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    cut out all the ropes and let me fall + (edgar)

    Jeu 29 Oct 2015 - 16:41
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    Oxanna Sterling-Woods
    Oxanna Sterling-Woods
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    Et c'est dans une paire de souliers plats, qu'Oxanna Sterling hante les rues d'une ville préfabriquée où on faire croire aux gens que leurs rêves peuvent devenir réalité. Et c'est à cette hauteur, que ses déambulations solitaires ont commencé à lui chuchoter ce pourquoi ses démons crient depuis des années. Parce qu'il doit bien y avoir une raison à ces efforts surhumains qu'elle déploie pour ne rien ressentir. Des cause à effet, alors qu'elle creuse les rues de cette ville, grande bulle qui retient ses anxiétés, qui les empêche de détruire l'univers. C'est à bout de pas, qu'Anna se laisse tomber, encore une fois perdue, rassurée de sa faiblesse, prouvant qu'elle est toujours humaine, qu'elle est encore vivante.

    Le décor est macabre, les attractions sont les squelettes d'un amusement mort depuis longtemps. Et cette vision malsaine écorche les fantôme de la demoiselle. Ça fait quelques jours que ces pas la portent en ces lieux. Dans son sac, il y avait un de ces cahiers vierge qui devait servir aux notes d'un cours abandonné. C'est devenu un journal au passé. C'est un conte à la troisième personne pour cracher tout ce qui lui est arrivé. C'est en serrant les pages contre son coeur qu'Oxanna tente de ne pas pleurer. Les phrases ne font aucun sens, mais il y a quelque chose d’apaisant, à regarder ses démons d'encre, à pouvoir les tenir entre ses doigts. Et les larmes avalées hydratent son âme desséchée.

    Et les carcasses métalliques sont les dinosaures d'une enfance envolée. Et les âmes qui hantent cet endroit désolé sont les acteurs d'une pièce sans script. Et proche de la grande roue, Anna abandonne son sac sur un banc. Ses souliers partent en envolée. Et dans un dernier effort pour pardonner à sa mère son absence, elle se penche par en avant pour toucher ses orteils, avec une facilité innée. Les étirements s'enchaînent en pliés, recréant les mouvements de ballet de son enfance. Voyant avec précision le dos de sa mère, pointe sur la barre, bras gracieux tendus vers le ciel puis vers la terre. Chaque geste étire la rancoeur d'Anna, diminuant son intensité, augmentant sa présence. Le sentiment calque tous ses muscles plutôt que d'être réprimé entre ses côtes. Peut-être qu'elle sourit, peut-être que ses yeux son humides, mais le banc lui serre de barre et peut-être qu'elle se risquera à tourner, à prendre le risque de tomber. Qui sait ...
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    nothing scares me anymore
    ⊹There she was my new best friend. High heels in her hands, swayin' in the wind While she starts to cry, mascara runnin' down her little Bambi eyes (by anaëlle)

    Re: cut out all the ropes and let me fall + (edgar)

    Ven 30 Oct 2015 - 15:32
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    Edgar C. Dobson
    Edgar C. Dobson
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    La garce des Woods…

    Edgar murmure la remarque entre ses lèvres fines et sèches.

    La petite princesse des Woods passe devant lui légère comme un spectre. Elle passe sans se retourner. Sans fierté. Quelque chose lui retient l’orgueil, à cette femme qu’il a toujours vue le menton relevé et les yeux glacés.

    Edgar bloque son regard sur elle. Ses yeux en microscope longue distance.


    Est-ce bien elle ?

    Pense-t-il très fort.

    Pour Edgar, Oxanna, c’est la poupée trop fière pour être autre chose qu’une poupée de luxe. Autre chose qu’un cliché de fille amoureuse des étoiles et ébahie d’elle-même.

    Pour Edgar, Oxanna, c’est la fillette des soirées lustre et champagne, la femme des lèvres rouges et des talons interminables, l’étudiante qui a choisi la fraternité aux couleurs de Barbies boostées aux hormones aseptisées.

    Oxanna, c’est un objet à déprécier. Le vieux meuble de la maison familiale qu’on aimerait voir pourrir. La fille qu’on ne supporte pas mais qu’on connait depuis si longtemps qu’on en devient intime dans l’animosité.

    Les amis d’enfance, les ennemis d’enfance… Presque la même chose.

    Il la suit.

    Le jean près du corps, la veste souple, on lui donnerait le diable avec confession.

    Il la suit dans le monde de l’enfance abandonnée.

    Les chevaux du manège crissent.
    Le fer rouille.
    Les couleurs se ternissent.

    Des jouets de l’enfance, il ne reste que des exosquelettes de métal vides, animés par un vent sans âme.

    Et elle, elle marche fragile, dans son corps angulaire, docile dans ses vêtements de fille si fille. On dirait que sa peau n’est pas faite pour elle et que ses yeux n’ont de paupière que pour pleurer.

    Pourquoi ?

    Il avait l’habitude de la mépriser. On méprise plus facilement la hauteur. Rabaisser ce qui est déjà à terre ne procure aucun plaisir. Elle était une source de plaisir.

    Aujourd’hui, elle lui refuse même cela, ce petit plaisir de mépris anonyme.

    Il lui en veut, un peu.
    Ou il s’aiguise les babines.
    Il ne sait pas.

    Il serre les lèvres, fronce les sourcils. Observe de loin.

    Pieds nus. Plantes de pieds au sol. Orteils à découvert.


    C’est drôle. Est-ce bien elle ?

    Pense Edgar surpris.

    Elle s’étire, prend des poses bien connues… Lui qui danse depuis l’enfance, les mouvements d’Oxanna n’échappent pas à son corps à lui. Le corps d’Edgar reconnait les envies de légèreté de la colonne vertébrale, les bras sans poids, les jambes sans masse, qui s’élèvent, cherchent le ciel, montent vers les nuages.

    Il sent, ce danseur des théâtres noirs, qu’une étoile tente de briller.

    Mais…
    Non…
    Quoi…

    Ça ne va pas. Il y a un leurre dans Oxanna. Une erreur d’axe, une fausse propagation de la grâce.

    Edgar se fige. Son regard se cristallise sur le bassin de la femme. C’est là, près de l’utérus délicat, qu’un monstre guette. Une boule de chair qui aspire le sang et qui boulonne la chaleur.

    Les danseurs sont comme les boxeurs : ils font les meilleurs amants. Mouvement par mouvement, leurs sens se dédient aux corps. Leurs corps se dédient à la rencontre. Gracieuse ou brutale, peu importe… une rencontre reste une rencontre. Les danseurs comme les boxeurs respirent le sexe et rayonnent l’orgasme.

    Mais…
    Oxanna…
    Pourquoi… ?


    C’est quoi ce demi-plié ?

    Il s’approche.
    Les mains dans les poches de sa veste.
    Les yeux sur les jambes. Les iris noirs en scalpels anatomiques.


    Plus haut la jambe.

    Sa voix est la voix des jours rouges. Quand les professeurs gueulent pour le bien.
    Tous les fouets ne sont pas cruels.
    Mais tous les fouets font mal.


    Plus grand l’écart.

    Il met sa main sous un pied menu. Le talon froid dans le creux de sa main chaude. Il serre les doigts tout autour. L’index remonte au talon d’Achille. S’y enfonce. La cheville à moitié enserrée. Il pousse vers le haut.

    Tu as peur de te déchirer ou quoi ?
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    Les humeurs du corps

    Re: cut out all the ropes and let me fall + (edgar)

    Mar 10 Nov 2015 - 20:18
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    Oxanna Sterling-Woods
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    « C’est quoi ce demi-plié ? » Gronde une voix qu'Oxanna ne connait que trop bien. Cette rigueur sous ses mots, ce ton autoritaire. Anna ne veut pas se retourner, n'ayant aucune envie de poser les yeux sur Edgar, personnage détestable, fils adoptif d'un monstre en cage. Ce demi-plié, c'est un vestige de sa mère, de sa chère maman, de cette femme envolée. Ce demi-plié, c'est la vision floue d'une fillette haute comme trois pommes qui regarde avec envie la grâce innée de cette femme qui semble avoir renié la gravité. Anna ne veut pas que ce souvenir soit touché par Edgar, par ses mots qui coupent, par ses yeux qui salissent.

    Et il s'approche, trop proche. Les hommes, Anna les préfère loin, leurs mains ailleurs, leurs pensées sur d'autres. Ils ont tous ce visage hideux, ces yeux sombres qui laissent planer des horreurs dans l'air. Entre les monstres d'acier, la présence d'Edgar fait office de témoin, jugeant son passé, sa position, son pointé. « Plus haut la jambe. » Le ton est rauque, impossible de répliquer. Il gronde telle une montagne qui menace de s'écrouler. C'est peut-être la peur, la docilité face à l'autorité, mais Oxanna s'exécute, sachant très bien qu'elle n'a jamais eu le corps pour danser. Ses muscles grincent, comme un robot, comme une poupée de fer qu'on plie de force, ne s'inquiétant pas de la voir se briser. Après tout, il y en a des centaines comme elle. Qu'une fille docile qu'on a forgée pour dire oui.

    « Plus grand l’écart. » ordonne Edgar, alors qu'Anna tente de l'ignorer de plus belle. Il crie la vérité. Que ses mouvements ne son pas assez parfaits, qu'elle n'est pas assez bien. Rien ne sera jamais bien. Rien ne sera assez pour l'empêcher de quitter. On ne refait pas le passé, tente de se convaincre Oxanna Sterling, ne sachant même pas pourquoi elle s'étire, se tords, se plie, sous les mots lourds d'Edgar.

    Les mots sont une chose, les mains en sont une autre. Et quand il pose ses doigts contre la plante de son pied, elle frissonne d'horreur, son dos tendu, ses mains sont moites contre le banc. Le contact la fige d'effroi, son corps entier crie à l'assaut, mais son visage reste impassible, lointain, intouchable. « Tu as peur de te déchirer ou quoi ? » Le regard qu'elle lui lance est d'un noir d'encre. Elle pourrait l'achever sur place, s'il en valait la peine. Le crucifier serait trop doux. Le démembrer serait trop lent. Et d'un mouvement sec, Anna retire son pied de la main d'Edgar. « Je crois que c'est assez. » Crache-t-elle, ne voulant pas entamer une conversation sur ses peurs, les préférant bien au chaud à l'intérieur.

    D'une arabesque, Anna tends sa main vers le sol et parvient facilement à mettre la main sur ses souliers abandonnés. Cette leçon malsaine aurait fini en bain de sang. La danse, ça fait mal à Oxanna, encore plus à travers les mots d'Edgar. « Ça ne sert à rien. » Se plaint Anna, cachant ses pieds dans ses souliers, reniant le bien que ces étirements ont procuré à son corps. Les souvenirs sont clairs. La salle de ballet où s’alignaient les fillettes, tulle à la taille, lycras juste au corps, dans un combat perdu d'avancer contre leurs corps. Ces mouvements ne son pas naturels, c'est un idéal impossible à toucher, un rêve de grâce et de légèreté. Hochant négativement la tête, Anna conclut ses pensées. « De toute façon, je ne danse plus. » Et c'est la vérité. La danse, ça appartenait à Elisabeth Woods, et depuis son départ, ça n'a plus aucun attrait. La danse, c'était pour lui plaire, pour être sa petite fille, sa petite ballerine. Maintenant c'est terminé, c'est du passé.
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    Re: cut out all the ropes and let me fall + (edgar)

    Mar 15 Déc 2015 - 16:31
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    Edgar C. Dobson
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    Elle avait bien obéi. Sage. Docile.
    Elle avait bien exécuté. Fille. Gracile.

    Le contact. De main à pied. De derme à peau.

    Oxanna fuit, pose son pied loin, brutale. Soudainement s’arrache. On dirait qu’elle se détache avec des crocs. Des talons-dents invisibles, plantés dans la distance. Son pied au sol.


    Tu abandonnes ?

    La posture de la danseuse… Disparue.
    Ses pieds dans les chaussures sans talon.





    Sans talon, en plus. EN PLUS OUI SANS TALON. Elle l’a fait exprès ?


    Ça te va bien d’abandonner. De te couvrir…

    « De toute façon elle ne danse plus »…
    Alors pourquoi aujourd’hui…
    Entre les chevaux de fer et les grands jouets cassés… ?

    Edgar rit.
    Un rire boudoir, des tressautements de silence et un demi-sourire narquois.

    Jeez… Il déteste la psychologie, Jung et les significations trouvées dans les clichés, les contes, l’inconscient qu’on veut collectif quand il n’est que castrateur.
    Oh god… Il méprise tellement les patterns de la psychologie hors de prix pratiquée dans les cabinets feutrés de types qui sont encore au Moyen äge de la neurobiologie.
    Il déteste et il méprise tout ça.
    Il regarde la grande roue à sa droite pour ne pas rire en plein visage d’Oxanna.

    Et pourtant…
    Ici, cette fois…
    Tout gueule la même chose…

    Elle est chiante, cette Oxanna.
    Chiante de douter,
    Chiante de savoir danser,
    Chiante de se retenir,
    Chiante d’abandonner,
    Chiante d’obéir à la voix,
    Chiante de fuir le contact épidermique,
    Chiante d’être ici,
    Chiante dans ce cadre d’enfance cassée,
    Chiante dans ses chaussures de petite fille,
    Chiante de se réfugier dans ses chaussures de petite fille,
    Chiante, chiante, chiante, chiante.

    Tant et tant, qu’il n’en rit plus. Lassitude des contraires et des travers.


    Les dorures te vont mieux que la danse, c’est vrai.

    Qu’il lâche, blasé.

    « Lustre de cristal et champagne luxueux… C’est juste ça, Oxanna ? » Pense Edgar, dépité.
    « Et ça, alors, c’était quoi ? Ce demi-plié, ces pointes tendues, ces bras qui défient la gravite ? »
    « Un mirage d’étoile ? Un rêve d’enfance qui ne veut pas s’évanouir ? »

    Il fait la moue. Il est déçu et ça se voit. Il est frustré de ce qui aurait pu et qui n’est plus.


    Au moins, l’argent, tu n’en manques pas.

    Au moins, l’argent, il est là.

    C’est moins viscéral, mais c’est très Sterling-Wood.

    Le strass et les paillettes ne pourrissent pas facilement. Pas comme la motivation et l’endurance. Pas comme la guérison et la persistance.

    Briller, briller… Cela cache tous les pourrissements. Toutes les horreurs et tous les vides. Et les manques. Et les déceptions. Et les cris sans mot. Et les petites filles qui auraient pu danser. Et les femmes qui auraient pu faire le ballet.


    Tu pourrais savoir danser.
    Tu es juste incapable de passer outre un truc qui ne me regarde pas.

    C’est sorti.
    Ça devait sortir.

    Edgar n’aime que rarement. Mais quand il aime, il aime absolument. Il aime à brûler son cœur et à incendier ses veines. Il aime la danse. Il ne pouvait que défendre la danse. Au corps d’Oxanna défendant. A sa patience défendant, et aux bonnes relations familiales outrées, aussi.

    Il se pince les lèvres.
    Il continue ?
    C’est lancé, de toute façon.
    Il continue.


    Qu’est-ce qui te gêne ? Ecarter les jambes ? Ne pas pouvoir ?
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    Les humeurs du corps

    Re: cut out all the ropes and let me fall + (edgar)

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