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    Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Mer 24 Fév 2016 - 16:33
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    Calypso E. Rockefeller
    Calypso E. Rockefeller
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    Un dîner presque parfait



    « Timothy est avec toi? »
    La voix de sa mère s'était faite plus tendue de l'autre côté du téléphone. C'était à se demander de qui ils étaient vraiment les parents.
    La jeune fille brune laissa échapper un soupir. Ses parents étaient très investis dans sa relation avec Tim. Leurs parents se connaissaient depuis des années, et leur union n'était rien d'autre que le fruit des commérages incessants de leurs mères respectives.
    Tout cette mascarade rattrapait largement sa partie de jambes en l'air avec ce charmant pêcheur, il y avait de ça déjà plusieurs années.
    « Oui, il est juste à côté de moi. On est en route. Notre vol était bondé, désolée pour le retard. »
    La mère de Calypso était folle de Tim. Mais qui ne l'était pas?
    Il était le parfait parti pour leur petite princesse aux yeux clairs. Avec Tim à son bras, Calypso pouvait dormir tranquille. A leurs yeux, il était ce prince charmant qui avait sorti leur fille de ses rêves de médiocrité.
    Aux yeux de tous, ils étaient ce couple éclatant de richesse et de prestige.
    Elle échangea quelques mots avec sa mère avant de raccrocher.
    Elle se tourna vers Tim, un drôle de sourire au coin des lèvres :
    « C'est dingue ce que ma mère marche dans ton jeu. J'aimerais bien voir sa tête quand elle apprendra ce que tu es vraiment. Un sacré coquin. »
    Elle rejeta ses cheveux en arrière et fouilla dans son sac à main pour en sortir un petit miroir de poche incrusté de pierres brillantes. Elle appliqua une fine couche de gloss sur ses lèvres, les yeux pétillants de malice :
    « Ma sœur commence à avoir des doutes. C'est vrai que ton jeu d'acteur laisse un peu à désirer. »
    Elle rangea son miroir et se laissa aller à observer les beaux quartiers de l'Upper East Side à travers les vitres teintées de la voiture.
    Elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi Tim avait accepté de l'aider. Il n'avait rien à y gagner. A vrai dire, c'était elle qui en récoltait tous les bénéfices. Peut-être par loyauté?
    Ils devaient régulièrement se rendre ensemble dans une des propriétés de ses parents. Tim lui appartenait pendant quelques jours. Ils jouaient au couple devant papa Rockefeller avant de prendre des chemins différents une fois arrivés à l'aéroport.
    Elle ne lui avait jamais demandé directement ce qui l'avait poussé à dire oui. Tim n'était pas ce qu'on pouvait appeler une "bonne âme". Il cherchait toujours à trouver son intérêt. Hors là, à part quelques bons dîners dans le grand salon des Rockefeller et de longues parties de tennis avec ses cousins, elle ne voyait pas bien ce qui pouvait le motiver à l'accompagner jusqu'ici.
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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Mer 24 Fév 2016 - 22:03
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    un dîner presque parfait

    J’avais insisté pour conduire. On serait du genre à avoir des chauffeurs prêts à nous emmener n’importe où, mais moi, grand adepte de sensations fortes, j’adorais conduire. Je me sentais en contrôle. Si je voulais nous tuer, j’avais le pouvoir de le faire. Ça fait peur, mais ça fait également monter ma dose d’adrénaline, et disons que je vis presque uniquement pour ces pics excitants. « Oui, il est juste à côté de moi. On est en route. Notre vol était bondé, désolée pour le retard. » J’entends Calypso répondre à sa mère via son téléphone, sans vraiment y prêter attention. En plus, après un vol de six heures, ça m’arrangeait bien de bouger un peu les pieds, même si j’aurais préféré faire un footing. Mais arriver en sueur à la grande table des prestigieux Rockefeller, ce n’était certainement pas une bonne idée. D’où mon duo costume-cravate. Ça fonctionne à chaque fois, à ces fameux diners de famille. Je donne toujours bonne impression, ils font quelques compliments sur « comment je sais bien me tenir » et tout le monde est content, car ils gobent tous notre comédie. Même si entre nous, Calypso et moi, c’est rationnellement impossible. Moi enfermé dans une relation unique, ça tout court, c’est impossible.

    « C'est dingue ce que ma mère marche dans ton jeu. J'aimerais bien voir sa tête quand elle apprendra ce que tu es vraiment. Un sacré coquin. » J’arbore un sourire satisfait malgré moi. Je n’ai jamais voulu être acteur — vous savez, de ce fameux duel entre arts et sport, j’ai choisi le sport — mais je dois dire que cette pièce de théâtre interminable m’amuse. Je me plais à jouer un rôle. C’est comme un challenge ; je teste mes capacités, mes limites. Bien que jusqu’à maintenant, je n’en ai connu aucune. « Dois-je te rappeler la nuit où tu as décidé de satisfaire mon côté coquin? » Sourire mesquin. On est bien au-dessus de cette nuit à vrai dire, mais c’est toujours drôle de la taquiner. Elle rejette ses cheveux en arrière et je l’aperçois sortir son miroir strassé de son sac, avant de remettre une couche de gloss sur ses lèvres naturellement rosées. Je fronce les sourcils. « Upper East Side, vitres teintées, un faux couple, du gloss, un miroir incrusté de diamants… On se croirait presque dans un remake de Gossip Girl. » Mea Culpa, j’ai peut-être bien regardé quelques épisodes.

    Ma sœur commence à avoir des doutes. C'est vrai que ton jeu d'acteur laisse un peu à désirer. » Je ris légèrement. « Oh, vraiment? » feins-je l’air offusqué. « Eh bien, aujourd’hui sera l’occasion de leur montrer à quel point je suis fou de toi, babe. » Je prononce ces derniers mots d’un ton suave qui pourrait convaincre des inconnus, mais qui sonne tellement faux entre mes lèvres, sachant qui je suis vraiment. « Fais gaffe, je pourrais peut-être finir par te demander en mariage ! » Je blague. Elle sait très bien ce que je pense du mariage. C’est des foutaises, ça ne mène qu’au divorce ou à l’adultère. Mes parents en sont les parfaits exemples, même si au jour d’aujourd’hui, je m’en fous un peu. Franchement, je ne sais pas pourquoi j’ai accepté d’endosser ce rôle de petit-ami pour Calypso. Je n’y gagne rien. Elle y gagne beaucoup, mais moi, je n’ai rien. Et pourtant, j’ai l’air d’accord avec ça. J’imagine que ça ne me coûte rien — quelques séjours à New York City et deux-trois baisers devant la famille. Ce n’est jamais déplaisant d’embrasser une nana. Même quand je détestais encore Pyper, j’avais réussi à apprécier un baiser — et même plus par la suite. J’sais pas, j’apprécie Calypso. On n’est pas vraiment amis, j’en suis conscient. Mais je suis quand même attaché à elle, d’une certaine façon. Chose que je ne lui dirai probablement jamais parce que, à quoi bon? Je pense que je fais ça car en échange pour quelques repas faussés, elle y gagne sa liberté. Le droit d’être avec qui bon lui semble. Et moi, en tant que playboy qui voit des tas de filles passer dans mon lit, je pense que tout le monde mérite d’être avec qui il veut. Indépendamment de leur statut familial, social, financier… Et ça, c’est ce que ma comédie donne à Calypso.

    (…)

    Je me gare enfin devant la demeure des Rockefeller. A peine le contact coupé, je vois déjà ses parents et un cousin dehors, près à nous accueillir les bras ouverts. Je plante mes yeux bleus sur Calypso. « Game on. » Dans un de mes plus beaux sourires, je sors de la voiture et la laisse me rejoindre avant de glisser mon bras autour de sa taille. Sa soeur a des doutes? Je compte bien lui prouver qu’elle a tort.  

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Jeu 25 Fév 2016 - 20:06
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    Calypso E. Rockefeller
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    Un dîner presque parfait



    « Game on. »
    Le véhicule s’immobilisa devant le Lotte New York Palace.
    Les Rockefeller  réservaient toujours dans cet hôtel lorsque les affaires appelaient son père dans cette partie de New York. Le plus souvent, ils installaient leurs quartiers dans cette suite hors-de-prix, la Champagne Suite.
    Tim coupa le moteur et sortit. Il arborait ce sourire éblouissant qui voulait dire : je suis riche, jeune et beau, le monde est à mes pieds.
    Elle le rejoignit et sentit sa main se glisser autour de sa taille. Elle rougit légèrement avant de reporter son attention sur ses parents qui les attendaient devant l’hôtel.
    Tim confia les clefs de sa voiture au garçon en costume qui se tenait là avant d’entraîner Calypso avec lui.
    Sa mère, Dafne, était une femme magnifique. Elle possédait cette longue chevelure noire et bouclée qui ondulait au moindre de ses mouvements. Ses traits étaient fins et son regard d’un bleu perçant. Calypso ressemblait beaucoup à sa mère. Elle avait hérité de son port de tête et de cette grâce infinie dans ses gestes. Elle avait les yeux de sa mère, son sourire et son éclat.
    Son père, William, avait cette prestance et ce trop plein de luxe qui émanait de lui. Ses yeux brillaient d’intelligence et il y avait toujours dans son sourire quelque chose d’énigmatique qui vous faisait douter de vous-même.
    Calypso se pencha pour embrasser sa mère puis son père avant d’adresser un bref signe de tête à son cousin Augusto. Ils n’avaient jamais été très proches. A dire vrai elle s’était toujours sentie mal à l’aise en sa présence, il dégageait quelque chose d’obscur, de peu engageant.
    Elle laissa à Tim le soin d’adresser quelques politesses à ses parents avant d’entrer à leur suite dans le hall du grand hôtel.
    Le père de Calypso entama la conversation avec Tim en commentant les résultats du Super Bowl. Calypso s’éclipsa et se glissa aux côtés de sa mère :
    « Camilla n’est pas venue ?
    - Non, chérie, tu sais bien qu’elle est trop occupée avec les préparatifs du mariage. »
    Calypso ne pu s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Elle avait beau aimer sa sœur, Tim n’aurait peut-être pas à sortir le grand jeu ce soir finalement.
    « Ce sera peut-être bientôt ton tour, qui sait ? » lui souffla sa mère sur le ton de la confidence en désignant Tim du regard.
    Calypso retint un éclat de rire et ignora sa remarque.
    Ils entrèrent bientôt tous dans la suite. C’était une suite absolument merveilleuse. Elle transpirait le luxe et la beauté. Elle possédait trois étages et une superbe terrasse au troisième avec jacuzzi et vue imprenable sur la skyline.
    Leurs bagages étaient arrivés, le valet de chambre descendait déjà les marches pour finalement s’éclipser discrètement.
    « Allez vous installer, changez-vous. Nous allons faire monter le dîner. » Déclara sa mère en toute bonne hôtesse qu’elle faisait.
    Calypso entraîna Tim à l’étage et referma doucement la porte de leur chambre derrière eux.
    Dieu soit loué, sa mère n’avait pas changé ses principes. Elle leur réservait toujours une chambre avec des lits jumeaux, pas question de consommer avant d’être mariés s’entendait dire Calypso.
    Pourtant sa mère était loin d’être sotte, elle savait bien que Calypso n’était plus aussi pure qu’elle l’aurait voulue. Mais à en juger par les apparences, elle tenait quand même à conserver son petit côté vieux jeu et chaste. Calypso lui était plutôt reconnaissante sur ce point, cela lui éviterait de partager le même lit que Tim, elle avait besoin d'espace.
    « Ma sœur ne viendra pas. On sera plus tranquilles. »
    Elle sourit et se laissa tomber sur son lit.
    « Je déteste cette hôtel. Je déteste cette chambre et avant tout ça je déteste ma famille. » Elle avait lâché ça d’un ton calme, comme si elle énonçait des faits. Ce qui était plus ou moins le cas.
    « Et je déteste ce couvre-lit. »
    Elle éclata de rire avant de se laisser aller. Elle ferma les yeux :
    « Je donnerais tout pour être ailleurs qu’ici. »
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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Jeu 25 Fév 2016 - 21:59
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    un dîner presque parfait

    Je confiais mes clés au valet avant de suivre les pas de Calypso, qui était maintenant ma « petite-amie ». Ses parents étaient des stéréotypes ambulants, tout comme les miens. En fait, je me rendais compte de plus en plus que les familles riches suivaient toutes le même motif. La mère avait le même caractère et souvent très belle et bien soignée, le père un peu dur, impressionnant au premier abord, les épaules bien carrées et qui savait se faire respecter. La grande maison, la piscine, la voiture de sport. Et les secrets, bien cachés sous les apparences. Même chez moi c’était comme ça, je parlais en connaissance de cause.

    Je glissais ma joue contre celle de Maman Rockefeller tout en offrant un sourire courtois et chaleureux, puis j’échangeais une bonne poignée de main avec Papa Rockefeller avant de faire un signe de la main à Augusto, l’un des nombreux cousins de Calypso. Cette dernière s’éclipsait avec sa mère, me laissant en compagnie de son père qui commençait à commenter le Superbowl. Waouh, cette nuit là avait été sauvage. Un burger de In-N-Out, des bières, du sport et des nanas. Franchement, Tim Weaver ne pouvait qu’apprécier. Je prenais part à la conversation avec enthousiasme. Le sport, c’était mon truc. Tant qu’il me parlait de ça, je tenais éloignée l’économie, les finances et tout le reste dont je n’avais aucune idée. L’argent, je savais que je l’avais, donc je le dépensais. Le gérer, ce n’était pas mon problème.

    On avait enfin le feu vert pour entrer dans la suite, forcément luxueuse. Vue sur la New York skyline j’imagine, et ça me plaisait bien. « Allez vous installer, changez-vous. Nous allons faire monter le dîner. » Je la remerciais silencieusement d’un hochement de tête avant qu’elle ne s’éclipse et me laisse seul avec Calypso. La vue des lits séparés m’arracha un rire sincère. « Tu vas pas me dire que ta mère te croit aussi chaste? » Je roulais des yeux. « Et puis franchement, c’est pas des lits séparés qui t’empêcheraient de te taper quelqu’un si tu le voulais vraiment. » Moi, insinuer qu’elle restait coincée? Pas du tout…

    « Ma sœur ne viendra pas. On sera plus tranquilles. » « Bah et mon challenge de jeu d'acteur alors? » dis-je d'un air un peu déçu. C'est vrai quoi, je pensais que j'allais m'amuser mais apparemment ça ne sera pas le cas. Elle se laissa tomber sur son lit avant de rajouter : « Je déteste cette hôtel. Je déteste cette chambre et avant tout ça je déteste ma famille. » Je me dirigeais vers la fenêtre. Génial, vue sur la skyline. J’avais raison, et ça me faisait plaisir. J’écoutais Calypso que d’une oreille, pas vraiment intéressé. « Et je déteste ce couvre-lit. » J’haussais un sourcil. L’art de changer de sujet en une demie-seconde. « Je donnerais tout pour être ailleurs qu’ici. » Je soupirais et me tournais finalement vers elle, renonçant à mon voeu de calme pour quelque instant. De toute façon, calme à NYC, c’était impossible. « Toi, moi, et 99% des fils de riches, on déteste notre famille. C’est dans nos gênes. Je comprends même pas comment ça te surprend encore de penser ça. » Et je réfléchissais quelque temps à ces derniers mots. « Tu veux qu’on sorte un peu? » proposais-je alors spontanément. Bon, sorti de ma bouche bizarrement, ça sonnait comme une proposition de fugue. « Ou bien t’as trop peur que papa-maman te réprimandent au diner ce soir? » Ton de défi dans la voix et dans le regard. Oui, la provoc’, c’était mon truc. Et avec Calypso, c’était super drôle.

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Jeu 25 Fév 2016 - 22:30
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    Calypso E. Rockefeller
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    Un dîner presque parfait



    « Toi, moi, et 99% des fils de riches, on déteste notre famille. C’est dans nos gênes. Je comprends même pas comment ça te surprend encore de penser ça. »
    Calypso ouvrit les yeux et se redressa. Il était tellement froid, tellement différent de ce que tout le monde s’imaginait de lui. Elle avait bêtement imaginé qu’il était différent avec elle. Mais il restait ce qu’il était. Il avait déjà une idée bien arrêtée sur tout ce qui touchait de près ou de loin à sa famille et à la sienne. Il ne la comprenait pas. Il avait bien fini par rentrer dans le moule, comme elle, pauvre gosse minable, finirait sûrement par s’y faire une place.
    « Je ne sais pas trop pourquoi j’ai dit ça. Je suppose que j’essayais de faire la conversation.
    - Tu veux qu’on sorte un peu ? »
    Calypso tourna son regard vers lui, une moue hésitante pendue sur ses lèvres. Que pouvait-il bien vouloir dire par « sortir » ? Sa mère venait justement de commander le dîner, ils ne pouvaient pas simplement s’enfuir.
    « Ou bien t’as trop peur que papa-maman te réprimandent au dîner ce soir? »
    Elle fronça les sourcils. Non bien sur qu’elle n’avait pas peur, enfin c’est ce qu’elle pensait. En réalité, la perspective d’une petite virée loin de cette chambre, de ces lustres en cristal et du regard inquisiteur de son père, la tentait au plus au point.
    Alors qu’est-ce qui la retenait ?
    Tim affichait cet air de défi qu’elle lui voyait si souvent. C’est comme si tout cela n’était qu’un jeu pour lui. Il l’exaspérait au plus au point :
    « Je n’ai pas peur d’eux. »
    Ce qui était totalement faux soit dit en passant. Pourquoi Tim serait-il ici s’il en était autrement ? Mais elle était beaucoup trop fière pour l’admettre. Elle se leva et empoigna sa valise. Elle entreprit alors de ranger ses vêtements dans l’armoire. Des pulls, des gilets en cachemire, des robes de satin, des chemises de soie fine, des perles, des paillettes, toutes ses précieuses petites affaires soigneusement alignées sur les cintres et sur les étagères.
    « Laisse-moi le temps de me changer, veux-tu ? »
    Elle attrapa une paire d’escarpins avant de se tourner vers lui :
    « Qu’est-ce que tu me conseilles ? Le look je ne sais absolument pas ce que je fous là ou  perles et strass pour une sacrée pétasse ? »
    Elle lui désigna deux ensembles avant de reporter son regard sur lui, un sourire timide au coin des lèvres :
    « Et puis où est-ce qu’on va, en fait ? »
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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Dim 28 Fév 2016 - 21:02
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    un dîner presque parfait

    Calypso se redresse à ma remarque fataliste. « Je ne sais pas trop pourquoi j’ai dit ça. Je suppose que j’essayais de faire la conversation. » Je soupirais et secouais la tête avant de me tourner vers elle. Je la regardais quelque secondes avant de prendre la parole. « Je sais très bien ce que tu penses. T’appartiens pas à ce milieu, t’aimerais bien être une fille normale, et blablabla. Mais franchement Calypso, tu dois te rendre à l’évidence. On sera jamais des gens normaux. Y’aura toujours notre nom de famille qui parlera à notre place au premier abord, parfois en notre faveur mais d’autres en mal. » S’appeler Weaver ou Rockefeller pour trouver un job, ça passe très bien. La seule chose étant que l’on n’a pas besoin de boulot, on pourrait passer le reste de notre vie aisément sans jamais travailler. Mais Calypso n’est pas comme moi, elle n’ose pas se rebeller et pourtant en crève d’envie. Sauf qu’elle a peur de la réputation qui lui serait attribuée par la suite. Alors que moi, ma réputation, je m’en contre-fous.

    Pourtant, une idée m’illumine le cerveau. J’adore jouer le rôle du Serpent, du tentateur, mais à la base ce n’est pas ce que je fais avec Calypso. Je la laisse dans son coin sans protester. Mais là, je lui demande si elle veut sortir. À sa moue hésitante, je lui relance une remarque qui, je sais, la fera réagir. La menace de papa-maman. « Je n’ai pas peur d’eux. » Un sourire étirait maintenant mes lèvres. Bien sûr. C’était d’ailleurs pour ça que j’étais là, à jouer les boyfriends devant les Rockefeller. Elle commençait à ranger ses vêtements soigneusement dans l’armoire. Elle avait des tas de trucs, ce qui me faisait froncer les sourcils. « On reste combien de temps en fait? » Parce que là, avec tout ce qu’elle avait amené, on pouvait tenir facile trois semaines. Et je n’allais pas rester trois semaines sans faire la fête, défringuer des nanas et courir sur le terrain. Hors de question. « Laisse-moi le temps de me changer, veux-tu ? » Elle se tournait vers moi, une paire de hauts talons à la main. Je soupirais, exaspéré. « Qu’est-ce que tu me conseilles ? Le look je ne sais absolument pas ce que je fous là ou  perles et strass pour une sacrée pétasse ? » Je roulais des yeux en riant un peu. « Fais gaffe, tu risques de m’exciter si tu choisis la deuxième option. Tu connais mon genre de filles. » Je lui adressais un clin d’oeil, avant de la prendre par le bras. « Pas besoin de te changer, en route. » Je l’attirais hors de la suite et prenais les escaliers de secours pour être sûr de ne croiser aucun membre de la famille ou du personnel. « Et puis où est-ce qu’on va, en fait ? » Une fois dehors, je respirais l’air bruyant et pollué de New York. C’était cool quand même, comme ville. Moi j’aimais bien, même si je préférais Los Angeles. Je nous faisais marcher un peu, assez pour nous éloigner de là où on allait passer les prochains jours, pour qu’elle ne puisse pas changer d’avis. « Je sais pas, à toi de me dire où tu veux aller. Choisis quelque chose que tu veux vraiment faire, toi, Calypso Rockefeller. Papa-maman n’en sauront rien, et je prendrai toute la responsabilité de l’acte. » Je la regardais, les yeux brillants de malice. C’était un coup bas, mais j’espérais qu’elle allait saisir l’opportunité que je lui offrais d’être un peu elle-même.

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Lun 29 Fév 2016 - 13:31
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    « Fais gaffe, tu risques de m’exciter si tu choisis la deuxième option. Tu connais mon genre de filles. »
    Calypso leva les yeux au ciel, un sourire amusé au coin des lèvres. Le jeune homme s'approcha d'elle et lui saisit le bras dans un clin d’œil :
    « Pas besoin de te changer, en route. »
    Troublée, elle resta un moment silencieuse, se laissant entraîner jusqu'à l'escalier de service. Il y avait toujours dans un hôtel, aussi luxueux et débordant de richesse qu'il le fusse - il y avait toujours cet endroit misérable empestant la rouille et le béton qui s’effrite.
    Ils descendirent les marches en silence, côte à côte, comme ils semblaient toujours l'être.
    Ils débouchèrent sur la rue, derrière l'hôtel. L'air était plein de ce relent de gaz et de carburant. Elle se tourna vers Tim, avec une petite moue étonnée :
    « Alors?
    -   Je sais pas, à toi de me dire où tu veux aller. Choisis quelque chose que tu veux vraiment faire, toi, Calypso Rockefeller. Papa-maman n’en sauront rien, et je prendrai toute la responsabilité de l’acte. »
    Calypso, tu dois te rendre à l’évidence. On sera jamais des gens normaux.
    Où était passé ce Tim moralisateur, si sûr de lui et de sa fortune?
    Peut-être lui laissait-il sa chance de s'exprimer, de se montrer telle qu'elle était. Mais que connaissait-il d'elle, en réalité? A quoi s'attendait-il en la fixant de cet air malicieux, avec cette proposition étrange qui s'attardait encore sur ses lèvres?
    Elle bredouilla quelque chose avant de lui tourner le dos. Un mouvement avait attiré son attention. Un bus à deux étages, le genre de choses dans lesquels les touristes se trimbalaient à longueur de journée, l’œil bloqué derrière l'objectif de leur appareil photo. Mais ce n'était pas le bus en lui même qui avait attiré son attention, mais plutôt l'affiche qui y était plaquée : Chinatown.
    « T'es déjà allé à Chinatown? »
    Elle s'était retournée vers lui, les yeux pétillants d'excitation. Elle avait fait tomber le masque -légèrement, mais juste assez pour qu'il puisse deviner ce qui pouvait se cacher derrière cette apparence d'enfant sage et gâtée.
    « Non, bien sûr que non. Et puis peu importe. »
    Elle s'accrocha à son bras et le traîna jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. Elle laissa ses yeux glisser sur le plan qui y était affiché avant de se poster au bord du trottoir, ses longs cils papillonnant d'un point de la rue à un autre. Elle ne s'était jamais sentie aussi excitée. C'était encore plus palpitant que ces virées nocturnes à Los Angeles ou ces baisers volés à des serveurs aux bals de charité. C'était bien plus fou que tout ça, de savoir que ses parents n'étaient qu'à quelques mètres d'elle et qu'ils la pensaient sagement assoupie dans les bras de son prince -le même prince qui l'avait entraînée dans cette folie.
    « J'ai toujours voulu y aller. Je me suis renseignée, je connais tout un tas de clubs là-bas, et pourtant je n'y ai jamais mis les pieds. »
    Elle lui offrit un sourire, fière d'elle. Elle voyait déjà le visage de son père lorsqu'il découvrirait la chambre vide. Elle imaginait déjà l'expression blessée de sa mère lorsqu'elle s'inventerait les pires scénarios possibles.
    Elle ne serait peut-être jamais personne d'autre qu'elle, Calypso Rockefeller, riche héritière d'une grande famille - elle ne serait sûrement jamais rien d'autre que cela, mais ça ne l'empêchait pas d'être normale, ou de faire semblant de l'être, le temps d'une soirée.
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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Mer 2 Mar 2016 - 17:51
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    un dîner presque parfait

    « T'es déjà allé à Chinatown? » Je fronçais les sourcils à son expression enfantine et excitée, qui semblait avoir une idée derrière la tête. « Non, bien sûr que non. Et puis peu importe. » « Non, j’suis jamais allé au Chinatown de New York. A Los Angeles oui, avec Kai. Mais ça avait été un désastre, personne ne savait parler anglais. Tu parles le mandarin toi? » Parce qu’il était hors de question que je me rengouffre en terre inconnu, monde non-civilisé qui ne connaissait pas le mot « exit » en anglais. Hors de question que je me tape une nouvelle fois la honte à essayer de parler en langue des signes.

    « J'ai toujours voulu y aller. Je me suis renseignée, je connais tout un tas de clubs là-bas, et pourtant je n'y ai jamais mis les pieds. » Wait… Je me plantais face à elle et la détaillais du regard de la tête aux pieds, comme cherchant quelque chose qui clochait. « Calypso Rockefeller, viens-tu juste de parler de ‘clubs’ ? » lançais-je d’un air carrément surpris, pas mal exagéré. La petite fille à papa que je venais de gentiment kidnapper pour lui laisser vivre un peu sa vie comme elle l’entendait voulait aller dans des…clubs? « Deviendrais-tu finalement comme moi? Waouh, je pensais pas que mon kidnapping allait faire aussi vite effet. Comme quoi, j’ai un réel talent ! » Orgueil quand tu nous tiens… Chassez le naturel et il revient au galop, comme on dit !

    Mais n’empêche… « Non mais Calypso, tu sais ce qu’il se passe dans les clubs n’est-ce pas? Tu tiens vraiment à rencontrer mon monde de vice et de débauche? » Je n’avais pas pu retenir mon sourire narquois à cette suggestion. J’adorais corrompre les petites innocentes. C’est encore mieux quand elles-mêmes le proposent.

    À moins que tout ça n’était qu’un gros malentendu et que Calypso et moi n’avions pas du tout la même définition du mot « club »…

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Mer 2 Mar 2016 - 20:22
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    Un dîner presque parfait



    « J'ai quelques bases en mandarin. » Glissa la jeune fille dans un clin d’œil.
    Il se planta en face d'elle, l'air franchement étonné :
    « Calypso Rockefeller, viens-tu juste de parler de ‘clubs’ ?
    - C'est exactement ce qu'elle a dit. »
    Elle lui offrit un sourire plein de malice. Elle bouillait déjà intérieurement à l'idée de se glisser dans cette foule anonyme, un verre rempli de ce liquide qui lui montait si vite à la tête. Elle se voyait déjà, le corps secoué de spasmes, lorsqu'un corps étranger se collerait au sien. Elle imaginait ce sentiment d'interdit qui l'envahirait, la rendrait fébrile, tremblante, frissonnante de ce plaisir si particulier qu'était pour elle ce goût de danger et d'inconnu. Elle se voyait danser d'un bout à l'autre de la pièce obscure, rencontrer les lèvres d'un jeune garçon au regard de feu, avant de s'échapper, plus libre que jamais.
    « Deviendrais-tu finalement comme moi? Waouh, je pensais pas que mon kidnapping allait faire aussi vite effet. Comme quoi, j’ai un réel talent ! »
    Elle leva les yeux au ciel. Elle ne serait jamais comme lui. Elle n'allait pas au bout de ses attentes, elle préférait se balancer, incertaine entre deux bouches ardentes avant de se replonger dans l'inconnu. Elle n'irait jamais jusqu'à commettre l'acte qui pourrait tout changer. Elle n'était pas comme ça, enfin pas tout à fait.
    Ce moment d'incertitude avec Tim, dans ce grand lit, ses bras autour de son petit corps frêle. Tout ça n'avait été qu'une erreur fatale, un bond du mauvais côté de la barrière. Bien sûr elle aimait se sentir aimée, possédée, comme tout être normalement constitué. Mais elle avait banni ce côté frivole et obscène de sa personnalité. Elle ne s'autorisait que de brèves étreintes, de brefs baisers qui lui soulevaient le cœur et l'esprit.
    « Non mais Calypso, tu sais ce qu’il se passe dans les clubs n’est-ce pas? Tu tiens vraiment à rencontrer mon monde de vice et de débauche?
    - Je le connais déjà. Je n'y recherche pas la même chose que toi, c'est tout. » Sa voix s'était faite plus lointaine et elle resta un moment silencieuse avant de relever ses yeux de glace vers lui :
    « Alors, tu te défiles? »
    Elle lui lança un regard de défi, plein de fougue et de passion. La bête était lâchée. Il voulait voir la vraie Calypso? Il n'allait pas en croire ses yeux.



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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Sam 26 Mar 2016 - 16:48
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    un dîner presque parfait


    Calypso confirmait ce que j’avais cru comprendre quelques secondes plus tôt. Okay, elle voulait aller dans des clubs. Et vu son sourire malicieux, l’idée était bien ancrée dans sa petite tête. Bon. Si elle voulait la jouer à la Tim Weaver, j’étais complètement partant. En plus, le fait d’être à New York me donnait un nouveau terrain de jeu.

    A ma remarque ironique, elle roulait des yeux et je riais quelque peu. Elle m’amusait quand même un peu, je devais l’avouer. La voir hors de sa zone de confort, c’était assez drôle. Et le reste de la nuit s’annonçait encore mieux. Calypso dans mon monde de débauche qui était inconnu à ses yeux. « Je le connais déjà. Je n'y recherche pas la même chose que toi, c'est tout. » Oh, Madame monte sur ses grands chevaux… J’arque un sourcil. « Qui te dit que j’y recherche quelque chose? Ce sont les choses qui viennent à moi, j’y peux rien… Ça s’appelle l’attraction sexuelle. » Je lui adressais un joli clin d’oeil malicieux.

    « Alors, tu te défiles? » Moi, me défiler? « C’est mal me connaître, honey. » Je glissais un bras autour de sa taille — l’habitude et la galanterie — et je commençais à déambuler dans les rues en prenant soin de suivre son pas, puisque je n’avais aucune idée d’où j’allais, d’où elle m’emmenait.

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Jeu 31 Mar 2016 - 12:55
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    Un dîner presque parfait



    « C’est mal me connaître, honey. »
    Timothy glissa un bras autour de sa taille -sûrement par habitude-, et cala le rythme de son pas sur celui de la jeune fille, plus lent et plus délicat. Elle avait cette impression étrange de flotter, ses yeux papillonnaient d'un bout à l'autre de la rue, à la recherche du moindre petit détail, de ces visages anodins qui la remplissaient d'une joie infinie.
    Ils prirent un bus, et marchèrent un moment à travers les rues de ce quartier branché qui débouchait sur Chinatown.
    Elle s'attarda devant la devanture d'un restaurant asiatique dans lequel un groupe de jeunes garçons s'étaient rassemblés pour le dîner. Elle adressa un léger sourire à son compagnon en indiquant une table en terrasse d'un simple hochement de tête :
    « Tu ne préfèrerais pas manger quelque chose avant?  »
    Elle se laissa tomber contre le dossier d'une chaise, les yeux pétillants de malice :
    « On est peut-être à Chinatown, mais ils servent du sake ici. On en prend un peu? Histoire de se mettre dans l'ambiance... »
    Elle passa une main dans ses cheveux d'un geste nonchalant. Elle se sentait d'humeur joueuse, comme si le simple fait d'être là pouvait la changer, la faire redevenir ce qu'elle était.
    Elle pensa à sa mère et à son regard froid lorsqu'elle ne les verrait pas revenir. Elle pensa à son père, à son allure hautaine et au repas hors-de-prix qui refroidirait sur la table.
    Mais tout ça n'avait plus d'importance, car pour une fois dans sa vie, Calypso avait enfin obtenu ce qu'elle voulait vraiment : un semblant de liberté.


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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Jeu 31 Mar 2016 - 15:43
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    un dîner presque parfait

    Après avoir pris le bus — quelle horreur ! — et déambulé dans les rues new-yorkaises sales et bruyantes, on arrivait enfin à Chinatown. Du moins, c’était ce que je déduisais, à la vue des enseignes lumineuses écrites en chinois, de la couleur rouge qui dominait, et des trucs bizarres qu’on vendait aux étalages dans les rues en clamant qu’ils étaient parfaitement comestibles. Eurk.

    Calypso ralentit en passant devant un restaurant, pointa une table en terrasse du doigt pour me demander mon avis, mais n’attendit pas ce dernier, qui devait peu compter puisqu’elle s’affalait sur une chaise. C’est bien, elle redevenait la fille un peu rebelle que j’avais connu il y a quelque temps maintenant, qui se fichait de l’avis des autres et ne suivait que le sien. Et ça, ça me plaisait. « On est peut-être à Chinatown, mais ils servent du sake ici. On en prend un peu? Histoire de se mettre dans l'ambiance... » Alors ça, c’était encore mieux. Tellement que je souriais avant d’hocher la tête en signe d’acquiescement. Je faisais signe au serveur et commandais deux verres de sake.

    Elle se passait la main dans sa longue chevelure brune, ses yeux brillaient, son sourire trahissait sa malice. Et là, je ne pouvais pas nier qu’elle était attirante, à sa façon. Quand elle ne suivait pas les règles de papa-maman. Quand elle se laissait aller. Mes pensées furent interrompues quand le serveur nous déposait les verres. « J’y connais peut-être rien à propos des chinois et de leurs milliers de traditions, mais je sais une chose : dans le fond des verres de sake, il y a un mec ou une nana, selon ce que toi t’es, complètement à poil et dans des poses affriolantes. Il paraît que ça motivait les gens à boire, parce que tu peux le voir qu’une fois le liquide enlevé. » Voilà, c’était ma minute culture. Et ma connaissance de la Chine s’arrêtait là. Je prenais mon verre entre mes doigts et le levais quelque peu vers Calypso, reposant mes yeux sur elle. « A quoi trinquons-nous, jeune demoiselle? » lui lançais-je d’un air faussement bourgeois — un peu comme les toasts portés au sein de sa famille, le sourire au coin des lèvres.

    © charney

    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

    Mer 6 Avr 2016 - 19:00
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    « J’y connais peut-être rien à propos des chinois et de leurs milliers de traditions, mais je sais une chose : dans le fond des verres de sake, il y a un mec ou une nana, selon ce que toi t’es, complètement à poil et dans des poses affriolantes. Il paraît que ça motivait les gens à boire, parce que tu peux le voir qu’une fois le liquide enlevé. »
    Calypso se redressa sur sa chaise et glissa une main entre ses cuisses.
    « Comme c'est intéressant. »
    Un serveur déposa devant eux quelques verres remplis de cet alcool de riz qui vous brûlait la gorge et vous piquait les yeux. La jeune fille attrapa un verre du bout des doigts, et laissa le liquide lui couler dans la bouche, laissant un goût amer sur sa langue.
    Elle secoua légèrement la tête comme pour faire passer le goût qui, elle devait bien l'admettre, était infect. Elle épia la réaction de son compagnon avant d'attraper un autre verre.
    Ils prirent commande, et les plats se succédèrent, l'alcool aidant, jusqu'à ce que Calypso ne puisse plus rien avaler.
    Elle attrapa une mèche brune entre ses doigts et se mit à la fixer, l'air absent. L'alcool lui montait vite à la tête, et il faut dire que son poids plume ne lui facilitait pas la tâche. Elle tenta de conserver le peu de grâce qu'il lui restait pour se lever sans trébucher sur ses propres pieds.
    « Je connais un club. C'est à quelques rues d'ici. »
    Elle se redressa et laissa quelques billets sur la table. Chacun payait sa part. Après tout ce n'était pas un véritable rendez-vous.
    Elle s'appuya contre l'épaule de Tim, les yeux légèrement baissés. Elle regrettait presque son soudain élan de témérité. Elle était éméchée, presque saoule selon ses critères, et le pire, c'est qu'elle aimait ça.
    Elle guida, ou plutôt se laissa guider par son ami vers le club qu'elle lui avait désigné. Le vigile leur glissa un regard étrange avant de les laisser entrer.
    « Allez Tim. Fais moi découvrir ton monde. »

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    Re: Un dîner presque parfait, ft. Timothy Z. Weaver

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