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    you say i'm crazy △ peter

    Mar 3 Mar 2015 - 19:10
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    Lysander Foster
    Lysander Foster
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    Métier/occupation : producteur du label TVLENT et meneur du groupe de rock VELVET




    I know I'm not the only one

    Décembre – Mars. Ces derniers mois paraissaient ne jamais finir, s’éternisant au fur et à mesure qu’un nouveau glas frappait l’existence de Lysander. Quand est-ce que cette année se terminerait-elle, se demandait-il dès qu’il posait le pied par terre dans sa chambre de chef des Phi Epsilon. Quand est-ce que cette journée s’achèverait-elle, s’inquiétait-il dès qu’il franchissait les portes de la ville pour mettre le nez dehors. Il n’était plus capable de rien désormais, réduit à la présence invisible d’un étudiant normal qu’il n’avait jamais été. L’inspiration l’avait quitté en même temps que son jumeau avait fui le sol américain, ne laissant que des notes inachevées et des essais froissées. Son goût pour les autres s’était évaporé sitôt qu’il avait croisé son regard lors du bal de Noël. Déjà qu’il portait peu d’intérêt pour son entourage – sauf si celui-ci pouvait profiter à sa personne – mais depuis il n’avait carrément plus envie de faire face à personne. Ecartez-vous de mon chemin qu’il se retenait de proférer chaque fois qu’il se mêlait à la foule du campus. Lys voulait jouer des coudes, laisser son poing exprimer toute sa rancœur puisque sa guitare était devenue muette. Lui qui se battait toujours pour ce qu’il voulait, voilà que deux personnes dont il avait toujours eu besoin avaient disparu de la circulation sans qu’il ne puisse protester. Il n’avait pas eu le temps d’un adieu déchirant accompagnées par les larmes habituelles puisqu’il s’était réveillé un bon matin, plus seul que jamais. S’il n’avait aucun moyen d’atteindre Lukah qui n’avait laissé ni adresse ni téléphone, Peter demeurait l’ultime doute. La naissance d’un espoir – ou plutôt d’un désespoir – qui s’alimentait de jour en jour alors que Los Angeles avançait lentement vers le printemps. Depuis le début de la semaine, une nouvelle obsession s’était fermement enracinée dans sa tête : aller le voir. Pour quoi faire ? Pour dire quoi ? L’incendier de s’être montré au bras d’une femme alors qu’il avait fait la même chose ? De ne pas avoir daigné lui accorder un regard sinon le premier et dernier salut méprisant ? Les souvenirs de cette soirée atroce s’effaçaient peu à peu, faisant comprendre à Lysander que sa colère était une fois de plus fictive. Après tant de semaines écoulées, Peter lui rirait au nez de remettre le sujet sur le tapis. Peut-être même avait-il tout oublié de lui désormais, ne se consacrant qu’à sa petite famille brisée mais ô combien chérie.

    Cependant, ses actes ne concordaient jamais avec ses résolutions. C’était ainsi qu’en fin de journée, Lysander s’était retrouvé devant l’immeuble de Monsieur Michaels. Désemparé, il n’avait pas appuyé sur la sonnerie pour qu’on lui ouvre la porte. Paralysé, il était resté planté là. Il s’était assis devant la porte de l’accueil, à l’extérieur pour profiter de la température fraiche de la fin hivernale. Une légère brise emmêlait ses boucles abondantes et il l’accueillait avec soulagement. Il se sentait enfin respirer. Bizarrement, il se sentait revivre alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de son appartement. C’était comme être auprès de lui, pouvoir ressentir sa présence sans craindre son courroux d’adulte parfait. Lys avait encore été l’instigateur de cette dispute, de ce fossé gigantesque entre eux mais il aimait irrémédiablement se faire passer encore et toujours pour la victime. Celui qui était rongé par la douleur et surtout par la distance. Il demeura peut-être ainsi pendant une heure avant qu’un habitant ne se décide de sortir de la bâtisse. Lys ne perdit plus une seconde, emporté par son élan irréfléchi, et s’engouffra dans la porte avant de rejoindre les escaliers. Surtout ne pas prendre l’ascenseur qu’il avait partagé pour la première fois avec Peter et Kimberley. Une image encore bien ancrée dans sa tête qui était écœurante. Il ne sut pas pourquoi il continuait de marcher jusqu’à la porte de son appartement, intimement persuadé qu’il recevrait encore la demoiselle de la dernière fois. Peut-être qu’il était en train de jouer avec sa petite fille ou bien se réconcilier avec sa si précieux ex-épouse. L’étudiant fut enfin convaincu de la folie de son geste quand il frappa deux coups francs sur la porte. Il fut aussitôt envahi par les regrets, par la peur et c’était bien pour cette raison qu’il ne fit pas demi-tour. Lysander aimait souffrir, c’était bien connu. Il plongea ses mains dans ses poches pour ne pas les montrer ainsi tremblantes de nervosité et il secoua sa tête pour faire tomber quelques cheveux devant ses yeux bleus. Action.
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Jeu 5 Mar 2015 - 3:32
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    Peter L. Michaels
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    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
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    Nationalité/origines : Américaine
    Avertissements contenu : Privilège blanc, dépression, sexualité, perte d'enfant, divorce, rupture, « catfishing », ghosting
    Orientation & situation : Toujours bisexuel, toujours refoulé, toujours célibataire. Divorcé de Debbie Michaels, plaqué en 2020 par Lysander E. Foster.
    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
    Résidence : Luxueux penthouse (Downtown), où il réside actuellement avec sa fille, Kimberley Michaels
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    J'essaie d'écrire.

    Depuis deux heures, je suis ici, assis, devant ce stupide clavier. Cherchant mes mots, cherchant à correctement m'exprimer. Dans ce passage de l'histoire, Narkis regarde distraitement l'un de ses supérieurs, l'un des sergeants du C.O.S.C.A.A. Si ses officiers, eux, discutent allègrement de leur victoire sur le front, tandis que Jacob et Deborah tentent de se remettre du traumatisme de la veille, Narkis, lui, est entièrement absorbé par cet homme auquel il n'a pourtant jamais réellement osé adresser la parole. Une scène bien intense, en somme, remplie d'hésitation, d'incertitude, de frayeur, de fascination ... Une scène qui m'inspire, énormément.

    Et pourtant, je n'arrive pas à écrire le moindre mot. Pas un seul. Et ce, depuis tout à l'heure. Pour être honnête, cela fait plus longtemps encore que je ne parviens pas à écrire. Depuis qu'elle est ici. Non seulement parce que je n'en ai plus le temps, maintenant que je dois lui tenir compagnie, à elle et à Kimberley ... Mais également parce que sa simple présence chez moi me distrait, au plus haut point. Debbie. Deborah. Deborah Michaels, mon premier amour ... Deborah Michaels, mon ex-femme, a décidé de passer quelques jours chez moi. Certes, techniquement, je lui ai proposé de l'héberger, ces quelques jours, uniquement le temps que les ouvriers terminent les travaux dans sa nouvelle maison et parce qu'elle m'avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas s'imposer chez ses parents trop longtemps ...

    Il n'empêche que cela fait quelques jours qu'elle est ici, chez moi, avec moi ... Et pourtant, la seule chose à laquelle je peux déjà penser, c'est au jour où elle va finalement s'en aller. Une pensée horrible, en soit, je le sais bien ... Hélas, tout ce dont j'ai envie, en ce moment, c'est d'un peu de paix et de tranquillité, choses dont je manque cruellement en ce moment. Et alors ... Et uniquement alors ... Peut être que je pourrai enfin écrire d'une façon qui me plaît.

    Dehors, le soleil commence à se coucher, les voitures en dessous passant à toute allure, leurs conducteurs trop pressés de rentrer chez eux à temps pour l'heure du dîner. Ici, au dessus, dans cet immeuble relativement confortable, je suis dans le salon, assis devant mon clavier. Kimberley joue dans sa chambre, elle joue avec sa nouvelle poupée ? Et Debbie ? Debbie se douche, comme tant de fois par le passé. Tant de fois lorsque nous étions mariés. Ce n'était pas le même genre de douches, ça, c'est sûr ... Mais si on sortait ce jour de son contexte réel, l'on pourrait facilement se méprendre : aux yeux de l'observateur extérieur, ce décor est propice à une vie de famille idyllique. La réalité est cependant toute autre, malheureusement. Mes pensées s'évadent alors, se perdant distraitement dans des sonorités, des images et des odeurs interdites, des émotions refoulées, que je cherche pourtant à oublier, entièrement ...

    Le son de sa voix, si tendre, si mélodieuse. Fragile et vulnérable. Émotive. Comme je les aime.
    La douceur de ses cheveux, bouclés, ondulés. Ces beaux cheveux soyeux que j'avais adoré caresser.
    La beauté de ses yeux, si bleus, si merveilleux ... Des yeux dans lesquels je pourrai facilement me perdre pour toute une éternité.
    L'odeur de sa peau ... Seigneur, Dieu seul sait que je serais bien capable de la dévorer !


    Plongé dans mes songes, je me mets à sourire, niaisement. Le rythme de la douche générant un tendre leitmotiv, à la fois discret et pourtant, bien présent.

    Puis, deux coups, inattendus, survenus de nulle part.
    Deux coups frappés sur la porte d'entrée. Ma porte d'entrée.

    Brutalement tiré de ma rêverie, voilà que je me relève, curieusement. Dans l'appartement, pas un son, pas un bruit, hormis le clapotis distant de l'eau sur le sol carrelé de la douche ... Je marche, lentement, vers la porte, cette grande porte d'entrée. Dehors, le soleil disparaît, lentement mais sûrement vers de nouveaux horizons, s'apprêtant à illuminer d'autres journées, dans de lointaines contrées.

    Ma main s'arrête sur la poignée, et je me racle la gorge afin de l'échauffer. Puis, j'ouvre la force, avec vigueur.

    Et mes lèvres s'étirent en une expression surprise.

    Lysander ?!

    Mais ... Que fait-il ici ?

    J'étais pourtant persuadé que tu ne reviendrais jamais.

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Sam 14 Mar 2015 - 15:01
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    Lysander Foster
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    I know I'm not the only one

    Une nouvelle fois, les secondes parurent des heures. Peter avait-il pressenti sa visite inopportune et s’était ainsi barricadé chez lui avec la ferme intention de ne pas lui ouvrir ? Peut-être même qu’il était absent, même si le moment de la journée laissait penser que Kimmie allait bientôt manger, bientôt même se coucher. Peut-être avait-il déserté sa demeure pour aller rejoindre celle de son ex-femme ? Peut-être s’étaient-ils réconciliés et profitaient-ils d’une soirée en couple tandis que lui poireauterait encore devant sa porte fermée. Toutes les hypothèses et les scénarios qui se formaient dans son imagination attaquaient un peu plus son cœur qui lui battait douloureusement la chamade. L’excitation de revoir son visage d’homme, de retrouver ses prunelles claires qui le sondaient d’un air paternaliste souvent, le rendait fou. Lysander se sentait à la fois poussé par l’adrénaline et étranglé par l’appréhension. Ce mélange amer d’émotions paradoxales mijotait tranquillement dans son être, lui-même habitué à embrasser les contradictions. Il avait toujours cherché cette sensation de chute brutale quand il était déçu tout en se battant pour être enivré par l’ascension céleste de la satisfaction. Le yin et le yang formaient un tout déséquilibré mais ô combien concordants. C’était comme à une époque lorsqu’il ne se serait jamais projeté sans son jumeau. Autrefois, c’était l’un avec l’autre, l’un contre l’autre, parfois l’un au-dessus de l’autre mais jamais il n’avait songé à l’un sans l’autre. Désormais c’était une réalité à laquelle il s’efforçait tant bien que mal d’apprivoiser. Mais l’idée de ne plus jamais franchir cette porte d’entrée ne lui avait pas traversé l’esprit. C’était lui qui avait pris la dernière décision de quitter l’appartement après que Peter ne lui eut confessé ce qu’il comprenait aujourd’hui comme une attirance refoulée. Bien loin de la vérité mais l’attraction physique et spirituelle était la seule chose qu’il assumait. Lys avait naïvement pensé que la porte lui serait toujours ouverte, que Peter surpasserait l’humiliation d’une déclaration non reçue, d’un aveu non accepté. Apparemment non. Alors que seulement deux minutes s’étaient écoulés depuis qu’il eut toqué, il songea à tourner le dos et à rentrer chez lui penaud au bout de ce qui lui paraissait un bon quart d’heure.

    Puis soudain sa silhouette apparut. En moins de temps qu’il ne fallut pour s’habituer à sa vue, le voilà qui lui avait ouvert et qui le toisait, une expression de surprise sur le visage. Il l’avait déjà oublié. Depuis trois mois, voilà la première pensée qui frappa Lysander quand il comprit qu’il ne s’attendait pas à le revoir. Il avait tourné la page. Immédiatement, l’étudiant se sentit tellement stupide. De la paire, il était le seul suffisamment masochiste pour aimer s’infliger la douleur du manque comme de la proximité. Des deux, il était celui qui aimait s’attirer des ennuis et de la souffrance. Pas Peter. Peter avait toujours été équilibré et raisonné. La maturité de l’expérience lui dirait-on si toutefois il en avait cherché la raison. Peter était assez perspicace pour se rendre compte d’une cause perdue et oser se détourner d’un chemin boueux. Lysander, lui, pataugeait encore et encore. Et à cet instant, il adora se rouler dans la fange de la honte. « Peter. » Souffla-t-il sur un ton visiblement tout aussi décontenancé. Que dire ? S’enfuir ? Passer pour le con de service, une fois de plus ? Hors de question. Mentir. Oui mentir apaisait toujours les choses et lui accordait les précieuses minutes dont il avait besoin pour dénicher une porte de sortie. Après une profonde inspiration, Lysander fixa son hôte de son regard masqué. Sur son visage, plus aucune émotion ne se lut sinon la distance. Dans sa cervelle, s’affolaient et s’accumulaient les images brûlantes que sa mémoire refusait d’effacer. « Je voulais pas te déranger mais je savais pas à qui m’adresser. » Depuis quand Lysander s’excusait de déranger ? Les excuses n’étaient pourtant pas ses principales alliées. « Je suis en train de travailler mon futur label et j’aurais besoin de ton carnet d’adresses. » Sa tête ne cessait de bouger, regardant de droite à gauche, Peter puis derrière lui à l’intérieur de l’appartement chaleureux. Ses boucles à pointes blondes balançaient autour de son crâne, comme les reptiles affamés de la Médusa. A quand remontait la dernière fois qu’il avait passé sa main dans ses cheveux ? Puis Lys se mit à trépigner, ne tenant pas en place. Qu'il le congédie vite, qu'il n'ait pas le temps d'avoir envie de rentrer dans son espace intime.
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Dim 15 Mar 2015 - 4:43
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    Mon premier instinct est de lui présenter mon plus beau sourire. Lysander ... Tu es revenu. Plus beau, plus merveilleux que jamais. Le désir de lui présenter mes dents jaunies par le tabac est irrépressible. Celui d'enrouler mes bras autour de son corps afin de le serrer contre moi de toutes mes forces, lui, irrésistible. Et pourtant, je n'en fais rien. Pas de sourire, pas d'embrassade. Simplement un étonnement sans égal. Un étonnement qui ne fait que de s'accroître avec le temps.

    Tant de questions ...

    Malgré moi, tant de questions se précipitent dans mes songes et dans mes pensées. Pourquoi es-tu revenu ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? ou encore, les inévitables reproches que je m'efforce de réprimer malgré moi, abusant toutes mes forces pour m'empêcher de les laisser s'échapper d'entre mes lèvres. Lysander ... Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi m'as-tu abandonné ? ... Pourquoi m'as-tu humilié, Lysander ?

    Au final, cependant, je ne dis rien. Je ne dis rien et je me contente de l'observer, avec espoir, avec crainte, avec fascination mais, également, une certaine appréhension, laissant mon silence parler de lui même.

    Pour le coup, j'en ai même oublié la présence de la petite blondinette dans sa chambre ainsi que celle de la grande blonde, svelte et élégante, nue, sous le pommeau de la douche. Tout ce qui existe, en ce moment présent, c'est Lysander ... Et moi. Tout ce qui existe, c'est nous, et ce moment complètement ambigu qui nous réunit, ne serait-ce que temporairement.

    Ses lèvres s'entrouvrent alors, laissant s'échapper un souffle qui s'apparente étrangement à mon prénom. Mes yeux s'écarquillent, tentant de le regarder avec davantage d'attention. Redis le. Prononce mon prénom à nouveau. Rappelle moi à toi, Lys, rappelle moi ... Mais non. Rien. Le silence qui nous unit n'est que fortifié par mon incapacité à émettre le moindre son.

    Tu m'as tellement humilié ...

    Mon regard se baisse alors, malgré moi. Puis, je relève de la tête afin de plonger mon regard dans le sien.

    Tellement blessé.

    Je ne croyais plus pouvoir ressentir ce que j'avais éprouvé, je ne croyais plus pouvoir revivre ce que j'avais déjà vécu, et avec autant d'intensité, de surcroît.

    Puis, tu es arrivé.

    Mon regard s'accroche au sien, mes yeux s'ancrant dans ses iris glaciales. Mes pupilles se noient dans son visage avec insistance, le criblant de reproches que je suis trop faible pour prononcer de vive voix. Tu m'as tout volé. Ma fierté. Mon identité. Ma virilité. Puis, le contre-coup. Le virage à trois-cent soixante. Il me renvoie mon regard, et mon sang se glace, instantanément.

    Si neutre, si froid ... Si dénué de ... Tout ...

    Mon regard se baisse à nouveau.

    Pourquoi ?

    « Je voulais pas te déranger mais je savais pas à qui m’adresser. »

    Évidemment, tu n'avais pas d'autre choix ... Je savais bien que la dernière chose qu'il souhait refaire, c'était me voir à nouveau. Je savais bien que tout ce que j'aurais bien eu à lui offrir, ça ne lui suffirait pas. Je savais bien qu'il s'enfuirait ... Tout cela ... Cela ne devrait pas me surprendre. Et pourtant, ça me surprend, malgré moi.

    - Ah ...

    Mon poing se resserre, mes pensées tourbillonnant à deux cent à l'heure.

    Que te dire ? Que te répondre ? Ne vois-tu pas que tu me blesses, encore ? Ou as-tu si peu d'estime pour moi que tu t'en moques, de toutes les douleurs que tu m'infliges, à chaque fois que je suis confronté à ton odeur, à ta voix ... À toi ?

    « Je suis en train de travailler mon futur label et j’aurais besoin de ton carnet d’adresses. »

    Dépité, je m'efforce de lui sourire, malgré moi.

    Voilà donc à quoi je suis réduit ? Au rang de vulgaire contact, un tremplin qui te permettra d'augmenter ton succès pour que tu puisses m'oublier, une fois que tu auras obtenu ce que tu voulais ? ... Alors que moi, de mon côté, je peinerai pour ne serait-ce que tenter de t'oublier ? J'essaie de masquer ma déception mais je suis écrivain et non acteur. Agir comme si de rien n'était me demande donc tout ce que j'ai. Toutes mes ressources, tous mes efforts et toute ma concentration. Frénétiquement, il semble chercher quelque chose du regard, mais je ne m'y intéresse plus, bien trop vexé pour pouvoir penser à autre chose.

    Mon carnet d'adresses ...

    Évidemment qu'il peut l'avoir. Dans ses rêves. Jamais je ne le lui donnerai.

    - Mon ... carnet d'adresses ? Mes lèvres restent toujours bloquées sur ce vulgaire anneau de surprise une fois le dernier mot prononcé. Puis, je poursuis de plus belle. Je ne suis pas sûr d'avoir le genre de contacts que tu recherches mais évidemment que tu peux l'avoir, mon carnet d'adresses ... Mon dieu, par pitié, que quelqu'un me flagelle. Tristement, mon regard se pose sur lui une dernière fois avant que je lui déclare un simple :

    - Attends ici, je reviens.

    Puis je me retourne avant de marcher lentement, aussi lentement que possible vers le bureau sur lequel je travaillais avant que la porte ne m'interrompe sur ma lancée. Mon carnet d'adresses ... Sapristi, pourquoi donc ai-je accepté de le lui donner ? Cherchant aveuglément ce satané livret vert émeraude sur le bureau en verre, je le ramasse sans conviction lorsque mes doigts retrouvent enfin sa couverture en cuir. Puis, mes pas me ramènent sur ma route, me forçant à avancer deux fois plus lentement, chose que je croyais jusqu'alors impossible - et voilà que je me retrouve face à lui, de nouveau.

    Seigneur ... Non, je ne peux pas ...

    Et pourtant, si. Si. Je dois.

    Lui tendant le petit carnet, je lui souris, une dernière fois.

    - Et voilà ! J'espère que ça te sera utile. Mon sourire tente de s'effacer, mais je ne le laisse pas s'en aller. Garder face, faire bonne figure, faire semblant, lui montrer ... Que tout va bien, que j'ai tout oublié ... Garder face, faire bonne figure ... Je m'apprête à refermer la porte afin de ne plus avoir à le regarder. Mes doigts commencent à s'enrouler autour de la poignée de la porte. Puis ...

    - ... Il y avait autre chose ? Une supplication. Une imploration. Mes yeux cherchent les siens une dernière fois afin de s'y perdre, désespérément. Pourquoi ne veux-tu pas de moi alors que tu es tout ce à quoi je peux penser ? ... Parce que si c'est le cas, il ne faut pas hésiter. Je me ferai un plaisir de t'aider. Tout ce que tu veux, je le ferai. Dis-moi que tu le sais. Je t'en supplie. Vraiment, il ne faut pas hésiter. Un dernier sourire, plus crispé, cette fois-ci.

    Mon Dieu, que j'ai envie de m'enterrer six pieds sous terre ...

    Je crois que je ne me suis jamais senti aussi petit de ma vie entière.

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Mar 24 Mar 2015 - 22:38
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    I know I'm not the only one

    Peter était-il suffisamment naïf pour croire à cette mascarade ? Depuis quand Lysander Foster, le jeune homme le plus fier de tout Los Angeles, venait demander de l’aide pour des contacts professionnels qu’il estimait déjà avoir récoltés ? Des années à essuyer le comptoir de l’Underground pour quelques précieuses minutes sur scène, à nourrir l’espoir qu’un seul producteur se trouverait dans la salle. Il avait participé à tous les concerts caritatifs de la ville, même s’il détestait ça, afin de se faire remarquer. Il avait gardé précieusement chaque nom des Phi qui avaient participé à son quotidien. Il pensait connaitre les meilleurs et ignorer les inutiles ; être apprécié des intelligents et détestés par les plus bêtes. Il n’avait jamais besoin de personne et encore moins d’un critique dont le premier article avait été incendiaire à son égard. Il était clair que depuis le début, la musique n’avait jamais lié Peter et Lys. Tout de suite, leur relation avait été au-delà, s’était construite sur des bases plus obscures, fragiles mais interminablement persistantes. Il avait beau vouloir les détruire à grands coups de disputes et de haine, c’était en vain. Pourquoi après que Peter ne lui ait avoué son attirance qui était totalement réciproque, ce dernier ne reviendrait que pour parler boulot ? Depuis leur première rencontre, avaient-ils seulement parlé une unique fois de son métier ? L’évocation de sa feu carrière d’écrivain tandis que lui s’estimait la prochaine célébrité du cru anglais sur le sol américain... De rares mentions, de rares confessions tant la réussite de l’un miroitait la déchéance de l’autre. Au fond, étaient-ils si semblables qu’il ne l’avait cru ? Évidemment, Peter demeura circonspect. Il semblait comprendre que ce n’était qu’une piètre excuse pour s’être lâchement pointé ici. Pourtant il ne faillit pas à sa réputation d’homme parfait, toujours attentif aux autres. Alors que son hôte s’éclipsa pour aller chercher son du, Lys résista à l’envie de lui épargner toute intervention inutile. Putain mais qu’il se bouge, qu’il ne soit pas si respectueux, si distant ! Qu’il l’engueule d’être parti ainsi, qu’il s’excuse d’avoir joué les Dom Juan devant lui. Il se mordilla l’intérieur de la joue, retenant sa main droite d’aller balancer le carnet d’adresses par la fenêtre quand Peter le lui tendit. Ou peut-être dans sa tronche. Ouais, dans son visage si masculin, sur son front légèrement ridé, sur sa bouche si polie qu’il aurait dévoré sur-le-champ. Abîmer ce visage qui hantait sa vision une fois ses yeux fermés et occupait son esprit dès lors qu’il daignait porter son attention sur quelque chose.

    Et Lysander ne manqua pas de s’offusquer quand il remarqua que Peter s’apprêtait à refermer la porte. Etait-il si pressé de sa disparition ? Lui en voulait-il tant ? C’était bien une réaction à laquelle il ne s’attendait pas. A moins qu’il ne soit pas seul. A moins qu’une autre personne ne soit attendue dans cette entrée, s’empressant d’en franchir le seuil pour aller se blottir dans l’intimité de la demeure Michaels. Il jeta un bref coup d’oeil désintéressé au carnet de cuir avant de dire : « Non c’est bon. » Le remerciement ne franchit pas ses lèvres. Il n'avait même pas été envisagé. Il n’avait pas besoin de son aide. Il n’avait pas besoin de lui. Il était simplement venu par pur sadisme, dans l’attente de le voir détruit par son absence. Il aurait voulu lire les insomnies sous ses yeux si clairs, les traces de la détresse sur ses joues mal rasées. Mais le tableau était toujours rayonnant et lui s’enfonçait encore un peu plus sous terre. Il n’était plus que l’ombre des autres : une pâle copie de son frère qu’il avait voulu retenir de par sa ressemblance, l’imposture d’un physique qui se voulait viril afin de rivaliser avec Peter. Au fond, il demeurait l’enfant, l’être qui n’était né ni à la bonne époque, ni dans une identité qui le satisfaisait. C’est alors que dans le silence de roi, Lys entendit le clapotis d’un jet d’eau sur les pierres. De toute évidence, quelqu’un se douchait chez lui. Spontanément, Lys s’exclama : « Kimmie est devenue indépendante ? » Si sa carrière n’était pas assez fournie pour être discutée, alors la progéniture de Peter saurait peut-être retenir son intérêt. En fait, il n’avait rien à faire de savoir si la gamine savait s’occuper d’elle désormais. Qu’elle reste dépendante des bras de son père tout la vie si bon lui semblait, lui aussi aurait bien voulu réclamer ainsi sa présence jusqu’à la fin de ses jours.
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Lun 30 Mar 2015 - 4:33
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    Mon coeur retombe rapidement. "Non, c'est bon." Une partie de moi avait pourtant espéré. Qu'il réponde à mes espoirs. Qu'il me montre qu'ils n'étaient pas infondés. Oui, une partie de moi avait souhaité, désiré, même, qu'il m'avoue qu'il n'était pas venu pour avoir ce carnet qui, j'en étais persuadé, ne lui servirait au final à rien, strictement à rien ... Mais qu'il était venu de me voir, moi. Pour moi. Peut être même afin de s'excuser. Mais de quoi, exactement ? Je dois avouer que je n'en sais rien. À nouveau, je m'apprête de lui refermer la porte au nez, le coeur lourd, le regard tentant pourtant vainement de se montrer léger. Tu me manques, Lysander. Les mots montent à la surface sans jamais s'en échapper, emprisonnés derrière un film impénétrable et visqueux, retenus par cette fierté bien trop démesurée. C'est alors qu'il me pose une dernière question. Étonné, voilà que mes yeux s'écarquillent tandis que je lui demande, stupéfait :

    - Hein ? Quoi ?

    Pourquoi me parle-t-il de Kimberley ? Pourquoi ne me parles-tu pas de moi, de nous ? Tandis que ma surprise se charge de ne pas trahir ma déception, je me remue les ménages, tentant de donner un sens à son interrogation. Mais en vain ...

    - Je ne comprends pas cette qu ...

    Et c'est alors que dans un silence assourdissant, j'ai une épiphanie.

    Au loin, j'entends le grincement du mitigeur annoncer la fin de ma solitude et de ce tête-à-tête impromptu.

    Affolé, paniqué, je tente de me débarrasser de Lysander, avec hâte, avec rapidité. Il faut que tu partes, il faut que tu t'en ailles, je m'en veux déjà, mais tu ne peux pas rester ... ! Deborah allait sortir d'une minute à l'autre, et alors, il me faudrait lui justifier la présence de ce parfait inconnu sur le seuil de ma porte ... Et ce n'était pas une conversation que je voulais avoir aujourd'hui, surtout pas maintenant alors que les choses n'avaient jamais été aussi ambigües et incertaines entre nous. Il faut que tu partes ... Et c'est ce que je m'empresse de lui expliquer, d'une voix silencieuse et étouffée, le regard inquiet, mes yeux orbitant de façon tourmentées dans leurs socles.

    - Écoute, je suis désolé mais tu ne peux pas rester ici, je n'ai pas le temps de t'expliquer mais, crois moi, il faut que tu ...

    Puis, le grincement de la porte m'indique qu'il est trop tard à présent pour tenter d'éviter toute confrontation. Dépité, je soupire, malgré moi.

    La voilà qui sort ...

    Bientôt, Deborah sera là.

    Et enfin, mon ex-femme rencontrera ce que certains se plairaient à appeler mon amant.

    Si je survis à cette expérience, je me demande bien si je ne pourrais pas en faire un roman ...

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Dim 5 Avr 2015 - 1:53
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    Ce n’était plus possible de vivre avec ses parents, Deborah avait presque quarante ans et revenir à la maison familiale, ce n’était pas vraiment bien vu. Le divorce n’a pas été très bien accueilli par la famille. Ils ont tellement de mal à comprendre qu’elle ne veuille plus se sacrifier pour son mari, qu’elle veuille s’épanouir au détriment de son mariage. Encore un peu trop vieux dans leur tête alors Debbie a trouvé une solution plus pratique et certainement plus gênante. Vivre quelques jours chez Peter. Elle n’est pas vraiment à l’aise de retrouver une vie à deux avec l’écrivain alors qu’ils sont séparés, elle a pris ses habitudes de femme libre. Ce soir, en rentrant, Deborah avait appréhendé ce sentiment lourd et angoissant, revivre avec Peter depuis quelques jours, même si cela est temporaire, c’était trop… trop. Ses pensées s’emmêlent et la journaliste n’arrive plus à avoir l’esprit serein comme avant. Tous les souvenirs remontent, même le plus récent en Irak.

    Ce n’est que sous la douche que Debbie trouve un peu de quiétude. Peter s’occupe de Kimmie pendant qu’elle peut se détendre, se laver sans avoir à guetter les bruits de la maison pour savoir ce que fait sa fille. Les yeux clos, la quarantenaire se laisse aller sous l’eau bouillante et profite même pour gommer un peu sa peau pour retrouver cette douceur d’antan. Ça fait longtemps qu’elle n’avait pas fait ce petit soin pour son corps. Ce ne sont que deux coups à la porte de l’appartement qui la sortent de ses pensées. Qui peut bien rendre visite à cette heure-ci à Peter ? Il ne l’avait pas prévu, c’est sûrement une surprise. Et Deborah se sent plutôt curieuse. Pendant plusieurs minutes, l’eau continue de couler sur le corps de Debbie. Des voix finissent par venir à ses oreilles. Bien évidemment, elle reconnait la voix de son tendre ex-mari puis un autre, inconnue, assez grave mais jeune.

    Deborah se saisit de la grande serviette et entoure l’ensemble de son corps avec. Son regard croise le reflet de son corps dans le miroir et elle tressaillit. On voit ses jambes. La serviette s’arrête à peine au-dessus de ses genoux. Après tant d’années, après tant de mots rassurants de la part de son ex-mari, elle n’arrive pas à se dire qu’elle est « normale », que ses jambes sont normales et aussi belles qu’une femme de presque quarante ans. La voix de Peter sort la blonde de sa réflexion et elle finit par ouvrir la porte. Le plancher craque sous ses pas, elle ne voit pas sa fille mais quand elle approche de l’entrée, elle voit Peter. Tout de suite, elle observe l’écrivain et y décèle tellement de sentiments, d’émotions, qu’elle ne sait pas comment les interpréter. Ses yeux le quittent pour l’invité qu’elle ne se gêne pas vraiment pour le détailler.

    Bonsoir. dit-elle avec la plus grande des politesses. Et comme pour le voir encore plus sans qu’il ne la voie elle, Deborah continue ses pas pour se mettre auprès de Peter. Sa main encore humide se pose sur le bras de son ex. Vous êtes ? Deborah n’ignore pas le garçon. Il est jeune mais elle préfère poser la question avec douceur à celui-ci que de la poser à Peter comme s’il n’était pas là. C’est une preuve de respect qu’elle lui porte. Elle n’est pas le genre de femme à être irrespectueuse dès la première seconde.
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       - On ne voyait que le bonheur... -

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Ven 8 Mai 2015 - 19:21
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    Peter n’avait-il pas entendu l’eau couler dans la douche ? La progéniture si précieuse de Monsieur Michaels serait-elle en train de commettre une bêtise sans qu’il ne s’en rende compte ? En tout cas, ce bruit de fond ne semblait pas le troubler plus que ça jusqu’à ce que Lysander ne se décide à poser la question. Inconsciemment, il n’avait pas pensé à l’hypothèse que ce soit quelqu’un d’autre, un invité tout aussi incongru que lui. Une nouvelle petite-amie même. Son esprit continuait de lui jouer des tours, ne formant que les suppositions qui préservaient son petit cœur des déceptions. Il ne supporterait pas de voir quelqu’un s’incruster dans sa vie comme il l’avait fait quelques mois auparavant. Il ne survivrait pas au fait de voir sa place dérobée tout ça parce qu’il n’était pas suffisamment fort pour prendre son propre destin. C’était comme son groupe de musique, son album, sa passion... Si elle trainait autant à faire de lui une superstar, à le faire vivre de ce qu’il aimait faire, au fond n’était-ce pas parce qu’il le souhaitait ainsi ? Il ne demeurait plus que quelques mois avant la fin de ses études et alors il serait livré à lui-même pour construire son chemin jusqu’au succès de ses propres mains. Le regard bleu de Lys dévia légèrement vers ses mains toujours si fines, marquées par des veines masculines sur le dos, le bout des doigts calleux. Ce n’était pas les mains d’un homme qui œuvrait pour sa vie, c’était les mains d’un paresseux qui avait toujours attendu que tout lui tombe dessus. Fallait-il s’étonner de ne récolter que du malheur ? De son index, il désigna d’un geste vague le couloir au bout duquel se trouvait la salle de bains. Il n’osait pas formuler correctement la question : qui se douche chez toi ? Qui foule ton parquet ? Qui utilise ton linge de maison ? Qui prend du bon temps chez toi ? Soudain, Peter sembla s’affoler. Par des mots maladroits, par une attitude soupçonneuse, il essaya de le faire partir au plus vite. C’est dans son caractère borné et rebelle que Lys décida d’ancrer ses pieds davantage dans cette entrée. Il faudrait alors le repousser violemment pour qu’il daigne décoller de cette porte ouverte à toutes les possibilités. Peter voulait-il lui cacher des choses ? Il allait bientôt s’en mordre lui-même les doigts. Lys plongea ses mains dans ses poches pour se donner de la contenance, histoire de pouvoir rivaliser avec la silhouette qui s’approcha d’eux.
    Puis le choc frappa Lysander au visage si fort que ce fut lui-même qui recula d’un pas par instinct de défense. Debbie. Il l’avait vue tant de fois, il l’avait tant de fois contemplé avec véhémence sur ces quelques photos de famille où elle apparaissait parfaite. Divine, irréprochable, maternelle, aimante. Même sensuelle se dit-il tandis qu’elle s’approchait de Peter, une simple serviette laissant deviner un corps entretenu. Il constituait la paire parfaite, deux moitiés si bien assortis que Lysander se demanda un instant s’il n’avait pas rêvé leur divorce. « Bonsoir. » Répondit-il machinalement, se sentant soudain le vilain petit canard au milieu du monde merveilleux des adultes. Est-ce que lui aussi aurait le droit un jour à une créature du genre pour partager sa vie ? Quand elle lui demanda qui il était, il eut bien envie de lui répondre que lui-même ne le savait pas mais la douceur de la femme semblait avoir coupé toute envie d’insolence chez le fils Foster. Son attention ne s’écarta pas une seconde d’elle même quand Peter osa répondre à sa place. Babysitter ? N’avait-il pas mieux dans ses tiroirs de mensonge ? Avait-il vraiment l’un d’un étudiant altruiste qui gardait les marmots des autres pour un peu d’argent ? Avait-il l’air si ordinaire ? « Je pensais avoir oublié mon accordeur de guitare ici. » Comme s’il avait une tête à jouer des mélodies sur sa si précieuse guitare pour la gamine de Peter. Il ne regardait pas Peter. Il prenait toujours soin de l’ignorer sous peine de lui sauter à la gorge sans avoir cure de bousculer la blonde accrochée à son bras. La jalousie entra progressivement en éruption au fond de lui, sans savoir vers qui la jalousie se dirigeait-elle. Mais même s’il se sentait couler à nouveau, il ne daigna pas esquisser un pas vers la sortie. A deux pas, elle était là, prête à tous les épargner mais non.
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Mar 12 Mai 2015 - 1:18
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    Et voilà. Juste comme ça, en un instant, ma vie est à deux doigts de se terminer. Le mal est là, le mal est déjà fait. Tendu, nerveux. Effrayé, paniqué. Tourmenté, isolé ...

    Des adjectifs qui qualifient assez bien mon état psychologique, au moment présent. Et pourtant, si je parviens merveilleusement bien à articuler mes moindres pensées (impressionnant, n'est-ce pas ?) lorsqu'il en vient de devoir articuler deux mots, les uns après les autres, je suis incapable de faire grand chose. Contraint de bégayer, tétanisé par la peur, paralysé par la terreur, je dois réfléchir et agir vite si je ne veux pas que cette soirée ait des répercussions catastrophiques, voire, même, désastreuses, sur le restant de mes jours.

    Mes yeux défilent d'un visage a l'autre tandis que j'essaie de rassembler mes pensées. Lui. Elle. Eux. Lui. Elle. Les deux. Ensemble. Ici. Chez moi. Ici. Los Angeles. Pourquoi ? Lysander. Deborah. Eux. Mon futur. Mon passé. Mon présent.

    Tout se mélange, à présent.


    La main trempée de Debbie me rappelle à l'ordre. Presque électrifié par ce contact, ce n'est que maintenant que je me rends compte à quel point je frôle la catastrophe. Ce n'est que maintenant, en effet, que je me rends compte que si Lysander reste ici encore longtemps, il n'y aura aucun moyen pour moi de sauver les apparences. Car au final, tout se réduit à ça : des apparences. Et comment mentir à une femme qui sait exactement comment parler et où nous toucher pour heurter notre sensibilité ? Comment mentir à une femme consciente et familiarisée non seulement avec ce dont on est capable, mais également avec chacun de nos instincts et chacune de nos émotions ? Oui, comment mentir à une femme qui nous connaît de l'intérieur comme de l'extérieur, probablement davantage qu'il ne soit humainement possible de se connaître soi-même ? Je me mords la lèvre. C'est une situation délicate. Oui, une situation très délicate en effet. Debbie s'adresse à Lysander afin de lui demander des renseignements sur son identité. Mes yeux électrifiés se plongent alors presque inconsciemment dans les siens, brouillés par ce qui est probablement de la rage et de la rancoeur. Je suis désolé. Mes iris, quand à eux, chantent une toute autre chanson : hantés, animés, même, par une terreur des plus profondes, c'est avec empressement (et après avoir toussé discrètement) que je réplique, d'un ton aussi naturel que possible :

    - Je, hum ... Debbie, je te présente Lysander. C'est ... Pause. Réflexion. Idée. Échec. Nouvelle idée. Illumination. ... Le baby-sitter ! Malgré le désir de sourire triomphalement que je réprime au fond de moi-même, fier de mon excuse, j'essaie de rester neutre et impassible, comme si je ne venais pas de mentir impunément à la femme avec qui j'avais partagé le même lit pendant ... Dix-huit bonnes années. Peter Lee Michaels, dans quoi est-ce que tu viens de te lancer ?

    Observant Lysander d'un oeil empressé, presque suppliant, mon regard essaie de lui transmettre un message qu'il me serait trop dangereux de transmettre vocalement. Je t'en supplie. Joue le jeu. Ne complique pas les choses davantage ; elles sont déjà bien assez compliquées comme cela ...

    C'est alors qu'il ouvre la bouche. Prononce des mots. Avec nervosité, je l'écoute, l'oreille tendue, les doigts tremblants. Joue le jeu, joue le jeu, bordel, joue le jeu, merde ! Ses mots entrent. S'intègrent à ma mémoire. Un accordeur de guitare ? Une vague de soulagement s'emplit de moi. D'un regard reconnaissant et allégé, mes yeux s'arrêtent sur son charmant visage ... Avant de se heurter au mur impitoyable de la réalité. Lui ne me regarde pas. Comment pourrait-il me regarder ? À sa place, je n'en aurais pas la force, ni l'envie. Je me maudis intérieurement. Sapristi, il ne comprendra donc jamais rien ... Il s'était jeté dans ma vie, il s'était invité chez moi, dans ce scénario désagréable. Maintenant, il en tirait probablement des conclusions. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement me laisser continuer de vivre ma vie en paix ?

    ...

    Bref.

    Il n'empêche que j'ai retrouvé le contrôle de la situation. Et ça, c'est quelque chose qui me plaît ... Parce que cela veut dire que maintenant, je peux rapidement abréger nos souffrances. Toutes nos souffrances. Deborah pourra retourner à sa douche ou s'occuper de Kimberley, en tant que mère aimante, un rôle qu'elle a si bien joué pendant si longtemps. Lysander pour bénéficier de quelques explications, ainsi d'une discussion que je ne désirais pas avoir mais qui, je le vois à présent, ne peut plus être évitée.

    Et moi ?

    Et moi, dans tout ça ?

    C'est toujours sa place, qu'il faut trouver ...

    Moi, je pourrai échapper au carnage. Au pire des scénarios. Une ex-femme. Un amant. Deux univers qui, à mes yeux, n'étaient jamais censés se heurter. C'est donc avec une légère gêne et un embarras voilé que je surenchéris par un simple :

    - De toute évidence, ton accordeur n'est pas là. Vu qu'il se fait tard, je suppose que maintenant, tu vas rentrer chez toi ? Je ferais mieux de te raccompagner, ce serait la moindre des choses.

    Je me retourne alors vers Debbie afin de lui expliquer la "situation" - inexistante, certes, mais une situation néanmoins.

    - Il vit assez loin, dans le South Central ... Je ne suis pas sûr qu'elle se souvienne du mini-cours de géographie que je lui ai donné il y a quelques jours mais si tout se passe comme prévu, elle devrait se souvenir de mes mots prévenants : "Le South Central est probablement l'un des quartiers les moins biens famés de toute la ville entière. À éviter lorsque possible." Evidemment, Lysander n'habite pas dans le South Central. Du moins, je ne pense pas qu'il ... Enfin, j'espère bien que ... En réalité, je ne sais rien de là où il habite, mais ce n'est pas grave : l'essentiel est que Debbie n'en sait rien non plus. Me retournant alors vers Lysander à nouveau, j'attends le moment propice (c'est à dire, celui où son regard se relève finalement) pour enfermer le mien dans le sien et lui faire comprendre que ce n'est pas le moment de faire un de ses énièmes caprices. Je te raccompagnerai, point. Sur ça, je n'avais pas menti. J'avais envie de lui parler. J'avais besoin de lui parler. Et lui avait besoin de m'écouter. Je l'avais décidé.

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Ven 5 Juin 2015 - 18:06
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    Lysander ne comprenait pas la réaction de Peter. Comme si l’homme si mature s’était soudain muté en un enfant lâche qui choisissait le mensonge à la vérité douloureuse. Etait-il si honteux de côtoyer un étudiant comme lui pour n’oser même pas dire à son ex-femme qu’il était un ami ? Avait-il seulement déjà été un ami, sinon une marionnette sous ses doits d’écrivain ? Peut-être que, à la manière des meilleurs scénarios, Peter avait monté cette complicité de toutes pièces. Il avait créé l’illusion de la complicité, allant même jusqu’à se rendre désirable aux yeux de Lys. Et lui, si habitué à se lancer à corps perdu dans le trouble, avait une fois de plus succombé à la difficulté. Peut-être qu’ici, maintenant, avec Debbie à ses côtés et lui en face d’eux, la fiction se terminait. Le réel redevenait palpable là où la femme se targuait d’avoir l’homme tandis que l’autre garçon devait se résoudre à la solitude. A son tour, il devrait trouver une femme qui puisse le supporter suffisamment longtemps pour lui faire des enfants. Le cercle de la vie continuerait sa route perpétuelle – entraînant avec elle des regrets pour l’éternité. Que pouvait-il dire ajouter de plus ? Il aurait bien pu raconter à la jolie blonde tout ce qui s’était passé, comment il l’avait remplacée jusque dans ses draps lors du séjour à Coachella. Mais à quoi bon ? A quoi bon semer la zizanie lorsque le résultat serait toujours le même ? Lys ne s’avouait pas vaincu mais il était hors de question qu’il n’implique un autre dommage collatéral telle que l’épouse. Elle avait tant de moyens de faire souffrir Peter qu’il ne souhaitait pas prendre le risque. Il avait la destruction de Peter à porter de main et terriblement lâchement à son tour, il refusait de prendre la responsabilité de ce pouvoir. Il inventa la fameuse excuse de l’objet perdu alors que tout musicien savait qu’un accordeur ne s’oubliait pas. Indispensable à toute heure et surtout d’un certain coût à l’achat, il faisait partie des essentiels du musicien. Visiblement, Debbie n’avait pas compris la supercherie. D’ailleurs quel était son talent à elle ? Une si belle femme devait forcément être intelligente pour endurer un homme aussi intellectuel que Peter au quotidien. Lys attendit patiemment que l’un des hôtes n’ouvre la bouche. Que Debbie lui offre quelque chose à boire afin qu’il puisse s’immiscer un peu plus dans l’intimité de Peter. Qu’elle lui offre l’occasion de recueillir de nouvelles informations pour qu’il puisse s’en servir plus tard contre lui – quand ils ne seraient que deux à nouveau. Mais elle ne le soutint pas, pas même Kimmie ne l’entendit par miracle et ne vint pas à son encontre. C’était pourtant l’unique fois où une gamine pouvait lui être utile.

    Peter supposa qu’il allait rentrer chez lui. L’animal devait rentrer dans sa niche maintenant qu’on ne voulait plus s’occuper de lui. Devant une telle situation, Lysander se sentait mi-honteux mi-frustré. Pourquoi était-il venu là ? Pourquoi n’était-il pas digne de lui à cet instant ? Lukah aurait sans doute pensé qu’il s’était montré plutôt sage et raisonnable. Quelle ironie alors que ce dernier s’était lui aussi carapaté. « Oui, raccompagne-moi. » Ironisa-t-il tout haut, ne pouvant plus chasser le naturel plus longtemps. Au diable la politesse, aurait-il peut-être dû le vouvoyer le père de famille ? Sans gêne, il leur tourna le dos afin de regagner la porte. Pendant ce temps, Peter prit bien soin d’expliquer à son irrésistible ex-femme que Lysander vivait à South Central. Évidemment, le baby-sitter ne pouvait être qu’un pauvre immigré anglais obligé de se taper les quartiers peu fréquentables de Los Angeles. Je suis chef de l’une des meilleures confréries de l’université, eut-il envie de répliquer. Mais il mordit violemment sa langue et adressa un bref sourire à Debbie. « Ce fut un plaisir, mademoiselle. » Il insista sur le mademoiselle pour rappeler à Peter qu’il ne possédait plus cette jolie créature. Sur l’instant, il ne résista pas à ajouter une pointe de charme dans ses yeux clairs tandis que quelques boucles retombaient négligemment sur son visage. « A bientôt, peut-être. » Il franchit alors la porte et rejoignit le couloir. L’air était soudainement plus frais, peut-être trop alors que Peter allait l’accompagner jusqu’à South Central. Pour le laisser sur le trottoir ?
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Ven 12 Juin 2015 - 6:21
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    Rien qu'à l'entendre, je sens bien que je ne suis pas dans la meilleure des positions, là, actuellement. Et ce n'est pas grave, ce sont des conséquences que je suis prêt à assumer, braver, endosser et accepter. J'espère simplement que Debbie n'aura pas décelé dans sa voix le ton hautement sarcastique avec lequel il se permet de m'adresser. Saleté de gamin. J'essaie de rester calme, digne et composé, mais tout ce que je parviens à faire, là, actuellement, c'est regarder la pointe de mes semelles. Heureusement que je suis déjà chaussé, d'ailleurs : cela écourtera le temps durant lequel ces deux facettes de ma vie seront, malgré moi, en collision complète. Inutile de dire que je suis impatient de partir d'ici. Lorsque Lysander s'était mis à marcher vers la porte, je croyais avoir échappé à cette situation ambiguë de justesse. C'était, bien évidemment, sans compter sur son absence de tact qui lui était si propre et si unique. S'il y avait bien une chose que je lui changerais, à lui, d'ailleurs, ce serait probablement ce manque de tact qui, plus souvent que le contraire, me gâche la vie. Voilà qu'il salue avec charme et générosité Debbie, prenant bien soin de l'appeler mademoiselle, faisant un écho douloureux à cette séparation avec laquelle nous vivons, au jour le jour tout en prenant soin de ne pas en parler trop ouvertement. Je ne devrais pas lui en vouloir. Comment pourrais-je attendre de lui qu'il puisse comprendre ce que j'ai moi-même eu à vivre pour pouvoir comprendre ? Comment pourrais-je lui demander de respecter Deborah et tout ce qu'elle a représenté pour moi, toutes ces dernières années ... Tout ce qu'elle représente encore pour moi, à l'heure actuelle, d'ailleurs. Comment poussais-je espérer qu'il puisse comprendre qu'elle est l'amour de ma vie et qu'elle restera ma femme, quelque part en moi ; la mère de mes enfants, et ce, à tout jamais ? Malgré la séparation et le divorce récent, le divorce officiel, légal, juridique, finalisé en septembre dont je n'ai toujours pas eu l'opportunité de lui parler ?

    Je tente de me concentrer sur le présent, laissant ces interrogations pour une date future (ou, au moins, un instant futur). Pour le moment, je me contente de déposer un léger baiser sur la joue de Debbie, par habitude plutôt qu'autre chose, mais également parce qu'un divorce et la fin de notre histoire n'auront pas suffi pour faire taire l'affection et le respect que l'un inspire à l'autre. J'ai toujours été persuadé qu'elle était la femme la plus extraordinaire que j'aie jamais rencontrée et, à ce jour, mon opinion sur le sujet n'est pas prête de changer.

    - Je reviens vite, promis. Pas besoin de m'attendre pour le diner. À toute à l'heure.

    C'est ... Surréel. Certains trouveraient cela étrange, d'autres iraient jusqu'à dire que c'est écoeurant. Nous voilà, divorcés, séparés ... Et pourtant, nous pourrions très bien passer pour le couple parfaitement marié et heureux dans sa petite routine familiale. Cela semblerait presque grotesque, tant d'artifice pour maintenir une apparence qui, en réalité, n'est plus. Et pourtant, ce n'est pas une question d'apparences, simplement une question d'habitude.

    Tentant un sourire rassurant à mon ex-femme, je lui fais un "au revoir" d'un simple secouement de la main avant de quitter le confort de mon appartement, moi aussi, me lançant à la poursuite de ce Lys sauvage et imprévisible dans le corridor. Pour tout ce que j'en sais, il serait bien capable de se déshabiller sur place et de courir nu autour de Deborah en la provoquant. Un frisson me parcourt alors l'intégralité du corps face à la simple pensée qu'elle puisse un jour apprendre ... Découvrir la vérité ... Sur ce qu'il s'est passé au ... Coachella.

    Brrr.

    Elle ne peut jamais savoir.

    Elle referme la porte derrière moi et je l'entends la verrouiller, à double tour. Et maintenant, me voilà, seul. Abandonné, oublié, avec Lysander et sa rage, son courroux et son ressentiment, des émotions si fortes qu'elles semblent prêtes à jaillir de ses entrailles sous forme de jurons en un temps record. Appuyant donc sur le bouton de l'ascenseur, j'appelle celui-ci. Il arrive rapidement, les portes s'ouvrant progressivement avant de s'arrêter, complètement.

    - Je t'en prie.

    Mon temps est calme, voire, même, timide. Chaque seconde que je peux gagner est une seconde de plus. Je suis prêt à tout encaisser tant que ce n'est pas ici. Conscient qu'il faut impérativement que je m'éloigne au moins de cette porte, véritable barrière entre moi et mon passé, mon ancienne vie, j'attends que Lysander entre dans l'ascenseur, d'un pas lourd, presque résistant, avant d'en faire de même derrière lui. Puis, mon doigt se pose hâtivement sur le bouton "G", et nous voilà partis pour une descente aux enfers. Du moins, ma descente aux enfers. Je sais d'emblée que le quart d'heure que je vais passer en sa compagnie n'aura probablement rien d'agréable. Silencieusement, côte à côte, nous ne nous regardons pas, ne nous parlons pas. Puis, les portes s'ouvrent à nouveau. J'attends qu'il sorte de la cage avant d'en faire de même. Nous marchons alors vers l'extérieur, notre silence interrompu uniquement par les salutations chaleureuses du portier.

    - Passez une bonne soirée, monsieur Michaels.

    Puis, le noir nous engloutit, un peu comme ma culpabilité.

    Mon Dieu, dans quoi est-ce que je me suis lancé ?

    Ces émotions, toutes ces émotions qui me prennent aux tripes me donnent envie de vomir. Cela fait longtemps que je n'avais pas ressenti ça, tiens. Je crois bien que la dernière fois, c'était le jour où ... Non, je préfère ne pas avoir à y repenser. En silence, toujours en silence, nous marchons, vers cette voiture qui est mienne, et ce n'est pas un silence léger ou rassurant, oh, non, non, non, mais bel et bien un de ces silences lourds et pesants qui me donne simplement l'impression de m'enfoncer davantage à chaque pas que je fais. Et pourtant, dans ma tête, il y a tout sauf du silence. Cacophonie, vacarme, brouhaha. Paroles, idées, pensées ... Qui se matérialisent, se battent, se succèdent, se transforment, se fusionnent, se volatilisent ...

    Je suis conscient que je devrais parler mais je ne sais tout simplement pas par quoi commencer.

    J'appuie alors sur le bouton, la voiture se déverrouille. J'entre par la portière du conducteur, m'attendant à ce que Lysander en fasse de même du côté du passager. Puis, j'entre la clé dans le contact, je mets le moteur en marche ... Et nous voilà en marche.

    - ... Où est-ce que je peux t'emmener ?

    Je ne lui parle pas avec froideur ni même avec colère, pour changer. Je me sens réellement mal d'avoir eu à le mêler à toute cette histoire, à ce qu'il se passe, tout ce qu'il s'est passé avec Debbie, et je ne sais même pas comment le lui faire comprendre. Alors je me contente de petites phrases connes qui ne veulent rien dire. "Est-ce que tu as froid ? Je peux mettre le chauffage, si tu veux." Des phrases, inutiles, sans poids, sans substance, ponctuant ce silence qui ne s'allège pas pour autant. Lorsqu'enfin, je ne trouve rien d'autre à dire, le silence s'éternise tandis que je continue de conduire.

    Puis, je tente pour la première fois depuis que nous sommes partis de chez moi de le briser, ce silence, une bonne fois pour toutes.

    - Lysander ...

    Concentré sur ma trajectoire et la route devant moi, je ne peux pas me permettre de le regarder dans les yeux. Pourtant, Dieu seul sait à quel point j'aimerais pouvoir le faire, en l'instant présent. Probablement parce que je sais qu'il saurait lire en mon regard toutes les paroles que mes pensées sont incapables de formuler. Ouvrant la bouche à nouveau, je commence à parler, mais aucun son ne sort lorsque je me rends compte que je ne sais toujours pas par où commencer.

    Je ne sais vraiment pas ce que j'ai mais, lorsque je suis avec lui, c'est comme si j'en perdais toute mon alphabétisation.

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Dim 28 Juin 2015 - 21:58
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    Une fois dans le couloir, Lysander attendit impatiemment qu’à son tour, Peter veuille bien faire ses au revoir. Ce n’était que l’affaire de quelques minutes, ce n’était pas non plus un adieu déchirant. D’ailleurs comment s’étaient-ils retrouvés après cette signature de divorce ? Debbie, comme il continuait de l’appeler, comment avait-elle réagi en comprenant que leur couple était terminé ? Comment parvenaient-ils à rester si proches alors qu’ils avaient renoncé à un futur en commun ? C’était le genre de questions sur l’existence du couple amoureux que Lys s’était souvent posées. Dans sa tête de détraquée, des interrogations et des doutes n’avaient cesse de s’accumuler depuis son adolescence. Il remettait tout en cause, il se méfiait de tout. Même les émotions les plus joyeuses n’étaient au final que l’illusion d’une autre moins glorieuse. La liesse qu’il avait ressentie aux côtés de Peter, qu’était-elle devenue sinon une frustration aigre qui lui brûlait la gorge depuis ? Tout n’était que faux semblants et mensonges et à cet instant, Lysander doutait que la tendresse de Peter à l’égard de son ex-femme fut totalement honnête. Par-dessus son épaule, il l’observa déposer un baiser sur la joue de la belle blonde avant de le rejoindre enfin. Hypocrite, avait-il envie de persifler entre ses dents serrées. Pourtant, l’insulte ne franchit pas la frontière de sa bouche bien scellée. Il comptait bien ne pas décrocher un mot jusqu’à ce qu’il l’ait ramené – et à bonne destination, hors de question de mettre les pieds dans South Central. Qu’avaient-ils à se dire finalement ? Ils n’avaient plus rien en commun sinon des souvenirs inachevés partagés et des aveux dangereux qui étaient soit tus par honte ou sitôt rejetés dès qu’ils avaient été prononcés. Lysander comprenait l’ampleur de son erreur, à présent. Il savait qu’une fois de plus, son impulsivité l’avait mené ici sans but précis. Il aurait voulu ressasser le passé, se faire du mal en blessant Peter mais ce dernier semblait avoir définitivement tourné la page. Alors il allait endosser le rôle du baby-sitter stupide, de la connaissance futile qui ne portait aucun intérêt dans la vie privée de monsieur l’écrivain.

    A son invitation, Lys s’engouffra dans l’ascenseur. Le voyage jusqu’au parking parut interminable comparé à l’aller quand il aurait souhaité que la montée des étages ne se fasse pas aussi rapidement. Et de quoi le priait-il au juste ? De fermer sa gueule à jamais ? D’oublier l’inoubliable ou bien de continuer de l’admirer comme il l’avait fait l’été dernier ? L’étudiant avait compris que le quarantenaire ne valait pas mieux qu’un pauvre crétin en pleine recherche de son identité. Peter ne valait pas mieux que lui-même. Quand ils se dirigèrent vers la voiture, docilement gardée par un portier qui salua le conducteur, Lysander fut ignoré. Dans ce monde-là, il était inexistant. Complètement invisible et indésirable, comme le bouffon au milieu de la cour, comme le bâtard au milieu des héritiers. Il ne méritait pas sa place et c’est avec dédain qu’il s’installa sur le siège passager. Ils auraient pu finir ici la mascarade et il serait rentré de la même manière qu’il était venu. Stupidement, seul, mais par ses propres moyens. Il savait se débrouiller seul mais il fallait croire que Peter prenait toujours plaisir à l’infantiliser. Lorsqu’il lui demanda une première fois où il devait le conduire, Lys ne répondit même pas. Il devait avoir sans doute oublié qu’il était devenu chef des Phi et que sa demeure était parmi ses frères de cœurs. Cette ribambelle de jeunes hommes, plus ou moins matures, plus ou moins passionnés comme lui, avaient au moins le mérite d’être toujours présents pour la communauté et chacun de ses membres. La loyauté, c’était sans doute la qualité dont Peter pensait pouvoir se passer maintenant qu’il était adulte. Le silence continuait d’être alimenté par un musicien muet et un écrivain sans mot. C’était mieux ainsi sinon il ne répondrait plus de lui. A nouveau, il luttait contre l’envie de l’étriper au volant, quitte à mourir tous les deux dans cette lutte ultime. Puis enfin on prononça son prénom, de cette manière si sage et si raisonne. Comme s’il était temps que Lysander sorte de sa torpeur. Alors il lui fit ce plaisir. Il posa ses pieds sur le tableau de bord devant lui et croisa les bras : « J’habite sur le campus même au cas où tu l’avais oublié. Tu sais j’ai toute une confrérie à ma charge, je représente sa réputation toute entière. Où tu voudrais que j’aille sinon là où j’appartiens ? » Parce qu’à défaut d’appartenir à quelqu’un, il appartenait peut-être à quelque chose. « D’ailleurs, t’es même pas obligé de me raccompagner tu sais. Je suis pas un gamin. Tu devrais peut-être retourner là où t’appartiens, dans cette famille si parfaite. » Il glissa ses doigts noueux dans ses cheveux bouclés avant de lâcher un rire jaune : « Tu sais, plus le temps passe, plus t’es pas capable d’aligner deux mots. Il faut croire que t’as plus rien à me dire ou alors que t’es devenu trop con pour être véritablement franc. » Lui au moins l’était. Et c’était bon.
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    Re: you say i'm crazy △ peter

    Jeu 13 Aoû 2015 - 22:41
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    "J’habite sur le campus même au cas où tu l’avais oublié. Tu sais j’ai toute une confrérie à ma charge, je représente sa réputation toute entière. Où tu voudrais que j’aille sinon là où j’appartiens ?"

    Je ne réponds pas.

    Il ne m'avait jamais dit où il habitait. Jamais. Je n'y avais jamais mis les pieds, je ne l'y avais jamais raccompagné. Cette intimité, jamais nous ne l'avions partagée. C'était toujours moi qui avait dû prendre les initiatives. Moi qui avait dû lancer les invitations. Moi qui avait su partager les complexités et les subtilités de ma vie, de mon quotidien, de mon âme... Tous les efforts, c'était moi, qui les avaient faits. Là, encore, c'est moi qui le conduit, silencieusement, dans la nuit de printemps. Il me déclare que je ne suis pas obligé de le raccompagner, qu'il n'est pas un gamin, que moi aussi, je devrais retourner où j'appartiens, dans ma famille parfaite. J'ai envie de m'indigner, de m'exaspérer, de protester, de soupirer. Mais je suis las, alors je ne dis rien. J'accepte ce fardeau, de subir les reproches qu'il me balance au visage avec réticence et rébellion belliqueuse. Je conduis en silence. Le silence pesant.

    Celui qui s'installe entre nous et embrume mes pensées.

    Ce silence qui m'empêche de réellement trouver le bon mot, la bonne solution... La meilleure façon de procéder. Il semble s'y plaire, dans ce silence, docilement renfermé dans sa bulle d'agressivité passive. Ses pieds sur le tableau de bord m'agacent au plus haut point mais je ne dis rien. Je me contenterai de nettoyer la voiture demain. Ce n'est que lorsqu'il prétend que je n'ai plus rien à lui dire que je perds mes moyens. Les yeux toujours fixés sur la route, je commence malgré tout à lui parler.

    Lui dire ce que j'ai sur le coeur.

    – La dernière fois que j'ai vérifié, c'est toi qui ne voulait plus rien avoir à faire avec moi. Je déclare alors, d'un ton neutre. La voiture avance, sur le bitume noir de jais, les pneus crissant contre le gravier. Direction UCLA. Direction, l'Université. Je ne connais plus le chemin aussi bien que lorsque j'étais jeune, mais je devrais pouvoir me débrouiller, malgré tout. Si je ne m'abuse, moi, je t'ai déjà dit ce que j'avais sur le coeur. Je ne le regarde toujours pas, préférant de loin me concentrer sur cette route sombre qui s'étend à perte de vue devant moi. À gauche, à droite, des lumières, des bâtiments... Puis, nous quittons la ville, et à présent, il fait noir. Des arbres, des arbres, partout, partout. Ce silence enveloppant qui ne veut pas nous libérer. Je crois que j'ai pris un mauvais tournant mais je ne peux pas en être complètement sûr. Alors, j'attends les prochains panneaux, puis, la prochaine opportunité de pouvoir faire demi-tour si, réellement, je m'étais trompé. Il ne dit toujours rien, la mine renfrognée sur son siège. Les bras croisés contre son torse. Je sens bien qu'il est contrarié. Me retournant alors vers lui, sans ralentir pour autant, je lui demande dans un soupir.

    – Je suppose que je n'ai même pas le droit de m'expliquer?

    Je reporte mon attention sur la route.

    Pas de réponse, évidemment. Non, je n'ai pas le droit de m'expliquer. Mais ce n'est pas grave, je le fais quand même. Elle avait besoin d'un endroit où rester, son appartement n'était pas encore prêt. Ce n'est pas comme si je pouvais lui dire non. Silence. Virage. Comme la route sinueuse qu'emprunte mon coeur et mes sentiments. Je tourne à gauche, toujours pas de panneaux à l'horizon. ... Et puis, ça me permettait de voir Kimmie un peu plus que d'habitude, aucun père ne se serait permis de le refuser.

    Toujours pas de réaction.

    Il est toujours silencieux. Je vais devoir faire un peu mieux. Alors, je soupire encore. Je regarde la route une dernière fois, remarquant un tournant vers la droite à quelques dizaines de mètres. Je me retourne donc vers lui avant de déclarer, défaitiste: Écoute, ça fait depuis septembre qu'on est divorcés. Il n'y a plus rien entre elle et moi. C'est fini. Elle le sait, et je le sais aussi. Silence. Le virage approche. Je regarde la route à nouveau. Pour tout t'avouer, ça fait un moment que je le sais... Je continue de fixer la route, bien qu'il est difficile de voir grand chose, malgré la lumière des phares. ... Depuis que je t'ai rencontré, je... Je me tais alors. Je ne sais pas quoi dire de plus. Je veux dire que... tu... Je me retourne alors vers lui, lui lançant un regard implorant. Je le supplie de ne pas me forcer à lui épeler ce que je pense intérieurement. Je lui demande de bien vouloir le lire dans mes yeux, pour m'éviter un nouvel échec. Puis, je regarde la route, une dernière fois. Enfin, voilà. Tout ça pour dire qu'il n'y a pas assez de place pour deux, dans mes pensées. Et que ce n'est certainement pas elle qui l'occupe, cette place, à présent.

    Toujours le silence.

    Je regarde une dernière fois la route. C'est le virage, il n'y a rien. Je tourne, sans soucis. Je me retourne alors vers lui, cherchant des indices dans son visage, dans ses yeux. J'aimerais bien qu'il parle. Surtout parce que sa voix est si mélodieuse. Lysander, enfin, tu sais bien que...

    Je me retourne alors.

    Je freine, instantanément. Horrifié. La voiture ralentit, ralentit, ralentit après ce tournant lentement... Mais pas assez rapidement. Elle heurte le corps, qui se retrouve soulevé, projeté, contre le pare-brise. La voiture s'arrête. Mon cerveau se retrouve broyé par deux milles questions. J'ouvre la porte, me précipitant dehors. Je m'accroupis. C'est... Une jeune fille. Elle est blonde, assez jeune. Elle ne saigne pas, je crois.

    – Mademoiselle, vous m'entendez?

    Mes mots déchirent la nuit comme une plainte désespérée. Elle ne bouge pas. Elle ne bouge plus. Seigneur... Qu'est-ce que j'ai fait...?

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Jeu 13 Aoû 2015 - 22:42
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    Fin de journée, je quitte enfin cet hôpital de cinglés. Je déteste y venir, que ce soit pour mes stupides crises, ou pour rendre visite à certains intéressés. Dont Sapphire. En vérité, je me serai passé de la voir avec cet énorme bandage sur le nez, parce qu'elle ne ressemblait en rien à la blondasse dérangée qui me sert de meilleure bitch. Enfin, j'ai compris que c'était bien elle quand elle a ouvert la bouche, évidemment. On ne la refait pas, y en a qu'une comme elle.
    La voir, c'est cool, c'est distrayant, mais je préfère nos après-midi sur un yacht plutôt que dans une chambre d'hôpital aussi blanche que ces bonbons vichy -dégoûtants d'ailleurs. Ça pousse au suicide ! J'espère qu'avec ce que je lui ai ramené, elle saura s'occuper jusqu'à sa sortie.

    Dehors, la brise du soir s'abat sur moi comme un soulagement, comme un second souffle. Je regarde un moment les lumières de la ville qui apparaissent doucement. Et j'apprécie même le bruit des klaxons et des moteurs de voitures. Los Angeles me plait. Mon sac à main à l'épaule, je m'avance joyeusement dans les rues de la ville pour retourner jusque chez moi. L'idéal serait de prendre un taxi, alors quand j'en vois un passer, je lève le bras pour qu'il s'arrête, mais ce salaud fonce sous mes yeux sans même ralentir. Charogne, qu'il crève ! Je soupire quand un autre taxi passe dans le sens inverse de circulation. Immédiatement, je m'empresse de traverser la voie.


    BIP BIP BIP.


    Dans la pochette de mon sac à main, mon téléphone vibre. Tss, c'est bien le moment. Continuant de marcher, je fouille hasardeusement dans mon sac pour y sortir -enfin- mon Iphone. La tête de Ren s'affiche en plein écran. Je lui avais pourtant bien dit de ne pas m'attendre pour bouffer, de faire sa vie à l'appartement et de me laisser tranquille. Je ronchonne et range le téléphone dans mon sac. J'ai autre chose à faire que de m'occuper de ses problèmes d'impatiences. Les miens me suffisent, avec ces foutus taxis.

    Je sursaute alors quand un crissement de pneu énorme électrocute mes tympans. Et je reste de glace face aux deux phares éblouissants qui foncent droit sur moi. Je veux hurler mais ma respiration se bloque. Mon cœur bat trop vite. Putain, je vais crever ce soir. La voiture me frappe de plein fouet avant même que je ne puisse cligner des paupières une fois de plus. Je sens mon corps voler au dessus du capot et venir frapper le pare-brise . Rebondissant vers le sol, ma tête cogne le goudron, et c'est le trou noir. Je ne sens plus rien, ma conscience m'a quitté.
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    La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.

    Re: you say i'm crazy △ peter

    Lun 17 Aoû 2015 - 23:16
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    Lysander Foster
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    I know I'm not the only one

    Lysander se délectait du faciès de Peter à cet instant précis. Toujours outré qu’il soit si vulgaire, toujours choqué qu’il sache dire tout haut ce que lui pensait tout bas. Il y avait de la franchise dans ce bas-monde et même lorsqu’elle blessait, il était capable de le dire. D’ailleurs, c’était d’autant plus jouissif de renvoyer le conducteur à ses propres erreurs et à ses propres faiblesses. Faire du mal, ça n’avait jamais branché le fils Foster mais rendre au centuple la douleur qu’on lui infligeait était un de ses passe-temps favoris. Il lui manquait clairement de respect, poussant le vice jusqu’à négliger la voiture dans laquelle il serait ramené jusqu’à chez lui. Après tout, il n’avait jamais demandé à être raccompagné, comme l’enfant à qui on ne faisait pas confiance. Monsieur Michaels avait insisté pour jouer les chauffeurs après l’avoir publiquement dénigré devant son ex-femme. S’il n’était même pas digne d’être un ami de la famille, alors Peter ne serait pas digne de sa politesse. Celle-ci était rarement donnée, peut-être parce que Lys se sentait constamment attaqué. Chaque jour, il croyait qu’on cherchait à le rabaisser, qu’on essayait de lui faire comprendre les choses qu’il se dissimulait lui-même. Quand il décidait de faire un effort et de remballer son orgueil souverain, tel qu’il l’avait fait en allant frapper chez lui, il était aussitôt remis à sa place. Alors, il allait garder sa place durant tout le trajet pour faire payer à Peter son dernier affront. Intérieurement, il se promettait pour la énième fois de ne plus avoir à faire à lui. Intérieurement, il se promettait naïvement encore d’oublier toute trace de son existence, sans vouloir s’avouer que sa présence était gravée bien plus profondément qu’il ne l’avait voulu. C’était pour ses propres sentiments qu’il punissait Peter et il espérait à nouveau l’entrainer à son tour dans sa chute. Après ses dernières remontrances injustifiées, Lys se renfrogna, les bras croisés et la tête rentrée dans les épaules. Il avait voulu un enfant, il aurait un enfant capricieux. Il voulait de l’adversité, il aurait de la haine passionnée à son égard.

    Ses yeux bleus rivés sur la route devant lui, Lys écoutait distraitement ce qu’il essayait tant bien que mal d’expliquer. C’était quand même un comble pour un écrivain de ne pas savoir s’exprimer correctement, d’enfouir les émotions – le moteur même de l’être humain. Peter était un mauvais écrivain, un mauvais mari et un très mauvais être masculin. Il avait beau s’être servi de ce qu’il avait entre les jambes pour concevoir la vie, il avait été incapable depuis de s’en servir à nouveau. Là maintenant, Lys se sentait incroyablement plus viril que Peter. Il avait peut-être raison en disant qu’il s’était déjà confié à lui, mais ça n’était pas suffisant. Ca manquait de spontanéité, d’abandon de soi et de vérité. Tout ce qui faisait la recette d’une passion qui n’était pas fictive. L’attention de Lys semblait plus sensible au bruit du moteur qui s’intensifiait dans les virages qu’à sa justification quant à la présence de Debbie. De toute façon, il n’allait pas dire : ‘On recouche ensemble, peut-être même que je l’aime à nouveau.’ Même si ça avait été le cas, il l’aurait caché à Lysander jusqu’à ce qu’il ne les trouve bras dessus dessous, comme au bal de charité du début d’année où il l’avait trouvé en charmante compagnie. Dès qu’il ajouta Kimmie à ses mensonges, il laissa échapper un rictus sarcastique. Puis enfin, il aborda leur relation à tous les deux. Enfin, il pointa du doigt ce facteur particulier qui le faisait tant souffrir, ce facteur inconnu qui bousculait tout son psychisme déjà instable. Lysander se bornait dans un mutisme insolent, avide de le troubler un peu plus. Il savait que son indifférence le perturbait. Il le sentait dans ces regards furtifs et nombreux vers lui, il le voyait à sa conduite qui n’était plus aussi régulière. Le prochain virage fut manœuvré de justesse au moment où il sous-entendait qu’il avait pris l’ascendant sur Debbie dans ses pensées intimes. Encore des propos subtils qui manquaient de clarté et de revendication. Peter s’agaça alors légèrement en même temps que Lys qui finit par s’exclamer : « Tu vois, t’es pas capable de... »

    Ses deux pieds freinèrent des quatre fers sur le tableau de bord comme s’ils pouvaient ralentir la voiture. Pourtant, Lys la vit surgir de nulle part, aussitôt percutée par l’avant du véhicule lancée dans une vitesse modérée mais suffisamment rapide pour envoyer valser le corps. Tandis que Peter se précipita dehors pour porter secours à la victime, Lys demeura prostré dans son siège. Ses traits choqués étaient déformés par l’incompréhension, son regard agrandis par la consternation. Comment avait-il fait ça ? Avaient-ils tué quelqu’un ? Qui était-elle ? Une ou deux minutes s’écoulèrent avant qu’il ne daigne ouvrir la portière. La bouche bée, il s’extirpa de la voiture sans oser s’approcher de Peter qui essayait de réveiller la jeune fille. Ses mains tremblantes agrippaient la portière et alors sa voix hystérique fendit l’air : « Mais t’es malade ?! Tu l’as pas vue ?! Appelle le 911 ! » Il réprima la pulsion d’attraper le volant et de s’enfuir par lui-même. Il sentit ses larmes de panique lui monter aux yeux mais il les réprima de toutes ses forces. « Merde, putain. Putain. » Lys se détourna d’eux, essayant de reprendre ses esprits. Peter gâchait toujours tout et maintenant, il impliquait des personnes innocentes. Pitié que les secours se dépêchent, que les flics ne débarquent et ne le ramènent chez lui. « Elle... va bien ? »
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    feeling blue(s)

    Re: you say i'm crazy △ peter

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