Suffocate (zutte)

Suffocate

ft. @Lotte Henkins | April 14th, 2007

Suffocate, now you get nothing
No one left to help for your life
Got no love, get no love for you
No respect for you or your kind

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cw: masculinité toxique

Il préfère nettement les soirées privées organisées par Matt que celles de Mike. Avec Matt, le cercle, même si assez étendu, restait restreint à leurs connaissances, des gens qu’ils appréciaient, avec qui ils étaient sûrs de passer un bon moment et en qui ils faisaient confiance. Mais là où Matt rassemble les gens pour partager, Mike le fait pour élargir, agrandir l’ampleur de ses évènements, promouvoir, toujours plus grossir son label indépendant qui commence à se faire connaître. Une de ses amies faisait partie de ce label et donnait un concert, c’était pour ça qu’il se retrouvait ici ce soir, dans ce bar soi-disant “underground” à débattre de la chute de son genre de Metal préféré. « Nu-Metal ain’t nothing new anymore, man. It died with Korn. » Affalé dans le coin d’une méridienne, Zeus grogne avant de prendre une gorgée de sa bière, forcé de de se rendre à l’évidence. Mais ce n’est pas assez pour le mec en face, qui doit ajouter « I mean, it never was Metal to begin with. » Alors Zeus maugrée quelques conneries virilistes pour descendre le sous-genre montant du moment, le Metalcore et ses mélodies “pour gonzesses”. Compare les deux genres sur une échelle de valeur avec l’agressivité, la violence, la virilité comme seules mesures. La même échelle qu’il applique à lui-même - digne d’estime, de mérite, d’amour seulement s’il se place au plus haut sur l’échelle de la virilité. S’il se distance au plus possible du garçon doux faible, sensible lâche et “efféminé” qu’il était auparavant. Même s’il est juste piqué dans son ego, que la vérité est qu’il ne fait aucune distinction de valeur entre les genres de Metal ou d’identités. Qu’il était plutôt exaspéré par les puristes cherchant tous les moyens pour diviser ce qui devrait être une communauté unie par les mêmes valeurs. Jouant le jeu du même système contre lequel la plupart disaient s’opposer. Avec Matt et les autres, il n’y avait pas de temps ni d’espace pour ce genre de conneries - tous viennent d’horizons différents, accueillent leurs différences avec respect et émulation. C’est pour ça qu’il croyait sincèrement en l’avenir des groupes que Matt produisait. Parce que cette diversité et ses hybridations de mélodies, de styles, créait des identités uniques sans aucune considération pour des carcans arbitraires. Il soupire. La soirée risque d’être longue. Il attendra juste le passage du groupe de sa pote et se barrera juste après.

« Hey Zeus, your girlfriend’s here.
- She’s not my girlfriend.
- You didn’t even look yet you know exactly who I’m talking about. But sure. »
Il grommèle et regarde la sujette de loin avant de revenir à la discussion en cours. Il s’en fout, après tout, ça change rien à sa soirée, juste qu’il pourra peut-être prétendre à tirer son coup ce soir. Ouais, il s’en fout. Pourtant, ses yeux la cherchent régulièrement, la boule au ventre de la découvrir accompagnée d’un autre.

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he is —

he's the shining and the light without whom I cannot see
he is —
insurrection, he is spite, he's the force that made me be

Suffocate

ft. @Zusman Feld | April 14th, 2007

Here the table is not bare
I am full but feeling empty
For all the warmth it feels so cold
For one so young I feel so old

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tw: aucun

Nouvelle soirée organisée. Lotte avait hésité un long moment avant de se décider à y aller. Les soirées organisées par Mike n’étaient pas celles que la blonde préférait. Elles avaient toujours un arrière goût d’égoïsme, d’autosuffisance. Il voulait étoffer son carnet, agrandir sa société. Tout le monde était son bro ou sa sis mais aucune parole n’était sincère. Par contre, il savait dénicher les talents et les groupes originaux, on ne va pas se le cacher. Et ce soir, Lotte n’avait simplement pas envie d’être seule dans son appartement. Même si elle savait déjà qu’elle ne parlerait pas à grand monde, juste la présence de personnes autour d’elle lui suffirait. Après le brouhaha de la fac, elle se préparait à la cacophonie d’un bar transformé en salle de concert. Comme elle se doutait, Mike avait invité du monde, beaucoup de monde. Lotte a beaucoup de défauts mais heureusement elle ne craint pas la foule. Elle attrape une bière en passant et s’installe dans un coin, un peu à l’écart. Fantôme des concerts de métal, elle se pose et observe. Comme à son habitude. Les gens vivent leur soirée sans faire attention à elle. Elle écoute les groupes défiler, capte des bribes de conversations par ci par là. La blonde fait son plein de sensations, cherchant à peine un brun qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle n’avait pas la tête à ça ce soir.

Adossée contre son mur, écoutant ce groupe qu’elle n’avait jamais entendu, une voix s’éleva près d’elle. A son intonation, elle comprit que cette phrase lui était adressée “We’ll never be a part of their world you know.” Le gars s’était approché d’elle, s’adossant à son tour contre le mur. Ce gars, elle l’avait déjà croisé plusieurs fois mais elle ne lui avait jamais parlé. Il avait des faux airs de Charmant de Sherk. Correspondant parfaitement à tous les critères de beauté d’un garçon. Mais là où le personnage animé était niais, Zack avait plutôt une aura que Lotte n’arrivait pas à définir. De loin et encore plus de près désormais, elle avait la sensation de voir un serpent. De ses belles paroles, il enlace sa proie, resserre son étreinte avant de frapper. “What do you mean ?” demanda Lotte. Elle ne savait pas pourquoi, elle aurait voulu avoir des explications sur sa phrase. “You’re a law student right ? You and I have a future. We can pretend for something else, something better. They’re always angry cause they don’t. They see on us their own misery.” Lotte commençait à apprécier de moins en moins ce monologue “I’m sure you’ve got another friends’circle. Far away from this world. They don’t understand why you need to be here.” Les sourcils froncés, la blonde avait l’impression que Charmant était en train de lui expliquer sa propre vie. Stéréotypie trop prononcée, observateur beaucoup trop fin ou chanceux invétéré. Lotte craignait de connaître la réponse à cette question. “Wherever you are, you don’t belong to this place.” Zack s’approcha d’elle, s’accoudant contre le mur d’une certaine façon, comme s’il passait son bras autour de ses épaules. “I’m exactly like you, I know your feelings.” Il commençait doucement à taper sur le système de Lotte, à prétendre pouvoir la lire ainsi, comme si elle était un simple livre laissé ouvert dans un coin. Ou c’était parce qu’il avait terriblement raison qu’il l’agaçait ainsi. “So what can we do ?” Mais pourquoi elle le relance ? Lotte se fichait bien de son analyse et pourtant en même temps, elle aimerait savoir quoi faire. Quoi faire pour ne plus avoir cette sensation d’être une marionnette maladroite. Que cette sensation d’être à sa place nulle part disparaisse. Son regard croise la foule, elle voit des silhouettes sans visages défiler devant elle. Jusqu’à ce que ses yeux se plongent dans les siens. Zeus était là aussi - comme d’habitude. Elle se demanda si pour lui aussi, elle n’avait rien à faire là, qu’elle n’avait pas sa place dans ces soirées, à ces concerts. Elle ne prit guère attention au rictus de Zack jusqu’à ce qu’il ajouta un commentaire “You’re just his toy you know.”

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shatter me

Somebody shine a light I'm frozen by the fear in me. Somebody make me feel alive and shatter me. So cut me from the line Dizzy, spinning endlessly Somebody make me feel alive and shatter me.

Suffocate

ft. @Lotte Henkins | April 14th, 2007

Suffocate, now you get nothing
No one left to help for your life
Got no love, get no love for you
No respect for you or your kind

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cw: BDSM, écart d’âge, misogynie, prédation sexuelle, victim-blaming, violence sexuelle avec soumission chimique

Mia | Elle est seule. Il ne sait pas vraiment pourquoi il s’inquiétait de constater le contraire. Son sillon glisse entre les silhouettes mouvantes, discret et habile, comme à leur première rencontre il y a maintenant plus d’un an. Il penche la tête sans s’en rendre compte, les yeux s’attendrissant. Un poids tombe à côté de lui sur la méridienne. « I wish someone would look at me like this… » Il reconnaît cette voix, puis ce visage. C’est Mia. La même qu’il a lâchement utilisée pour appâter et faire jalouser Blondie à cette fameuse soirée, avant d’apprendre son âge. Loin d’être un de ses moments les plus glorieux. Il n’a même pas la tête à contester sa remarque. La jeune fille active toujours un instinct de protection en lui. Elle et son visage poupard, sa voix imprécise et sa présence hésitante. Trop jeune pour être ici, pour l’alcool, la drogue, pour chercher si désespérément l’attention d’hommes beaucoup trop âgés pour elle. Mais ce qui le chagrine encore plus, c’est son inconscience totale de tout ça, de tout le danger dans lequel elle navigue. Si son métier d’agent de sécurité déteignait sur ses soirées, c’était exacerbé dès qu’il la savait dans les parages. « Still straying around, huh » il se contente de constater, sans interroger, sans sermonner - sait trop bien que ça ne servirait à rien, pas si tôt sur son chemin. Que la seule chose qu’il pouvait se contenter de faire est d’être là et essayer de prévenir le plus de dégâts possible. « Oh, I’m not a stray anymore. » la brune relève fièrement le menton, pointe l’anneau en métal d’un choker en cuir en souriant. Il fronce deux sourcils interrogateurs. « I found myself an Owner! » Putain. Ouais, c’est vrai, qu’elle était venue lui poser des questions sur tout ça. Il aimerait la suivre dans son enjouement, mais veut s’assurer de quelques choses avant. Elle attend clairement qu’il lui demande de qui il s’agit, mais il déteste quand les gens font ça, préfère les laisser dans un long silence afin de leur refiler le fardeau de son malaise. Et ça fonctionne toujours. « …It’s Zack! Can you believe it? »

Il serre les dents. Mother. Fucking. Zack. Jamais pu blairer ce mec. Lui et ses airs de Prince du Metal, juste assez sombre pour s’immiscer dans cette scène, juste assez conventionnellement beau et propret pour rester acceptable selon les normes mainstream. Son style négligé calculé, travaillé à travers sa barbe de trois jours tondue au millimètre près, son perfecto au cuir sans aucun signe d’usure, ses bijoux étincelants et ses tatouages que Zus jurerait n’être présents que sur les parties les plus visibles de son corps. Son groupe à la con s’est fait signer par un gros label, il joue les self-made men, alors que papa est avocat, maman est productrice, et lui est homme Blanc cisgenre et hétérosexuel évoluant dans un monde tailor-made pour les mecs exactement comme lui. Alors naturellement, il exhibe une attitude suffisante, évolue dans l’espace comme si tout lui était dû. L’alcool, les connexions professionnelles, les femmes. Il l’apercevait toujours en approcher une en début de soirée, avec fluidité experte. L’impression de voir un serpent ondulant autour de sa proie. Toujours pour finir par rentrer avec elle, ou une autre, parfois les deux, les traînant comme de vulgaires trophées de chasse. Chaque fille rêve d’y goûter, au blond, et il s’est créé un véritable harem avec le temps. Mais il est féministe, Zack - parle « d’empowerment » et de « non-monogamie éthique » à tout bout de champ, des concepts qui sont exaspérants, sortant de sa bouche. Bien loin de quand les potes de Zeus parlent chaleureusement de leur dernières anecdotes amusantes au sein de leur groupe amoureux, sur leur canapé aux milles coussins et duvets différents.
Tout le monde ici achète son jeu, à Zack. Pas Zeus, ni les quelques autres de leur cercle, avec Matt. Mais ici, sur son territoire à Prince CharmGênant, les sentiments de Zeus passent pour de la simple jalousie. Parce que lui n’a pas sa belle gueule, ni son groupe de musique, ni son argent, ni ses parents le soutenant lui et ses projets. Et c’est vrai. Mais sa jalousie est infime par rapport à la gerbe que lui fout le type. D’ailleurs, attend - il a pas genre, près de la trentaine, lui ? Le brun est pris d’un rictus de dégoût et de colère. « Really? » Mia lève deux yeux incertains, presque honteux. Il soupire, avant d’essayer de lui faire comprendre que ce n’est pas elle, qu’il juge. Il pourrait lui demander pourquoi lui, mais il sait très bien. Des petites perdues, inexpérimentées, manquant clairement de figure de guidance comme elle, c’est du pain béni pour des raclures dans son genre.
« Isn’t he supposed to have a girl already?
- Oh, yeah, but they’re- we’re in an open relationship!
Mouais.
- … Do you- can you see other guys?
- Well, I don’t want to, so…
Il tourne la tête, mord sa lèvre, bouillonnant. Il essaye de se calmer, de trouver toutes les raisons de ne pas croire au puzzle qui est en train de se faire dans sa tête.
- So, he’s your- il soupire. “Owner”, or whatever. How did that start?
- Well, we hooked up, then… you know.
- …No, I don’t. Did you two talk about it?
- No, he just put a collar on me when we were at it, and-
- What-- Il marque une pause pour respirer un coup. When did you two start fucking?
- I don’t know! I don’t really remember the first time anyway, I was way too hammered.
…Quoi?
- You were drunk?
- Drunk, high, whatever. I think I took too much molly that night. That, the booze and my medication, it must’ve done something weird, that’s probably why I blacked out.
Il n'a jamais vu Zack ivre, ni défoncé. Il commence à reconnaître les profils avec l'expérience, en tant que consommateur et vigile, et Zack a tout du control freak qui ne se laisserait pas être dans un état de conscience modifié. Pourtant il est toujours celui qui a les meilleures cons', les pochons purs qui sortent tout droit du laboratoire de l'ami de son père. Il est persuadé qu'il ne s'agit pas d'une aventure entre deux joyeuses ivresses.
- …How’d you feel the next day?
- Wanted to puke, had a massive headache, felt dizzy. The usual hangover! I blacked out, it’s no big deal, it had to happen someday.
Oh non. Ça y est. Il l’a senti, la flamme se soulever en lui. Ses billes explosives sont rivées sur cet anneau autour du cou de la jeune, ses doigts frétillent nerveusement sur sa bière. Tout s’assemble dans sa tête, ces filles avec qui il est rentré, qu’il n’a plus jamais revues en soirée, celle qui a “called the cops on Zack”, que tout le monde a érigé en sorcière avide d’argent, celle qui semblait toujours mal à l’aise dès qu’il l’approchait, cette autre ex qui avait sorti une chanson particulièrement déchirante et dérangeante après leur rupture.
- Look, it’s okay, I’m fine, we-
Il finit sa bière et se lève, lui ordonne d’une voix ferme.
- Come. »

Il sent leur l’énergie de leur rapport changer drastiquement. Elle lui obéit aveuglément, apeurée. Ça le met mal, de sentir ça de sa part - mais là tout de suite, peu importe si ça peut lui servir. Il l’amène vers la sortie et tend sa main une fois dans la rue.
« Your phone.
- Wh- why do you-
- Give me your fucking phone.
Sa voix est profonde et dominante, c’est contre ses principes, mais il se fout des moyens en cet instant, si l’agent de sécurité intimidant peut être utile. Elle le lui passe d’une main tremblante. Il cherche dans ses contacts pendant qu’elle balbutie. Il ne l’écoute pas, appelle un numéro.
« Evening, Ma’am. I’m calling you about your daughter-
Mia est choquée, essaye d’arracher le téléphone de ses mains. Il lui saisit le poignet et la laisse pester, cogner sur son épaule.
- I'm a bouncer. She tried to enter with a fake ID, so I figured I’d call you instead of the cops. Yeah, she’s a little agitated, as you can hear. I think she’s on something. Maybe you could come and- »
Il la fait tourner et l’entoure de son bras, la contient comme il peut malgré qu’elle se débatte, pendant qu’il négocie avec sa mère. « Alright. I’ll stay here with her. »

Il relâche la prise autour d’elle, garde sa main autour de son poignet. Elle est furieuse.
« Fuck you, Zeus! Let go of me! You’re not my dad!
Il se retient de lui dire qu’il se demande bien qui et où est son père.
- They’re right, you’re just jealous! You’re jealous of him because-
Elle lui énumère des raisons qu’il n’écoute pas, dont il n’a pas grand chose à secouer, encore moins venant d’une de celles prises dans le piège de l’intéressé. Il se contente de la maintenir et de surveiller les environs.
- At least he listens to me!
- Il pouffe. Give me a break.
- He does! He cares and actually loves me. Why can’t you be happy for me?!
- Because he’s using you.
- Oh, like you did?
Il grogne, tourne la tête en froissant le nez.
- At least he didn’t use me as, fucking- Le ton de Mia se fragilise. La poigne du brun se fait plus lâche, il tourne la tête vers elle, l’air coupable et attristé. disposable bait to get to another girl.
- Mia. Sa voix d’adoucit. I- That was shitty of me. I’m sorry.
Les yeux noirs de la brune s’innondent.
- That’s all I’m good for anyway- to be replaced- I’m not- I’m not pretty enough, nobody loves me-
Le cœur de Zeus se brise, il veut la faire taire, vite avant qu’elle ne se dise d’autres mensonges à propos d’elle-même, d’autres horreurs qu’il sait être exactement les mêmes que celles qui l’habitent lui-même. Il lâche son poignet pour l’entourer de ses bras, la berçant légèrement. Elle sanglote la tête enfouie dans sa poitrine et les yeux du vigile semblent avoir épongé les larmes de la petite. Il contient ses larmes. Il aimerait dire quelque chose pour la consoler, mais ne trouve pas ce qui serait pertinent. Pas à ce stade de la vie de la jeune fille, sans qu’elle ne l’interprète mal, se mette sur la défensive, ou ne comprenne juste pas vraiment où il veut en venir. Alors il ne dit rien.

Il la sent se calmer dans ses bras, se relâcher et se blottir un peu plus contre lui. Il caresse brièvement son dos avant qu’elle en relève la tête vers lui. Son smokey eye étalé dans tous les sens, elle le regarde de deux obsidiennes amoureuses et suppliantes, criant pourtant à la détresse. Il sent qu’elle attend un baiser et soupire, se sentant chagriné et impuissant face à ces travers qui ne font que la perdre à répétition, l’amener dans les bras de mecs toujours plus louches. Il passe doucement les mains derrière son cou et lui défait la sangle de son collier avant de le prendre.
« Games take agreement on all sides. Otherwise it’s called coercion. Il le garde dans sa poche, sous le regard inquiet de Mia.
- He… he’ll probably… “punish” me if I don’t…
- Il ne la laisse pas terminer sa phrase. He won’t do jack shit. Pour ne pas dire “I won’t let him”. Your mom’s here. »
Il la lâche, une femme sort de la voiture en jogging, claquettes, portant un châle au-dessus d’un T-Shirt avec lequel elle vient couvrir sa fille. Il observe curieusement cette dame, à la présence qu’il trouve en adéquation avec la voix qu’il a eu au téléphone : usée. Elle émane un épuisement palpable, une peine semblable à celle de sa fille, qu’elles semblent partager. Ça n’a pas l’air d’être la première fois qu'elle se retrouve dans cette situation. Elle pose une main sur le bras du brun, le remercie avec le regard sincère d’une mère aimante à qui l’on vient de ramener sa petite fille perdue au supermarché après s’être inquiétée. « You take care, Mia Panda. »

Il soupire un grand coup, le cœur encore lourd de peine. Il rebrousse chemin vers le bar, sentant le feu de sa colère se ranimer un peu plus à chacun de ses pas.

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Suffocate

ft. @Zusman Feld | April 14th, 2007

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tw: langage vulgaire

Charmant avant le don d’être agaçant. Lotte avait hésité à venir à cette soirée et il lui confirmait seconde après seconde qu’elle aurait mieux fait de rester chez elle, avec Woody. Un philosophe de comptoir dirait que c’est parce qu’il tapait juste. Qu’il avait compris qui elle était sans vraiment lui parler, sans qu’il ne la connaisse. Fin observateur aux conclusions criantes de vérité. Il se rapprochait un peu plus d’elle à chaque fois, serpent qui enserre sa proie. Lotte sentait bien ses écailles glacées et son cerveau en alerte qui n’aspirait qu’à partir, mettre de la distance avec ce reptile. Elle n’avait guère aimé son monologue et sa dernière remarque encore moins. Évidemment qu’elle n’était qu’un jouet pour Zeus. Évidemment qu’aucun des deux n’éprouvait quoique ce soit pour l’autre - n’est pas Lotte. Ils ne se voyaient que pour le sexe de tout façon, rien de plus. « Did you think I can be the one who uses him ? » Charmant se mit à rire, mélange étrange entre le rire amusé et machiavélique. Dans tous les cas, Lotte se sentait de moins en moins à l’aise avec ce gars. S’approchant encore une fois d’elle, beaucoup trop près au goût de la blonde. « Yeah sure ! You use him to fit in right ? » Son rictus qui ne quittait pas ses lèvres, incisives visibles pour un sourire carnassier. « No, for fun. » Au vu de la réaction de Zack, il n’y croyait pas non plus à celle là « Oh come on. You can’t be serious ? Him, fun ? » Lotte confirma d’un mouvement de tête, laissant un Charmant confus, ne comprenant pas comment on pouvait lui préférer Shrek.

Mais le faux prince ne semblait pas vouloir mettre un terme à sa chasse. Quand il a une proie en tête, il ne l’a pas ailleurs se dit Lotte. « If you want to sleep to be accepted, do it with someone with connections, influence. Not with the kind of douchebag. » King of douchebag, Lotte sourit à ce surnom. Par moment ce n’était pas faux, même si elle préférait de loin le grumpy de Cass. Mais la condescendance dans la voix de Zack exaspérait davantage la blonde. Image du mec qui a réussi et qui écrase tout ce qui lui est pas utile. Comportement qu’elle n’aimait pas et qui en disait souvent bien long sur la personne. Elle n’avait jamais porté ce Zack dans son cœur et elle comprenait de plus en plus pourquoi. Son chant pour l’attirer à lui ressembler bien trop aux sifflements d’un serpent.

Mais sa remarque lui fit se demander pourquoi elle continuait de coucher avec le dieu olympien depuis autant de temps. Jamais une non-relation avait duré aussi longtemps pour la blonde, expédiant bien vite les pauvres âmes qui en veulent plus. Mais pas lui, pas Zeus. Pas en couple, ça c’était certain. Refusant de croire à quelconque sentiment, à ses envies de le revoir, à ses besoins de sa peau contre la sienne. À ce jeu dangereux qui s’installait durablement entre eux. L’amusement simple n’était plus une vraie raison - ça, ça avait disparu depuis des mois. Il y avait autre chose, de plus fort, de plus puissant. Lotte avait l’impression de se découvrir avec lui, qu’une part d’elle-même enfouie pouvait enfin faire surface, dans ce monde qu’il lui faisait explorer. Découvertes se transformant en évidences. Elle avait enfin peut être mis la main sur ce qu’il y avait entre eux, sur pourquoi elle n’arrivait pas à simplement passer à autre chose, à enchaîner avec un suivant, comme pour tous les autres.

Le regard dans le vague, laissant sa réflexion se faire. Zack semblait y voir une opportunité à saisir. Un instant de doute, sur le point peut être sensible qu’il avait relevé. Le doute ouvrait la porte de l’esprit, le cerveau cherchant une solution pour combler ce vide en création. C’est là que le serpent frappe et que tous les sens de Lotte se mirent en alerte. La main de Charmant posée sur la hanche de la blonde. Rapprochant bien trop malaisant de leurs corps. « Be mine. You won't have to worry anymore. » Prêt à capturer ses lèvres, Lotte le repoussa violemment, Charmant manquant de peu de renverser quelqu’un. « Ok that’s enough. » Les yeux ronds, le regard qui cherche à comprendre ce qu’elle voulait bien dire. « Your shitty game bored me a long time ago. I don’t care what you think, I don’t care if you believe you can fix me or whatever your sick mind imagines. » Elle voyait bien dans son regard qu’il n’appréciait guère d’être rejeté en public, devant des gens qui n’attendaient très certainement que sa chute imminente « You’re just a spoil kid who believes he can have all he wants. You’re nothing, you accomplish nothing. » Son « succès » ne dépendait que des coups de fils de sa mère et des ficelles juridiques de son père. Il se prenait pour un grand alors qu’aux yeux de Lotte, il n’était qu’un gland. « The title king of douchebag suits you better. » dit elle pour finir, posant sa bière vide, bien décidée à quitter cette soirée. Elle n’aurait vraiment jamais dû venir.

Mais une main l’en empêche. Charmant aux faux yeux de chat potté la retient une nouvelle fois. Avant qu’elle n’ait eu le temps de se débattre ou de lui gueuler de la lâcher, il se dépêcha de parler « Ok, fine I hear you. I’m sorry it wasn’t cool. Can offer you a drink ? I make an amazing cocktail. I make one for you and you’ll never see me ever again. How it sounds ? » Toutes les paires yeux de la pièce posées sur eux, Lotte se sentit obligée d’accepter « Fine… » Zack lâcha son poignet, se rendant vers le bar, assurant qu’elle ne le regretterait pas. Quelques minutes plus tard, il revient avec deux gobelets, fier de lui comme s’il avait accompli quelque chose d’incroyable. « Cheers » dit il en entrechoquant son gobelet contre celui de Lotte, l’incitant à goutter sa création. Peu convaincue, elle porta cependant le verre à ses lèvres, remarquant à peine le regard de serpent, les yeux du prédateur qui avait harponné sa proie.

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cw: violence physique

Mia | Il avance le cœur lourd, mais garde la face afin de ne pas se laisser submerger par la peine. Il regagne le bar. Le groupe de son amie fait vibrer le sol, la chanteuse crache sa rage dans le micro. Fait écho avec le dégoût, la colère en lui. De plus en plus d’élements refont surface dans sa tête, complètent à chaque fois un peu plus l’horreur du portrait de la belle gueule de Zack. Il essaye de se concentrer sur la musique, d’être un bon ami en écoutant l’œuvre musicale de sa pote. Mais rien y fait, la tension grandissante dans sa poitrine, dans ses tripes, brouille le reste. Si seulement il pouvait y faire quelque chose, si seulement cette raclure n’était pas protégée par le bouclier juridique doré de son paternel. C’est trop de pouvoir face auquel lancer un assaut, surtout seul. Mais réalité est qu’il n’est pas à la bonne place pour charger, ne peut être qu’allié des guerrières si elles décidaient de se soulever contre le Prince. Quant à lui, il va devoir canaliser la rage et la jouer intelligemment s’il voulait être utile. Peut-être qu’il faudrait prévenir le personnel au bar ? Pff, à quoi bon, en vrai, le tenant est un grand ami à lui. Il vaut peut-être mieux se concentrer sur les victimes. Qui sont-elles, ici ? Comment les mettre en sécurité ? Maintenant que Mia n’est plus sur son territoire, sûrement qu’il irait chercher une nouvelle proie.

Cette dernière pensée stoppe violemment son train de pensée. Plus aucun bruit dans son esprit, seulement le sentiment d’urgence. Son regard cherche hâtivement autour de lui et entre les silhouettes mouvantes de la fosse, tombe sur le pire. Sa précieuse lapine devant le serpent, prête à boire son venin. Son sang ne fait qu’un tour, plus rien n’existe autour de lui,  il fonce vers la scène, poussant chaque silhouette sur son chemin. Il fauche le verre de Blondie, le renversant à terre. L’entoure de son bras et commence à l’emporter avec lui. « Let’s go. » Le chemin vers sa moto, vers la tanière de Bunnygirl est déjà tracé dans sa tête, et rien ne l’arrêtera jusqu’à ce qu’il soit assuré qu’elle y soit.

Rien, sauf l’enflure qui ne pouvait pas s’empêcher d’ouvrir sa gueule, non. Il fallait qu’il en rajoute un couche, lui sorte la remarque de trop. La lave parcourant son corps s’éteint, devient une pahoehoe solide. Lourde. Immuable. Ses obsidiennes deviennent vitreuses, l’agent de sécurité sous contrôle n’est plus. Il se retourne placidement. Le sale gosse en face réplique quelque chose qu’il n’entend pas. Il saisit la touffe blonde et cogne son crâne sur le comptoir en pierre. Une fois. Deux fois. Trois fois. Sans jamais cligner des yeux. Le blond essaie de riposter, même sonné. Sauf que neutraliser des gars dans son genre, c’est le quotidien du brun. Et ces autres, bien qu'aussi répugnants, avaient au moins été assez intelligents pour ne pas s'en prendre à Blondie, et pas en sa présence. Il saisit alors son poignet et lui tord avant de lui chuchoter à l’oreille. « Pray you never see me again. I’d do better in jail than you. » avant de le lâcher et d’attraper la main de Blondie en faisant une ligne droite vers la sortie, sans faire attention aux regards sur eux, ni aux chuchotements.

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tw: violence physique, mention de sang

Ca sent fort la vodka fut les premières pensées de Lotte. Pas qu’elle était contre, bien au contraire mais là elle sentait rien qu’à l’odeur que Zack l’avait bien chargé en alcool. Moyen de se faire pardonner en jouant la carte alcool ou alors espérait-il la saouler pour que les barrières de l’esprit de la blonde s’effondrent une à une. Non ce n’était pas ça, ça ne pouvait pas être ça. Zack était tout ce que Lotte détestait le plus chez les gens mais tout de même, il ne devait pas être en manque de filles à baiser pour saouler ses conquêtes d’une nuit. La musique enragée résonnait dans toute la pièce, le concert devait être incroyable, regret presque instantané d’être ici et non là bas. Au milieu de la foule, cachée par le monde, cachée du monde. C’était tout ce qu’elle voulait, qu’on ne la remarque pas, jamais. Elle tardait à boire ce verre offert, Zack avait déjà bu dans le sien, incitant la blonde à goûter sans plus tarder sa création “Come on, I want your opinion.” Bah son opinion pour le moment, c’est que ça sent quand même bien fort la vodka et que ce n’était pas évident de trouver quels autres ingrédients composaient son cocktail.

Mais alors qu’elle allait enfin boire sa première gorgée, elle sent une force qu’elle n’avait pas anticipé, qu’elle ne peut contrôler. Son verre se fracasse au sol, répandant l'entièreté de son contenu, sans qu’elle ne puisse y goûter. Zeus. Évidemment. Qui d’autre de toute manière ? Qui d’autre pouvait envoyer valser son verre comme ça, sans un mot, sans une explication. Lotte le regarde sans comprendre, voyant cependant son regard noir, iris à peine perceptibles dans ses yeux sombres. “What the fuck ?!” eut-elle à peine le temps de dire qu’il la prit par la hanche et l’emmena avec lui. Impossible de se défaire de son étreinte, elle se laissait entrer vers la sortie contre son gré. Charmant les suit, commence à insulter le dieu olympien. Et s’il semble vouloir se maîtriser, Lotte ne le connaissait que trop bien. La tempête faisait rage en lui et il ne pourrait la contenir.  

Et la foudre tomba. Paralysée par la violence extrême dont le brun était capable. Elle le regardait frapper Zack, encore et encore. Le carmin recouvrir la pierre, la vaine tentative de riposte. Mais ce n’était pas le rouge qui choquait le plus Lotte. C’était la froideur des gestes, l’exécution sans réfléchir, l’instinct qui guide le moindre de ses mouvements. Machine à intercepter mais aussi - Lotte le crut pendant quelques secondes - à tuer. Violence qu’elle n’avait que trop connue, flashback de sa première vie qui l'assaille. La peur en venin corrompant ses veines. Elle veut sortir, prendre l’air, ne plus le voir. Pas dans cet état. Mais ses jambes refusent les ordres, incapable de bouger. Alors qu’elle n’aspire qu’à fuir, le plus loin possible. Le bourdonnement des murmures dans ses oreilles, les regards trop insistants se baladant entre les trois protagonistes. Le dieu vengeur était fou d’avoir frappé et la pas si innocente blonde tenue pour responsable. Deux mecs qui se battent, c’est forcément à cause d’une nana de toute façon.

Sa main la saisit et l'entraîne loin d’ici. Les jambes en coton suivent l’allure trop rapide, la scène qui défile devant ses yeux encore et encore. Ils sont enfin dehors, le vent frais du printemps pour souffler, pour retrouver ses esprits. Le cœur battant, une sensation désagréable sur le poignet. Comme du sang qui coule le long de ses phalanges, liquide brûlant sa peau. De toutes ses forces, elle dégage son poignet de l’étreinte de Zeus. “Get off me !” Découvrant qu’il n’y avait rien, le rouge ne l’avait jamais atteint. Elle le regarde furieuse, pleine d’incompréhension mais aussi de peur. Elle avait déjà eu l’impression d’entrapercevoir ce regard lors de leurs ébats. Se demandant ce qu’il serait vraiment capable de lui faire après ce soir. “What the fuck was that ?” finit elle par lâcher plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. “Why did you beat him up ?” Les articles de loi qui défilent devant ses yeux, tout ce que Zeus avait fait, tout ce qu’il risquait. Besoin de se raccrocher à un brin de réalité, à quelque chose qu’elle pouvait maîtriser. Ce gars la rendait folle. Passant ses mains dans ses cheveux, son regard balaye l’horizon, s’attarde sur ce bar qu’elle ne veut plus jamais revoir. Le coeur battant, les jambes prêtent à courir, à s’enfuir loin d’ici, loin de tout, loin de lui.

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ft. @Lotte Henkins | April 14th, 2007

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cw: /

Mia | Putain, elle va pas s’y mettre elle aussi. Il se contente de soupirer quand elle se défait de sa poigne, la laisse protester. Lui est bien trop occupé à surveiller les environs, la possible arrivée de l’autre connard, ou des flics. Il est incapable de croiser les opales tempêtueuses en face, pour trop de raions pour son esprit trop emmêlé. La honte, la culpabilité de s’être laissé emporter, l’appréhension de lui faire peur, l’a… whatever it was, qui soulevait le désir, ou le besoin, il sait pas, de la serrer fort contre lui, l’entourer comme un bouclier, une couverture sous laquelle elle serait en sécurité. Comme toutes ces nuits où ses bras entouraient son corps. Seuls moments privilégiés où il apercevait ses traits complètement apaisés sous la faible lueur de la lune. Il aimerait croire qu’il est spécial, désire égoïstement être le seul partenaire lui procurant cette paix.

C’est ça, qu’il désire pour elle, tout de suite. Blondie gueule comme il ne l’a jamais entendue gueuler, lui posant des questions dont il n’a pas la réponse. Loin du contrôle, de la maîtrise intellectuelle de l’étudiante en droit, Zeus lui ne fonctionne qu’avec ses émotions, se laisse emporter par elles, pour le meilleur comme pour le pire. Et ce soir faisait probablement partie du pire. Putain… si l’autre en vient à la justice, il sera dans une merde phénoménale. Mais il ne veut - ne peut pas y penser tout de suite. Il ne souhaite qu’une chose. Il l’implore d’une voix faible, ses yeux devenant deux grandes billes suppliantes. « Please, Blondie… Let’s just- let’s go home. » Home. Le mot lui échappe comme une évidence, comme si c’en était une pour elle aussi. Il approche doucement une paume ouverte au côté de son bras. Et à travers cette petite fenêtre sur un Zeus non plus tout puissant, mais craintif et chétif, Zusman refait surface, traverse les barreaux de la cage de Zeus pour faire glisser la main de Blondie dans la sienne, avec autant de douceur que son regard. Celui du gamin “pathologiquement empathique”, qui lit la peur dans ceux de la blonde. Il ravale la honte qui surgit en lui pour essayer de se mettre à sa place et fait pour une fois l’effort de communiquer. Son pouce caresse doucement les fines phalanges. « I’ll… I’ll explain. » Mais pas maintenant, pas ici, encore si proches du danger.

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tw: aucun

Elle fait les cents pas devant le bar, impossible pour elle de rester en place. Comme ses jambes, ses mains vont des va et vient entre ses cheveux et son visage. Impossible d’y croire, impossible de se dire que ce qui venait de se passer soit la réalité. “I shouldn’t have come…” se murmurait-elle à elle-même. Depuis le début, elle le savait, elle le savait qu’elle n’aurait jamais dû venir à cette soirée. Pourquoi n’était-elle pas restée chez elle ? Pourquoi elle s’était sentie obligée de venir alors qu’elle n’en avait pas vraiment eu envie ? Sentiment de culpabilité qui commence à naître en elle. Si elle n’était pas venue, Zack ne l’aurait pas emmerdé toute la soirée et il n’aurait pas subi les foudres de Zeus. Raisonnement biaisé et elle le sait mais elle ne peut s’empêcher d’accepter une part de responsabilité à ce qu’il venait de se passer.

Le calme semblait avoir regagné l’Olympe tandis que la nymphe n’aspirait qu’à une chose, avoir des réponses, évacuer sa colère. Elle n’avait pas besoin de sa voix douce, de son regard implorant. Elle aurait voulu le bousculer, continuer à lui hurler dessus, qu’il sorte de ses gonds et qu’il lui dise clairement ce qu’il s’était passé. Pourquoi il avait vrillé. Elle n’avait pas envie de rentrer avec lui, elle n’avait pas envie de retourner à l’intérieur non plus. Tout ce qu’elle voulait, c’était une explication. Pour éteindre ce feu qui brûlait en elle, qui la rongeait de l’intérieur, dévastant tout sur son passage. “There’s no home.” lui répondit-elle sèchement. Lotte n’avait jamais aimé cette partie d’elle, quand le feu et la glace se mêlent en elle. Mélange explosif qu’elle ne pouvait contrôler. Paroles qui risquaient de dépasser ses pensées.

Elle voyait bien la détresse dans ses yeux et pourtant elle s’y sentit complètement hermétique. Dans d’autres circonstances, elle aurait pris sa main, l’aurait entouré de ses bras. Lui insufflant toute la tendresse dont elle pouvait faire preuve - laissant peut-être parler ce cœur qui s’alourdissait dans sa poitrine. Mais pas ce soir, pas cette nuit. A la place, elle aurait plutôt envie de lui dévisser la tête, vu qu’il semblait bien incapable de s’en servir. Et même le doux contact de ses doigts contre les siens ne pouvait y faire grand chose. Elle rejeta sa main et fit un pas en avant. Entrant sans vergogne dans sa zone de confort, le regard empli de défi, bien décidé à s'ancrer dans le sol et à ne plus bouger. “No ! You’ll explain yourself here !” dit elle fermement avant d’ajouter “I’m not going anywhere till you tell me.” Catégorique, elle ne reviendrait pas sur sa décision. C’était un peu trop facile d’être un loup pour ensuite se transformer en agneau. Pendant quelque temps, elle le pensait agneau déguisé en loup mais après cette nuit, Lotte commença à se demander si ce n’était pas plutôt l’inverse…

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cw: addiction (codéine), violence sexuelle avec soumission chimique

There is no home.

Mia | La phrase tonne dans son esprit, contre lequel elle se brise en une multitude d’échos. There is no us. You’re not welcome. I don’t want you. I never did. Il fronce les sourcils et reste en apnée, choqué, blessé, mais aussi interloqué. Est-ce que c’est ça, son vrai visage ? Est-ce que comme avec Lily, il a été con depuis le début ? Est-ce qu’elle l’utilise juste pour le sexe et que tous ces moments si spéciaux entre eux étaient finement calculés pour le garder dans sa toile ? Il n’a pas le temps de se laisser perdre à ses questions qu’il est à nouveau surpris, enfoncé un peu plus profond dans la douleur et la terreur d’être abandonné quand elle rejette sa main. Sa main, sa douceur, son empathie… qu’elle rejette Zusman. Les leçons de Trent et de son oncle Adir résonnent dans sa tête. Celles qui lui rappellent sans cesse qu’un homme sensible est un homme faible, un homme gentil est un homme con, un homme doux est une pédale et qu’un vrai mec se ferme aux autres, ne pense qu’à soi et n’en fait qu’à sa tête. La rage monte de nouveau, sa main laissée à l’abandon se serre dans un poing nerveux. Ça lui apprendra, à s’éloigner de Zeus, de tout ce puissant personnage qu’il a construit. Se faire rejeter. Parce que personne ne veut de Zusman, c’est bien pour ça qu’il a enterré celui-ci depuis longtemps.

Pourtant même enterré, il sent ses larmes remonter ses canaux lacrymaux. Il tourne la tête, grimace de colère, s’efforce de ravaler son chagrin. Si Blondie allait avoir besoin de Zeus, Zus a besoin d’elle. De sa tendresse, de ses bras, dans lesquels relâcher la pression de ce soir, mais pas seulement. Celle de chaque jour à faire face à toute la violence, l’agressivité, l’injustice dont il est trop souvent témoin, victime, des fois coupable. De laisser toute la tristesse, le désarroi, le désespoir qu’il s’interdit de ressentir être consolés par le toucher de sa nymphe. Mais il ne la voit nulle part. Une aux yeux perçants a pris sa place, lui donne des ordres, à lui. À Zusman et son problème avec l’autorité, à Zeus qui ne devrait pas se laisser faire par une gonzesse. La blondasse lâche des poids lourds sur chaque côtés de sa balance intérieure qui ne trouve pas d’équilibre entre ses deux entités.

Ça le démange de prendre le guidon et de se casser. Mais impensable de la laisser si près de celui qui allait, il y a encore quelques instants, abuser d’elle. Il pourrait aussi enchérir, imposer sa position dominante, lui ordonner de la fermer et de le suivre, comme Mia juste avant. Mais il sait d’une part que ça serait vain avec une vaillante comme Blondie, mais aussi qu’il ne veut pas de ça entre eux. Là où il se foutait de si Mia le détestait ou avait peur de lui si c’était pour la mettre en sécurité, il en est autre pour Blondie. Il râle fort. Mais c’est comme si les circuits de son cerveaux crament sous trop de tension. Ne laissent allumée qu’une seule vérité : There is no home. Pas chez Blondie, ni à Los Angeles, dans son appartement, ni à Santa Clarita, chez ses parents. Il n’y a aucune place pour lui nulle part. À jamais indésirable. Il soupire et ses yeux se ternissent. Il capitule. Il n’aura de toutes façons pas le droit de se blottir contre la lapine dans sa tanière. Pas ce soir, sûrement plus jamais. Elle pourra prendre un taxi, ça sera la même. Il ne sait même plus comment il a pu se penser une seconde utile à sa sécurité. Tant pis si les flics débarquent. Il se démerdera seul, comme il l’a toujours fait.

« He was about to drug you. He raped Mia that way. Probably Madga too. ‘Think that’s why she called the cops on him. … I think there are others. » son regard brumeux est fixé dans le vide. « Please… get out of here. That’s all I want. » il faillit ajouter “in the end”. Il est épuisé, saturé. Il veut vider son cerveau à coups de codéine et s'effondrer dans son lit.

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tw: mention d'agression

Ses iris plantés dans celles de Zeus, Lotte cherchait désespérément à faire monter la rage en lui. Qu’il brûle du même feu qui l’animait, la détruisait de l’intérieur. Affronter ce loup qui l’avait terrorisé. Elle crut l’apercevoir une seconde avant de disparaître à nouveau. Elle était prête à réattaquer, à répandre son venin. Puis ses mots vinrent la percuter de plein fouet. Déversant un seau d’eau glacé sur son feu dévastateur. La moindre once de colère s’était évaporée avec la gravité de ses mots. Elle regarda derrière son épaule, ses yeux fixant la façade du bar. “Fuck…” souffla-t-elle. Ce gars est vraiment un malade, comprenant bien mieux sa première impression, pourquoi elle ne pouvait pas lui faire confiance. Son instinct qui lui rappelait que Charmant ressemblait bien trop à des personnes qu’elle avait fui. Mais en reposant ses yeux sur le dieu de l’Olympe, elle comprit une nouvelle fois la gravité de ses erreurs. Que son besoin de contrôle l’empêchait de voir et de comprendre ses intentions. Préférant mettre ça sur son besoin viscéral de tout contrôler plutôt que de comprendre pourquoi elle n’arrivait pas à simplement lui faire confiance, pourquoi elle avait besoin d’être sans cesse dans la confrontation avec lui. Pour ne pas voir que leurs jeux n’étaient plus ce qui comptaient le plus, qu’elle aspirait à le revoir pour passer simplement une soirée avec lui. Cuisiner, rire, regarder un film. Tout ce qu’un … pouvait faire. Même dans son esprit ce mot ne pouvait sortir. Parce que ce n’était pas ce qu’ils étaient, parce que ce n’était pas ce que Lotte voulait. Zeus était devenu tout ce qu’elle ne voulait pas et tout ce qu’elle mourrait d’envie d’avoir. En réponse à cet esprit embrumé, face à une équation impossible à résoudre, la blonde n’avait trouvé que comme réponse le conflit. Piétiner sciemment tout ce qu’elle pouvait. Partant du principe qu’il ne voulait jamais rien de bien pour elle.

Et pourtant une nouvelle fois, il était un rempart, un bouclier pour la protéger, pour prendre soin d’elle. Lors de leur première rencontre, elle lui avait dit qu’il perdait son temps avec elle et aujourd’hui encore, c’était ce qu’il faisait. Il la protégeait d’une terrible agression, remettait à sa place le prédateur faussement tout puissant et sa seule réponse était de l’envoyer chier, de lui gueuler dessus comme s’il était le coupable de cette histoire. Lotte ne savait clairement plus quoi dire, plus quoi faire. La seule chose qui lui venait à l'esprit “Thank you for…” everything serait le terme le plus juste “always being there…” elle savait très bien que c’était insuffisant, que ça ne rattrapait en rien ce qu’elle lui avait dit et le violent rejet de sa main. “OK let’s g…” elle stoppa sa phrase. Non, elle ne pouvait pas simplement lui reprendre sa phrase et dire let’s go home. Pas après ce qu’elle lui avait dit et à quel point elle avait insisté dans sa voix pour lui faire comprendre que ce concept là n’existait pas. Ils ne partageaient rien et certainement pas un foyer. “Let’s get out of here.” Elle ne se sentait pas digne de monter avec lui, pas après ce qu’elle avait fait mais il lui tendit un casque et elle se plaça derrière lui. Prenant soin de s’accrocher avec la poignée arrière et non se blottir contre lui.

“Come upstairs, it’s the least I can do.” lui dit-elle en lui rendant son casque, une fois garée devant chez elle. Une fois à l’intérieur, elle fit chauffer de l’eau dans la bouilloire, elle avait besoin de boire un thé, de se poser pour comprendre tout ce qui s’était passé. Elle prit deux mugs et s’installa dans le canapé, à côté de Zeus. D’autres questions lui brûlaient les lèvres - qu’elle poserait bien plus gentiment - mais la première de toutes et la plus importante à ses yeux “How’s Mia ?”

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cw: BDSM, grooming, violence physique et sexuelle avec soumission chimique (mentions), masculinité toxique

Mia | Elle semble se calmer, enfin. Il aurait préféré ne pas avoir à se faire aboyer dessus, aurait cru qu’elle lui ferait assez confiance, depuis le temps, pour ne pas questionner ses intentions dans un moment si critique. Qu’est-ce qu’elle a pu bien penser, même ? Qu’il lui avait tapé une soudaine crise de jalousie au point d’éclater la tronche d’un gars ? Ça fait maintenant un peu plus d’un an qu’als se voient, qu’il la laisse bien baiser qui elle veut en dehors de ce qu’als ont. Pourquoi est-ce qu’il câblerait maintenant ?

Il ne l’avait jamais vue comme ça, les yeux perçants d’exécration, l’assaillant les griffes brandies comme un aigle, prête à lui arracher les yeux de son bec acéré. Il ne sait pas encore quoi penser de ce nouveau visage qu’il vient de voir. Seulement qu’il est blessé par le fait qu’elle ait pu douter de lui. Il ne comprend pas comment elle pouvait d’une part lui lui confier son corps, sa vulnérabilité physique et psychologique lors de leurs jeux de chasse, de lutte acharnée, pendant lesquels il imagine avoir pu être beaucoup plus effrayant que ce soir… non ? Putain, ces nanas, c’est à rien y comprendre.

Elle le remercie, mais à ce stade, il n’est même plus sûr de la sincérité de ses mots. Il la regarde de haut en bas dans un air peu convaincu, avant de scanner de nouveau les environs en soupirant. Ouais, bah de rien, il imagine, c’est la moindre des choses de pas laisser quelqu’un se faire violer. Il s’apprête à regagner sa Triumph et rentrer. Assez de conneries pour ce soir. Mais Blondie semble maintenant bien vouloir se faire escorter jusqu’à chez elle. Sûrement qu’elle veut pas payer de taxi ni se faire chier avec les transports, rien de plus. Il est plus que saoûlé, lui tend son casque, blasé, avant de faire ligne droite jusqu’à son appartement.

Elle descend, lui rend son casque. Lui reste assis sur la selle qui vibre encore, prêt à aller se terrer dans sa cave d’ours. Mais la lapine l’invite dans son terrier. Qu’est-ce qu’elle veut, du sexe post-dispute, ou quoi ? Peut-être qu’elle tient à le “remercier” à sa manière. Il s’en tape, ne pense même pas qu’il pourra recevoir ce genre de cadeau ce soir. Ce qu’il veut, c’est se fondre dans ses bras draps à coups d’opioïdes. Mais Woody lui manque, alors pourquoi pas.

Il s’affale sur le canapé tandis que l'intéressé vient essayer de se poser sur la jarhead brune, sans aucune conscience ni intérêt pour le fait qu’il n’est plus un petit chaton. Papa l’attrape par le cou, Woody proteste. « Hey, cut the crap. » il lui répond, avant de marmonner « ‘had enough of it tonight. » et de poser le chat sur ses genoux, qui ne tient pas en place, évidemment. Il pouffe doucement en voyant les mugs, se retenant de faire une remarque stupide sur le fait de se faire servir une boisson de vieille.

La question tombe et son chagrin s’élève à nouveau. Il essaye tant bien que mal de ne pas le laisser transparaître. « Same old. Lost, reckless. Fucking… clueless. » Sa voix déraille, sa gorge se serre. C’est presque si l’inconscience de Mia quant à la situation l’attristait plus que si elle s’était effondrée en pleurs devant lui. Il ne peut qu’imaginer toutes les autres crasses et violences qu’elle peut subir sans même s’en rendre compte, en pensant que c’est normal, que c’est rien de bien grave. Si celle-ci n’était qu’un “black-out qui devait bien arriver un jour”, qu’est-ce qui pouvait en être du reste ? Il sort le choker de sa poche et le jette sur la table. « He put that around her neck, decided he was her “Owner” or some shit. » il est dégoûté, par l’objet, par le mec, par comment il voit toutes les grosses merdes dans son genre choisir les mêmes proies, les appâtent toujours de la même manière.

Les yeux rivés sur le collier, son esprit ne peut s’empêcher d’imaginer la scène d’horreur. C’est comme un flash de douleur vive, aiguë qui traverse son esprit. Il grimace les yeux fermés, les doigts frottant ses sourcils. Il maugrée, ne veut pas voir ça. Sa main se serre dans un poing nerveux qu’il amène à sa bouche, pour taire la rage. Il soupire un grand coup en secouant la tête, espérant chasser les images de son esprit. Sa main vient chercher la douceur de la fourrure du turbulent. « She’s back at her mom’s. » il baisse les yeux et caresse doucement le petit visage du félin adolescent, avec toute la tendresse qu’il aimerait apporter à celle que celui-ci lui évoque. « At least for tonight. » sa voix est faible, son regard empli d’inquiétude.

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tw: mention d'agression sexuelle

La tension reste palpable entre eux. Le faire monter dans son appart pour être au calme, discuter de ce qu’il s’était passé et lui offrir un thé n’allait pas effacer cette soirée, ce que Lotte avait dit, avait fait. La blonde était bien consciente de cela mais au fond elle n’avait pas envie que Zeus rentre chez lui en restant fâchés. Besoin de mettre les choses à plat, une énième fois. À croire qu’ils n’étaient faits que pour s’entretuer, ne jamais être d’accord, toujours dans le conflit et l’affrontement. Et la blonde se savait en grande partie responsable de cette dynamique dysfonctionnelle. Heureusement, il y avait Woody. Boule de poils contente de retrouver son joueur préféré. Lotte soupire en le voyant grimper n’importe comment, déjà plus un chaton mais définitivement pas prêt de devenir un adulte.

Lotte n’avait jamais eu la moindre affinité envers Mia mais savoir qu'elle allait bien était le plus important. Elle venait de traverser une des pires épreuves que les femmes peuvent avoir à surmonter dans leur vie. Lotte avait eu la chance d'en échapper, pas la brune. Quand elles se croisaient en soirée, elles déniaient à peine s’échanger quelques mots. La tension restait palpable entre les deux jeunes femmes, sans que la blonde ne sache vraiment d’où venait une telle animosité avec la brune - en fait si elle le savait, s’en doutait mais préférait faire comme si le dieu de l’Olympe n’avait rien à voir avec cette histoire. Il faut dire que Lotte l’avait jeté dans un piège lors de leur première rencontre. Simple objet qui s’était fait manipuler et elle ne s’était jamais excusée pour l’avoir envoyé dans la gueule du loup, sans aucun remord.

Lotte regarde le collier posé sur la table basse et finit par le prendre pour le regarder de plus près. En soit, c’était un objet banal, sans aucune importance. Simple lanière de cuir noir avec l’anneau en métal argenté. Si Lotte ne savait que ce connard lui avait mis autour du cou, elle aurait trouvé que ça allait bien avec le style de la gamine. Passant complètement à côté de la véritable signification complètement tordue de ce collier. “He’s completely insane.” Il savait parfaitement trouver ses proies, repérer ces jeunes nanas un peu perdues, un peu à la dérive, des filles comme Mia. Lotte ne comprenait pas comment on pouvait garder ça autour du cou, de savoir qu’on a un owner, se transformer sciemment en animal de compagnie - ou pire un simple objet ambulant. Ça l'a dépassé complètement - caractère beaucoup trop rebelle à la recherche permanente du conflit pour porter ça. Mais ce n’était peut être pas le caractère de Mia ou alors elle s’était simplement faite happée par le magnétisme de Zack. Lotte l’avait malheureusement testé et comprenait qu’on pouvait aisément croire aux paroles du serpent. Oui il savait très bien comment trouver ses proies…

Elle le voit bien Lotte, elle le voit souffrir de ce que ce mec lui a fait. De ce qu’il a osé faire à Mia, surement à beaucoup d’autres filles - peut être même à sa petite amie actuelle - et à sa tentative avec Lotte qui ne préférait pas imaginer les et si. Elle maintient son contrôle pour le moment, s’interdisant de laisser ses pensées parasites l’envahir. Elle laisserait son cerveau malade divaguer plus tard, quand elle sera seule, quand Zeus ne sera pas là pour la voir sombrer. “She’s safe for now, thanks to you.” Lotte le savait, il n’avait pas besoin de lui dire pour qu’elle sache qu’il était celui qui l’avait mise en sécurité, qui l’avait ramené chez sa mère. “You seem to have a good influence on her. I’m pretty sure she’ll need you next time. Stay with someone she can trust.” La blonde faillit dire que lors de leur première rencontre, c’était peut être avec Mia qu’il aurait dû rester, qu’il aurait dû continuer à voir, il lui aurait évité très certainement beaucoup de problèmes. Son cœur se serrait à cette idée mais elle savait qu’elle pourrait totalement s’éclipser pour que la brune puisse guérir dans les bras de Zeus. La blonde s’en sortirait, elle le savait. Et elle voit bien son regard rempli de tristesse et d’inquiétude pour Mia, Lotte ne savait pas ce qu’il y avait entre eux mais quelque chose les liait tous les deux désormais “You can play the dark mysterious and grumpy thunder god but you’re a good person.” Bien plus que ce connard ne pourra jamais l’être.

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cw: BDSM, agression sexuelle (mention)

Mia | Il gronde simplement « Yeah. » pour confirmer la remarque de Blondie. Ça le dépasse. Pas le jeu en soi, il comprend, voit bien qu’il y a quelque chose relevant de l’animal farouche chez elle, de la créature mignonne qui donne envie de protéger et cajoler. Mais pas de la piéger, la forcer dans ce rôle sans qu’elle n’ai exprimé vouloir en porter le costume. « She’s been curious about… all that. » il pointe le collier d’un mouvement de tête. « Asked me a bunch of questions about it. I told her- I told her those are the kind of things you discuss, that you don’t just… » Il passe la main sur sa bouche, encore sidéré de ce qu’elle lui a conté du commencement de cette “dynamique” entre elleux. Il ne comprend pas. Un jeu, ne devient qu’exaltant quand toustes les joueurses sont enthousiastes, non ? Il s’imagine une seconde s’il avait opéré de la même manière, s’il avait juste saisi et malmené Blondie dès leur première nuit, lui avait imposé son rôle de proie, lui avait passé un symbole d’appartenance au cou sans aucun accord préalable, par surprise, ou pire, en profitant de son impuissance. Mais ça va, pas la tête ?

Il fronce les sourcils quand la blonde fait ses louanges. Il n’a pourtant à aucun moment dit qu’il était celui qui l’avait incitée forcée à rentrer chez sa mère. Blondie continue son éloge. Il pouffe. « Pshh. Talk about a good influence. » Si bonne, l’influence, qu’elle continue à se fourrer dans des plans plus sombres et foireux les uns que les autres. Nan, Mia n’a pas besoin d’un gars comme lui comme influence. Elle a besoin d’un gars rangé, droit et stable. Pas d’un mongrel errant drogué à la gueule constamment marquée d’hématomes. Nan, il peut pas être une “bonne influence” pour quiconque. ‘Raconte que d’la merde, Blondie.

Et elle s’arrête pas, en plus. Sa grimace s’accentue, il tourne la tête, fuit des yeux, fuit la vérité qui lui est jetée à la gueule sans aucune pudeur, fuit le compliment que sa haine si profonde de lui-même refuse d’accepter. Puis mais qu’als lui lâchent la grappe, avec ces dark et mysterious. À croire qu’il a choisi d’être comme ça, qu’il apprécie cette douleur, ce sentiment de manque acéré, rongeant et constant dans son âme, qu’il se plaît dans cette inaptitude à exprimer tout ça, à cette solitude gangrenante qui l’enferme plus profond dans ses tourments. Il soupire et secoue la tête, consterné par les conneries qu’il vient d’entendre.

Mais il y a cette infime partie de lui qui veut désespérément recevoir ce cadeau, qui veut envisager un instant la véracité des ces dires. À qui ces mots font naître une douce chaleur en lui, même si vite piétinée par son absence d’estime de lui. Alors il va faire l’effort, ce soir, de ne pas lui bougonner une méchanceté projetant juste celle qu’il se témoigne à lui-même. À la place, il balaiera juste vite ce moment, fera comme s’il n’avait jamais existé. « What about you? …You alright? »

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he is —

he's the shining and the light without whom I cannot see
he is —
insurrection, he is spite, he's the force that made me be

Suffocate

ft. @Zusman Feld | April 14th, 2007

Here the table is not bare
I am full but feeling empty
For all the warmth it feels so cold
For one so young I feel so old

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tw: mention d'agression sexuelle, BDSM

La tension reste palpable entre eux. Le faire monter dans son appart pour être au calme, Lotte pouvait parfaitement comprendre l’intérêt de Mia pour ce genre de chose. Elle même avait appris pas mal en côtoyant Zeus. Ils avaient discuté, ils avaient appris à se faire confiance, à connaître les limites de l’autre, à les respecter sans jamais les dépasser. C’était ça et uniquement ça. Et il n’y avait aucun mal à être curieux - bien que dans le cas de Mia, Lotte craignait qu’elle s’intéressait à ça dans l’espoir que l’olympien daigne poser ses yeux sur elle. Malheureusement, ce qui aurait pu être une sexualité épanouie et pleinement consentie avait été perverti par un prédateur. Zack savait très bien ce que la jeune fille cherchait sans comprendre vraiment ce que cela impliquait. Egocentrique, plaçant son plaisir et sa perversion au centre de ses non-relations. Elle le voit bien que Zeus prend une part de responsabilité, de lui en avoir parlé, qu’elle n’ait pas eu une bonne référence pour comprendre immédiatement à quel point c’était tordu et toxique. Lotte espérait que la jeune fille arriverait à voir en quoi cette histoire n’était pas possible et pourquoi elle ne devait surtout jamais revoir ce Charmant en carton. “It’s not your fault. Zack corrupts everything he touches.” Dans cette histoire, sur toute la ligne, il n’y avait qu’un seul coupable, qu’un seul détraqué. Toujours le même, Zack.

Lotte reposa le collier sur la table basse, elle n’avait pas envie de garder ça en main et avant la fin de la nuit, elle irait le jeter à la poubelle. Beaucoup trop de connotations négatives émanaient de cet objet désormais. Et vint la question qu’elle redoutait tant depuis qu’ils étaient dans son canapé. Comment allait-elle… Son coeur s’emballa avant de laisser place à un profond vide à l’intérieur. Il n’y avait plus rien, une fois encore. Elle aurait voulu lui sourire, lui dire que tout allait bien. Après tout, il ne lui était rien arrivé contrairement à Mia. Elle avait réussi à éviter le venin du serpent, elle n’avait pas le droit d’aller mal. Mais la vérité c’est qu’elle avait l’impression que ça s’était passé, qu’il s’était fait ce film encore et encore dans sa tête, à tel point qu’elle l’avait vécu par procuration. C’était idiot vraiment, ça n’avait aucun sens.

“No…” avoua-t-elle finalement en s’enfonçant dans le canapé. Elle aurait voulu disparaître, être aspirée dans le tissu du mobilier. Le simple fait qu’il lui pose la question lui ouvrait la porte de son esprit, des terribles pensées qui essayent de l’envahir. Elle ne cessait de se demander ce qu’il se serait passé s’il n’avait pas été là, s’il ne l’avait pas empêché de boire ce verre. Elle se serait sûrement retrouver mal, l’esprit embrumé, le corps incapable de se contrôler. Et il aurait été là, le loup piégeant l’agneau. Aurait-il prétendu la ramener chez elle et finalement l’amener ailleurs ? Lui aurait-il aussi passé un collier autour du cou. Décrétant ainsi qu’elle était sienne aussi. Aurait-elle eu la force de résister, de simplement comprendre ce qui se serait passé ? Elle connaissait peut-être la réponse à ces questions et c’est ce qui lui faisait le plus peur. Une perle salée passa la barrière de son iris, roulant le long de sa joue. Pas maintenant, pas tant qu’il était là. Elle l’essuya rapidement, espérant vainement que Zeus n’avait rien remarqué. “I’ll be fine, don’t worry.” Sans trop savoir si ce qu’elle venait de dire était plus destinée à lui qu’à elle.

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shatter me

Somebody shine a light I'm frozen by the fear in me. Somebody make me feel alive and shatter me. So cut me from the line Dizzy, spinning endlessly Somebody make me feel alive and shatter me.

Suffocate

ft. @Lotte Henkins | April 14th, 2007

Suffocate, now you get nothing
No one left to help for your life
Got no love, get no love for you
No respect for you or your kind

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cw: violences sexuelles conjugales avec intoxication (mention), invalidation de celles-ci

Lily | Elle le rassure, lui affirme que le seul fautif reste Zack. Elle a lu sa culpabilité entre des lignes qu’il n’a même pas écrites. Dans un autre contexte, il aurait été irrité de se voir lu si facilement, aurait râlé pour nier son sentiment de culpabilité. Mais cette fois, il s’autorise à recevoir ces mots, à ressentir ce soulagement, ce sentiment d’être reconnu, vu au-delà de Zeus le caïd indifférent.

Il se tait, laisse l’espace d’un silence pour que Blondie puisse s’y installer pour s’ouvrir si elle le souhaite. Il s’attend à ce qu’elle arbore son casque de vaillante chevalière, indomptable et invincible, qui allait sûrement répondre d’une moquerie tranchante à propos de son ennemi. Mais malgré tout, il reste là, attentif et patient. Et sa patience paye. Elle s’ouvre alors qu’elle se recroqueville, en ne lui adressant qu’un mot dont il écoute chaque détail - son ton, volume, rythme, le silence qui s'ensuit. Moment suspendu qu’il sent extrêmement fragile. Il ne s’est jamais montré plus silencieux, plus effacé avec elle qu’à ce moment - comme devant une colombe qu’il craint voir s’échapper au premier geste brusque. Une larme tombe le long de son visage, marquant la fin de son apnée, le retour du temps, de la gravité. Il est instantanément pris d’un rictus qu’il tente de maîtriser au mieux. Essaye d’étouffer le feu qui s’élève à nouveau en lui. On a fait pleurer Blondie. Cette crevure a fait pleurer sa Blondie.

Il inspire un coup pour se focaliser sur ce qui est important - sur elle. Sa paume vient envelopper le genou de la blonde. Il le caresse doucement du pouce, transmettant toute la chaleur de son corps. « … I know you will. » il murmure doucement, le regard empathique, mais aussi inquiet. Il sait, qu’elle s’en sortira. Mais il sait également à quel prix : celui de la résilience et du silence. Comme lui, quelques années plus tôt, quand Lily lui glissait des “aphrodisiaques” dans ses verres. Même si bon, ça n’a rien à voir, lui, c’est un mec, c’est pas la même chose. Il avait qu’à être plus performant sexuellement, puis avait été bien fragile de se sentir si mal, sale, trahi et utilisé, à chaque fois. Alors qu’il aurait dû apprécier, en Vrai Homme hypersexuel qu’il aurait dû être. Il pense avoir une idée de ce qu’elle peut ressentir, sent qu’elle aussi, préférera  enterrer ses émotions et se distraire plutôt que de s’autoriser du soin réparateur et de l’expression cathartique. Il aimerait tant lui apporter tout ce dont elle a besoin, et plus. Mais il ne parviendra qu’à lui déclarer en lui affirmant bassement  « … you know I’m around. »

Il se râcle la gorge, retire sa main, reprend conscience de son corps, se redresse sur ce canapé dans lequel il a pris ses aises bien trop rapidement. Est rappelé à la réalité qu’elle lui a rappelé plus tôt : ce n’est pas chez lui - chez eux, ici. Peut-être qu’elle a besoin d’espace, d’être seule, chez elle. Il ravale son chagrin, change de position, pose ses avant-bras sur ses genoux, le regard sur le sol. Ses pensées divaguent, reviennent au bruit du crâne de Zack sur la pierre. Il passe une main sur son visage. (Oh, I fucked up.) Il n’a même pas fait attention à l’état dans lequel il a laissé l’autre con. Putain, s’il lui a causé des dégâts majeurs, ça allait lui coûter cher. Il ferme les yeux et râle en massant sa tête rasée. Il est beaucoup trop fatigué pour penser à tout ça maintenant.

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he is —
insurrection, he is spite, he's the force that made me be