Il fait les cent pas, comme un lion en cage. Son regard braqué sur l'écran lumineux de son cellulaire, décidément trop moderne à son goût, William oublie tout ce que lui inspire d'ordinaire cette grande pièce à vivre dans laquelle il aime tant se détendre. L'on pourrait comparer cet endroit au grenier d'un conservateur ou d'un antiquaire, plein de babioles et d'objets d'art plus ou moins usés, et évidemment, d'une quantité considérable de livres. La luminosité ne règne pas dans cette pièce aux murs sombres, encore moins en cette fin d'après-midi, néanmoins quelques rares rayons lumineux réussissent encore à percer les vieux drapés qui font office de rideaux. Ils caressent le parquet ancien et brun au sol, contrastant si fortement avec l'humeur du récent locataire des lieux.
Mia. Mia Sorel, qu'ils l'ont même appelée, à la mairie. Ces deux mots associés provoquent encore une sueur froide à William. Quand il parvient enfin à appuyer sur le bouton vert, il s'immobilise dans son salon et oublie, pendant quelques secondes, de respirer pour se réapprovisionner en oxygène. Cela doit être un cauchemar. Un simple cauchemar à toucher du bout du doigt pour y mettre fin. Ah, si seulement...
Mia. Mia Sorel, qu'ils l'ont même appelée, à la mairie. Ces deux mots associés provoquent encore une sueur froide à William. Quand il parvient enfin à appuyer sur le bouton vert, il s'immobilise dans son salon et oublie, pendant quelques secondes, de respirer pour se réapprovisionner en oxygène. Cela doit être un cauchemar. Un simple cauchemar à toucher du bout du doigt pour y mettre fin. Ah, si seulement...
L'amour est une fleur délicieuse, mais il faut avoir le courage d'aller la cueillir. Stendhal