Le lourd son grave du combiné m’oppresse. Je recule celui-ci de mon oreille pour ne plus entendre ce « tut » incessant et le repose au ralenti. Déçu de ne pas avoir eu plus de temps pour lui parler. Mais pourquoi veut-elle se pointer ici quand je lui dis de ne pas le faire. Tête brûlée. Et si elle se retrouve dans la merde par ma faute, je m’en voudrais tellement ! Pas sûr qu’elle l’a compris quand je l’ai entendu me dire qu’elle partait pour me rejoindre, mauvaise idée ! Très mauvaise idée ! Mais allez-y. Tentez donc de raisonner une Gia bien décidée … Impossible. Un gardien me pousse dans le dos et me fait sortir de mes pensées pour me signaler de retourner dans ma jolie petite cellule. « C’est bon ouais … » Grinçais-je entre mes dents, loin d’être ravi par cette idée. Je ne sais pas ce qui me rebute le plus. Les barreaux. Le fait que les chiottes soient approximativement à 20 centimètres du lit. Je ne sais pas. Ce design ne me plaît guère. Surtout la peinture, mais quel architecte digne de ce nom peut oser avoir un tel mauvais goût ? Ce gris est horrible et vous donne simplement envie de vous ouvrir les veines dans un coin de votre mètre carré. Tout en positivité … Plus que 24 heures. J’ai hâte !
« Norton ! » J’ouvre un œil et tourne la tête légèrement pour regarder le garde qui vient de m’appeler. Il me veut quoi lui ? On ne peut même pas faire une sieste tranquille dans cet endroit miteux ? « Norton ! » « Quoi ? » Grommelais-je tout en me frottant les yeux pour espérer me réveiller plus rapidement. « T’as de la visite, lèves toi putain ! » Il frappe les barreaux de sa matraque en faisant un boucan ignoble. Je pivote sur le lit et pose mes deux pieds à terre en me prenant la tête entre les mains et jetant un regard au garde, ravi de son petit effet. Quel con ! Il laisse la cellule bien fermée, comme pour me faire comprendre que je suis très bien dans mon état d’animal en cage. Et dire que je suis innocent … Je n’ai pas de bol ! Mais alors, vraiment pas ! Il ne veut pas non plus m’envoyer en tôle pendant qu’il y est ce gros connard ? Et quand je dis gros, c’est dans les deux sens du terme. 120 kilos facile le bestiau ! Je me lève pour me rapprocher des barreaux et ainsi du garde par la même occasion, passant une main encore endormir dans mes cheveux et demandant doucement. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je reste le plus calme possible. Même si je lui foutrais bien mon poing sur sa gueule … Ah j’en ai marre d’être ici !
FRAT LOVE :
Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...
... Mais que la réalité est tout autre :