » Puis on fait joujou avec le camion. Je n’avais jamais eu l’occasion de monter dans l’un d’eux, du moins, pas un camion pour les incendies. Je suis comme un enfant qui a oublié de grandir, ce qui n’est pas le cas avec Eden qui se cogne. Quand elle tombe, je finis par lever les bras en l’air pour l’amortir de mon corps mais en essayant d’être loin de toute possibilité qu’elle dise que je l’ai tripoté. Fort heureusement, elle n’a rien en dehors d’une bonne secousse : « ça ira ? » je demande timidement alors qu’elle s’empresse de reprendre ses découvertes.
Le bouton ? Aucune idée ! Mais quand ça se met à sonner et que les têtes se tournent vers nous alors que j’essayais de me remettre du sursaut que j’ai eu ! Puis quand ça retombe, je rigole comme un idiot alors qu’elle me tire sur la banquette pour nous cacher. Je ris de plus belle : « Je crois que ça sert à rien, ils nous ont tous vus ! Ahaha ! » Surtout qu’un pompier nous indique de sortir pour laisser la place aux autres en toute politesse malgré le tintamarre qu’à causer la petite blonde. Je lance un petit regard à Eden et lui dit : « ça te dit qu’on aille boire un verre ? » Après tout, j’ai bien envie d’un bon verre bien frais…
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