Criminal scissors. (pv avec Alice)

‘ Bon sang, Riley ne réponds pas au téléphone !’ Rosie ne sait pas où est la grande blonde, sa sauveuse en général quand il s’agit de réparer ses vêtements ! La blonde ne savait pas comment faire sans son amie pour sa robe. Elle en a besoin demain pour sa sortie, c’est celle-là et pas une autre ! N’aillant pas le choix, elle sort un petit nécessaire de couture, pas grand-chose mais Rosie s’essaie dans l’espoir de refaire l’ourlet de sa robe. Rosie pose le ciseau sur le lit une fois qu’elle a délimité la coupe et tire dessus. Mince, ce n’est pas net ! En se rasseyant pour chercher le ciseau, un petit accident survient : elle s’est posée dessus ! La douleur à l’arrière de sa cuisse et la sensation d’écoulement lui fait comprendre qu’elle s’est bien coupée. ‘‘ aaaaah… aie ! aie ! aie ! ’’ Rosie se relève immédiatement et pose sa main sur l’endroit où elle a mal. Elle sent un liquide imbibé lentement sa main. ‘‘ Oh non… ’’ La blonde se précipite dans la salle de bain pour passer un peu d’eau sur sa blessure. Malheureusement, la jeune femme ne possède pas de trousse de secours pour désinfecter sa plaie !

Déjà que sa douce peau a été abimée ! Rosie ne s’imagine pas avoir une cicatrice en plus de ça ! La jeune femme décide de sortir de sa chambre et monter jusqu’au dernier étage où se trouve la chambre de la chef actuelle des Alpha : Alice Collins. La blonde se souvient très bien d’elle, non pas à cause de son statut et de sa notoriété qui ne font aucun doute sur le mérite de son succès, mais parce qu’elle la trouve particulière « à son goût ». Belle, sûre d’elle, une Reine… Et sûrement bien d’autres qualités qu’elle n’a pas eu la chance de connaitre lors de la soirée des Alpha. Elles n’étaient pas seules. Ce soir, elle ne sait pas si elle aura le temps de le faire, parce qu’elle a besoin d’aide. Son poing frappe avec douceur contre la porte de la chambre dans l’espoir qu’elle s’y trouve. Rosie sait par une sœur que la chef n’est pas forcément là tous les soirs.

Ce soir, il se trouve que la porte s’ouvre pour Rosie.

Un sourire grandit sur ses lèvres quand elle la voit, son regard se plonge dans les yeux bleus océans de la cheftaine. Il faut dire qu’on ne peut rater un tel regard, sans parler de ses lèvres à la fois fines et grandes, … Rosie s’égare quelques instants en oubliant qu’elle venait pour de l’aide et non pas pour mater Alice. Même si c’est très agréable de le faire.

Reprenons nos esprits !
Enfin, sur son esprit !

‘‘Bonsoir… je suis désolé si je te dérange mais j’ai besoin de ton aide ! ’’ dit-elle en montrant son gant de toilette humide tâché de sang qu’elle plaque à nouveau contre sa cuisse pour s’assurer que ça ne coule plus.

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" Winter is coming ! "

okinnel

Elle n’a pas l’habitude de rester dans un coin. Ni de demeurer statique. Même chez elle, même lorsqu’elle est seule. En véritable pile électrique, Alice a toujours eu du mal à rester calme et ce, depuis sa plus tendre enfance. Il lui faut toujours être en mouvement pour avoir l’impression de ne pas perdre son temps ou même de ne “rien faire”. Sans ça, elle ne vit pas vraiment, sans ça, elle crèverait presque. Alors ce soir-là comme tant d’autres, elle utilise l’espace de sa grande chambre de reine en dansant, encore et encore, sans s’arrêter. En exécutant de façon presque irréfléchie tous ces pas et tous ces gestes fluides, qui assemblés les uns aux autres forment cette chorégraphie qu’elle invente de toute pièce. C’est sa passion et personne ne pourrait lui retirer. Personne.

Concentrée, acharnée, elle en oublie inévitablement le temps qui passe. Quand elle s’immobilise enfin après avoir occupé l’espace pendant plus d’une heure, c’est parce qu’elle a entendu quelqu’un frapper à sa porte. Sûrement l’une de ses soeurs de sororité. La brunette ne réfléchit pas bien longtemps avant de couper la musique et d'aller ouvrir, sans se préoccuper une seconde de sa tenue… disons légère et pratique, l’une des nombreuses qu’elle utilise pour ses entraînements.

Rosie est là. Alice la regarde, de haut en bas d’abord, avant de répondre à son sourire. Elle ne s’attendait pas à la voir elle, allez savoir pourquoi. La sulfureuse blondinette n’est pas la plus extravertie et la plus avenante des Alpha, mais il y a d’autres aspects de sa personne qui ont rapidement su plaire à la chef. De toute façon, qu’on se le dise, aucune fille n’arrive dans cette confrérie par hasard. Très vite, Alice comprend que la venue de Rosie n’est pas innocente et elle oriente son regard vers le gant imbibé de sang. Ses sourcils se froncent aussitôt. Une fine expression de dégoût apparaît sur son visage parce qu’elle n’aime pas tant que ça le sang, mais elle ouvre davantage la porte pour laisser entrer sa camarade.

─ Ça n’a pas l’air joli joli, déclare-t-elle, le nez retroussé.

Elle attrape alors le bras de la jeune fille et l’attire vers elle, tout en refermant la porte derrière elle. Décidée à voir par elle-même l’ampleur des dégâts, Alice s’abaisse et retire le gant de la main de Rosie pour y jeter un coup d’oeil rapide. Elle oublie son statut de présidente ; c’est son naturel directif qui revient simplement au galop.

─ Mais t’es littéralement en train de te vider !

Elle l’entraîne jusque dans sa salle de bain et, oubliant au passage de l’inviter à s’asseoir quelque part, elle se met à chercher dans les placards de quoi stopper le saignement.

─ Rassure-moi tout de suite, tu n’étais pas en train de te tailler la cuisse quand même ?... prononce-t-elle de façon sérieuse avant de croiser le regard de Rosie dans un miroir face à elle.

Des filles un peu folles ou désespérées au point de commettre de tels actes, elle en a connu dans sa communauté de danseuses perfectionnistes et mal dans leur peau, mais elle sait que ça existe de partout, alors… sait-on jamais.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Rosie ne se froisse pas de la réaction d’Alice ! Si ça serait le sang de quelqu’un d’autre, Rosie n’arriverait même pas à pouvoir l’aider. La blonde espère seulement que l’alpha a de quoi la soigner. Quand Alice ouvre la porte plus largement, Rosie entame son entrée dans la chambre. Mais surprise, elle la rapproche d’elle rapidement, manquant de lui faire un arrêt cardiaque. Alors que sa plaie lui pique, elle perd son attention sur Alice et le parfum envoutant qui vient embaumer ses narines. La jeune femme se laisse alors faire par la cheftaine, retrouvant ses esprits quand le gant quitta sa cuisse.

Elle fait une petite moue quand Alice annonce qu’elle se vide de son sang : ‘‘ N’exagérons rien ! Mais j’espère juste que tu as ce qu’il faut ! Je n’ai rien pour me soigner dans ma chambre ! ’’ dit-elle pour essayer d’apaiser la détresse de la brunette à son égard. Rosie ne s’en fait pas si c’est soigner à temps. Seulement la question d’Alice la surprend, elle ne s’y attend pas vraiment à ce genre de question. Au début, elle ne peut s’empêcher de rire, rien que d’y penser, c’est drôle quand on connait Rosie ! Mais Alice ne la connait pas beaucoup, voir quasiment pas du tout ! Son regard retrouve celui de la jeune femme dans le miroir et Rosie lui offre un tendre sourire : ‘‘ Eh… non ! ’’ commence-t-elle.

‘‘ En réalité, je voulais raccourcir ma robe pour ne pas ressembler à une nonne et vu que Riley ne réponds pas aux SMS, j’ai voulu faire ça toute seule en m’appuyant de ce que je sais en voyant Riley faire ! Mais c’est plus facile à voir qu’à faire … Sans faire attention, je me suis assise sur les ciseaux et tadaaaa ! ’’ finit-elle en montrant sa blessure. Rosie ne ment pas, elle ne ment jamais d’ailleurs. C’est son crédo, l’absence de mensonge ou de pensées cachées. Elle se dévoile pour être en paix avec tout le monde.

Rosie se rapproche d’Alice et pose sa main sur sa joue, elle la regarde avec douceur : ‘‘ Ne t’en fais pas, je suis une fille normale et super bien dans sa peau ! ’’ Puis elle se recule pour se tourner et tendre ses cuisses vers Alice en se penchant en avant : ‘‘ J’ai besoin de vos services, Madame l’infirmière… ’’ dit-elle d’un ton innocent mais avec une petite pointe aguichante. Rosie ne peut s’empêcher de vouloir séduire Alice… Rosie aime plaire, c'est trop dur de résister à la tentation.

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" Winter is coming ! "

okinnel

Si elle a le nécessaire en terme de soins dans cette salle de bain, c’est parce qu’elle y a parfois recours personnellement pour des blessures diverses. Bénignes pour la plupart, mais qui font partie du quotidien de chaque danseur. Néanmoins avant de trouver de quoi soigner la plaie de Rosie, il lui faut bien une minute de recherche dans l’armoire à pharmacie. Et pendant ce temps là, Rosie lui explique le pourquoi du comment elle s’est retrouvée avec une coupure dans la cuisse. Le prénom de la meilleure amie d’Alice est mentionné et cette dernière se remémore au même moment le lien qui unit les deux blondes. Le visage sérieux, elle la regarde et sourit en coin quand elle lui montre à nouveau sa blessure.

─ Et tu es souvent aussi maladroite ? Demande-t-elle, sur un ton quelque peu malicieux qu’elle retrouve.

Le matériel de soin en main, la chef Alpha se retourne vers sa soeur de confrérie et la voit se rapprocher, près, vraiment près. Chose à laquelle elle ne s’attendait pas le moins du monde. Quand le bout des doigts de Rosie atteint sa joue, elle fronce très légèrement ses sourcils, par surprise. Pas une mauvaise, mais est-ce pour autant une bonne surprise ? Alice ne saurait pas juger, sur l’instant. “Je suis une fille normale et super bien dans sa peau.” Voilà qui les sauve toutes les deux, dans ce moment un peu ambigu.

─ Je préfère entendre ça.

Elle esquisse un sourire, qui s’agrandit nettement avec les derniers propos de la blessée. Si elle doutait de la motivation de Rosie quelques secondes en arrière, elle est désormais persuadée que la jeune fille souhaite instaurer un petit jeu. Cela tombe bien qu’elle soit joueuse. Avec les hommes, avec les femmes, avec ou sans ambiguïté, Alice dit toujours oui à l’amusement. Elle lui indique alors le rebord de la baignoire pour l’inviter à s’asseoir tandis qu’elle s’agenouille à côté d’elle, sortant le désinfectant et un coton.

─ S’il y a bien un métier que je n’aurais jamais pu faire, c’est infirmière. Trop sage, trop soumise aux ordres, trop dévouée à l’autre… Je ne me reconnais pas dans ce portrait. Admet-elle en riant légèrement.

Ses doigts se posent sur la peau de Rosie et elle tente de nettoyer la plaie avec une concentration… qui laisse à désirer.

─ Après, pour ce qui est de jouer à l’infirmière… C’est différent, mais qui n’a jamais fait ça, hein ?

Quelle fille dans son genre, surtout, n’a jamais fait ça… Rosie se reconnaîtra-t-elle, dans les yeux pétillants de sa présidente ?

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Rosie se mord la lèvre à la question d’Alice. Il n’y a pas besoin de se remémorer sa vie entière pour répondre à la question avec certitude. ‘‘ Malheureusement, oui ! Je trouve toujours le moyen de me cogner la tête, de me casser un talon ou comme ça, me couper ! Ce n’est pas pour autant que j’ai pensé à m’acheter une trousse de secours ! A force de perdre des neurones, j’oublie tout le temps ! ’’ Un rire s’échappe à nouveau de ses lèvres. Elle ne peut pas se cacher, elle a tendance à être maladroite. ‘‘ C’est dommage que ce ne sont jamais des accidents qui me mettent à mon avantage ! ’’ Comme lui permettre de draguer quelqu’un. Peut-être qu’un jour, ou d’ici quelques minutes.

Si on dit « minutes », Rosie ne pense pas être maladroite mais juste « arrangeante » avec le destin afin de rester plus longtemps. Elle aime beaucoup l’idée de se faire « bichonner » par Alice. Elle aime beaucoup ça quand il y a une fille qui lui plait dans l’histoire. Et la rose lui plait beaucoup ! Cela est visible à regarder l’expression de son visage : elle est ravie !

La discussion s’enchaine sur les infirmières. Rosie a sa vision assez … différente de la réalité. L’infirmière sexy et cochonne. Rien à voir avec la réalité qui est bien tout autre. Quand elle écoute Alice parler de sa vision du métier, Rosie a comme des petits papillons dans l’estomac. Elle lit en ces mots qu’Alice n’est pas une fille qui se laisse faire, qui aime bien prendre les choses en main. Elle est plus le médecin que l’infirmière. ‘‘ Comme je te comprends …’’ dit-elle pour lui répondre poliment.

Son esprit vaguant à des pensées trop poussées et donc impolies pour les partager.

Elle ne s’empêche pas de rire quand Alice parle du fantasme de l’infirmière. Rosie rêve d’en avoir une pour elle : une belle Alice, par exemple ? Enfin, parce qu’elle est là, maintenant, à la soigner… ‘‘ Je n’ai pas vraiment eu l’occasion… de jouer à l’infirmière avec une fille… mais si l’occasion se présente, je serais la patiente la plus comblée… ’’ Un aveu qu’elle utilise tout simplement pour jauger la réaction de la présidente Alpha. Elle essaie de voir si son attirance pour les filles ne vas pas lui faire perdre des points et surtout, si le cas que cela ne change rien, si la jeune Duncan avait ses chances. Pas pour une relation amoureuse, non. Rosie serait incapable d’apporter de la stabilité, mais de permettre de se connaitre un peu plus. ‘‘ Et toi, ce serait quoi ton fantasme présentement ? Si ce n’est pas trop indiscret… ’’

Quelle fausse innocence…
Elle joue à ça alors qu’elle se fait chouchouter, soigner, que c’est…
Vil ?
Coquin ?

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" Winter is coming ! "

okinnel

Alice rigole vaguement aux propos de Rosie sur sa maladresse, car elle ne l’est pas vraiment, voire pas du tout même. Elle s’amuse de ces personnalités qui peuvent certes être un brin attendrissantes avec leurs gaffes incontrôlées mais qui sur la longueur, pourraient facilement l’énerver, elle la boute-en-train qui utilise agilement son corps tous les jours.

Le coton imbibé de désinfectant nettoie la plaie de la jeune fille tandis qu’une petite grimace apparaît sur le visage de la chef Alpha. Ce n’est vraiment pas sa tasse de thé, ce genre de blessure, et encore moins sur d’autres individus qu’elle. Elle le dit si bien ; s’occuper d’autrui n’a jamais été l’un de ses intérêts primordiaux, sauf lorsqu’il y a quelque chose à y gagner. Et si cela doit passer par un peu de comédie, Alice est prête à tout. N’étant jamais à court d’idées pour se faire désirer, se déguiser en infirmière a déjà figuré parmi ses stratégies depuis belle lurette. Quand Rosie partage son vécu ou plutôt ce qu’elle a manqué faire avec une autre fille, Alice relève ses yeux sur elle et craque un sourire en coin à la fois amusé et confiant. Tous les moyens sont décidément bons pour en savoir plus sur ses sœurs Alpha, et savoir que Rosie aime les filles l’intéresse, évidemment. Ce n’est pas tant vis à vis d’elle personnellement, c’est juste qu’elle aime tout savoir sur tout le monde.

Rabaissant son regard sur la blessure qui s’est plus ou moins arrêtée de saigner, Alice se débrouille pour confectionner un pansement à l’aise d’un ruban adhésif et d’un surplus de coton. La question de la blonde sulfureuse ne lui échappe pas ; d’ailleurs elle ne tarde pas à y répondre.

─ C’est un peu indiscret… Mais elle finit par trahir sa véritable pensée par un petit sourire. Je n’ai pas vraiment de fantasme, j’essaye de réaliser tous mes désirs comme ils viennent. Avoir peu de principes, ça aide, mais je n’ai pas envie de vivre avec des regrets.

Elle hausse vaguement l’épaule, toujours à moitié concentrée sur ce que ses doigts sont en train de faire. Enfin, c’est ce qu’elle laisse penser. En réalité, malgré son air sûre d’elle, elle repense à cette question audacieuse qui lui a été posée par une fille qu’elle ne connaît pas tant que ça, finalement. Et à vrai dire, ça sent tout sauf l’innocence. Quand elle a posé le pansement sur la plaie, elle détache ses mains de la cuisse de Rosie et la regarde à nouveau, l’air quelque peu mystérieux.

─ Mes fantasmes t’intéressent, donc ?

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