Il n'y a plus de lettres pour décrire le monde. Plus d'histoire à conter. Plus de nouvelle à inventer. Plus rien. Tout a déjà été dit, tout a déjà été fait. Et ces étoiles, qui décorent le ciel, ont déjà été maintes et maintes fois observées. Tout naît et tout meurt, rien ne dévie, rien n'est différent. Au final, la normalité n'est qu'une illusion. Nous sommes tous normaux, en étant tous différents. Mais ces différences sont tellement minimes qu'elles finissent par nous faire oublier, inévitablement, toutes les raisons pour lesquelles nous nous ressemblons. L'histoire commence toujours avec un début et se termine avec une fin. Même si elle n'est pas écrite ainsi, ces deux moments existent. La vie est linéaire, le temps l'est aussi. Chaque erreur, indélébile, ne peut pas être oubliée.
Mes erreurs, indélébiles, je ne les oublierai jamais.
C'est silencieux, ici. Et calme. Un endroit comme je les aime. Des années que je suis revenu à Los Angeles et, pourtant, jamais n'ai-je pensé à remettre les pieds par ici. Une autre erreur que je ne devrais pas perdre de temps à regretter. Temps perdu, temps passé, temps oublié ... Une erreur de plus que je n'oublierai jamais. Je ne regarde pas l'eau car je sais que j'y verrai un reflet: celui de ce que j'ai perdu, celui de toutes les choses que j'ai échouées. Et lorsqu'il est trop tard pour faire une croix sur le passé et repartir de zéro, comme si de rien n'était, autant ne jamais se retourner, se donner cette opportunité de pouvoir se lamenter sur ses choix et ses décisions. S'il n'y en a plus aucune trace, j'oublie souvent que je ne porte plus mon alliance. En toute vérité, je me sens presque nu sans elle autour de l'annulaire. Elle me donnait un sentiment de sécurité, comme quoi je ne mourrai pas seul.
Et maintenant?
Je ne sais pas. Est-ce qu'on a vraiment le droit de savoir comment on meurt?
Mes erreurs, indélébiles, je ne les oublierai jamais.
C'est silencieux, ici. Et calme. Un endroit comme je les aime. Des années que je suis revenu à Los Angeles et, pourtant, jamais n'ai-je pensé à remettre les pieds par ici. Une autre erreur que je ne devrais pas perdre de temps à regretter. Temps perdu, temps passé, temps oublié ... Une erreur de plus que je n'oublierai jamais. Je ne regarde pas l'eau car je sais que j'y verrai un reflet: celui de ce que j'ai perdu, celui de toutes les choses que j'ai échouées. Et lorsqu'il est trop tard pour faire une croix sur le passé et repartir de zéro, comme si de rien n'était, autant ne jamais se retourner, se donner cette opportunité de pouvoir se lamenter sur ses choix et ses décisions. S'il n'y en a plus aucune trace, j'oublie souvent que je ne porte plus mon alliance. En toute vérité, je me sens presque nu sans elle autour de l'annulaire. Elle me donnait un sentiment de sécurité, comme quoi je ne mourrai pas seul.
Et maintenant?
Je ne sais pas. Est-ce qu'on a vraiment le droit de savoir comment on meurt?