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    La danse fait oublier les yeux [Adelaïde]

    Jeu 15 Oct 2015 - 10:00
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    Edgar C. Dobson
    Edgar C. Dobson
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    Études & fraternité/sororité : Médecine - Psychiatrie
    Beverly Hills. Garage souterrain.

    Selon la valeur ‘ponctualité’, Edgar est très en retard.

    Il descend les marches quatre à quatre.

    Mais selon les habitudes des étudiants californiens, il est dans la norme. Si un efflanqué à lunettes aurait du mal à faire accepter dix minutes de retard aux autres, Edgar lui porte son corps et son style en étendards, avec la facilité des porte-drapeaux qui n’ont jamais reçu de balles sur les champs de bataille.

    Sac de sport dans la main droite, ses pensées dans les cockpits des voitures.

    Laquelle choisir ? Bentley, Maserati, Koenigsegg ?

    Quelle voiture est la plus rapide ?

    Un système d’ouverture bipe deux fois. Les phares de la Maserati. Noire et bleue électrique. A l’œil, elle est la plus agressive. A l’œil, elle est la plus rapide. Sous le capot, le moteur… Il ne sait plus. Cela n’a pas d’importance. Entre Beverly Hills et Santa Monica, les routes ne permettent pas le 250 km/h et à Santa Monica, il ne s’attend pas à croiser des badauds qui savent que Maserati ne construit plus ses voitures à la main.

    Il s’assied dans la voiture. Le cuir. Rouge foncé ou sang noirâtre. Le sac de sport jeté sur le siège passager. Le t-shirt gris à l’encolure évasée, le jean près du corps, la Breitling dorée. Une caricature en trois dimensions d’un homme né au milieu des dollars et qui veut se faire passer pour quelqu’un qu’on a envie d’approcher. Il le sait. Ça lui plaît.

    Le volet électrique du garage s’ouvre silencieusement. La lumière de fin d’après-midi… Le calme de fin d’après-midi… Un des meilleurs moments pour le corps. Sous les doigts, le cuir grainé du volant. Une flatterie tactile pour lui rappeler qu’il va souffrir. Pour le corps, la danse n’a rien de doux. La danse n’est moelleuse que pour les yeux.

    Edgar sourit.

    Moteur vrombissant. Démarrage criard.

    Il pourrait rattraper son retard. La ponctualité est la politesse des rois.

    Qui veut encore être roi à l’heure actuelle ?
    Pour qui ? Pour soi ? Pour les autres ?

    Alors que les yeux sont les vrais rois ?

    La Maserati ralentit. C’est la première fois qu’Edgar ‘rend visite’ à Adelaïde. A quoi ressemble la villa de son père ? Car c’est probablement la villa de son père. Une villa est rarement à la mère. Sauf quand, comme Edgar, le père n’est plus là.

    Le moteur s’arrête dans un dernier hoquet gras. La portière claque.

    Il laisse tomber le sac de sport sur le pas de la porte. Il sonne. Il attend, comme les gens qui n’ont pas l’habitude de rester calmes : en observant ce qui l’entoure. A défaut de pouvoir faire beaucoup de choses, il observe. L’observation, c’est l’action des yeux.

    Ses yeux mènent son corps. Ils se posent sur la devanture, sur les fenêtres. Le monde passe par les pupilles qui le gobent, le compriment, le traduisent, l’emprisonnent. Les pupilles sont des portes à sens unique. Le monde reste emprisonné derrière leurs disques noirs minuscules.

    Adelaïde ouvre la porte.

    Son image entre dans les yeux, elle aussi. L’image s’introduit dans les nerfs oculaires, dans les replis du cerveau. L’image retrouve les souvenirs. Les souvenirs foncent vers la jointure de la colonne vertébrale, passent par la moelle des membres, électrisent les nerfs de la peau.

    Avec elle, il a dansé. Des heures, coups contre le sol, en apesanteur dans l’effort, en oubli de la fatigue.

    Edgar sourit.


    - Salut. Ça va ?

    Entre le majeur et l’index, il tient une clef usb. Il la tend.

    - C'est la version avec les basses augmentées. Le résultat est plutôt différent de la version sur laquelle on a déjà répété.


    Il se penche, prend son sac de sport. Un mouvement rapide, plus fluide déjà que les mouvements qu’il a dû faire pour entrer dans la voiture. Le sac en partie sur son épaule. La pression du poids des vêtements, de la serviette de bain.

    Ses yeux reviennent sur Adelaïde. Comme d’habitude, il passe les détails de son corps au crible. Elle a l’air en forme pour la répétition.

    A quoi sait-il cela ?

    Pas d’idée. Pas d’idée qui pourrait être traduite en mots, en tout cas. La danse est son propre langage. La danse forme les corps et les neurones. Une formatrice sévère et sans concession qui module les perceptions visuelles et les auras des chairs.


    - Tu as l’air en forme, miss. Tu me montres ta salle?
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    Les humeurs du corps

    Re: La danse fait oublier les yeux [Adelaïde]

    Ven 16 Oct 2015 - 16:30
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    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
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    Nationalité/origines : Argentino-Américaine (origines : Danoises et Argentines)
    Avertissements contenu : Maladies mentales sous traitement (bipolarité et nymphomanie), sexualité exacerbée, grossesse, fausse couche.
    Mention : Pauvreté.
    Orientation & situation : Bisexuelle en couple avec Aaron Campbell
    Métier/occupation : Directrice du Ritz-Carlton
    Études & fraternité/sororité : Etudes en dessin puis marketing à son arrivée à UCLA, membre des Alpha Bêta
    Résidence : Loft spacieux à l'intérieur même du Ritz-Carlton
    Le portail était ouvert, les chiens de garde étaient rentrés, tout était prêt pour l'accueillir ici et se mettre au travail. Même Adélaïde était prête, c'était pour dire. En soi, ce n'était pas un fait rare qu'elle soit prête, mais qu'elle le soit à l'heure, c'était autre chose. En général, la blonde savait très bien se faire attendre, parfois même jusqu'à énerver les personnes qui l'entourent. La seule différence ici, c'est qu'on parlait de danse, ce qu'elle pratiquait depuis qu'elle avait l'âge de six ans alors autant dire qu'elle était toujours au rendez-vous et toujours étrangement à l'heure. C'était plutôt lui qui était en retard d'ailleurs et même si ce n'était que dix minutes, Adélaïde s'impatientait. Paradoxal, pas vrai? Les cheveux tirés, les vêtements près du corps, elle attendait, assise sur une chaise de bar, verre d'eau à la main, à moitié vide, à moitié plein. Comme à chaque fois avant chaque entrainement, elle prenait le temps de s'hydrater même si elle savait d'avance qu'elle allait perdre bien plus d'eau qu'elle n'en ingurgitait mais il s'agissait là d'une habitude dont elle n'arrivait pas à se défaire.

    La sonnette de l'entrée se faisait alors entendre tandis qu'elle finissait d'une traite le reste de son verre. Enfin, il était là! S'armant du bipeur du portail, elle se dirigeait vers l'entrée pour lui ouvrir la porte sans attendre une seconde de plus. « Ça va ouais et toi? Je comprend mieux ton retard... t'as pris tout ton temps sous la douche, avoue. Tu sais que ça servait à rien de te faire beau gosse, on va tout détruire. » Disait-elle sur un ton plaisantin bien qu'elle avait conscience d'avoir raison. Ils allaient souffrir, transpirer, autant dire qu'une douche avant l'entrainement c'était comme s'équiper de lunettes de soleil un jour de pluie, ça servait à rien ou presque. Jetant un coup d’œil rapide dans la cours, elle constatait la présence de la voiture d'Edgar, signe qu'elle pouvait appuyer sur le bouton du bipeur pour fermer le portail sans s'en soucier plus que cela. Attrapant la clé USB qu'il lui tendait au passage, elle lui servait un fin sourire. « Parfait, t'es le meilleur. »

    Quelques pas vers l'intérieur de la villa, une invitation à la suivre. « Je suis toujours en forme, tu devrais le savoir à force pourtant. » Un sourire aux lèvres, elle parlait bien entendu du fait qu'elle était toujours prête et enthousiaste à l'idée de danser, même si physiquement parlant, l'effort était parfois douloureux mais la satisfaction et la fierté était toujours au bout de la mélodie. Traversant le salon et un petit couloir sur le côté gauche de la maison, ils se retrouvaient très vite dans sa salle de danse personnelle. Une grande pièce dont deux pans de murs étaient recouverts de miroirs. Des barres de danse les longer et dans un coin, des accessoires de danse comme des rubans ou des cerceaux, sans oublier bien entendu, un véritable espace informatique et musical où trônait un ordinateur portable, des enceintes et même des platines. Le plafond était une reproduction de l'opéra Garnier, un décor aussi divin à l’œil qu'envoûtant. Quant au fond de la pièce, on pouvait y trouver une porte dont elle notifiait la présence à son partenaire. « Si tu veux aller te changer, les vestiaires c'est là-bas, douche comprise. » Elle, de son côté, c'est vers la musique qu'elle se dirigeait, le sérieux se lisant tout d'un coup sur son visage. « J'espère que ça te convient quand même comme endroit. » Disait-elle non sans un sourire, sachant parfaitement que cette salle était parfois mieux équipée que d'autres.
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    Re: La danse fait oublier les yeux [Adelaïde]

    Jeu 29 Oct 2015 - 17:19
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    Edgar C. Dobson
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    « […] on va tout détruire. »

    Détruisons, alors.

    Le sourire canine. Les canines aiguisées. Le sourire aiguisé et la voix avide.

    Détruire… C’est le bon mot.
    Détruire leur apprêt, leurs cheveux, leurs peaux, leurs beautés.
    Tout détruire, tout reconstruire. Tout salir…

    La grille ronronne. Edgar jette un dernier coup d’œil derrière lui. Le monde se ferme et se clôture. Un battement de cils pour ajuster le focus sur la route grillagée. Dire adieu du regard au bitume civilisé.

    Leur huis clos de danse, bientôt. Transe et évaporation des sens.


    « […] tu devrais le savoir à force pourtant. »

    Un signe de tête quand elle le fait entrer. Acquiescer.

    Mais je veux plus aujourd’hui.

    Ils dansent toujours à fond – la danse ne supporte pas la tiédeur.
    Ils forcent toujours leurs tendons – la perfection ne souffre pas l’à peu près.

    Mais aujourd’hui…


    Nous serons seuls. Nous pourrons tout oser.
    Toutes les chorégraphies. Tout… tout, quoi.

    Tout, tout.
    Tout ce que ça englobe et rien de ce que ça n’englobe pas.

    Il veut plus de danse, plus de mouvements. Plus de soi, plus d’eux. Plus de souffrance, plus de plaisir. Plus de risques, plus de réussite.

    Ils traversent la maison. Belle villa. Superbe maison. Rien que du bon, pense Edgar. Ca présage du meilleur…

    Un plafond d’opéra l’accueille. Dorure et cambrures. Plâtres peints en simili aquarelle de Paris. Edgar lève la tête au plafond.


    Joli…

    Il murmure plus pour lui que pour elle. Elle, elle le sait déjà, que tout cela est joli.

    Il se glisse dans le vestiaire.
    Il enfile le t-shirt et le pantalon de danse moderne. Lâche en bas, cintré en haut.
    Il revient vite.


    « J'espère que ça te convient quand même comme endroit. »

    Je dois avoir l’air d’un enfant gâté…
    N’est-ce pas ?

    Il rit entre ses dents serrées. Lèvres grand étirées. La salle de danse est privée et pourtant… le sol est de bois tendre, l’aération est inaudible, les barres intactes, la sono diffuse… La température, il le jurerait, parfaitement maîtrisée.

    Adelaide est près du système de musique.


    Je te laisse le son…

    Devant les grands miroirs, il commence à s’étirer. Les bras, les épaules, le dos, les jambes.
    Debout, une jambe sur une barre horizontale, le corps contre le sol…
    Depuis combien de temps n’a-t-il plus dansé pour lui-même ? Depuis combien de semaines répète-t-il les mêmes gestes, les mêmes souffrances ? Il pense trop, toute son énergie en lui-même, ses yeux, comme tournés vers l’intérieur de ses orbites. Il ne voit plus tellement ce qui se passe devant lui. Dans les grands miroirs, son reflet est tordu et embrumé.

    Il cille. Un danseur doit avoir la vue précise. Infaillible. Avant même le sens du toucher, la vue préside à tout le corps et à toutes les pensées. C’est la vue qui guide. C’est la vue qui place dans l’espace. C’est la vue qui rappelle au corps, sans mots et sans bruit, que le spectacle doit continuer.

    Ses deux mains sur la barre. Une inspiration pour faire  mal aux poumons. Dans les alvéoles, rappeler la conscience.

    Il relève la tête. L’image d’Adelaîde dans le miroir. Il s’y accroche. Revient sur terre.

    Ses mains sentent les veines du bois, de nouveau. Ses mains se pressent contre le bois. La sensation d’être limité par le sol. L’impression de pouvoir voler sans avoir appris.

    C’est bon, le présent est revenu dans les nerfs.

    Il bouge doucement, répétitivement. Chaque mouvement, plusieurs fois, pour que les tendons s’élastiquent et que les muscles se plasticinent.

    Il arrête. C’est bon. Il le sait. C’est suffisant.

    La musique tourne en boucle.
    Le morceau reprend en sourdine.
    Dans quelques secondes, les notes des premiers pas.

    Il marche vers Adelaïde, lui tend la main.


    Tu viens?
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    Re: La danse fait oublier les yeux [Adelaïde]

    Dim 15 Nov 2015 - 3:41
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    Adélaïde Sullivan
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    Mention : Pauvreté.
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    Le faire entrer dans la villa, le faire entrer dans son intimité. Même si en soi ça n'était plus là où elle habitait, ça restait ses racines, son ancre, son petit bout de secret où finalement peu de gens ont eu l'autorisation de s'aventurer, ou simplement dans sa chambre tout au plus lorsqu'elle n'était encore que Jane. Un sourire aux lèvres, elle roulait un peu des yeux, amusée par ce qu'il disait et surenchérissait par dessus ses paroles. « Si je t'écoutes tu veux toujours plus. Tu devrais abréger en signalant que tu veux le meilleur de moi-même, de nous-même et si le niveau est plus élevé que la dernière fois, tant mieux. Si c'est pas le cas... » Haussant les épaules, elle souriait malicieusement. Non, pas de tant pis, "tant pis" ça n'existait pas dans le langage d'Edgar, ni même dans celui d'Adélaïde lorsqu'il s'agissait de danse. « ... ça contribuera quand même à atteindre un niveau supérieur. » Il n'y avait pas de négatif dans les entraînements, il n'y en avait jamais. Aucune séance était inutile, toutes menaient à ce qui se rapprochait au possible de la perfection.

    Seule un instant, elle recherchait la musique tant souhaitée sur cette clé, mise stratégiquement en évidence par Edgar. Jetant un coup d’œil par dessus l'ordinateur, elle souriait un peu, discrètement en coin. « Ca m'a fait la même chose la première fois. » Parce que cette salle n'a pas toujours existé et parce qu'elle n'avait pas toujours eu cette apparence. Elle se souvenait encore de la réouverture officielle de cet angle de la maison. Son père lui avait promis un lieu de travail grandiose, à la hauteur de sa fille devenait femme comme il l'avait si bien souligné et elle était immédiatement retombée en enfance en entrant, comme un matin de noël, de ceux qu'on oublie jamais.

    Quelques clics de plus, elle était enfin prête alors que la musique se lançait dans les hauts parleur stratégiquement placés eux aussi. Son temps d'attente lui avait déjà permis de s'étirer et même si naturellement, dans un réflexe de sportive, elle tendait de nouveau ses muscles, elle ne mettait pas de temps à accepter l'invitation de son partenaire. « Comment refuser? » Question rhétorique, de celle dont on connait la réponse. Quelques pas de plus et le sérieux prenait le dessus. La mélodie l'envahissait, son état d'esprit changeait. Son humeur joyeuse s'évanouissait et même si son sourire fin restait le même en apparence, elle laissait savoir d'un simple regard qu'elle ne plaisantait plus. Pointes tendues et dos droit, dès les premiers pas, l'intensité de la danse pesait de tout son poids dans la salle. Cette énième interprétation privée restait pourtant unique. La première qui précédait à bien des suivantes, elle le savait, mais d'avance elle y mettait tout son cœur, toute sa concentration, toute son âme. Quasiment cinq minutes. Des tournants, de la souffrance, des portées, de la douleur, mais tout en sensualité et légèreté. Tel était le délicieux et si incroyable paradoxe de la danse. Dès ce premier essai de la journée, son endurance était mise à mal, sa respiration semblait plus lourde et pourtant elle continuait, s'en souciant guère. Son esprit était à la danse, son corps était la danse, sa souffrance était mise de côté, pour le spectacle, pour la satisfaction, pour la beauté de sa passion.

    Cinq minutes puis le silence.
    Cinq minutes puis le corps s'étendait sur le sol, c'était la fin.

    Cinq minutes et son regard se stoppait sur Edgar. Parce que la chorégraphie le voulait, parce qu'elle le voulait aussi. Déviées, ses prunelles finissaient par contempler le plafond alors quelques mots passaient le seuil de ses lèvres dans un soupir alourdit par les minutes de danse. « Bon. C'était pas trop mal mais je suis persuadée qu'on peut mieux faire. » Se levant ses ses mots, elle tendait sa main à Edgar. « Debout princesse. Ça sera parfait quand on sera plus capable de se lever de ce parquet. » Parce que la représentation se finissait ainsi, sur le sol et qu'Adélaïde n'admettait aucune séance complète et satisfaisante s'ils étaient capable de se relever aussi facilement que maintenant.

    Spoiler :
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    Re: La danse fait oublier les yeux [Adelaïde]

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