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    you, me, water and laughter △ burbell

    Lun 29 Juin 2015 - 21:38
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    Clarence Burns
    Clarence Burns
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    Métier/occupation : Soigneur, responsable du secteur félin au zoo de L.A.




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    « Alors Campbell, on ne tient plus l’alcool, on se fait vieux ? » Clarence, les cheveux mouillés de sortie de douche, était allongé sur le lit d’Aaron. Ce dernier était encore entre ses draps, la tête sur l’oreiller et l’esprit dans le vague. En ce début de juin, ils étaient partis tous les deux en Irlande pour un long week-end afin de fêter les 32 ans du soigneur. A peine arrivés la veille, ils avaient assisté à un match de rugby officiel au stade de Dublin avant d’aller fêter comme il se devait la victoire de l’équipe locale. Autrement dit, ils avaient respecté la tradition irlandaise et toute la nuit avait été très arrosée de bière. Si les deux meilleurs amis étaient habitués aux beuveries interminables accompagnées d’alcools de plus en plus forts, la bière semblait avoir eu raison du photographe. Voilà plus d’une heure que Clay essayait de l’extirper du lit, une idée en tête. Il avait prévu de l’emmener sur un lac pour pêcher. Ainsi, qui disait pêche, disait heure matinale pour espérer les meilleures prises et éviter d’empiéter sur le terrain des habitués. En effet, le temps était idéal. En Irlande, l’été était d’abord timide. L’air était frais, surtout à 8 heures du matin, même si le soleil était déjà levé et le ciel découvert. Le lac était situé en pleine plaine perdue, un endroit qu’il avait déjà eu l’occasion de visiter plus jeune. S’il était situé à moins d’une heure de route de la capitale, les routes empruntées étaient si sinueuses et escarpées que le lac n’était connu que des pêcheurs locaux et des randonneurs les plus curieux. C’était une merveille de paysage et un endroit paisible si toutefois Aaron se décidait à se lever. Clay savait que cette escapade à deux n’était pas seulement l’occasion de fêter son anniversaire. Son frère de cœur avait besoin de se changer les idées et même si le blond s’était interdit d’évoquer des sujets sensibles sans l’initiative du brun, il était bien décidé à le faire rire aux éclats. Pour les deux derniers jours qu’il restait, ils n’étaient que deux compères dont l’amitié durait depuis une dizaine d’années maintenant. « Allez fillette, je t’ai même préparé un petit-déjeuner anglo-saxon. » Il asséna une énorme claque brutale sur les fesses d’Aaron encore couvertes par les draps.

    Une dizaine de minutes plus tard, le fumet des saucisses et du bacon embaumait le cottage que Clarence avait loué pour l’occasion. Quand il était sur le sol de ses origines, il était impensable pour lui de louer une simple chambre d’hôtel. Depuis tout petit, il avait toujours ressenti ce besoin de s’approprier la culture de ses ancêtres et de vivre tel un local chaque fois qu’il visitait le pays. Il avait déjà préparé les kits de pêche qui attendaient dans le coffre de la Range Rover, réplique presque exacte de sa voiture restée aux Etats-Unis. Il s’affala sur une chaise de la cuisine, taquinant des dents de sa fourchette quelque bouts d’omelette fumante. Il avait beau taquiner Aaron, lui aussi avait quelque peu la gueule de bois et celle-ci se traduisait par une gloutonnerie encore plus impressionnante qu’à l’habitude. Enfin, le brun apparut dans la cuisine. La tête défaite, la barbe naissante, Aaron était presque méconnaissable. Méconnaissable pour ceux qui le côtoyaient en tant que photographe professionnel, mais c’était ainsi que Clarence l’avait connu. Lui-même. « Café, aspirine, gros câlin ? » Plaisanta-t-il en guise de bonjour.

    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Mer 1 Juil 2015 - 19:07
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    La voix de son aîné résonne dans sa tête, si brumeuse d’ailleurs que chaque mot utilisé, même teinté d’humour, parvient difficilement à se frayer un chemin jusqu’à son cerveau. Allongé sur le ventre, à moitié recouvert par les draps et revêtu de son plus simple vêtement à savoir un boxer, Aaron émet un vague marmonnement avant de placer sa tête contre l’oreiller en guise d’unique réponse à Clarence. Lui semble bien plus éveillé, sans doute grâce au pouvoir revitalisant de la douche matinale. Cependant c’est l’alcool de la veille qui triomphe encore sur le cas Campbell, décidément peu enclin à s’extirper du grand lit d’une place sur lequel il a dormi… à peine quelques heures. Malgré son manque de perspicacité évident, il réussit quand même à en vouloir à son ami pour ce réveil trop hâtif, pour ce ton sarcastique qui aurait pu le faire rire dans d’autres conditions. Lui qui n’a jamais été le genre d’homme à se lever tard et encore moins à traîner au lit, à moins que ce ne soit au bras d’une jolie donzelle, le voici désireux de rester sous les draps encore une heure, peut-être deux, le temps suffisant afin de recouvrer ses esprits finalement. Mais c’est sans compter sur l’entrain de Clarence, dont le sang irlandais semble déjà s’agiter d’impatience.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’attendait pas à subir la force de son meilleur ami, en bas, là, au niveau de son arrière train. La claque résonne et arrache une plainte à Aaron, visiblement contrarié. « Sale Irlandais de mes deux… Arrête de profiter de ma faiblesse. » Et va-t-en donc nous servir à manger, se dit-il intérieurement en enfonçant davantage son visage dans l’oreiller, non sans un vague sourire naissant que Clay n’aura probablement pas l’opportunité de voir. Difficile à admettre pour le photographe, mais cette claque a au moins eu le don de lui remettre quelques idées en place. Il sait que son ami a des plans pour la matinée, comme il n’a cessé d’en avoir d’ailleurs durant cette semaine, et ce serait presque criminel pour Aaron de chercher à y échapper. Non, on ne détourne pas les projets d’un Burns quand il se trouve sur son territoire. C’est donc dans les secondes qui suivent qu’il se décide enfin à se lever pour aller, tel un zombie, jusqu’à la salle de bain du cottage.

    Quelques minutes plus tard, le voici qui refait apparition, plus frais, plus éveillé et affamé, avec cet estomac si semblable à celui de son frère de cœur. Approchant ce dernier, il vient poser sa main sur son épaule en guise de salut, un petit regard en coin vers lui quand il se met à plaisanter. « Va te faire foutre, Burns. » Et la réaction ne se fait pas attendre, un mince sourire apparaît sur son visage quand sa main, justicière, va chahuter la nuque de Clay afin de le pousser en avant, un peu sèchement. À la façon de ces deux adolescents qu’ils resteront à jamais, ensemble, dans ces moments de complicité uniques. Aaron s’assied ensuite en face de lui et admire avec de grands yeux pétillants la table parsemée de bonnes choses, qui séduisent aussitôt ses papilles autant que ses narines. « Moi qui ne parvenais toujours pas à comprendre ce que ma sœur pouvait bien te trouver, je crois que j’ai enfin la réponse. Tu prépares le petit-déjeuner comme un dieu. » Par gourmandise, il se frotte les mains et jette un nouveau regard taquin à Clarence. Bien sûr, ce dernier sait qu’il n’est pas complètement honnête. Malgré ce sentiment étrange qui l’a envahi le jour où il a compris que son plus proche ami fréquentait sa sœur, jamais il n’a douté sur le fait qu’il était en quelque sorte une bénédiction pour elle. Bien au contraire. Paré à goûter à tous ces délicieux mets, Aaron remplit tout d’abord les deux verres – le sien et celui de Clarence – de la boisson qui leur convient. « Alors, quels sont tes plans pour aujourd’hui, hormis quelques verres de Guinness ? » Ça, il a bien compris que c’était une espèce de rituel quotidien, désormais…
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Lun 13 Juil 2015 - 18:22
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    Clarence Burns
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    Clarence savait qu’il avait su parler au Aaron normal dissimulé derrière son jumeau grognon. Lors d’une telle gueule de bois, quoi de mieux qu’un petit-déjeuner bien gras avec un planning chargé pour le reste de la journée ? Même dans la difficulté, les deux hommes avaient du mal à lézarder et rester au même endroit durant des heures. Durant l’été, Clay bronzait en faisant du surf, en continuant de s’activer au zoo plus visité que jamais, en faisant du sport avec Thor ou même en sortant avec ses amis. Depuis des années, il n’avait plus trouvé l’occasion ni l’envie de bronzer en s’allongeant sur une serviette. D’ailleurs, lorsqu’il voyait ces femmes sur la plage, immobiles comme des statues dans l’espoir de s’abreuver du soleil, il mourait d’envie de les emmener à la mer. Les femmes de son entourage, que ce soit ses amies ou même ses sœurs, avaient déjà fait les frais de cette bougeotte estivale. Le soigneur se sentait exalté de passer une nouvelle journée en compagnie de son meilleur ami, sur le sol irlandais. Malgré tout, il sentait le sommeil le guetter et il essaya de s’en débarrasser en buvant une longue gorgée de café chaud. A ce moment précis, le brun daigna enfin retrouver la réalité des lendemains de fête et se présenta à la table, toujours aussi poli. « Ca fait toujours plaisir de te faire plaisir, Campbell. » Riposta-t-il, essayant d’échapper à la main qui ébouriffait ses cheveux blonds. Néanmoins, lui aussi souriait. La paire inséparable était comme un miroir, l’un reflétant la personnalité de l’autre. Le mimétisme poussait jusque dans leurs réactions mutuelles aux événements qui survenaient dans leur vie commune. C’était à la fois effrayant et rassurant de voir qu’ils riaient pour les mêmes raisons, que les mêmes choses les révoltaient tous les deux. Sans être des copies conformes, Aaron et Clarence se réunissaient toujours dans les mêmes valeurs et les mêmes habitudes. N’était-ce pas pour cette raison au fond qu’il avait fini par sortir avec sa sœur ? Aaron semblait enfin reconnaitre ses qualités d’homme à marier. Tandis que ce dernier se frotta les mains, Clay bomba le torse, tout fier. Il faillit dire qu’il allait lui confier ses secrets pour garder une femme mais la boutade paraitrait déplacée en de telles circonstances. Même si l’un ne blessait jamais volontairement l’autre, sauf quand leur spontanéité dépassait leur bon sens. « Occupe-toi de manger, c’est le seul cadeau que je te ferai aujourd’hui. » Ainsi, il laissait sous-entendre qu’il comptait se montrer plus hargneux par la suite. Un nouveau challenge pour alimenter un peu la rivalité fraternelle ?

    Clarence attendit seulement qu’Aaron ne donne le premier coup de fourchette pour commencer à dévorer son assiette à son tour. Il avait une faim de loup et il osa se demander si tout ça allait suffire. Son acolyte l’interrogea sur les plans de la journée et il répondit d’abord par un regard pétillant de mystère. Il n’allait pas vendre la mèche aussi facilement. Même si la Guiness allait être une nouvelle fois la boisson privilégiée de la journée, elle allait être éclipsée au profit d’une activité bien plus ludique. Aaron et lui avaient certainement déjà causé pêche mais s’il savait qu’il n’était pas novice à la pratique, il savait aussi que son travail de photographe ne lui accordait pas assez de temps libre pour aller passer des heures près d’un cours d’eau à tenter d’attraper des poissons. C’est pourquoi le fils Burns partait avec un léger avantage, ce qui exciterait d’autant plus Aaron à essayer de faire mieux que lui. Le plaisir du sport disait-on. Tandis qu’il mordait dans un morceau de bacon croustillant, il ne fit même pas l’effort d’avaler avant de lui répondre : « Alors si je te dis qu’aujourd’hui, on va mouiller le tee-shirt ? On va aussi essayer de faire travailler les petites choses là qui se relâchent. » Il lui tâta alors le biceps. « Et enfin que sans effort, on aura pas de réconfort. » Autrement dit, Clarence comptait bien dévorer ce qu’ils avaient pêché la journée durant. Rien de tel qu’un barbecue de poisson de rivière à la sauvage, une Guiness à la main. Après les festivités en grande pompe du match de rugby, il lui offrait une toute autre vision de l’Irlande, plus champêtre mais toute aussi réjouissante. Un tel programme à Los Angeles était compliqué à envisager. En Europe, ils avaient l’embarras du choix. Clay se recula légèrement sur sa chaise puis déposa une boite hermétiquement fermé à côté de l’assiette de son ami. « Et on aura besoin de ça. » A Aaron le loisir d’ouvrir cette boite d’appâts vivants et asticotant.

    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Dim 16 Aoû 2015 - 15:00
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    L’invitation familière et impitoyable de Clarence à manger est reçue par Aaron avec un large sourire fier, représentatif de ses pensées. L’un et l’autre ont beau se connaître comme deux frères et se comporter avec une immense complicité, ils n’en restent pas moins deux hommes entiers, parfois orgueilleux du fait de leur condition de mâle entérinée… Ce qui peut régulièrement engendrer une compétitivité bon enfant quoique fortement dosée en testostérone. Enfin ça, ils y sont désormais habitués. Ce serait même l’un de leurs credos favoris à vrai dire, derrière leur masse de tendresse infinie parfois mal assumée. « Bien chef. Reçu, chef ! » Répond alors joyeusement le plus jeune des deux, rabaissant son regard sur cette assiette si bien garnie et ô combien délicieuse en apparence. Avant même d’y planter ses canines, il sait pertinemment que cela ne sera pas qu’une histoire d’apparence.

    Les deux compères n’ont pas parcouru tous ces kilomètres en avion pour se tourner les pouces. Leurs journées n’ont encore jamais été sous le signe de la farniente, terme qui semble d’ailleurs si étranger au contexte irlandais mais ça, Aaron en a été averti bien avant le décollage. Nombreuses ont été les fois où il a discuté de ce pays avec son meilleur ami puisqu’il s’agit de ses terres originelles, et chaque fois, le plus grand se réjouissait de rapporter toutes les activités plus ou moins traditionnelles que l’on peut y faire. De toute façon, le photographe a beau être habitué à vivre dans un certain confort, il n’est pour autant pas des plus manchots quand il s’agit de partir à l’aventure, bien au contraire. Cela fait encore partie de sa profession, après tout. Néanmoins, il y a partir à l’aventure avec son objectif sur le nez et vivre l’aventure en laissant son appareil photo derrière lui, deux concepts malgré tout différents. Quand son ami l’éclaircit sur le programme de la journée, d’une façon quelque peu risible, il laisse son regard sur lui un moment, tentant alors de deviner ce qu’ils vont véritablement faire. Les sourcils froncés, il ne cesse pour autant pas de mâcher ce qu’il a en bouche, avec une gloutonnerie signe de grande détente. « Tu veux m’emmener nager au lac du coin pour parfaire ma musculature de rêve ? » Des propos blagueurs auxquels il ne croit évidemment pas le moins du monde. Tout du moins, c’est une expression grandement sceptique qui revient très vite s’afficher sur son visage. D’autant plus quand Clarence lui présente une boite fermée et fort mystérieuse à côté de son assiette. Après un énième regard douteux sur le grand blond, Aaron lâche les couverts pour aller retirer le couvercle de la boite et ainsi révéler au grand jour un amas de vers gesticulants tout sauf alléchants. En effet, à en voir la tête du trentenaire, ce qu’il a sous le nez est plutôt nauséabond et infect. Rien de bien agréable à regarder… c’est d’ailleurs d’un geste décidé qu’il referme la boite et la repousse vers son ami, non sans un rire manifeste. « D’accord, je crois que c’est plutôt clair, tu m’emmènes faire ton activité favorite de poisseux. Dire que j’ai cru pouvoir y échapper ! » Il rigole avec Clay et pourtant, c’est peut-être la vérité qui vient de sortir de ses lèvres. Ah, pauvre de lui ! L’imaginez-vous vraiment face au lac, la canne à la main, en train de guetter la morsure à l’hameçon ? Lui-même serait bien le dernier à se visualiser dans une telle situation mais il va pourtant bien falloir y passer. Y trouvera-t-il un peu de plaisir ? La seule présence de Clarence suffit à l’en assurer que oui ; il est même hautement probable que cela se résolve en une partie de rires interminables et rien que pour ça, Aaron troque sa mine de dégoût par une plus gaie, presque enthousiaste.

    […]

    « Dois-je te rappeler que je suis un débutant dans la matière ou en ai-je suffisamment l’air comme ça ? » Demande le brun à son partenaire, avec un sourire bourru qui lui irait presque trop bien, compte tenu de son apparence. Sortant à peine du véhicule loué pour l’occasion, ressemblant d’ailleurs fortement à un pick-up tout terrain vert militaire, Aaron observe le reflet ridicule que lui renvoie la vitre de la porte passager ; sans doute est-ce le bob qu’il porte sur sa tête, et si gentiment offert par Clarence. Dans sa tenue assortie à la couleur du véhicule, il se rapproche ensuite de son ami pour prendre le matériel nécessaire. « Mais tu sais ce qu’on dit sur la chance des débutants ? Je vais te pêcher la plus grosse carpe que tu n’auras jamais vue. » Lance-t-il sur un air à la fois railleur et challenger, avant de jeter un coup d'œil combattant sur le plan d’eau qui leur fait face.
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    you, me, water and laughter △ burbell 06d85cda8741e08cb9e3a625850e6924ef107be4
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    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Jeu 27 Aoû 2015 - 20:54
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    Clarence Burns
    Clarence Burns
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    Le petit-déjeuner poursuivait son cours, ponctué par des énigmes alléchantes de la part de Clarence. Il tenait à ce qu’Aaron devine leur activité de la journée, ce qu’il n’aurait pas du mal à faire s’il réfléchissait un peu. En Irlande, le blond avait ses petites habitudes et même s’il aimait changer de coin et continuer à explorer un territoire remplie de richesses, il y avait toujours une petite routine si particulière au pays. Les deux compères se ressemblaient sur ce point : le changement oui, l’imprévu oui, mais toujours un petit semblant d’habitude. A trente ans, disons qu’ils savaient ce qu’ils voulaient et ce qu’ils ne voulaient pas. Quand ils mettaient le pied dans un nouveau pays, pour des vacances ou pour le boulot, ils savaient d’ores et déjà ce qu’ils allaient y faire. Même la bouche pleine, son meilleur ami ne résistait pas à la tentation d’essayer de deviner le programme. Quelques indices avaient été semés ça et là mais la principale révélation demeurait dans cette fameuse boite qu’il avait délicatement posée à côté de son assiette garnie. On lui suggéra, entre deux bouchées, une séance de natation en plein air afin d’entretenir leurs silhouettes baraquées mais Clay secoua la tête de gauche à droite. « Ca, ce sera éventuellement pendant la pause. Puis tu penses franchement qu’on en a besoin ? » Il leva les bras en l’air, tout en contractant ses biceps. Un air théâtralement prétentieux s’était dessiné sur son visage légèrement barbu et il s’immobilisa ainsi quelques secondes pour laisser le loisir à son voisin de faire semblant d’admirer sa musculature. C’étaient deux hommes si actifs, si affairés durant leurs journées qu’ils n’avaient finalement pas besoin de faire régulièrement du sport. Quand Aaron se décida enfin à se concentrer sur la boite qu’il ouvrit avec entrain, Clay ne put réprimer un ricanement bruyant et fier de lui. L’odeur des appâts de pêche était très particulière, voire écœurante pour les novices. Même lui avait du mal à s’y faire et s’empressait souvent d’installer l’asticot avant de le mettre à l’eau et enfin respirer. Son rire se mua en une expression outrée, tandis qu’il venait de qualifier son occupation typiquement irlandaise de hobby de poisseux. « T’es sérieux, petit merdeux d’américain ?! » Il pointa un doigt accusateur vers lui avant de s’exclamer : « Si monsieur ne pêche pas trois espèces différentes dans la journée, j’appelle les pêcheurs locaux qui t’offriront une nuit méritée à l’usine poissonnerie du coin. La meilleure nuit de ta vie, t’es prévenu. » Rira bien qui rira le dernier.

    [...]

    Devant son coffre déjà ouvert, Clarence toisa du regard Aaron. « Non c’est parfait. Je tenais tout spécialement à t’offrir cette tenue adéquate pour la pêche. Sans ça, tu n’es qu’un imposteur. » Il avait pris soin de lui faire porter un bob tout en s’épargnant cette humiliation-là. Heureusement pour lui, personne ne serait présent jusque dans une heure à peu près. Là, quelques habitués se risqueraient peut-être sur la berge mais le soigneur avait également volontairement omis de dire à son meilleure amie que le temps ne présageait rien de bon. Il sortit les deux caisses de pêcheur équipées pour l’occasion avant de les tendre à son ami qui se targuait déjà de pêcher la plus grosse prise de la journée. « Toi tu parles avant de savoir. Tu parles à un mec qui a passé dix ans de sa vie à être trainé par Monsieur Burns les dimanches matins pendant que toi tu te prélassais au lit avec une demoiselle. » Il lui asséna un gentil coup de coude avant de saisir deux chaises pliables et les fameuses cannes à pêche. Il verrouilla le véhicule puis se dirigea vers son coin favori. Devant eux, une étendue d’eau à perte de vue. Derrière eux, un horizon vert qui laissait deviner des plaines désertes à des kilomètres à la ronde. Puis enfin, le silence de la nature paisible, le clapotis de l’eau sur les rochers et l’herbe encore humide de rosée qui grinçait sous leurs bottes. C’était parfait. Il installa les sièges, puis se tourna vers son ami. Ce bob provoqua un nouveau rire hilare avant que Clarence ne parvienne enfin à articuler : « Monsieur Campbell, je dois vous réexpliquer les règles du jeu ? Je dois peut-être vous tenir la main pour votre première fois sur le sol britannique ? » Malgré les plaisanteries, l'homme se sentait incroyablement serein. Une fois de plus, il se détendait et oubliait tout auprès d'Aaron et il espérait que c'était réciproque.

    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Mar 22 Sep 2015 - 16:27
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    Aaron Campbell
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    Le “petit merdeux d’américain” – qui a d’ailleurs été amusé par ce surnom bien qu’il soit du genre à prôner haut et fort la suprématie américaine… – retient difficilement son rire face aux sarcasmes bien lancés de son meilleur ami au sujet de sa tenue pour l’occasion. S’il ne réagit pas mal, lui l’homme pour qui l’élégance est toujours un maître mot, en voyant ce reflet ridicule dans la vitre et en accusant le regard de son frère de cœur, c’est bien parce qu’il a l’habitude des sales tours de Clarence et qu’il ne se fait d’ailleurs jamais prier pour lui renvoyer la balle. A vrai dire, c’est encore une de ces choses qu’ils n’apprécient réellement qu’entre eux, à deux, d’une façon complice qui pourrait certainement en faire jalouser plus d’un.

    ─ Eh bien, j’ai l’air d’un joyeux benêt comme ça. Je tiens à te remercier, tu es toujours le premier à te soucier de mon apparence en public. Ironise-t-il alors, en croisant le regard mutin du grand blond.

    Ce dernier l’invite à se rendre utile en lui donnant la responsabilité de porter les deux caisses, relativement lourdes, des pêcheurs aguerris qu’ils vont s’efforcer d’être. Si cela devrait être un jeu enfantin pour l’aîné, ce sera une autre affaire pour le plus jeune des deux. Saisissant docilement les boites qui lui sont tendues, il tente ensuite de jouer sa meilleure carte de défense pour le moment, à savoir celle de la taquinerie compétitive. La réponse de Clarence, malgré tout, n’étonne pas le photographe et lui rappelle malheureusement qu’il va devoir se tenir tranquille, lui le débutant en pêche qui a toujours trouvé autre chose à faire que d’attirer… les poissons.

    ─ Je sais bien attirer les jolies filles. Tu ne penses pas que ça pourrait m’aider à attirer les belles carpes ?

    Rieur, Aaron laisse à Clarence le temps de déplier les sièges et pose ensuite les boites à côté. Alors qu’il songe à s’asseoir, son regard croise celui du soigneur dont les lueurs facétieuses ont le mérite d’être claires. Avant même qu’il ne puisse le sommer de retenir tout commentaire sardonique, Clay réussit à prendre la parole et à le décrédibiliser une nouvelle fois. Décidément, songe Aaron en soupirant, il ne reste plus qu’à prier pour que personne d’autre ne s’amène par ici. Il ne manquerait plus qu’ils soient plusieurs à se moquer de lui, dans cet état ! Et ça, qu’on se le dise, il n’y est pas habitué ! Poussant d’une main costaude l’épaule de son ami sur le côté afin de le chahuter une fois de plus, Aaron décide d’attraper la canne à pêche qui lui est destinée et jette ensuite un coup d’oeil vaguement dépité vers la boite qui contient les vers par dizaine.

    ─ Je suppose que tu es ravi d’être ma première fois sur ces terres hostiles… T’as intérêt d’être conciliant et patient, sale brute. S’amuse-t-il à dire en retrouvant les yeux clairs de Clarence, et faisant référence à leur soirée rugby un tantinet plus… brusque. Allez, qu’est-ce que tu attends pour me montrer ? Tu crois vraiment que je regarde Chasse et Pêche quand je m’ennuie ?

    N’ayant plus aucune arme pour se montrer supérieur dans cette cour-ci, Aaron ne trouve d’autres choix que de manifester une étrange impatience. Sans doute pour ne pas s’éterniser davantage sur le ridicule de sa situation.

    ─ Mon pauvre, aller courir après les filles à l’époque au lieu de pêcher le poisson, c’est tout ce que j’aurais pu te souhaiter. J’espère que ton vieux avait de la discussion pendant ces moments-là, au moins ?

    Il ne se moque pas tant que ça, malgré le ton de sa voix un peu persifleur. A vrai dire, en apprendre davantage sur l’enfance et l’adolescence de son meilleur ami l’intéresse réellement et cela se voit à la sincérité de ce sourire qu’il lui adresse très vite.
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    Jeu 1 Oct 2015 - 23:07
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    Clarence Burns
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    Aaron avait un air si benêt avec ce fameux bob que Clarence ne résistait pas à l’envie d’immortaliser cette tenue du flash de son cellulaire. Il promettait toujours de ne pas dévoiler les clichés embarrassants publiquement mais sitôt qu’on lui posait la question, il se sentait toujours obligé de mentionner une ou deux photos compromettantes, preuves à l’appui. L’un comme l’autre n’avaient pas peur du ridicule, ils avaient passé un stade dans leur vie où le regard d’autrui importait peu, au contraire de l’estime de leur entourage proche qui devenait de plus en plus nécessaire. Avec le temps, on apprenait ses nouvelles règles personnelles et sociales et l’un comme l’autre s’étaient accommodés de cette assurance naturelle qui se développait. Ainsi, quand le brun lui demanda, non sans ironie, s’il allait pouvoir attirer des belles carpes accoutré de la sorte, le soigneur ne put résister à l’appel de la franchise : « Non, elles préfèrent plutôt les beaux blonds expérimentés, si tu vois ce que je veux dire. » Il faisait évidemment référence à sa propre personne et à cet instant, il était persuadé qu’il allait battre à plate couture le record de poissons pêchés lors de cette session irlandaise exceptionnelle. Enfin ils s’installèrent et au vu de la mine déconfite d’Aaron qui fixait intensément les vers d’appât, il n’était pas totalement prêt à faire de nouvelles expériences. Le menton posé dans le creux de sa paume, le coude sur son genou, Clay écoutait attentivement les récits verbaux de son meilleur ami. Il le savait pertinemment : trop de bavardage trahissait une appréhension et même si son cher Campbell faisait le malin, son ami aux origines irlandaises se targuaient de le chambrer ainsi devant l’inconnu. Ils avaient tant fait tous les deux que rares étaient les fois où l’un faisait découvrir des choses à l’autre. Un air faussement contemplatif sur le visage, il l’écoutait évoque son père et les fréquents moments de tête-à-tête père-fils durant des parties de pêche interminables. L’homme ne savait jamais quoi faire de ses souvenirs parce que le colonel Burns n’avait jamais été un homme très loquace, ni très démonstratif d’ailleurs. Les conversations étaient toujours restés très formelles, très académiques. Le paternel avait toujours été dans le conseil à travers ses anecdotes militaires, ses règles strictes et ses critiques parfois acerbes. C’était à travers sa sévérité qu’il était finalement le plus affectif des pères. Avec un faible sourire, Clarence finit par hausser les épaules : « Je me demande si ces fameuses carpes ont même plus de discussion que lui. » Aaron avait déjà eu plusieurs aperçus du personnage qu’était le chef de famille, il comprendrait aisément. « Je crois que la pêche lui permettrait d’être ailleurs et de s’évader. Il était hors de question d’aborder quoi que ce soit de très sérieux, ces jours-là. » Ajouta-t-il avant de se décider à être actif.

    Il saisit un ver du bout des doigts qu’il accrocha à son hameçon d’abord puis un autre à celui de son ami. Il était vrai qu’Aaron était le premier homme à qui Clarence s’était confié. C’était sa mère qui avait tenté de répondre aux interrogations métaphysique de l’adolescent, aux doutes de l’enfant mais son époux s’était toujours montré distant et très réservé. Rebondissant sur des sujets plus légers, le blond pointa un index en direction du photographe : « Et Chasse et Pêche est un documentaire incroyablement hilarant quand t’es bourré. On testera aussi si tu veux. » Clay se réinstalla confortablement dans sa chaise pliante avant de dire : « Admire. » Il lança le fil de la canne à pêche d’un mouvement leste mais précis – de derrière sa tête à plus loin dans l’eau. Le flotteur était désormais visible à quelques mètres devant lui. « C’est simple, si tu lances mal, tu vas casser ton fil ou noyer ton flotteur. » Il pouffa de rire à l’idée de voir Aaron s’entraîner avant de poursuivre ses explications. « Quand tu sens que ça mord, le flotteur va bouger, il ne faut pas attendre qu’il disparaît. Il faut ensuite remonter la ligne mais pas trop rapidement sinon pareil, tu casses ton fil mais assez vite pour que le poisson n’ait pas l’occasion de se libérer. » Il le toisa du coin de l’œil avant d’achever sur une note d’humour gras : « Tout est question de doigté mais ça, tu t’y connais. »

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    Dim 13 Déc 2015 - 18:44
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    Aaron Campbell
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    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Après avoir concédé à Clarence qu’il serait le plus amène de pêcher les plus belles carpes de l’étang - et pas qu’elles, d’ailleurs - Aaron tente de détourner la conversation, de sorte que son inexpérience dans le domaine de la pêche puisse passer enfin inaperçu… Chose qui n’arrivera pas aujourd’hui malheureusement pour lui ; si Clay l’a amené ici c’est bel et bien pour lui apprendre, entre autres choses, comment attraper un poisson. Que cela se fasse avec décontraction et humour ou avec plus de sérieux, la carte de la malice ne changera rien à cela pour le photographe.

    Par chance, malgré tout, Aaron peut compter sur son désir insatiable d’en savoir plus de son meilleur ami pour s’occuper l’esprit autrement. Entre le passé de Clarence et les vers qui gigotent, le choix est vite fait, après tout. Ainsi le plus jeune des deux compères écoute son aîné avec une attention toute particulière. Une à travers laquelle on pourrait retrouver son affection pour le grand blond ; une aussi qui trahit aisément ce manque dont a toujours souffert Aaron, à savoir le manque d’un père. Toute sa vie, et même durant son enfance, il a dû se construire sans la moindre figure paternelle à laquelle s’identifier si ce n’est celle d’un homme à la fois manipulateur, pervers et égocentrique. Tout ce qu’il a tenté de ne pas être, finalement. A côté, le père Burns semble être un modèle aux yeux de son fils, un homme sans doute imparfait, mais dont les plus ou moins grandes aspérités ont fait de lui un socle exemplaire sur lequel se reposer. Les yeux d’Aaron ne se décrochent pas de Clarence ; une émotion douce le traverse en voyant son meilleur ami parler ainsi de son père. Car avec le temps, lui-même apprend à se détacher et à s’apaiser avec son propre passé.

    Sans répondre quoi que ce soit, l’apprenti pêcheur regarde ensuite le plus connaisseur à l’oeuvre. Quelques secondes plus tard, un malheureux ver se retrouve pendu à l’hameçon de sa canne à pêche, se préparant ainsi à un tragique destin. Confortablement installé dans son “fauteuil” de circonstances, Aaron s’amuse ensuite de la remarque de Clarence.

    ─ Je veux bien tester. De toute façon, dans un coin aussi paumé que celui où nous sommes, il ne doit pas y avoir grand chose à visionner le soir. Pauvres campagnards irlandais.

    Décidément, il a bien du mal à se faire à la campagne du pays et ça, son compagnon doit s’en douter. Heureusement, ils préfèrent en rire qu’en pleurer ; ça ne serait pas du tout leur genre de se morfondre. Aaron répond à l’injonction de son ami en admirant son geste expert. Les explications arrivent très vite et se terminent sur une note humoristique efficace.

    ─ Parler de doigté dans un moment où nous sommes seuls avec tous ces poissons est assez étrange. Dit-il sur un ton quelque peu songeur et mystique… Je vais tenter de ne pas y penser davantage et de me concentrer sur ma canne. Enfin, celle qui va m’aider à pêcher le poisson. Une mine perplexe apparaît sur son visage, avant qu’il ne se mette à rire plus expressivement. Bref, tu m’as compris.

    Perdu dans ces métaphores coquines, Aaron fait un effort pour se concentrer à nouveau. Il tente d’appliquer les conseils du maître et doit s’y reprendre à deux ou trois fois - rien que ça - pour envoyer le flotteur au loin, dans l’étendue d’eau. Là, il n’a plus qu’à attendre… Tous deux patientent, sans aucun autre choix possible. Et c’est à cet instant qu’Aaron comprend pourquoi il ne sera jamais un pêcheur passionné. L’attente, bon sang, l’attente. Au bord d’un étang, en plus. Il s’enfonce alors dans sa chaise et rabat la lisière de son bob un peu plus bas, ce qui lui donne un air quelque peu… nonchalant. Allez savoir où se trouve le charme de l’Américain dans ce portrait. Loin. Très loin à n’en pas douter.

    ─ Je comprends maintenant. C’est en attendant que les poissons mordent à l’hameçon que tu trouvais l’opportunité d’aller draguer les filles…

    Un sourire vient étirer ses lèvres au bout d’un instant, sans qu’il ne détache son regard de l’eau.

    ─ Oh allez, dis-moi qu’on ne va pas attendre comme ça, comme deux cons… Tu te souviens qu’on a des photos à prendre, n’est-ce pas ?

    Et les photos légendaires d’Aaron et Clarence, lors de leurs périples, nous savons tous qu’elles ne montrent pas uniquement leur belle gueule.
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    Re: you, me, water and laughter △ burbell

    Lun 25 Jan 2016 - 17:39
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    Clarence Burns
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    Il ne manquait plus qu’à observer le novice à l’œuvre. C’était toujours hilarant de contempler Aaron essayer de nouvelles choses. Tout comme lui, il adorait expérimenter des nouveautés, tester des activités qu’il n’avait jamais essayées. Mais tout comme lui, il avait du mal avec le fait d’être inexpérimenté, d’être l’élève avec un enseignant en face que lui. C’était plus fort qu’eux : il y avait toujours une petite compétition, alimentée par l’égo masculin, qui éveillait l’intérêt et la motivation. Clarence savait pertinemment que la pêche n’allait pas être le nouveau hobby favori du fils Campbell qui était toujours dynamique, toujours prêt à bouger. Rester des heures assis sur une chaise face à un lac limpide, très peu pour lui. Si au fil des années, Clay avait appris à prendre son mal en patience, il devait avouer que bien des fois il avait songé à laisser tomber la canne à pêche au bord de l’eau afin d’aller se boire un petit coup. Il essaya de ne pas se marrer lorsqu’Aaron réagit au quart de tour. Il était tellement bavard que le blond se doutait bien qu’il retardait le moment fatidique du premier essai. « Bref, tais-toi et sers-toi aussi bien de cette canne que l’autre. » Le soigneur recula quelques pas pour admirer le tableau d’ensemble, pour ne rater rien du premier lancer de canne à pêche de son meilleur ami. Même si Aaron s’ennuyait certainement à mourir, Clay, lui, passait un très bon moment. Rien que le fait d’être loin de tout avec lui suffisait à lui donner le sourire. Ils n’allaient certainement pas passer leur journée ici, ils avaient tellement tant à voir et à faire au sein de la civilisation irlandaise. Les habitants de l’île celtique n’étaient pas les derniers pour faire la fête et s’amuser avec des inconnus. Les Irlandais avaient toujours été réputés pour être davantage accueillants que leurs comparses britanniques et beaucoup moins snobs que les Américains. C’était un aspect de la vie quotidienne à Los Angeles qui ne lui manquait pas. Ils étaient encore trop centrés sur eux-mêmes pour que Clay ne ressente plus le besoin de quitter le sol vers d’autres contrées moins peuplées. Et puis il ne manquerait ce spectacle pour rien au monde. Aaron était en train de s’enfoncer dans la paresse et dans l’ennui, il s’impatientait, il le remarquait bien. Discrètement, il prit une photo de lui sur son cellulaire et s’empressa de l’enregistrer avant que la victime ne s’en rende compte. Un dossier de plus à ranger dans les archives, prêt à être dégainé au moindre coup bas.

    Les yeux bleus du photographe étaient perdus dans les méandres de l’eau et Clay finit par le sortir de sa torpeur en posant brutalement sa main sur son épaule. « Non c’est plutôt pendant que je laisse un pequenaud faire le boulot pour moi que je vais draguer les filles. » Il ricana avant de s’exclamer : « Ohlala, monsieur Campbell n’a absolument aucune patience. Il n’y a que nudité qui vous intéresse. » Le ton de sa voix avait pris une tournure dramatique et pourtant, sans crier gare, il commença à se déshabiller. Il laissa Aaron installer le trépied de l’appareil photo. « T’en as pas marre de complexer ? » le railla-t-il alors que seul un boxer ne couvrait déjà plus que son corps. Il faisait froid sur les plaines d’Irlande et Clay frissonna légèrement, habitué au soleil californien. C’était un moment incontournable qu’ils allaient une fois de plus réaliser en ces contrées étrangères. Clarence se pliait toujours à l’habitude, avec insouciance. D’une, il n’avait aucune honte de son corps et de deux, la décennie passée auprès d’Aaron avait fini par éliminer toute pudeur. « Compte à rebours, cul nu et saut dans l’eau, OK ? En sortant celui qui a la plus petite paie à bouffer à l’autre ! »

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