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    She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Ven 24 Juil 2015 - 18:45
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    Leaven Burns
    Leaven Burns
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    Avertissements contenu : Handicap visuel, parentalité (grossesses multiples dont gémellité)

    Mention de : violences physiques et verbales (père sur mère et ex), alcoolisme (père), manipulation et séquestration (ex)
    Orientation & situation : Pansexuelle mariée depuis le 1er janvier 2022 avec Clarence Burns. Le 1er janvier 2024, cela fera dix ans qu'ils sont ensemble.
    Métier/occupation : Chroniqueuse Web, elle a son propre podcast, ce qui lui permet d'être également maman au foyer.
    Études & fraternité/sororité : Etude en communication.
    Résidence : Les Burns résident à la périphérie de Los Angeles, relativement proches pour y travailler mais assez éloignés pour élever leurs enfants loin du tumulte du centre-ville.



    SHE BLEW UP LIKE A BOMB

    Clarence & Leaven

    Un pied devant l'autre, lentement, tandis que sa main frôlait avec douceur le mur de la chambre. Habillée seulement d'un shorty et du t-shirt de son petit-ami, Leaven rejoignait Clarence dans le lit, retrouvant ses bras qu'elle avait quitté quelques instants pour aller se rafraîchir. Sans attendre une seconde de plus, elle se collait à lui, retrouvant ses lèvres tendrement. Un baiser qui contrastait avec les nombreux précédents, ardents, fiévreux, haletants. En ce lundi, la semaine commençait merveilleusement bien puisqu'ils venaient de faire l'amour. Oui, comme ça, dès le petit matin, ils étaient ainsi. Aucune heure, aucune limite, seulement eux et leurs envies soudaines. Comme à son habitude après leurs ébats amoureux, Leaven était toujours demandeuse de tendresse, de baisers et de caresses diverses et variées. Elle n'était jamais en manque avec le blond. Après plus d'un an et demi de relation, il avait l'habitude des - presque - exigences de la demoiselle. De toute façon, et de ce qu'elle en savait, Clarence n'était jamais contre l'idée de glisser ses mains sur elle, bien au contraire. Tous les deux formaient un duo complémentaire, un couple qui s'aimait et ça se voyait.

    Dérivant ses baisers dans son cou, sa main délicate glissait contre son torse puis son bras. Sa main saisie, elle se posait près de lui, lui tournant le dos en s'allongeant sur le côté et en le forçant presque à venir se coller contre elle en glissant son bras autour d'elle. Le sentir contre elle, comme des cuillères, elle adorait ça, c'était certain. C'était chaleureux, réconfortant et il fallait avouer que d'être bien installés était une bonne raison de ne pas bouger du lit. « Tu veux pas qu'on reste dans le lit toute la journée? » Demandait-elle d'un air presque innocent. Elle savait que Clarence était probablement le dernier des paresseux mais ce matin, elle n'avait juste pas envie de bouger, seulement de profiter de lui et de sa présence. Instinctivement, elle levait un peu son t-shirt de façon à ce que le jeune homme glisse sa main à l'intérieur pour mieux la caresser à même la peau. Une habitude qu'elle adorait... encore. Que n'adorait-elle pas chez lui et dans leur couple de toute façon? Fermant les yeux afin de se reposer un peu de l'orgasme qu'il venait de lui donner il y avait à peine quelques minutes, elle caressait instinctivement son bras, apaisée, comblée. « Un de ces quatre, je vais devoir dormir pendant des heures pour me remettre de tes bêtises. » Une boutade qui signifiait seulement qu'il devenait tellement expert en matière de plaisir sur Leaven qu'elle avait de plus en plus de mal à ne pas ressentir de fortes fatigues après tant de plaisir. M'enfin, elle se plaignait pas, contrairement à certaines femmes en couple, elle, elle avait sa part du gâteau comme on dit.

    ✻✻✻
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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Jeu 30 Juil 2015 - 19:45
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    Clarence Burns
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    'Cause lately I've been craving more

    Leaven était partie se rafraîchir dans la salle de bains. Même si elle n’était pas capable de lire son visage, Clarence avait attendu qu’elle ne soit plus là pour se permettre d’esquisser un sourire béat. Après plusieurs semaines de convalescence, ils venaient de retrouver leur intimité. Leur quotidien – ses gestes en particulier – n’était plus rythmé par les blessures de la jeune femme et son besoin d’être soignée et chérie. Leur complicité était aussi forte qu’auparavant et le trentenaire pensait même que quelque chose de plus puissant encore les liait désormais. Les épreuves n’étaient pas seulement faites pour remettre en questions les certitudes, elles existaient aussi pour en créer de nouvelles. Pour lui, plus le temps passait et plus il était certain que son avenir résidait entre les mains de la jolie blonde. Une telle alchimie qu’elle soit psychologique, sexuelle, physique ne pouvait s’expliquer autrement. Il y avait bien longtemps que Clay ne parlait plus réellement de son couple à son meilleur ami. C’était comme si tout était tellement limpide qu’il n’avait pas besoin de l’évoquer. De plus, Aaron vivait un tournant plutôt désagréable de sa vie et le soigneur ne tenait pas à étaler son bonheur personnel alors que lui connaissait des montagnes russes. Ce matin-là, ils s’étaient offert un réveil coquin. Si seulement ça pouvait devenir un rituel quotidien. Il était déjà insatiable, toujours en demande du corps de l’autre, mais depuis qu’il avait connu cette brève abstinence, c’était pire. Bien entendu, il se montrait toujours attentionné, toujours doux. Mais Leaven n’avait pas besoin de réclamer pour qu’il sache aussi se montrer plus primaire et dominant – ce qu’il préférait au fond. Satisfait était le mot. Clay gisait dans ses draps froissés encore nu, bien qu’il eut remonté le tissu jusqu’à ses hanches. Depuis la journée nudisme organisée par l’association, il profitait de son été pour se promener plus souvent dans son appartement dans le plus simple appareil. Si sa petite amie n’avait pas l’occasion de le remarquer, elle s’en rendait facilement compte dès que sa main s’égarait sur des fesses nues ou bien son verso plus masculin... La vie était simple au fond.

    Leaven finit par revenir le rejoindre dans son lit et Clay l’accueillit les bras ouverts. Comme à son habitude, celle-ci lui prodigua des caresses et des baisers tardifs, manquant de réveiller à nouveau la bête. Mais l’homme était au courant de ce qu’elle souhaitait et il la blottit contre lui, son dos contre son torse immaculé. Son index glissa dans son cou pour y déloger quelques mèches. Il laissa ses lèvres s’égarer dans sa nuque puis laissa la jeune femme émettre une proposition des plus alléchantes. « Je pense que c’est la meilleure idée de la terre. On prend un plateau de quoi se sustenter puis je continue de te faire l’amour. J’ai besoin de forces. » Il laissa échapper un petit rire. On l’invita à frôler son ventre et sa main s’infiltra avec plaisir pour sentir son nombril et son bas ventre. Tout en elle suscitait le désir. Avait-elle eu jamais conscience de sa sensualité ? Pourtant, Clarence demeura docile, continuant de satisfaire la demoiselle de ses grandes mains. Son nez s’était enfoui dans ses cheveux de blé et il ne trouva rien de plus à dire. Il n’y avait pas de mot pour décrire l’harmonie de ce moment, l’harmonie de leurs corps, l’harmonie de la paire qu’il formait depuis bientôt deux ans. Et même quand elle évoqua sa prétendue fatigue, il ne se déstabilisa pas : « Joue pas les candides, tu caches bien ton jeu. » Inutile de dire qu’elle fréquentait une bête faite de muscles mais elle aussi regorgeait de ressources insoupçonnables. Il la chatouilla de longues secondes pour la punir de sa réflexion stupide mais surtout pour entendre son rire. Comment pouvait-on avoir voulu lui retirer tout ça ? Il l’emprisonna entre ses bras forts pour qu’elle ne puisse pas se débattre, la hissant sur lui qui était sur le dos. « Cet après-midi, on a pas besoin de garder Valentina. On a tout le temps, madame est souveraine aujourd’hui. » Plusieurs lundis par mois, l’un ou l’autre était souvent chargé de garder leur nièce parce qu’Aaron était souvent retenu par un shooting. Période estivale oblige, les mariages s’enchainaient. Mais cette fois-ci, ça n’était qu’eux deux et le reste du monde pouvait bien s’anéantir.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Ven 7 Aoû 2015 - 23:34
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    Mention de : violences physiques et verbales (père sur mère et ex), alcoolisme (père), manipulation et séquestration (ex)
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    Clarence & Leaven

    Passer du temps avec lui et surtout à ne rien faire - ou du moins que ce qui leur plait. Il n'y avait rien de meilleur aux yeux de Leaven. Il arrivait parfois qu'elle ait des rendez-vous ou que lui passait une journée chez eux mais à travailler. Aujourd'hui c'était différent. Il y avait eux et des heures entièrement libres à remplir comme ils le souhaitaient, à remplir de ce rien en se pavanant dans les draps comme ce matin pour profiter de la présence de l'un comme de l'autre. Et quelle présence! En prenant le temps de faire l'amour et surtout de se câliner par la suite, les deux amoureux se montraient plus disponibles que jamais et Dieu que ça faisait du bien! Ne pas être pressés, seulement s'allonger et rester là à discuter, à rire et à s'aimer. C'était une matinée parfaite, de celle qu'elle aimerait vivre chaque matin si l'un et l'autre n'avait pas des responsabilités qui les limitaient un peu. « Et encore et encore et encore et encore, jusqu'à s'endormir comme des masses pour une longue nuit de sommeil. » Disait-elle en souriant tandis que sa peau frissonnait au contact des lèvres de son amant. A peine réveillée et voilà qu'elle parlait déjà de se rendormir. Cela dit, elle parlait de se rendormir après une journée d'efforts qu'elle s'imaginait intensifs à l'évocation de leurs rêveries éveillées. Faire l'amour toute la journée... Peut-être qu'un jour ils auraient l'occasion d'essayer, ça pourrait être drôle de constater leurs limites naturellement humaines. Rien que l'idée, ça l'émoustillait, il fallait l'avouer et le contact des mains de Clarence ne l'aidait absolument pas.

    Mais ça, c'était avant qu'il ne la chatouille pour son affront et qu'elle éclate de rire. Quelle bande de gamins ils pouvaient faire parfois, bien que cela faisait un bien fou. Ne pas se prendre au sérieux, ne pas être trop adultes, c'était une soupape de décompression essentielle à l'équilibre de la blonde. Blonde qui se retrouvait totalement allongée sur son petit-ami et dont les mains allaient automatiquement se loger dans ses cheveux qu'elle papouillait avec attention. « Même si on devait la garder, c'est pas comme si elle était embêtante de toute façon. » Elle était plutôt calme à vrai dire, très calme pour un bébé d'ailleurs. Un sourire malicieux sur les lèvres, elle ne pouvait s'empêcher de rajouter quelques mots. « L'inconvénient c'est qu'on serait obligé de s'habiller. » Traîner nue, disons ce qui est, elle adorait ça et encore plus quand il s'agissait de rejoindre Clarence pour mieux le sentir près d'elle, même dans un sens dénué de connotations sexuelles. Sentir sa peau contre la sienne, les battements de son cœur près du sien, ses cheveux sur son épiderme frissonnante, elle adorait ça. Rien de plus, rien de moins. « Je suis souveraine, carrément? Bien. Dans ce cas j'exige que tous les jours à venir soient aussi libres qu'aujourd'hui. » Une petite moue sur le visage, elle attrapait ses lèvres pour un court baiser avant de frotter amoureusement son nez contre le sien. « La souveraine rêve de quelques jours rien qu'avec toi, mon roi. » Quitte à entrer dans le jeu, autant faire de lui son meilleur partenaire, non?

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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Jeu 13 Aoû 2015 - 12:26
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    Leaven et Clarence partageaient les mêmes ambitions, qu’elles soient à court ou long terme. Pour l’heure, seule sa petite amie comptait. Il était prêt à assouvir ses désirs, à honorer la moindre de ses demandes et ainsi continuer à alimenter ce sourire. Plus il vieillissait, plus il se sentait niais d’amour pour elle. Bien souvent, pour ne pas la décevoir, il était prêt à ravaler sa fierté, remballer ses certitudes et aller jusqu’à lui donner raison quand bien même elle aurait tort. Il ne fallait pas croire qu’elle était en train de changer profondément sa personnalité qui demeurait irrémédiablement un produit pur Burns – après tout n’était-ce pas ce qui l’avait séduite ? Ce mélange de bêtise, de maturité et de sur-réactivité à chaque événement qui survenait. Avec un papa militaire, l’homme avait toujours été ouvert aux éventualités, bonnes comme mauvaises. On n’était jamais à l’abri d’une nouvelle dramatique lorsqu’un parent aussi haut gradé partait en mission à des milliers de kilomètres. Mais c’était cette force d’esprit qui lui avait aussi appris à tirer du bon de chaque chose, même les plus mauvaises. La cécité de Leaven passait encore pour un lourd handicap dans certaines opinions mais pour Clay, c’était une autre occasion de rire et de prendre soin de sa petite-amie. Elle était heureuse, il aimait à le penser quand elle se montrait si naturelle. Et tout ça ravivait encore en lui le feu de la passion, le feu des ambitions folles et pourtant réalisables.

    Tandis qu’il la laissait s’égarer dans ses cheveux blonds qui repoussaient peu à peu, il l’écoutait défendre l’intérêt encore timide de la jeune Valentina. Une nièce qui excitait les instincts paternels de l’ainé Burns qui s’avérait être un tonton plus disponible que raison et surtout très gâteur. Puis, il épia Leaven se concentrer sur la partie souveraine du planning de la journée. Elle n’avait pas à feindre la surprise, chaque jour était une tentative de plus de faire d’elle une reine en son royaume. « Vivons nus, vivons libres ! » S’exclama-t-il, hurlant comme un fou. Il savait qu’il provoquerait brièvement la surprise de la jeune femme qu’il atténua aussitôt par un baiser. Etait-ce possible de se sentir encore aussi fébrile que la première fois qu’il l’avait embrassée une nuit d’hiver froid ? « Deal. Je prends trois jours de congé et toi aussi. » Clarence en était parfaitement capable. Il oubliait juste de lui mentionner que trois jours de congé durant une telle période estivale, serait une semaine de boulot administratif et de surveillance de plus durant les vacances de Noël. Mais si c’était ce qu’elle souhaitait, qu’il en soit ainsi. Il se perdait à nouveau dans ses yeux céruléens qui, parfois, le contemplaient, il en était sûr. « Je veux vieillir avec toi, Liv’. » Le genre de formulation qui étranglait l’orgueil d’un Clay, tellement réservé sur les mots, tellement avare de discours intimes. Des vérités qu’il s’évertuait à lui prouver chaque jour sans qu’elle ne franchisse jamais le seuil de sa bouche, bien plus à l’aise avec les plaisanteries. Il se retourna pour inverser les positions, la forçant ainsi à avoir toute son attention. Il avait beau sourire, il ne savait pas comment lui parler. Depuis des mois, ça le hantait. Depuis des années, il y réfléchissait déjà mais voilà qu’avec elle, tout semblait si évident et si indéterminé à la fois. Puis il opta pour l’humour toujours salvateur dans ce genre de situation. Le bout de ses doigts s’égarèrent sur sa hanche avant de continuer une lente traversée de sa cuisse jusqu’à son genou derrière lequel il glissa sa main pour remonter à la naissance de ses fesses. « Tu sais Valentina m’a déjà réclamé un cousin. » Comme si la nièce pouvait déjà dire autre chose que des intentions bavouilleuses. « Ca te dit ? » Lança-t-il faussement enjoué, comme s'il venait de lui demander d'aller faire du shopping.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Lun 17 Aoû 2015 - 2:35
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    SHE BLEW UP LIKE A BOMB

    Clarence & Leaven

    Oh putain, le con! Il lui avait fait peur dans un moment de douceur, de quoi lui faire sauter un battement de cœur. Fort heureusement, Leaven était à la fois habituée aux nombreux sons de la ville, étonnants, forts mais surtout elle pouvait tranquillement s'en remettre - quand bien même elle n'en avait pas spécialement besoin - avec un baiser de Clarence qu'elle échangeait sans cacher son plaisir d'y avoir le droit. Son palpitant réagissait aussitôt, sautant un nouveau battement, non plus d’effrois mais d'amour. Celui qui vous dévore, qui vous consume. Celui qui s'exprime dans le corps et parfois même dans ses yeux très rarement expressifs. Celui qui la rendait aussi chaude que frissonnante, la passion d'un sentiment qui ne se dit pas mais qui se ressent. A chacun de ses baisers, c'était ainsi. Toujours plus fort, toujours plus intense, à s'en demander jusqu'où cela pouvait aller. Était-elle capable de l'aimer encore plus? Seul le temps dont elle comptait bien bénéficier avec lui saura lui dire. Au fond, elle l'espérait plus que tout parce qu'elle ne se voyait plus vivre sans lui, sans l'ombre du géant qui la suit. Oui, elle espérait l'aimer encore plus tous les jours, elle espérait que jamais cette flamme ne s'éteigne même si elle pouvait parfois se montrer douloureuse, brûlante. Je t'aime plus qu'hier mais moins que demain. Ça lui collait à la peau, comme cette envie de passer du temps avec lui. Pourtant c'est bien avec une moue sur le visage qu'elle lui répondait. « Tu sais bien que les programmes de la semaine sont toujours prévus d'avance. » Un sourire sur les lèvres, elle taquinait les siennes pendant un instant. « Cela dit, je peux voir si la prochaine semaine c'est ok. Ça devrait pas poser de souci. » Craquant un sourire et craquant tout court, elle déposait un énième baiser sur ses lèvres, toujours plus demandeuse et câline.

    Ses prochaines paroles lui arrachaient un sourire franc, sincère et grand. Elle savait que Clarence n'était pas le premier à dire ce genre de choses, bien au contraire il était probablement le dernier préférant les plaisanteries ou simplement les montrer au lieu de les dire. Et pourtant, à chaque fois, les oreilles de Leaven se ravissaient d'entendre ces mots, son cœur en battait à tout rompre. Pour elle, c'était le même effet qu'un sourire qu'elle devinait parfois, le même effet qu'une caresse timide mais terriblement frissonnante. C'était l'instinct qui répondait, c'était physique, comme une évidence, elle se plaisait à l'entendre. « C'est ce que j'ai cru deviner avec le nombre de fois où tu t'es battu pour moi. » Un murmure, des sous-entendus. Elle ne parlait pas forcément de batailles physiques, mais certaines choses ne trompaient pas. Il avait bataillé avec elle lorsqu'elle était blessée, il avait bataillé pour elle et contre son passé lorsqu'il était venu la chercher ce soir de nouvel an 2014, il s'était battu contre lui-même lorsqu'il lui avait proposé de venir habiter ici. Elle le savait, elle en était consciente, elle avait eu une chance énorme de croiser son chemin et de prendre la route avec lui. « Ça serait mentir de dire que ce n'est pas réciproque. »

    Des derniers mots avant qu'elle n'éclate de rire lorsqu'il retournait la situation. Sous lui, et contrairement aux semaines qui précédaient ce jour, elle ne se sentait pas oppressée ni prise de souvenirs fort peu agréables sous le poids de l'homme. Au contraire. Elle se sentait protégée, comme dans un cocon, chanceuse et heureuse de l'avoir à ses côtés. Son sourire ne la quittait plus, s’agrandissant sous les doigts du blond tandis que les siens s'aventuraient sur son torse, léchant la chair, frôlant son palpitant. Elle sentait d'avance qu'il allait lui sortir une bêtise mais sous les mots, c'est l'hésitation qui la prenait aux tripes. Non pas pour la question en elle-même, mais pour le sérieux ou non de cette dernière. Cela faisait un peu plus d'un an et demi qu'ils étaient ensemble, quelques mois qu'ils habitaient sous le même toit. Était-ce une plaisanterie pour la tester ou une réelle demande de sa part? Peu importe, Leaven avait ses idées, ses principes et son avenir bien dessiné dans son esprit. « Es-tu bien sûr que c'est Valentina qui l'a demandé ce bébé? » Parce que bien plus qu'un cousin ou qu'une cousine, il s'agissait hypothétiquement et avant tout bien de leur bébé, de leurs ADN mélangés, de la génération Burns suivante à procréer. « C'est ce que tu voudrais dans l'immédiat? Si on peut appeler quelques mois l'immédiat. » Le temps de la conception et de la grossesse, bien entendu.

    Elle n'était pas étonnée de cette demande, après tout Aaron lui avait dit et Clarence lui-même avait laissé quelques traces de son souhait d'avoir une famille. Si son frère lui avait dit de ne pas s'inquiéter à propos de cela il y a quelques mois, qu'elle avait le temps d'y penser, elle ne pensait pas que cela arriverait si vite. Elle ne perdait pas le sourire mais le stress commençait néanmoins à monter. Pour sûr, ils allaient devoir parler et elle préférait dès maintenant mettre les choses à plat. « Je dois t'avouer que je suis étonnée que ça vienne si vite. » De toute façon, ça se lisait sur son visage, elle ne pouvait pas esquiver. « Si ta demande est vraiment sérieuse, va falloir que tu connaisses tous les facteurs que ça implique. » Et notamment beaucoup de compréhension de sa part quant au fait qu'elle ne se voyait pas mère pour le moment et surtout pas enceinte d'un enfant naturel. Elle n'avait plus qu'à croiser les doigts...

    Spoiler :


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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Mer 26 Aoû 2015 - 13:51
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    'Cause lately I've been craving more

    Une nouvelle fois, Leaven et Clarence se promettaient de passer plus de temps ensemble. Absorbés l’un comme l’autre par des horaires nocturnes ou de longues journées, ils étaient toujours heureux de se retrouver un moment. S’ils avaient une journée de repos en commun, ils ne décollaient pas l’un de l’autre comme ce matin-là. C’était toujours difficile de construire une vie commune – il en avait eu un aperçu il y a plus de deux années – mais dès qu’elle se logeait dans ses bras, les complications s’envolaient. Il savait bien que si la jeune femme ne parvenait pas à obtenir des jours de congé, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle tenait à son travail tout autant qu’il tenait au sien par passion. Elle avait aussi besoin d’avoir une vie sociale, une indépendance financière quand bien même Clay réussissait toujours à payer ce qu’il voulait. Il savait qu’elle ne devait pas compter uniquement sur lui, son handicap lui avait appris à se débrouiller par elle-même et à mettre un point d’honneur à préserver cette force qu’elle s’était forgée avec les épreuves. Il ne souhaitait pas devenir l’homme qui jugulerait ce besoin de liberté. Elle n’était pas la femme collée au bras de son homme comme il n’était pas le petit ami paternaliste qui l’empêchait de sortir sans sa compagnie. Que fallait-il faire alors ? Se laisser vivre jusqu’à ce que les choses ne se déroulent d’elles-mêmes ?  Prendre les choses en main comme il le faisait toujours ? Clarence avait toujours pris les initiatives plutôt que de manquer les occasions. Et comme sa première déclaration ne semblait pas effrayer Leaven, il décida de passer la seconde. Elle l’avait bien fait remarquer : il s’était battu pour elle. Ca ne représentait même pas un effort de se dévouer à elle, de se battre pour entretenir cet amour qui s’était développé de façon si instinctive. Parfois vieux jeu, l’homme faisait toujours honneur à son éducation typiquement américaine. Ses années de fac avaient subi l’envolée volage et turbulente d’un homme en plein épanouissement mais désormais, il avait l’impression de devenir de plus en plus comme son paternel. Honnête, peut-être trop droit, attentionné et responsable. Tant de qualités qui pouvaient lasser mais qui faisaient partie de sa personnalité la plus profonde à laquelle s’ajoutait une franchise à toute épreuve. Et une fois de plus, il allait se montrer sincère tout en se préparent à en appréhender les conséquences. Il ne calculait pas ses mots ou les réactions de Leaven, il parlait.

    Il s’engagea sur un terrain sinueux, un sujet que tout couple solide finissait par évoquer un jour ou l’autre. Pour certains, ça ne prenait quelques mois, pour d’autres des années. Clarence n’avait pour ainsi dire pas prévu de lui en parler. Peut-être était-ce une discussion qui survenait naturellement ? Il ignorait si Aaron et Shaé avaient déjà mentionné l’éventualité d’avoir des enfants alors que leur couple était encore frais. Autour de lui, ses amis devenaient parents tour à tour. Il ne s’était pas engagé dans la course à la paternité mais il commençait à comprendre qu’il y avait un besoin à combler. La cerise sur le gâteau qui confirmerait sa foi en leur duo. Le visage de Leaven n’avait pas perdu de sa chaleur et de sa décontraction. Visiblement, sa proposition ne l’avait pas choquée. Quand elle lui demanda s’il considérait cet enfant à court ou long terme, il eut un faible sourire en coin. « Pas dans l’immédiat. Je te promets de ne pas cocher une date dans le calendrier. » La petite note humoristique ne quittait plus ses paroles, comme par crainte que tout ne vire terriblement sérieux. Toujours installé au-dessus d’elle, Clay laissa ses doigts s’égarer sur son front, là où quelques mèches blondes s’étaient posées. Elle lui avoua néanmoins qu’elle était surprise de sa rapidité, ce à quoi il s’empressa de répliquer : « Quand tu serais prête, quand on serait prêts. » Autant dire que c’était de la politesse : lui était prêt depuis longtemps. Valentina n’avait fait qu’exacerber ce qui n’était pas encore une urgence. Il essayait de rester détendu mais après qu’elle impliqua plusieurs facteurs à l’équation, il se sentit bête. Pensait-elle qu’il prenait ça à la légère ? Qu’il ne pensait pas aux conséquences ? « Bien sûr, Liv’. Je sais ce que ça implique, ce que ça peut changer dans notre quotidien. Mais je suis persuadé que ce serait un bonheur de plus. » Puis rien qu’à l’imaginer mère ou même enceinte, le cœur de Clarence succombait. Il déposa quelques baisers par ci par là dans son cou. Son odeur l’enivrait. Plaquant doucement son torse contre sa poitrine, il taquina sa mâchoire de ses lèvres avant de lui murmurer : « Puis c’est pas la chose la plus désagréable à faire... » Désamorcer la bombe, attendrir son cœur. La technique n’était peut-être pas si rôdée.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Ven 28 Aoû 2015 - 5:00
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    Un bébé, un enfant, un petit bout d'eux. Peu importe le nom, le stress restait le même. Cette discussion était arrivée vite, trop vite selon la blonde mais peut-être qu'au fond, c'était mieux ainsi. Leaven préférait cent fois que Clarence lui parle de ses envies, de ses craintes, de ses souhaits et de ses peurs plutôt qu'il fasse comme certains hommes en gardant leur fierté et en terrant leurs émotions. Elle l'aimait comme il était. Posé mais parfois impulsif et comme maintenant, drôle pour des sujets sérieux. Il avait ce don de la détendre malgré ce sujet qu'elle n'aimait pas vraiment. Elle n'était pas contre le fait de fonder une famille mais probablement pas de la même façon que son petit-ami. Mais avant cela, elle préférait s'assurer du sérieux ou non de cette demande. Réalité ou test? Elle n'avait pas pu s'empêcher de poser la question alors que les doigts de l'homme couraient sur sa peau découverte et que les siens s'évertuaient à le caresser, pourquoi pas le faire frémir. Bien qu'il gardait cette touche d'humour qui lui était propre et qui réussissait toujours à la faire sourire malgré tout, il était sérieux. Elle le devinait, elle le sentait. Il crevait d'envie de faire un enfant, de fonder une famille. Elle l'avait déjà deviné avant qu'il n'en parle. Même s'ils n'étaient pas mariés, Clarence avait été considéré dès le début de la vie du poupon comme l'oncle gâteau de Valentina et rien que ça, ça disait tout. Là où certains hommes étaient des hommes à femmes plus que jamais dans la trentaine, le blond, lui, était posé sur tous les plans, il ne lui restait plus que cela pour avoir le parfait tableau.

    Un tableau qui effrayait Leaven, bien malgré elle. Elle le laissait parler, peu encline à intervenir pour le moment. Ce qu'il disait était logique, il avait raison sur toute la ligne. Bon Dieu ce qu'elle se sentait mal à l'idée d'exploser tous ses projets, ou tout du moins la conception qu'il en avait. Frissonnante sous ses baisers, elle prenait clairement son courage à deux mains. « Chéri... s'il te plait, écoutes-moi. » Même s'il avait toujours mis un point d'honneur à l'écouter, les mots qu'elle avait choisi servaient surtout à capter son attention et peut-être aussi à freiner son appétit sexuel et son envie de concevoir immédiatement cet enfant. « Je parlais pas forcément du quotidien quand je parlais de tout ce que ça implique, même si j'ai bien conscience qu'il sera bousculé lui aussi. » Non, elle parlait de ses envies à elle, de sa propre conception de ce qu'elle attendait de la vie. Une conception si différente de la sienne que, d'avance, elle en souffrait pour lui, malheureuse elle-même d'en être à l'origine. « Je serais jamais prête pour ça, Clarence. Je me suis jamais vu enceinte et je veux pas l'être. » C'était violent, elle le savait, mais comment le dire autrement? Aucun mot n'aurait été assez doux pour énoncer ce genre de vérité. « Je suis pas contre une famille avec toi, absolument pas. Je suis même très contente que tu me choisisses pour le plus grand projet de ta vie mais je veux pas prendre le risque à 50% peut-être même à 75% que notre enfant soit comme moi. » Parce qu'elle avait toujours trouvé égoïste de faire passer ses envies sur la santé d'un enfant possiblement handicapé, parce que c'est exactement ce qu'elle était. « Peut-être que le cousin ou la cousine de Valentina pourrait avoir les yeux un peu plus bridés ou être un peu plus foncé qu'elle et que nous... si l'adoption fait partie de tes options. C'est la mienne en tout cas. » Disait-elle, peut-être pour adoucir l'annonce tout en lui prouvant qu'elle était prête aussi à fonder une famille, leur famille.

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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Mer 2 Sep 2015 - 12:54
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    Leaven paraissait réceptive. Il reconnaissait ses yeux attentifs malgré l’absence de vision, cet air concentré sur ce visage si doux. Cette discussion ne l’effrayait pas et Clarence mettait un point d’honneur à ne créer aucun malaise. Il ne lui mettait aucune pression, il ne démontrait aucune impatience. Si elle pouvait lui dire qu’elle était d’accord là maintenant, il sauterait de joie mais il savait qu’il allait falloir laisser l’idée germer avant qu’ils ne la mettent en œuvre. A vrai dire, il était prêt à attendre. Si elle lui avouait qu’il ne lui manquait que du temps, qu’une certitude de pouvoir donner la vie, l’homme était prêt à faire cette nouvelle concession. Dans un élan de tendresse, il détourna le sérieux de la conversation en suggérant un essai immédiat alors que rien ne se produirait cette fois. Il avait juste envie de sentir à nouveau sa peau sous ses lèvres et ses courbes sous ses doigts. Il voulait retrouver cette complicité et cette sensualité qui unissait le couple, pour qu’elle réalise à nouveau à quel point ils étaient faits l’un pour l’autre. Les mots n’avaient jamais franchi sa bouche mais il osait espérait qu’elle s’était rendue compte maintes fois combien il l’aimait. Le traumatisme des derniers mois s’effaçait peu à peu et laissait un trou à combler. Clarence refusait de voir un autre fossé se creuser entre eux, c’est pourquoi il en avait profité pour proposer de passer une nouvelle vitesse dans leur quotidien. Il était même certains que les deux chiens seraient comblés de voir un bambin s’installer dans ce foyer : Thor serait le compagnon de jeu idéal tandis qu’Oréo veillerait nuit et jour sur un bébé qui se montrerait parfois trop curieux pour son propre bien. Ils avaient les moyens de devenir de jeunes parents, des moyens financiers mais surtout psychologiques. La sœur Campbell représentait la personne la plus généreuse et la plus avenante que l’ainé Burns n’ait jamais connue. Il ne se permettrait pas de manquer une telle opportunité avec sa petite amie.

    A contrecœur, Clay cessa ses baisers lorsqu’elle réclama son écoute. Enfin, il se tut pour qu’elle puisse s’exprimer. Elle saurait se montrer franche et honnête. Les doutes faisaient partie d’une réaction normale à ce genre de perspective d’avenir, ainsi il était déterminé à les transformer définitivement en espoirs. Quand elle lui expliqua qu’elle n’évoquait pas le quotidien parental, il fronça les sourcils, étonné qu’il ait oublié un aspect de cette vie future qu’il avait tant de fois imaginée. Mais elle lui confessa qu’elle ne serait jamais prête à la maternité. Sous le choc, l’homme s’étrangla presque avec sa salive mais s’efforça de ne rien laisser paraître sur son visage ; elle se sentirait au toucher bien trop vite. Elle ne voulait pas être enceinte. Avait-il seulement déjà pensé à cette possibilité ? Certainement pas. Il s’était toujours conforté dans cette fusion de leurs deux êtres, dans leurs valeurs et leurs désirs partagés. Avait-il déjà rejeté involontairement des indices qu’elle avait disséminés ça et là ? Puis elle révéla la raison de cette décision si catégorique. Elle ne voulait pas prendre le risque de transmettre son handicap à un enfant, ce à quoi Clay ne sut répondre qu’un bref : « Oh. » C’était stupide, c’était entièrement injuste de se refuser la maternité, de renier un des cadeaux de la vie qu’on réservait à la femme. Ca n’était pas une tare, il suffisait de la regarder si belle, si épanouie. L’adoption fut une de ses alternatives mais Clarence n’y avait jamais réfléchi. Ca n’avait jamais été une de ses options pour la simple et bonne raison qu’il avait toujours voulu être le paternel biologique, la famille typique américaine dont il avait pris exemple lors de son enfance. « Non. » Conscient de la brutalité de sa réponse, il se redressa assis, entrainant Leaven sur ses cuisses. Ses bras étaient retombés, ballants sur les draps. « Voyons, c’est dommage, Liv’. » Il laissa ses doigts trainer près de sa mâchoire. « C’est bête de se refuser une telle expérience, un tel bonheur pour ça. Regarde-toi, tu ne t’estimes pas heureuse, indépendante, bien plus accomplie que n’importe quelle autre femme dans la rue ? » Parce que c’était son cas. « Notre enfant peut être entièrement apte, avec de jolis yeux clairs comme les tiens. » Sa voix était parfaitement calme même si à l’intérieur, le cœur de Clarence était serré dans un étau douloureux. « Je te veux toi. Je veux ta descendance, ta beauté, ton intelligence, tes défauts, ton reflet. C’est là l’intérêt d’être parent, d’être mère, chérie. » Il ne comprenait pas.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Jeu 3 Sep 2015 - 17:40
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    Elle n'avait pas su trouver les bons mots, les mots justes. Ceux qui ne blessent pas, qui expliquent correctement et surtout ceux capables de convaincre les plus réfractaires. Elle ne les avait pas trouvés et c'est avec des mots brutaux, plus crus, qu'elle s'était exprimée. Elle regrettait d'avance ce qu'elle avait prononcé. Non pas parce qu'elle ne pensait pas ses mots, bien au contraire, elle les pensait depuis des années déjà, mais bien parce qu'elle savait qu'ils ferraient du mal à Clarence, cet homme qu'elle aimait et qui ne rêvait que de construire une famille. Alors naturellement, même si elle ne voulait pas être mère biologique, elle lui avait proposé l'adoption. Ils ne seraient pas les premiers et encore moins les derniers. Le chemin serait long, semé d’embûches mais n'en valait-il pas le coup? Se plier en quatre pour avoir une famille avec lui, même si elle n'était que de cœur et non de sang, elle était prête à le faire. Pourquoi n'avait-elle pas deviné sa réponse d'avance? Pourquoi ce non si catégorique qu'il prononçait à son tour lui faisait tellement mal? Elle avait l'impression que la voie était sans issu, comme si la discussion était vaine parce qu'elle ne mènerait à rien. Elle ne voulait pas d'enfant, il en voulait. Elle était persuadée qu'ils resteraient, chacun de leur côté, sur leurs positions. Il s'agissait là d'un des grands projets dans toute une vie, et ils n'étaient pas d'accord... bordel ce que ça pouvait faire mal.

    Cela dit, elle l'écoutait malgré tout, suivait le mouvement lorsqu'il se redressait pour s'asseoir et qu'elle se retrouvait sur ses cuisses. Naturellement, ses mains avaient retrouvé son torse mais son visage incliné vers le bas laissait savoir sa gêne et sa peine, comme désolée d'avance de devoir lui faire subir tout cela. « Je suis heureuse, je suis indépendante la plupart du temps et accomplie mais je suis surtout privée de beaucoup de choses, Clarence. Je te vois pas, je vois pas mon frère, je vois pas Valentina, je vois pas notre ville, ses dangers, ses joyaux. Je vois pas le soleil, ni la neige. Je suis incapable de faire certaines choses toute seule, je suis dépendante malgré tout de toi ou d'une canne ou d'Oréo. Je me verrais jamais enceinte, je ne verrais jamais de ventre rond dans un miroir, je verrais pas notre enfant à sa naissance, je le verrais pas grandir non plus. » Elle en avait presque les larmes aux yeux. Sans sa maladie, elle lui aurait probablement dit oui après un temps de réflexion mais pour le coup, elle se sentait juste pas capable de subir tout ça et de le faire probablement subir à cet hypothétique bébé. « Je me sens surtout pas capable de m'en occuper. Il y a toujours quelqu'un avec moi quand on doit s'occuper de Valentina et tu vois très bien que ça me bloque, j'ai peur de lui faire du mal et je refuse de faire certaines choses avec elle pour ça. Je suis pas capable d'élever un bébé. » Le changer sur une table à langer sans qu'il ne tombe, ne pas pouvoir voir s'il est sur le point de faire une bêtise ou de se faire mal, ne pas voir si l'un de ses doigts minuscule reste coincé dans un vêtement et lui faire du mal en conséquence. Ça serait des angoisses permanentes et elle n'avait pas envie de ça.

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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Jeu 10 Sep 2015 - 15:32
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    Clarence avait inconsciemment imaginé une toute autre tournure à cette discussion. Il y avait eu même quelques fois où il s’était imaginé qu’ils n’auraient même pas besoin d’évoquer une éventuelle parenté. Elle et lui seraient si en phrase l’un avec l’autre que l’évidence se serait présentée un beau matin où ils feraient de nouveau l’amour sans se soucier de la contraception. Un autre beau matin, elle lui aurait annoncé au lever, avec un bon café et quelques donuts pour réaliser la nouvelle, qu’elle était enceinte de lui. Il n’y avait pas que les femmes qui se figuraient des scènes importantes du futur dans leur tête. L’homme n’avait jamais eu aucune honte à prévoir des projets, à les concevoir d’abord mentalement pour avoir le plaisir de les réaliser ensuite. C’était quelqu’un qui prenait les choses à bras le corps, qui s’investissait dans tout et inévitablement, Leaven était devenue une de ses priorités. Ainsi, là maintenant, il se sentait horriblement stupide d’avoir interprété les opinions de sa petite amie avant d’en prendre connaissance. La chute n’en était plus que douloureuse, éveillant un sentiment d’injustice au creux de son estomac. Il avait envie de l’interroger sur les véritables raisons : lui cachait-elle quelque chose ? Peut-être était-ce à cause de son histoire avec Adam, peut-être avait-elle vécu d’autres expériences, recueilli des témoignages qui avaient corroboré son refus de la grossesse. Tout ça n’était que futilité comparé au bonheur de pouvoir s’accomplir à deux puis à trois. Il était certain que ses craintes étaient liées à sa jeunesse, à la peur de l’inconnu. Sa cécité lui avait appris à craindre ce qu’elle ne pouvait pas voir avant de poser la main dessus. Sitôt qu’elle aurait un bébé entre ses bras, tous les doutes s’envoleraient. Il en était certain. Sitôt qu’elle entendrait le cri du fruit de sa féminité, de son propre corps qu’elle avait peut-être rejeté il y a longtemps de cela, tout serait à nouveau une évidence. Clarence avait été élevé avec un sens de l’optimisme parfois totalement erroné. Même dans le deuil, dans la difficulté, dans le chagrin, on lui avait enseigné de relever la tête et d’accéder lui-même à la renaissance. Alors, il se promettait d’être le pilier de Leaven. Il ne lui ferait pas changer d’avis, non, il l’aiderait juste à comprendre ce qu’elle savait déjà.

    La tête baissée de Leaven n’arrangeait cependant pas son humeur. La fuite de son regard laissait comprendre qu’elle s’apprêtait à le blesser et qu’elle n’était pas suffisamment forte pour l’assumer. Un sentiment de révolte s’accumulait déjà au mélanger amer d’émotions qui mijotaient en son fort intérieur. Il avait toujours été une carapace indestructible mais elle avait trouvé l’unique chemin qui menait jusqu’à la face fragile de son cœur. Sur sa joue sur laquelle était encore posé le bout de ses doigts, il sentait la peau se réchauffer, signe qu’elle aussi était emprise au ressentiment. Et elle continuait inlassablement dans sa lancée. Leaven n’était pas capable d’élever un enfant, tout juste en mesure de le mettre au monde comme n’importe quelle mère. Sa cécité la privait évidemment de toutes les choses qu’elle énumérait mais était-ce un réel obstacle au bonheur et à l’accomplissement ? Faire un enfant ne lui prouverait-il pas à elle et au monder entier que justement elle était comme chacun d’entre eux et qu’elle s’était accommodée de ce sens en moins. On ne lui rendrait jamais la vue mais elle était capable d’obtenir ce qu’elle voulait. Mais le voulait-elle réellement au fond ce bébé ? « Leaven... » Clay se sentait mal. Rien ne le trahissait dans le ton de sa voix toujours parfait, les traits de son visage toujours bienveillants. Pourtant, il avait mal. Involontairement, la jeune femme se servait de tout l’amour qu’elle lui portait pour anéantir tous ses espoirs. Mais ça ne serait pas aussi facile. « Je crois en toi, mon amour. Tu n’as pas besoin de ceux-là pour ressentir l’amour, le réconfort, la chaleur ou le froid. » Son pouce s’égara sur sa paupière fermée. « Je suis assez vigilant pour deux. Le reste n’est qu’instinct et habitudes. » Il saisit son visage au creux de ses deux mains pour qu’elle sente son souffle et sa détermination dans ses paroles. « Je vais te le prouver, bébé. Tu verras. » Il déposa un baiser au creux de ses lèvres, prenant soin de sourire pour qu’elle le sente sur son visage. Il ne souriait pas intérieurement, il pleurait. Tout irait bien, elle allait comprendre, voilà le prochain mantra qu’il se répèterait dans la tête pour les semaines à venir.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Jeu 10 Sep 2015 - 18:34
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    Personne ne pouvait comprendre sans le vivre, elle le savait. Leaven était parfaitement consciente que sa maladie entraînait des peurs irrationnelles pour les voyants, poussées à l'extrême parfois. Et pourtant elles étaient bien là, la prenant aux tripes, lui retournant l'estomac. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à tout ce qu'elle avait vécu, à tout ce que cet enfant pouvait éventuellement vivre s'il était comme elle. Bien au delà de la différence, bien au delà de tout ce qu'elle ne pouvait pas voir, elle pensait surtout au rejet, à la solitude parfois, à la vulnérabilité souvent. Peu importe ce que l'on peut dire, elle était sujet à cela, moins aujourd'hui mais ce sont des faits qui ont bercés son enfance et son adolescence. La mettre dans un lieu inconnu, une situation inconnue avec des personnes inconnues, tout était à même de la désorienter, de la rendre fébrile et fragile. Elle n'avait pas envie de faire subir cela à un enfant, elle trouvait cela injuste et égoïste alors qu'il y avait tellement d'autres moyens pour devenir parents et fonder une famille. C'est ainsi qu'elle voyait les choses, c'est ainsi qu'elle imaginait son avenir. Une vision bien différente de Clarence. Bon sang, ce qu'elle s'en voulait de lui faire subir cela, de lui faire autant de mal, mais elle ne pouvait pas rester silencieuse, lui faire espérer alors qu'elle pensait différemment. Elle avait préférée lui dire, quitte à le blesser, à se blesser elle-même. Elle n'était pas dupe, mais elle ne disait rien pour autant. Peut-être avait-il raison, il y avait une possibilité qu'il ait raison alors elle voulait la saisir, tout simplement. « Je te promet d'y réfléchir. » Mais elle ne lui promettait rien, préférant reprendre ses lèvres, cherchant peut-être à lui prouver que bien qu'ils étaient en désaccord, il restait précieux à son cœur et qu'il demeurait plus important que n'importe quelle dispute.

    SEPTEMBRE 2015
    Un mois et demi plus tard

    Assise sur le canapé, le balancement régulier de sa jambe placée au dessus de la seconde laissait savoir qu'elle ressentait un certain stress. Son regard habituellement inexpressif transpirait la tristesse, l'appréhension, une lourde décision. Se redressant sur ses deux jambes, elle faisait les cent pas le long d'un mur. Cela faisait déjà dix minutes qu'elle l'attendait, pourtant peu pressée qu'il passe le seuil de la porte. Elle n'arrêtait pas d'appuyer sur sa montre pour qu'elle lui dise l'heure. Les minutes ressemblaient à une éternité comme depuis quelques semaines déjà. Des semaines de tension, des semaines d'indécisions. Elle avait pleuré, plus qu'elle n'aurait du, ils s'étaient blessés mutuellement mais elle savait qu'elle avait plus blessé Clarence qu'il ne l'avait fait. A ne pas choisir, à ne pas savoir se positionner dans la décision. La pression sur ses épaules était tellement grande qu'elle en devenait exécrable parfois et l'insistance parfois de Clarence n'arrangeait rien. Ça ne lui ressemblait pas et plus le temps passait, plus elle avait cette impression que ça se dégradait. Son amour pour lui ne faisait pourtant que grandir et finalement c'était peut-être lui, cet amour, qui la poussait à prendre cette décision. Lorsque la porte s'ouvrait enfin, c'est son cœur qui loupait un battement. Elle avait pourtant passé en boucle cette scène dans sa tête et maintenant qu'elle se déroulait, elle en perdait ses mots. Peut-être qu'Oréo déjà équipée de son harnais de sortie et la valise près de la porte suffiraient pour qu'elle ait le minimum de mots à dire...

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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Sam 12 Sep 2015 - 20:22
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    maybe i should let you go

    Le pied sur l’accélérateur, Clarence prenait soin d’ignorer la vitesse à laquelle il roulait. Il conduisait la fenêtre grande ouverte, laissant entrer la brise automnale dans l’habitacle. Il sentait que chacun de ses membres étaient nerveux. Ses mains étaient crispées sur le volant, son pied taquinait ses pédales, sans jamais se reposer. Il avait penché la tête vers la vitre ouverte afin de sentir le vent frapper sur ses joues. Il était épuisé, physiquement mais surtout psychologiquement. Voilà plusieurs semaines que l’anxiété lui prenait à la gorge sitôt qu’il songeait au trajet du retour jusqu’à chez lui. Non pas qu’il aurait voulu ne pas rentrer mais il angoissait de remarquer le visage triste de Leaven. Malgré de bons moments, leur quotidien était plus souvent pollué par des disputes qui avant n’existaient pas. Depuis que leur avenir avait été évoqué, il n’avait cesse de revenir dans leur conversation. Et plus ils en discutaient, plus leur future était de plus en plus incertain. Clay s’en mordait les doigts. Il s’en voulait tellement d’avoir cru qu’elle serait d’accord, d’avoir pensé qu’elle changerait d’avis. Chaque fois, un peu plus, il se heurtait à un mur. Bien souvent, c’était lui qui baissait les bras et préférait la prendre dans ses bras comme pour lui faire croire qu’il ne lui tenait pas rigueur de son attitude. Il souffrait, il en bavait. Le trentenaire ne savait plus à quel saint se vouer, à qui se confier puisque sa petite amie n’entendait pas sa peine. Elle s’en doutait peut-être mais l’un comme l’autre demeuraient campés sur ses positions. Ce fut dans le même effort de réconciliation qu’il se gara près de son immeuble. Il se promettait de ne pas évoquer ce tabou et de passer une soirée sereine en compagnie de Leaven. Il n’avait pas apporté des fleurs – il en aurait été capable mais il ne voulait pas dramatiser la situation. Après avoir coupé le contact de sa Range Rover, il demeura là peut-être un ou deux minutes, assis sur son siège, avant de se décider à sortir. Devant la porte, il prit une profonde inspiration et essaya d’éliminer sur son visage ces traits désemparés qui trahissaient sa déception. La porte était déjà déverrouillée et il supposa qu’elle l’attendait. Avait-elle réservé une soirée pour lui ? Thor vint aussitôt à sa rencontre, arrachant un sourire attendri à Clarence qui le gratifia d’une caresse. Néanmoins, Oréo ne l’avait pas suivi et quand il leva les yeux, en fermant la porte, il remarqua le harnais autour de la chienne. « Bah ? » Dit-il, étonné, avant que son regard clair ne se pose sur la valise de l’autre côté des jambes de Leaven. « Qu’est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il sur un ton méfiant même si l’idée faisait déjà son chemin dans sa tête. Et les prunelles de sa chérie, ce désespoir dans ses iris perdues qui semblaient le chercher sans réellement le trouver. Pourtant son regard, son visage tout entier trouvèrent leur chemin jusqu’au cœur de Clay qui sembla se serrer jusqu’à se briser. « Qu’est-ce qui se passe, Liv’ ? » Répéta-t-il, légèrement plus agacé. Pourquoi ? Il laissa tomber bruyamment les clefs sur le buffet de l’entrée dans l’espoir d’attirer son attention. De nouveau, il fut envahi par l’épuisement, l’incompréhension, la colère et ses épaules s’affaissèrent sous le poids de la peur. Pour la deuxième fois de sa vie, elle était en train de provoquer sa peur de la perdre.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Dim 13 Sep 2015 - 1:59
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    Clarence & Leaven

    Cet air qu'elle avait sur le visage, elle l'arborait depuis des semaines. Entre ces murs, elle ne se sentait plus aussi bien qu'avant, principalement parce qu'elle se sentait fautive de tout et qu'elle estimait que tout cela devait cesser. C'était peut-être égoïste mais dans la tête de Leaven, c'était bien tout le contraire, pour diverses raisons qu'elle comptait bien lui dire dans quelques minutes. Des minutes longues, trop longues. Des minutes dans l'attente, dans l'angoisse, dans la peine, d'avance, de tout envoyer valser. Sa décision était prise et elle se savait tête de mule et déterminée, son idée ne serait pas simple à décoincer. Quand elle avait quelque chose en tête, elle ne l'avait pas ailleurs et il était toujours difficile de lui faire oublier. Avec le temps, il serait plus heureux sans elle. C'est ce qu'elle se disait, c'est ce dont elle était persuadée et ce dont elle ne démordrait pas, quoi qu'il puisse dire.

    Alors forcément, lorsqu'il passait enfin le seuil de la porte, elle se trouvait être silencieuse. Elle avait tant de choses à lui dire et en même temps, tant de peine pour les énoncer. Elle avait mal, elle avait mal de se faire du mal, de lui en faire au passage, de détruire ce qu'ils avaient construit. Mal d'être elle, principalement. Elle aurait voulu passer par dessus ses peurs, mais... « J'y arrive pas. J'y arrive plus à te faire face, à toi, à ta peine parce que je sais que tu es malheureux. Je supporte plus tout ça, j'ai essayé, j'ai vraiment essayé mais c'est plus fort que moi. » Essayer de surpasser ses peurs, essayer de voir les bons côtés et seulement eux, mais c'était peine perdue d'avance. Elle ne s'était jamais vue enceinte. Elle ne le serait jamais et tant pis si pour ça elle devait briser son propre cœur, celui de Clarence et être la plus détestable des deux. Elle préférait le savoir heureux sans elle plutôt qu'avec elle mais malheureux jusqu'à l'os.

    La façon qu'elle avait de se tenir, les pieds joints, les bras croisés, laissait savoir inconsciemment qu'elle s'était refermée comme une huître, enfilant une carapace. Mais ce n'était pas suffisant, pas avec lui, parce que c'était les yeux embués  de larmes qu'elle prononçait quelques mots de plus. « Je m'en vais, Clarence. Ça peut pas continuer de cette façon, on est malheureux tous les deux, c'est la meilleure chose à faire. » Chassant une larme qui roulait déjà sur sa joue, ses doigts taquinaient sa valise, comme prête à partir. « Tu mérites pas que je te prive de ce que tu veux depuis des années. Tu mérites d'être heureux, d'avoir la famille que tu veux et je suis incapable de te la donner. » Je te quitte parce que je t'aime trop, parce que je te veux heureux. C'est ce qu'elle aurait pu lui dire, c'est ce qu'elle avait sous-entendu. Etre incapable de le rendre heureux et même être la pièce maîtresse de sa tristesse, ça la bouffait et elle ne supportait ni cette place pour elle, ni le malheur que ça engendrait pour lui. « Je suis désolée. » Sa main agrippant la valise d'un côté et la seconde saisissant le harnais de l'autre suffisaient pour faire comprendre qu'elle s'en allait, qu'elle laissait tout derrière elle, la peur au ventre, le cœur serré, l'estomac retourné.

    ✻✻✻
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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Mar 22 Sep 2015 - 22:53
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    Pourquoi fallait-il que tout s’écroule maintenant ? Pourquoi Leaven décidait-elle d’engager une nouvelle discussion douloureuse alors que Clarence avait fait des efforts ? Depuis plusieurs semaines, il tournait sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Sa spontanéité n’était plus si présente, remplacée par un discours tout réfléchi. Il évitait toute parole de travers, toute pensée qui franchirait sa bouche sans être passé par son cerveau auparavant. Avait-elle décelé ce manque d’entrain, ce naturel refréné juste pour le bien-être de leur couple ? A quoi bon faire tant d’effort si elle ruinait tout d’un claquement de doigts, par le besoin de s’exprimer encore sur un sujet qui le rendait fou, sur des convictions absurdes. Dieu qu’il la détestait quand elle répétait inlassablement les raisons qui l’empêchaient de vouloir fonder une véritable famille avec lui. Clarence se sentait irrémédiablement impuissant, et surtout inutile. Et cette souffrance s’accentua davantage, malgré sa volonté, quand elle lui expliqua que tout ça ne pouvait plus durer. Il demeura silencieux même si elle le savait toujours en face d’elle. Il demeurait près de la porte, comme si s’enfuir par celle-ci résoudrait les problèmes. Il n’était pas certain du bien-fondé de cette supposition, pourtant, sa petite amie s’apprêtait bel et bien à le faire. Elle lui annonça, la tête baissée comme l’enfant qui avait honte, comme le bourreau qui ne pouvait regarder sa victime dans les yeux, qu’elle allait partir. Elle allait quitter son appartement qui était devenu leur appartement. Elle allait quitter leur lit, ses bras, lui tout court. La réalité l’attrapa à la gorge aussi violemment que si on avait voulu le passer à tabac. Le coup fut si violent qu’il en eut le souffle brièvement coupé. Abasourdi, à côté du buffet, Clay resta hagard. Thor ne faisait plus la fête à son maître. Il avait si bien ressenti l’atmosphère dramatique qui avait empli la pièce qu’il s’était réfugié dans son panier, guettant les deux humains d’un œil craintif. Plus personne n’osait le regarder lui, le chef de la maison. C’était comme s’il n’existait plus. Plus Leaven parlait, plus la mâchoire du soigneur se contractait parce qu’il réprimait tant de mauvaises paroles à cet instant. Elle baissait les armes. Elle abandonnait tout courage, toute volonté et balayait d’un revers de main tout ce qu’ils avaient construit depuis bientôt deux ans. Des excuses ne suffisaient pas non. On ne s’excusait pas de gâcher un bonheur tracé, de renoncer à un avenir épanouissant simplement parce qu’on ne voulait pas se battre et voir au-delà de sa propre souffrance.

    La vision de sa petite amie saisir sa valise et la laisse de sa chienne fut la conclusion de trop. Clarence savait qu’elle ne lui passerait pas à côté pour partir, alors il comptait bien rester planté là toute la nuit s’il le fallait. « Tu es bête, Leaven. Trop bête. » L’ainé Burns était trop impulsif, trop vrai pour s’essayer à la diplomatie lorsqu’il était blessé. Il ne s’était jamais montré méchant, jamais injuste – il aimait à le croire. Et une fois de plus, il était intimement convaincu d’être dans son droit de lui dire ses quatre vérités et de lui rappeler ce qu’elle allait manquer. « Tu abandonnes comme ça ? Tu fuis à nouveau ? Qu’est-ce que ça t’a déjà apporté la fuite, rappelle-moi ? » Il n’avait même pas besoin de faire appel aux gestes tant ses mots étaient révélateurs. Toutefois, il n’avait jamais eu autant envie de fracasser chacun des meubles et objets de cette pièce. « Tu ne mérites pas d’être heureuse, toi ? Tu ne mérites pas tout ce que j’ai à t’offrir ? C’est quoi, ce nouveau complexe d’infériorité de merde ? » Le ton de sa voix s’était élevé et Thor se releva pour aller se réfugier dans la chambre, la queue entre les pattes. « Tu es désolée de quoi au juste, Leaven ? De me faire croire que tu ne veux pas avancer avec moi ou de te montrer faible ? » Sentant ses mains tremblantes, Clarence les fourra à la hâte dans ses cheveux blonds qu’il rabattit en arrière sur son crâne. « Tu as toujours su comment j’étais, ce que je voulais. C’est trop facile, Leaven. C’est trop facile d’abandonner. » Il s’appuya brutalement sur le buffet de l’entrée, ce qui cogna le meuble contre le mur. Il croisa les bras pour résister à l’envie de la prendre dans ses bras. Il n’allait pas encore la rassurer et lui dire qu’ils allaient surmonter ça : c’était trop facile d’être le mur porteur à nouveau. Parce que sans elle, il s’écroulait.

    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

    Mer 23 Sep 2015 - 1:51
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    Clarence & Leaven

    La culpabilité ne faisait que grandir. Mot après mot, phrase après phrase, conclusion après conclusion. Elle s'en voulait, elle s'en mordait déjà les doigts mais elle n'avait pas le choix. Pour le bonheur de Clarence, pour son propre bien, pour que leurs vies deviennent de nouveau plus sereines dans quelque temps, quand la douleur sera passée, quand la rancœur sera mise de côté. La rancœur oui... c'est ce qu'elle ressentait dans les paroles du blond, c'est ce qu'elle entendait dans chacun de ses mots. Elle comprenait cette réaction, elle s'y attendait même. Que le ton monte, que les paroles écorchent un peu plus son cœur, elle n'était plus à cela près de toute façon. Ravalant difficilement ses larmes, elle l'écoutait avec attention mais elle ne répondait pas pour autant. Elle avait beau avoir les réponses à ses interrogations, elle s'abstenait de les donner parce que cela en deviendrait encore plus douloureux de s'en aller. Ce que la fuite lui avait apporté? Lui, cette vie ici, ce bonheur qu'elle avait touché du doigt. Si elle méritait d'être heureuse? Si seulement elle était terriblement amoureuse au point de faire passer le bonheur de Clarence avant le sien. Mais tout ça, elle ne le disait pas parce qu'elle connaissait son compagnon par cœur et qu'elle savait d'avance qu'il ferait tout pour inverser la tendance quitte à mettre ses envies entre parenthèses pour elle, ce qu'elle ne souhaitait pas mais ce qu'elle faisait pourtant elle-même pour lui.

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

    « Je te trouve terriblement injuste là pour le coup. Je me suis battue, j'ai essayé et tu le sais. » Ce ton froid qu'elle avait employé, cette colère qui était passée au dessus de sa tristesse le temps d'un instant, laissait savoir qu'il l'avait blessée. Abandonner. Faible. Des mots qu'il avait empruntés et fait résonner dans la pièce. Qu'il n'approuvait pas sa décision de s'en aller, elle pouvait le comprendre mais qu'il lui renvoyait ses peurs, ses angoisses et ses craintes en pleine figure comme si tout n'était qu'une question de dépassement de soi et qu'il sous-entendait qu'elle n'avait même pas essayé de le faire, ça lui faisait mal, terriblement mal. Elle avait essayé, c'était simplement qu'elle avait échoué. « Qu'est-ce que tu veux Clarence, hein? Que je n'abandonne pas comme tu dis si bien, qu'une nouvelle fois je tente de vaincre mes peurs, que je me prenne un mur comme c'est le cas depuis des semaines, qu'on continue de s'engueuler et de se contrôler dans tout ce que l'on dit, qu'à chaque sous-entendu que tu peux faire je me braque et tu sois triste de ton côté? C'est tout ça que tu veux? » Haussant les épaules, elle s'approchait davantage de la porte, guidée par Oréo qui se faisait toute petite mais qui continuait de tenir son rôle.

    Désormais plus proche de lui, assez pour le sentir à quelques centimètres, elle avait cette envie terrible de s'excuser, de revenir en arrière, de remettre ses affaires à leur place et de l'embrasser tout en étant dans ses bras... mais c'est l'inverse qu'elle exprimait. « Considère moi comme tu veux Clarence. Faible, une personne qui abandonne, qui baisse les bras à chaque fois qu'elle est confrontée à la difficulté. Même une égoïste qui choisi la facilité si ça t'arranges, peu importe, je m'en fiche. » Faux. « Je veux juste plus que tu sois malheureux et moi non plus. Ça suffit. » Des mots qu'elle concluait en ouvrant la porte et en se glissant entre Clarence et l'encadrement pour s'en aller après avoir jeté ses clé d'appartement sur le buffet, avec un peu de chance. Quelques pas suffisaient pour qu'elle se retrouve face à l'ascenseur pour l'appeler, appuyant sur le bouton à cet effet. Elle lui tournait le dos, elle leur tournait le dos. Elle se sentait mal, elle avait mal. Elle était persuadée de faire le bon choix, d'autant plus qu'il était mûrement réfléchi contrairement à ce que l'on pourrait croire. Un choix qui la faisait craquer une fois que les portes de l'ascenseur se refermaient petit à petit sur elle, Oréo et sa valise. C'était fini.

    ✻✻✻
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    Re: She blew up like a bomb › CLAYVEN

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