EVACUATE THE DANCEFLOOR
ft. @Caleb Delmas
tw: bi/homo-phobie internalisée
Il aurait dû se taire, quand Caleb lui a demandé depuis combien de temps est-ce qu’il avait pas serré de meuf. Ni la capacité, ni l’envie de poser les mains sur une autre femme que celle gravée sur l’alliance encore autour de son cou. Il y a pourtant ce grand brun qui parvient magiquement à faire sauter toutes ces barrières. Gaillard que Zusman avait omis dans sa réponse, ne sachant pas si Caleb l’aurait accueillie aisément. Puis ils n’y avait rien de bien sérieux entre eux, en tout cas pas assez pour commencer à en parler à autrui. Puis ce mec, c’est sûrement une passade, une exception. Il a été hétéro tout le long de quatre décennies, ce n’est pas une expérience avec un pelo qui allait faire de lui une personne queer. Il n’est pas légitime. Il est sûrement juste désespéré dans son chagrin, dans sa triste abstinence. Même si bon, plus le temps passe, plus ses yeux lorgnent presque exclusivement que sur des hommes. Est-ce qu’il est gay ? Est-ce que les gens avaient raison, pendant sa jeunesse ? Est-ce qu’il s’est menti toute sa vie ? Être bi, c’est bien être attiré par “les deux genres”, n’est-ce pas ? S’il n’y a que les hommes qui l’intéressent en ce moment, ça veut bien dire qu’il est gay, non ? Puis est-ce qu’ils l’intéressent vraiment, est-ce que c’est pas juste un délire pervers ?
Il s’était déjà senti perdu au cours de sa vie, mais pas de cette manière - pas identitairement. C’est un vide effrayant, un bourbier désorientant le laissant avec un fatras de questions. Et à son habitude, Zusman cherche à échapper aux sentiments inconfortables. Cette fois-ci, ça allait être en suivant Caleb dans sa quête de “lui trouver some chick to bang”. L’occasion de mettre un terme à ses questionnements ou au pire, de s’étourdir jusqu’à ne plus les entendre. Au mieux - passer une bonne soirée avec le Frenchman. Il lui rappelle ses amis de jeunesse, dans toute sa fougue et son chaos, il est sûr d’au moins passer une soirée intéressante.
Il s’était amusé de se voir réfléchir à quoi porter pour aller en boîte, lui, à quarante ans passés. Avait soupiré en se voyant sortir une chemise par réflexe avant de choisir ce qu’il aurait mit à l’époque où il était celui qui gardait l’entrée du club - un hoodie en dessous de sa veste en cuir. Mais pas de baggy cette fois-ci, plutôt ce Levi’s 511 qui lui fait des legs for days et un beau cul. Il se retourne et regarde mieux sa silhouette, avant de sentir ridicule, à se regarder comme une adolescente comme ça.
« You sure we’re gonna get in? » Il le connaît, cet endroit - faisait partie de ceux qui y traînaient quand c’était encore un squat. Un peu déçu mais surtout blasé d’avoir vu une énième lieu communautaire sauvage transformé en business branché, mais bon, c’était bien le sort de la plupart des squats. Il connaît l’endroit, mais aussi le milieu - se revoit lui-même refuser l’entrée à des duos de gars exactement comme eux - ici pour pécho, avec des airs de fouteurs de merde. Mais sûrement que les choses ont changé en treize ans, peut-être que l’énergumènetdah agité et le quadragénaire autiste stoïque avaient leur chance.
Il aurait dû se taire, quand Caleb lui a demandé depuis combien de temps est-ce qu’il avait pas serré de meuf. Ni la capacité, ni l’envie de poser les mains sur une autre femme que celle gravée sur l’alliance encore autour de son cou. Il y a pourtant ce grand brun qui parvient magiquement à faire sauter toutes ces barrières. Gaillard que Zusman avait omis dans sa réponse, ne sachant pas si Caleb l’aurait accueillie aisément. Puis ils n’y avait rien de bien sérieux entre eux, en tout cas pas assez pour commencer à en parler à autrui. Puis ce mec, c’est sûrement une passade, une exception. Il a été hétéro tout le long de quatre décennies, ce n’est pas une expérience avec un pelo qui allait faire de lui une personne queer. Il n’est pas légitime. Il est sûrement juste désespéré dans son chagrin, dans sa triste abstinence. Même si bon, plus le temps passe, plus ses yeux lorgnent presque exclusivement que sur des hommes. Est-ce qu’il est gay ? Est-ce que les gens avaient raison, pendant sa jeunesse ? Est-ce qu’il s’est menti toute sa vie ? Être bi, c’est bien être attiré par “les deux genres”, n’est-ce pas ? S’il n’y a que les hommes qui l’intéressent en ce moment, ça veut bien dire qu’il est gay, non ? Puis est-ce qu’ils l’intéressent vraiment, est-ce que c’est pas juste un délire pervers ?
Il s’était déjà senti perdu au cours de sa vie, mais pas de cette manière - pas identitairement. C’est un vide effrayant, un bourbier désorientant le laissant avec un fatras de questions. Et à son habitude, Zusman cherche à échapper aux sentiments inconfortables. Cette fois-ci, ça allait être en suivant Caleb dans sa quête de “lui trouver some chick to bang”. L’occasion de mettre un terme à ses questionnements ou au pire, de s’étourdir jusqu’à ne plus les entendre. Au mieux - passer une bonne soirée avec le Frenchman. Il lui rappelle ses amis de jeunesse, dans toute sa fougue et son chaos, il est sûr d’au moins passer une soirée intéressante.
Il s’était amusé de se voir réfléchir à quoi porter pour aller en boîte, lui, à quarante ans passés. Avait soupiré en se voyant sortir une chemise par réflexe avant de choisir ce qu’il aurait mit à l’époque où il était celui qui gardait l’entrée du club - un hoodie en dessous de sa veste en cuir. Mais pas de baggy cette fois-ci, plutôt ce Levi’s 511 qui lui fait des legs for days et un beau cul. Il se retourne et regarde mieux sa silhouette, avant de sentir ridicule, à se regarder comme une adolescente comme ça.
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« You sure we’re gonna get in? » Il le connaît, cet endroit - faisait partie de ceux qui y traînaient quand c’était encore un squat. Un peu déçu mais surtout blasé d’avoir vu une énième lieu communautaire sauvage transformé en business branché, mais bon, c’était bien le sort de la plupart des squats. Il connaît l’endroit, mais aussi le milieu - se revoit lui-même refuser l’entrée à des duos de gars exactement comme eux - ici pour pécho, avec des airs de fouteurs de merde. Mais sûrement que les choses ont changé en treize ans, peut-être que l’énergumène
hrp :
Voilààà, hmu si je dois changer des trucs notamment le lieu peut-être ? Après avoir posté j’me suis dit que c’est peut-être pas le genre de club avec une sélection à l’entrée krkrkr
he is —
he's the shining and the light without whom I cannot see
he is —
insurrection, he is spite, he's the force that made me be
he is —
insurrection, he is spite, he's the force that made me be