Comme à son habitude, Mana’arii longeait cette immense plage de Santa Monica qui était très vite devenue son lieu préféré à Los Angeles. Certes bien différentes de celle qu’il avait pour habitude de côtoyer à Hawaï, cette vaste étendue de sable sur les côtes californiennes avait son lot de beauté et d’exclusivités que seul un amoureux de l’eau pouvait remarquer.
Le sable était plus grossier et moins doux, le jeune homme l’avait remarqué dès son premier jour. L’eau quant à elle, lui a toujours semblée plus opaque et sale qu’à Hawaï. Mais Mana’arii n’en attendait pas moins d’une plage installée sur les bords d’une des plus grandes villes des Etats-Unis où la pollution règne sur tous les fronts.
Surveillant de baignade à mi-temps après les cours, l’Hawaïen aurait bien des anecdotes à raconter sur le comportement des habitués du coin, comme sur celui des touristes qui parfois frôlent le ridicule.
Vêtu d’un short de bain rouge flamboyant afin de mettre en évidence son statut sur cette plage, le jeune homme, torse nu, observait attentivement le comportement de chacun, prêt à intervenir si la situation le demande. Mais c’est l’attitude d’un jeune homme, une attitude loin d’être suspecte, qui attira l’attention du surfeur.
- L’eau n’est pas froide aujourd’hui, tu devrais te laisser aller ! lui-dit afin de l’inciter à faire le grand saut.
Il observait ce garçon au visage fermé regarder l’océan. Et loin d’imaginer que ce dernier puisse être en conflit avec les eaux mystérieuses du Pacifique, Mana’arii, surenchérit.
- Tu devrais profiter de l’absence des touristes pour barboter un peu. Etre en tête à tête avec l’océan ç’a quelque chose de magique, fais-moi confiance !
Ka Pua Maila I Ka Mauna
There is pleasure in the pathless woods, there is rapture on the lonely shore, there is society where none intrudes. By the deep sea and the music in its roar. I love not man the less, but Nature more.endlesslove