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    What Was I Made For ? ((Zusman))

    Jeu 8 Fév 2024 - 15:15
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    Joaquin Madison
    Joaquin Madison
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    Gameplay : entre 300 et 1300 mots, narration variable, plume fluctuante, souvent chantante.
    Disponibilité RP : Indisponible
    Avatar (+ crédits) : the fabulous ❥ Maverick McConnell (by Feu Ardent)
    Nationalité/origines : American not-so golden baby, Puertorican grandparents (mamina fait la meilleure tarte à l'ananas du monde entier).
    Avertissements contenu : dysmorphophobie ; accident et séquelles.
    Orientation & situation : célibataire, le coeur aussi discret que les mots, les flings aussi rares que les phrases complètes. myocarde penche homme, mais le cerveau les fuit.
    Métier/occupation : maître au sein de l'Hotel Angeleno, organise les arrivées et les départs, commande les fleurs des clients de belles suites, défroisse les draps pour y poser ses affaires chaque nuit.
    Résidence : chambre d'hôtel non fixe à l'Hotel Angeleno, il prend les rooms qui se libèrent, songe à en démolir une pour de bon pour s'y laisser graver
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    Une promenade n'aura pas suffi. Il se le répète en boucle, en rentrant vers l'hôtel. Une balade n'est pas suffisante pour endormir l'âme, pour chasser au loin les images sales de cet autre soir, celui où tout s'était éparpillé. Morceaux de voix et de rêves jetés à même la chaussée, et lui qui s'était figé, n'osait plus tout à fait évoluer. Même le poste de maître d'hôtel n'avait été qu'une illusion ; en pensant à ça, Joaquin avait shooté dans un caillou du pied gauche, l'avait envoyé frapper la carrosserie de l'une des voitures posées là, comme dans un jeu d'enfants grotesque. Heureusement, trop loin de l'Angeleno pour risquer d'avoir abîmé les biens d'un client régulier - ou même d'un endormi éphémère. Non, l'Hotel Angeleno est visible d'ici ; il domine la rue entière, cet étrange ruban d'asphalte qui bondit et puis se creuse, essouffle même par ses reliefs les promeneurs les plus chevronnés. Joaquin, lui, en a l'habitude. C'est son chemin traditionnel, quand il s'agit de damner ses pensées ; il l'appellerait presque sa voie pourpre, comme l'est la colère qui bat dans sa poitrine dès lors que son crâne se remplit de nuages sombres. Il déteste avoir la tête orageuse : ça perturbe à la fois son travail et ses mots, puisque les mains s'emballent, en disent trop, et les signes perdent leur sens, il le voit dans le regard de ceux avec qui il converse.

    Nyx a fait tomber ses jupes il y a une heure déjà : le ciel a viré au bleu d'encre, une encre sombre, une encre indélébile, de celles qui inondent et puis qui noient. Il aimerait y jeter les pensées invasives, reprendre le cours normal de sa journée, et puis, en regardant ses pieds le ramener à l'hôtel-maison, Joaquin voit le signe. C'est bête, ce qu'on peut percevoir comme des traces du destin, des invitations à changer le fil des Moires. Sa semelle jonche un flyer vert d'eau, aux larges écritures jaunes, façon art-déco des années dépassées. Un médicament pour le sommeil, des pilules immenses sur le papier, sans doute minuscules dans la vraie vie, et bien moins colorées - et c'est sans doute mieux. Si ça ne va pas dans votre vie, dormez ! C'est péremptoire, ça fait sourire et soupirer en même temps, mais il se dit qu'il a compris, cette fois ; c'est le manque de sommeil, qui rend les neurones déprimés. Alors Joaquin presse un peu plus sur ses jambes, hâte le pas, et tant pis s'il arrive dans le large hall le front couvert d'une fine pellicule de sueur ; au pire du pire, il passera par l'entrée du personnel, pour une fois, dans cette fine cour que l'on a caché de la vue des fenêtres. Un toit de plastique rougi, suffisamment transparent pour faire entrer la lumière, infiniment opaque pour dissimuler aux clients les pauses de leurs hôtes. Il ne faudrait pas qu'on les indispose, du haut du septième étage, par la perspective d'une fine fumée de cigarette, souffletait Amber, parfois.

    Arrivé devant la luxueuse devanture de l'Angeleno, son costume de soirée impeccable, belles colonnes de marbre, nom gravé il y a des années et puis repeint chaque année de couleurs vives, rappelant les jolies heures des années 60 et du cinéma dans cette ville, Joaquin s'immobilise, haletant légèrement. Se dit que ce ne serait pas une bonne idée de rentrer par la grande porte, de faire tourner les portiques ; ça attirerait l'attention de Amber, au deck, et elle poserait des questions. Il n'a qu'une envie, maintenant qu'il a trouvé la solution alchimique à son problème trop envoûtant : il doit se couvrir de sommeil, se glisser entre Hypnos et Morphée et les laisser dévorer quelques heures. Alors il contourne l'hôtel, s'engouffre dans la fine ruelle pavée, contourne les poubelles et pousse la lourde grille de fer, au fond. La cour est animée : il y a deux types dans un coin qui discutent, trois qui jouent dans un coin aux cartes, sur un vieux tonneau posé là par Joaquin encore plus haletant, il y a quelques années. Il salue tout le monde à la hâte, d'un signe de main. Ouvre la porte bleue qui mène aux couloirs du personnel ; tourne à gauche, dans l'obscurité - il faudra vraiment changer l'ampoule -, les lattes du parquet grincent, et la porte fait de même quand il la referme ; la salle de pause, elle, est vide. Tombant sur le canapé dans un soupir, la veste délaissée en même temps, puis posée sur le torse comme une couverture de substitution, ça ne vaut pas les lits des étages, mais curieusement il se sent plus à l'aise ici
    les paupières s'alourdissent
    la vue devient trouble
    la respiration se calme
    et Joaquin s'endort.

    @Zusman Feld (et désolé de mon retard Embarassed Embarassed Embarassed)

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Dim 11 Fév 2024 - 20:36
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    Gameplay : en il, des fois je, au présent | 400-1200 mots | dialogues fr ou ang | style simple, cru, des fois vulgaire, parfois imagé/métaphorique
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    Avatar (+ crédits) : ava: Jon Bernthal ©bernthalized | signa: ©awonaa | gif signa: ©darlingshane
    Nationalité/origines : Américain/Ashkénazes
    Avertissements contenu : Présent —
    addictions (subtances), deuil (femme, enfants), dépression, dysmorphophobie, érotisme/bdsm/sexe

    Passé —
    addictions (substances), érotisme/bdsm/sexe, décès par maladie (grand-mère) - par meurtre commis par la police (ami·es), marginalisation/précarité, virilisme/homophobie/misogynie, groupe haineux/extrême droite, infidélité, violence physique, relation abusive/violences sexuelles conjugales avec soumission chimique
    Orientation & situation : bisexuel, panromantique, en situationship — Attiré par les sirènes et amazones indomptables, espiègles et malines ou les colosses et gaillards bruts, bourrus et insoumis
    Métier/occupation : Manutentionnaire à l'hôtel Angeleno
    Études & fraternité/sororité : Trop autiste, et même pas de la "bonne" manière, pour l'école - s'est arrêté après le lycée
    Résidence : Dans le salon de la maison familiale qui lui sert de studio depuis la tragédie. Encore trop dur pour lui de rentrer dans la chambre conjugale, ou celle de ses lous.
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    What Was I Made For?


    cw: /

    Il dépanne, le gars de la log. Il parle pas beaucoup, mais c’est un bon. Ouais, il a été pistonné, mais ça va, franchement, il bosse. Pas de réel poste attitré, Zusman est un peu partout : sur les quais à réceptionner les livraisons, dans l’entrepôt pour les ranger, à aider au pressing, aux cuisines, répare un machin par là, remplace quand un agent de sécurité n’est pas disponible. En quelques mois, il a réussi à se rendre utile et à se faire apprécier du personnel. C’est le gars gentil, honnête et serviable. C’est souvent ce qui l’a sauvé de l’aliénation, d’être le personnage sympathique. Ça a maintes fois excusé ses silences - naturels pour lui, apparemment pesants pour les autres, ses yeux fuyants, ses rares mots des fois un peu dénotant du reste de l’orchestre. On laisse passer, parce que ça va, c’est un bon. Sa silhouette, ses orbes charbon creusées dans l’ombre de son profil grec intimident aux premiers abords, mais une pause déjeuner, café avec lui, et le charbon semblait plus tenir du terreau moelleux et accueillant. Ça va, en fait, il est sympa.

    Ça lui convient bien, d’être l’homme à tout faire. Le p’tit cagibi des objets trouvés était un cocon tranquille, et s’il était un branleur, ça aurait pu être la bonne planque. Mais en plus de devoir souvent faire face à ses client·es bien con·nes, Zus détestait se savoir être là, à attendre, pendant que d’autres triment. Surtout quand lui ne vient même pas de ce milieu, y a été pistonné par la générosité de son amie. Honorer ce geste, c’est la moindre des choses.

    Il bosse, le brun, mais une fois l’uniforme laissé au vestiaire, il tient à son repos, à son retour à son chez soi, et à ne plus entendre parler d’un autre téléphone récupéré derrière un matelas, d’une autre livraison en retard ou d’un autre luminaire qui ne fonctionne plus. Il a déjà laissé une fois sa vie professionnelle prendre le dessus sur sa vie personnelle, et c’est une erreur qu’il a décidé de ne plus refaire. Alors quand il voit une énième fois ce Joachin dormir sur le canapé de la salle de pause, sa veste comme seule couverture, ça lui fait de la peine. Il soupire, le cœur pincé. Il est bien trop jeune pour vivre comme ça.

    Il retourne brièvement au vestiaire, y saisit un plaid qu’il a récupéré des objets jamais réclamés avant de l’apposer sur l’endormi. Il récupère sa boîte déjeuner dans le frigo en essayant de faire le moins de bruit possible et s’apprête à rentrer.
    HRP :
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    he is —
    he's the shining and the light without whom I cannot see
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    insurrection, he is spite, he's the force that made me be

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Dim 11 Fév 2024 - 21:42
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    Absorbé par les songes, à peine absout de ses premiers tourments, il a les pupilles fermées, les paupières closes, le visage entier marqué au burin d'un artiste adepte de Morphée. Les muscles relâchés, et pourtant sans cesse les sens aux aguets ; le sommeil le plus profond n'aura jamais raison des promesses qu'il s'est adressé à lui-même, le maestro du deck. Personne ne saura jamais que j'vis là, que j'ai pas de vraie maison. Personne n'saura jamais que le jour où on me licenciera, il ne restera que l'asphalte à épouser. Il tremble à peine, quand le sommeil s'engouffre davantage, quand il se noie dans l'océan, dans les bras de cent divinités de repos aguicheuses. Il part plus loin, le noir gravé sur les iris se veut obsidienne, onyx, ravageur en tout cas, et il n'entend pas, cette fois, la porte qui s'ouvre, doucement.

    Joaquin n'entend pas les pas, n'entend pas les froissements des fringues qui s'agitent, et puis il frémit à peine quand on déplie le plaid, qu'il se retrouve couvert de chaleur. Il n'entend ni soupir, ni porte de réfrigérateur, et pourtant ; pourtant, brusquement, il se redresse, dans un couinement qu'il ne maîtrise pas, animal terrifié tiré d'un autre royaume cauchemardesque. Il jurerait sentir la peur sur les tempes, les sueurs froides dans le dos, comme si son corps entier s'était arc-bouté pour lui faire comprendre qu'il avait été surpris, cette fois. "Je faisais une sieste. Rien de plus." Bien piètre menteur, les mots lui échappent, il a l'impression de croasser. S'imagine en bien vilain oiseau, tentant de battre des ailes dans cet hôtel luxueux, les plumes en métal qui crissent, et le bec qui dégage uniquement des notes cassées ; des notes brisées ; des notes arrachées. Il se recroqueville, sous le plaid, sous sa veste, tente à la fois de s'en échapper et de capter les yeux de Zusman - il le reconnaît comme un des types de la logistique, a son nom gravé sur les neurones, la fiche des autres employés en tête dès les premiers émois de réveil. Finalement, il baisse les iris, les laisse tomber sur le sol.

    "Pourquoi t'as fait ça ?" C'est dit sans colère, malgré les sourcils froncés, malgré le dos bien droit dans le lit-canapé de fortune maintenant. Les mains ont pris le relais de la bouche, et elles sont lentes. Joaquin attend une réponse, le regard déterminé, les pupilles aiguisées, il tend les mains devant lui, fait craquer les doigts. Gamin à la voix d'or devenu pâle sculpture aux veines irriguées d'un désespoir crasse, il a renoncé à tous les espoirs depuis qu'il est hors-symphonie ; il ne croit pas en l'altruisme, ne croit pas en la bonne foi, ne croit pas en la gentillesse. Il y a forcément quelque chose qui se trame, un mystère à élucider derrière les intentions les plus nobles ; pour le soprano aux cordes abîmées, le monde n'est pas une scène, et tant pis si ça déplaît à un ancestral William. Non, le monde est un vilain palais des glaces, du genre à ne pas être tout à fait net ; les humains se cognent, les âmes s'enlisent et s'enlaidissent, et on projette les autres devant soi uniquement pour les voir s'écraser. Alors, les sourcils se froncent un peu plus, et il appuie sur ses jambes, prêt à se relever, à s'enfuir dans un flot d'injures, un flot d'attaques. Même si Zusman a toujours semblé prévenant, avec moi. Hérisson aux pics brandis, le maestro a les phalanges blanchis, les larmes au bord des yeux, trahi par le destin d'avoir été saisi sur le fait ; secret qui n'en était pas vraiment un mais dont il doit pour la première fois affronter le reflet dans les yeux d'un autre.

    @Zusman Feld
    HRP :

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Mar 13 Fév 2024 - 23:21
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    What Was I Made For?


    cw: addiction, expulsion familiale, marginalisation (mentions), termes queerphobes

    Et merde, il l’a réveillé. Il soupire doucement en fermant la porte du frigo, se retourne tandis qu’il loge sa boîte au fond de son sac à dos pendant que le Maître d’hôtel se justifie. Ça fait beaucoup trop de “siestes” dans les dernières semaines, les derniers mois, pour qu’il ne le croit, mais seul un regard perplexe de deux secondes parlera pour ses soupçons. C’est qu’il ne sait pas trop quoi lui répondre non plus, se trouve dans une zone grise entre l’inquiétude et l’indifférence. Il dort bien où il veut, c’est son royaume, après tout. Aucun besoin de se justifier, surtout pas avec autant de hâte dans la voix.

    C’est ce ton, qui l’inquiète. Ce mensonge qui tonne si fort dans ses oreilles à l’ouïe beaucoup trop aiguisée pour reconnaître le faux. Il lève les yeux quand Joaquin l’interroge.

    La question lui fend le cœur. Son collègue lui rappelle soudainement tant d’âmes perdues, mutilées qu’il a croisées, surtout dans sa jeunesse. Parmi les addicts, les squatteurs, les sans-abris, les fags, dykes et trannies excommuniæs de leurs foyers - parmi celleux qui n’ont jamais connu que des promesses brisées et l’abandon. Assez pour s’être vu·es pousser des épines, lacérant la première main tendue. Puis Zusman, toujours “trop bon, trop con”, le premier à tendre les siennes. Ça va qu’elles étaient assez cornées par le travail, par les bagarres.

    Mais depuis le temps, il a appris à arrêter de plonger avec les naufragæs dans leurs abysses, mais plutôt à rester sur son navire et les inviter à y monter. Il a aussi fallu apprendre à ne pas se laisser envahir par les balanes, apprendre à les décoller, à se défendre des naufragæs devenu·es pirates. Et surtout - à arrêter de s'épuiser à gonfler des bouées pour celleux qui ne faisaient que délibérément les crever à répétition.

    Alors il pourrait lui répondre qu’il l’a fait parce que personne ne mérite de dormir ainsi, seul, sur un canapé, dans un endroit qui ne lui appartient pas vraiment, qui n’est pas vraiment un chez soi. Mais il a appris à connaître ce genre de hérissons, à ne pas approcher trop près, trop vite, pour ne pas les effrayer.
    Mais aussi un peu parce que prononcer ces mots, ça serait aussi devoir les entendre, les assimiler. Et ce n’est pas ceux-ci, qu’il veut entendre tourner en boucle cette nuit, dans le canapé du salon.

    « … Parce qu’il caille. »
    C’est une autre réalité plus simple, et vraie. Tout comme lui, et ses mots. Il ressent bien tout ce qui s’émane hors de Joaquin, sent toute la pression dans cette pièce. Il essaye tant bien que mal de ne pas se laisser submerger par les émotions, espère que sa modeste réponse pourra alléger le ton de cette conversation.
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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Lun 19 Fév 2024 - 21:57
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    Il sent son coeur s'agiter, le myocarde qui se croit perdu en un festival techno, qui danse à toutes les scènes ; celle de la colère, comme principale, avec un feu d'artifices rougis ; et puis celle de la honte, les joues qui rosissent sans qu'il se contrôle. En plusieurs années d'expérience, le maestro avait appris à camoufler ses traces, véritable faussaire des chambres à coucher. Les draps étaient lavés, la lessive lavandée de l'hôtel emportant dans son sillage toutes les effluves de son parfum à lui ; les miroirs des salles de bain se défaisaient autant de son mirage que des traces de dentifrice ; et puis les rideaux se gondolaient, se distordaient, s'ouvraient en immenses portes vers un autre monde. Les chambres étaient propres, fraîches, lumineuses, comme des appartements qu'il n'aurait jamais habité. Il essayait au maximum d'éviter de dormir plus de deux nuits d'affilée dans la même room ; s'était offert à une occasion le rêve seulement d'une suite présidentielle, et en se réveillant au zénith de Nyx, il s'était enfui. Ce n'était pas fait pour moi. Et ce soir, c'est la salle de pause. Il s'y sent plus à sa place déjà, se maudit d'avoir voulu fouler la moquette précieuse du dernier étage, se rend compte de toute l'incongruité de la chose, de toute l'exubérance de ce désir farfelu ; se dit qu'en se condamnant au canapé de la salle commune, il peut au moins se punir. C'est vicieux, peut-être, douloureux pour les lombaires, sans doute ; mais rien n'est plus honteux que d'avoir Zusman en face de soi, prévenant, offrant à la fois la douceur et le froid des regrets. Joaquin se drape malgré lui d'amertume, en fait la housse de sa nuitée, le regard défiant celui du manutentionnaire en face. "J'avais chaud." Il signe, à même son corps, les mains proches de l'épiderme, les phalanges un peu trop gelées pour son énième mensonge ; mais ce qui compte, c'est que l'adversaire bienveillant ne se doute de rien. Se défait du plaid en un mouvement, se prend les pieds dans le tissu, maugrée à voix basse, insultant cent mille divinités à la seconde, et quand enfin il s'est départi de son refuge moelleux, c'est de nouveau les iris de Zusman qu'il accroche.

    "Ne me regarde pas comme ça." Les mots sont appuyés, presque soufflés du bout des lèvres tant il enrage d'être pris en faute, comme un gamin qu'on a chopé en train de faire une grosse bêtise. Il a peur que ça se sache, Joaquin, il a peur qu'après avoir abandonné sa voix il soit obligé de faire une croix sur l'hôtel, son poste, ses responsabilités, sa réputation. Il se dit que ce serait là une symphonie tyrannique, une symphonie cruelle même, s'en voudrait définitivement d'être fautif ; parce que quand on commet l'erreur, il est plus dur de la reprocher au monde. "Je me suis juste endormi. Je suis fatigué. Ça ne t'ai jamais arrivé ?" Il signe plus vite qu'il le voudrait, voit l'ombre de ses mains sur le sol, ça fait furieux, ça fait coupable, il se sent s'embourber un peu plus dans le piège qu'il se tend à lui même. Alors, le maestro soupire. Baisse la tête, la cale entre ses mains, le plaid plié sur les genoux. Ferme les yeux, se frotte les paupières. J'étais en train de rêver à une toute autre vie. Il pourrait, pourtant, lui donner matière, à ce songe d'un appartement idyllique ; mais il n'a jamais voulu chercher, a toujours eu peur que le monde soit entièrement hostile, peur que le temps, la vie, les nuits lui échappent, en dehors de son domaine ici, peur enfin que le mal revienne. Peur de solitude, peur de perdre la face, peur de faire un cauchemar sans pouvoir descendre au bar se faire un Martini en pleine nuit ; peur de ne plus être à la fois le chef d'orchestre, le musicien, le chanteur, le public. "N'en parle à personne." Les mots sont bruts, et il grimace quand sa voix lui revient. Pourtant, il ajoute. "S'il te plaît."

    @Zusman Feld

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Mer 21 Fév 2024 - 21:21
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    L’impression de revenir encore quelques années en arrière, quand son fils crachait son venin pour ne pas admettre ses bêtises. Et comme il voyait Elijah sur son lit nier puis brandir ses défenses vers son père, il voit Joaquin, sur ce canapé, nier, lui jetter ses mots à la gueule comme des fléchettes. Alors comme avec le petit, Zusman les laisse déferler sur lui, son attention seulement portée sur les émotions, le langage corporel du jeune homme. Il émane quelque chose qui le prend aux tripes. C’est de la peur, il croit. Le chat crache, avant de lui faire une demande qui l’amuse intérieurement. S’il savait seulement tout ce qu’il a toujours tu, à propos de lui, à propos des autres. Par loyauté, par respect, souvent par désintérêt. S’il savait, le nombre de familles, d’amitiés, de carrières qu’il pourrait briser, de personnes qu’il pourrait faire incarcérer, si juste il décidait de l’ouvrir. Alors bon, un pelo qui dort à son taff…

    Il inspire et se retourne vers la lumière du distributeur de snacks. Ça lui a donné faim, ces conneries. Ses doigts font retentir les notes du clavier numérique alors qu’il lui marmonne « Faudrait déjà qu’j’parle aux gens, pour ça. » La spirale métallique tourne, lentement. Son paquet de Maltesers tombe, il recommence le processus. Laisse les bruits retentir dans le silence. Bip, bip bip. Vrrr. Tonk.

    Il récupère son Dr. Pepper et vient s’affaler sur le canapé. Se met à hauteur de celui qui pense devoir craindre sa réaction, brise la différence de position - physique, situationnelle. Comme quand il s’accroupissait devant le lit de son p’tit bonhomme, qu’il comprenne qu’il n’est pas là en tant qu’Autorité, mais en tant que guide. Il signe “T’en veux ?” puis tend quelques perles chocolatées à son collègue, comme il venait apporter des fruits coupés dans la chambre de son enfant.

    « J’ai passé l’âge des commérages à la cour de récré. » Il affirme nonchalamment en mangeant. « Même si bon. J’vois pourquoi tu pourrais flipper que ça se sache, vu les quelques commères qui traînent ici.  »
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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Mer 21 Fév 2024 - 21:59
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    Métier/occupation : maître au sein de l'Hotel Angeleno, organise les arrivées et les départs, commande les fleurs des clients de belles suites, défroisse les draps pour y poser ses affaires chaque nuit.
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    Il connaît la dimension idéale d'une orchidée pourpre pour chacun des vases de chacune des chambres, Madz, il connaît les préférences liquoreuses des clients les plus réguliers, a même appris à préparer certains des cocktails les plus farfelus qu'il ait pu se voir réclamer ; pourtant, et il s'en rend compte à cet instant, il connaît peu les autres employés. Il les connaît même très mal, tous ; tous, sauf Amber, sa façon nonchalante de mâcher les chewing-gums avant de rigoler à voix basse quand ils se font des confidences, sauf le lobby boy, aussi, qu'il voit courir et sourire sans jamais discontinuer, se disant que ce gamin-là aura tout intérêt à lui chiper sa place un jour. Mais le type qui vient s'asseoir à côté de lui, les mots un peu bourrus, et pourtant le sourire qu'on devine, sans aucune esquisse, est un parfait inconnu. Les mains croisées en signe de remerciement, puis le doigt qui passe de son torse à celui de Zusman ; "je te revaudrais ça", qu'il laisse glisser en silence sur ses lippes, même s'il n'y a pas grand-chose à revaloir finalement.

    Il sait qu'il joue avec le feu, qu'il danse dans les braises, qu'il risque fort de se brûler et qu'il n'a même plus la voix des divas qui entonnent les arias de mondes enfièvrés ; à se faire démasquer en compagnie de Morphée jusque dans les salles du personnel, il finira par se faire coincer, comme le lapin dans les métros parisiens, et on lui dira alors qu'il a sacrément déconner, qu'on se sent obligés d'en parler à la direction. Et la directrice, si elle voue un amour sans commune mesure pour son maestro ordonné, n'aura pas d'autre choix que de le sermonner, au meilleur des cas, ce qui le ferait sans aucun doute sangloter ; et au pire, elle le licencierait, et plus qu'un travail, Joaquin perdrait surtout son domicile. Il prend un chocolat - bon, plutôt deux - du bout des doigts, hoche la tête à nouveau pour remercier le confident providentiel - pour son silence, pour ne pas lui adresser de reproches, pour les friandises, aussi. Il se laisse tomber plus profondément dans le moelleux du canapé, y trouve même un confort qu'il n'avait pas quand il s'était endormi - peut-être parce qu'il se sent un peu plus en sécurité, maintenant. Morsures cacaotées, syllabes articulées entre deux mâchouillis, et Madz, lui, grignote en silence, comme toujours, s'efforce de noyer le bruit du croquant comme il le fait de chacun de ses pas. Les mains qui se lèvent, signent au-dessous du sourire. "Ce n'est pas des rumeurs que j'ai peur." Il hésite à dire la vérité :

    C'est de moi, parce que je ne sais pas comment je réagirais si tout le monde l'apprenait, c'est de moi, parce que je connais mes colères et mes déceptions, c'est de moi, parce que ma seule vraie peur c'est de voir dans le regard des autres réapparaître le reflet du fantôme biscornu.

    Mais il ment. "C'est que la directrice l'apprenne. Ou que les clients l'entendent. Ça serait la catastrophe." Il mime du bout des lèvres un bruit d'explosion, celui-là même qu'a dans sa tête la bande-annonce de l'obscure révélation, quand elle percera les colonnes de marbre, les belles marches et tous les étages de l'Angeleno ; un orchestre symphonique de désolation, et en fond le violon de ses propres lamentations. "Je peux ?" Joaquin tend la main, pour voler un dernier chocolat - son pêché mignon, renforcé par les vases du réveil trop proche -, puis se recroqueville à distance du paquet coloré, les yeux perdus dans le vague un instant. "Ce serait l'enfer."

    @Zusman Feld

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Mer 28 Fév 2024 - 19:47
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    cw: expulsion, non-logement, deuil

    Les friandises ont l’air de faire leur effet. Ça l’amuse toujours autant, de voir à quel point les humains ne sont que des animaux. De quoi picorer et un sentiment de sécurité, et la plupart abaissent les armes. Il se sent toujours aussi reconnaissant de pouvoir apporter ça chez aux gens, même en ne portant plus « Security » dans le dos depuis une décennie.

    Il lit les mains, affiche un regard perplexe, mais le laisse continuer son propos. Un balancement de la main lui propose de prendre tout le paquet, s’il veut. Il hausse les sourcils à sa dernière phrase, en hochant lentement la tête. Ah ouais, l’enfer, carrément. Bizarres, l’ordre de ses préoccupations - est-ce que l’enfer ne serait pas plutôt de se retrouver sans même un abri, à défaut d’un domicile fixe ? Il réfléchit deux secondes à comment lui exprimer sa pensée, mais la réalité c’est qu’il n’a aucune idée de la complexité de sa situation. Est-ce qu’il fuit quelque chose ? Est-ce qu’il a un plan B, en cas de scénario catastrophe ? Comment, pourquoi est-ce qu’il est sur ce canapé, plutôt que sur celui d’un·e ami·e, d’un·e adelphe, d’un amour ?

    C’est beaucoup de questions pour très peu de solutions. Ça ne le regarde pas, contrairement au fait de s’assurer de la dignité du présent de cet autre humain. « Si jamais. Y a d’la place chez moi. » Il y en a toujours eu, même sur le canapé-lit de son minuscule studio dans le Sud de la ville. Pour les égaræs, les perdu·es, les abandonnæs, les expulsæs. Zusman sait toujours faire, trouver de la place, dans sa demeure, dans son cœur.

    C’est que cette fois-ci, il y en a, de la place. Il y en a trop dans le vide, le silence de la maison Feld. Ça lui ronge l’âme autant que ça ne l’enlace dans ses souvenirs, ceux des après-midi sur ce même canapé faisant office de lit depuis. Elijah sous un bras, Ariel sur le torse, Mandy reposant sa tête sur le bébé humain à protéger. Tous dorment sous le soleil couchant après une balade aventurière, la boue des chaussures comme témoin dans l’entrée. Mais Abby peut tout pardonner devant un tel tableau.

    Il y a de la place, derrière l’une des trois portes. Il y a sûrement de la poussière aussi. Il sait pas. Ne préfère pas y penser, ni l’imaginer. S’il ne les ouvre pas, ses anges ont encore une chance d’y être. Schrödinger, tout ça, il croit, il sait pas. Il aurait dû plus écouter en physique.
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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Lun 4 Mar 2024 - 20:22
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    Secoue la tête, l'animal ; secoue la tête pour ne pas s'empiffrer, surtout pas qu'on entende le craquement de ses dents sur le chocolat ; secoue la tête surtout parce qu'il ne veut pas se sentir en situation de faiblesse. Délire d'égo stupide, sans doute ; mais n'est-il pas le porte-clefs, le trousseau tout entier de l'hôtel ? Il ne peut pas se permettre, se met-il à penser, de devoir des faveurs à Zusman plus tard ; même si le type à côté a l'air à mille lieues de songer à la redevance, même s'il souffle à nouveau une proposition bienveillante, brusquement, le monde s'embrase. Joaquin se sent pris entre les naseaux d'un dragon féroce, il se sent brutalement pousser des écailles, ou du moins il les voit revenir, pour lutter contre le monde entier, pour se défendre des attaques incessantes. Dormir chez quelqu'un ? Chez quelqu'un qu'on connaît, en plus ? C'est une sorte de double peine, une condamnation qu'il ne supporterait pas ; puisque si au début tout se passerait bien, rapidement Zusman se sentirait lésé, rapidement il se lasserait de l'absence des mots, de la trop grande présence des douleurs, des complexes ; que se passerait-il dans la première nuit où il entendrait Joaquin sanctifier ses démons, les chasser au loin, au réveil d'un cauchemar récurrent ? Il le chasserait, il le ferait vite fait déguerpir, et il aurait bien raison ; qui voudrait héberger un type qui ne pipe pas un mot le jour, et se met à hurler comme un loup la nuit venue ?

    Et en même temps qu'il sent son coeur battre trop vite, trop fort, le Madison sent son corps entier se raidir, sent même qu'il repose instinctivement, comme un androïde sévèrement rodé, le sachet de Maltesers sur la table basse brinquebalante, devant eux. Il s'écarte de Zusman, sur le canapé, se dit qu'il ne manquerait plus qu'un grommellement indistinct pour foutre en l'air l'ambiance toute entière, se faire passer pour un type grognon ; et après tout, ne peut-il pas l'être que quelques instants chaque jour ?

    Tous les matins, il amène deux croissants beurrés et brûlants dans la chambre de Madame Louise. Tous les matins, il fait venir deux bouquets de roses blanches dans la chambre de Monsieur Johnson. Tous les matins, il entend la musique lancinante d'un violon qui meurt, ordre de la chambre de Monsieur Arnauld. Tous les matins, il apporte des flyers sur les expositions prévues dans la journée à Madame Alissen - et elle ne sort même plus de sa suite, quelque part il est persuadé qu'elle les réclame juste pour l'emmerder.
    Alors, rien qu'une fois, ne pourrait-il pas se permettre un rapide excès d'agacement ?

    "Non. Ça ne se fait pas." Ce n'est pas tant du fait d'un accès de politesse coutumier, et les mots sont signés sèchement. "C'est une très mauvaise idée." Tu ne me supporterais pas, je ne te supporterais pas, et même des Maltesers n'étoufferont pas les dégâts. Pourtant, Zusman est prévenant, il est presque doux ; mais ça ne suffit pas, au contraire, ça fait enfler l'impression d'être la poterie la plus inutile de la galerie ; et Joaquin, mal à l'aise, a les joues rouges, se redresse un peu plus, toussote. "L'hôtel c'est très bien. C'est une solution de passage. Pas besoin de ton aide." Il souffle à peine un merci, baisse le regard, les bras croisés, pris en faute, s'en veut d'en vouloir, s'en veut également de renvoyer cette image puérile, ridicule, salissante ; maître d'hôtel qui se trahirait plutôt élève d'école, respiration longue, profonde, expiration encore plus profonde. Il l'articule après quelques secondes enfin "merci", mais le charme n'y est plus, il ne parvient même pas à se forcer à sourire ; tout le renvoie à sa condition, celle d'un type perdu, la voix volée, les rêves volés, l'énergie volée surtout, fantôme d'opéra revisité, coincé dans son hôtel miteux aux si belles colonnes luxueuses.

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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Dim 10 Mar 2024 - 20:50
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    cw: /

    Léger plissement des yeux, froncement des sourcils, pincement des lèvres alors qu’il observe Joaquin s’agiter, son image lui évoquer un âge plus jeune à chaque seconde. Toujours une infime partie d’ego mal placé qui se voit froissé lorsque que l’on rejette son aide, mais cela l’importe bien moins que de constater le chaos, les contradictions qui ont l’air d’habiter l’esprit du jeune homme. Surpris, mais pas tellement, de découvrir cette facette du chef d’orchestre à l’expertise ordonnée et millimétrée de l’Angeleno. Mais bon, à ce stade, il ne sait que trop bien qu’il n’est pas rare que les gens compensent des parties d’eux dans l’opposé de celles-ci autre part… lui le premier. Il a sûrement des raisons de vouloir se faire croire les excuses qu'il a l'air de se débiter à lui-même plus qu'à son collègue.

    Quoiqu’il s’y passe dans sa tête, au gamin, il espère qu’il y trouvera de l’ordre. En attendant, « … tu sais où m’trouver. » il se lève tout aussi mollement qu’il n’enfile sa veste, lui signe "Bonne nuit" avant de laisser la porte fermer derrière lui. Laissant sa canette de Dr. Pepper sur la table, peut-être simplement par simple oubli, peut-être parce qu’un autre aurait peut-être plus besoin de cool down que lui.
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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Ven 15 Mar 2024 - 14:43
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    Garçon
    se fera avaler par la colère, les yeux rougis, les joues rosées
    pris en faute, regrettera d'avoir pu confier son corps au sommeil dans la salle des employés,
    pris en faute, regrettera d'avoir pu vouloir rejeter avec tant de force la main tendue,
    pris en faute, regrettera sans doute d'en être arrivé là, se rappellera qu'il est temps d'élire domicile quelque part en ville.
    Et puis, en attendant, puisqu'il ne peut pas obtenir un trousseau de clefs entier dans la nuit, il se relèvera, s'étirera en bâillant, ira fumer une cigarette avec le reste du personnel dehors, jouera peut-être même aux cartes une ou deux parties, sans jamais miser davantage que ce qu'il a ; et surtout, en ne misant jamais la moindre once de vérité, regrettant déjà d'en avoir trop avoué à Zusman.
    Puis, la nuit définitivement encrée ; il ira retrouver les draps d'une chambre désertée, les clefs volés, le coeur un peu plus serré par l'étau de culpabilité que d'habitude. On lui avait pourtant appris à ne pas mordre les paumes tournées vers lui, visant à l'aider ; mais Joaquin déteste la simple idée de devoir s'imposer.
    Sauf à Morphée, full satiné ; Zusman disparaît, le monde disparaît, c'est l'apocalypse d'une nuit.





    (a few weeks later)

    Les mains tremblent, ce matin-là ; elles ont tremblé au réveil, à l'aube, quand pour la première fois en quelques années, il a manqué être surpris, les paupières engourdies, dans un lit de l'hôtel. Les mains ont commencé à trembler quand une autre paire de celles-ci a frappé à la porte pour vérifier que l'on pouvait faire le ménage ; le planning du personnel avait été foiré, il l'avait découvert en arrivant au deck. Le planning, et lui ; lui qui s'était trompé de chiffre, la veille, avait confondu la chambre 696 avec la chambre 969, s'était retrouvé à dormir dans un des lits libéré depuis le matin seulement. Les draps étaient froids, pourtant, et aucune silhouette n'y avait laissée son odeur. C'était comme aseptisé ; quel genre de crime avait-il bien pu se produire, dans l'insonorisation angoissante de la chambre 969 ? Personne ne le saurait jamais, et Joaquin priait surtout pour ne pas avoir laissé trop de traces de son corps à lui ; et puis, dans l'empressement, il en avait sans doute laissé, s'était-il rendu compte au petit matin, aux premières lueurs du soleil jetées sur le deck, où il s'était placé vingt minutes plus tôt. Huit-heures cinquante-sept, dessinait l'écran de l'horloge digitale posée là, en contrebas ; des chiffres carrés, pixelisés, rouges. Le genre d'objet qu'il détestait regarder ; chaque minute écoulée trahissait le passage d'un peu plus de temps sans qu'il ait avancé. Joaquin se sentait galet, ces temps-ci, galet posé à côté d'un chemin de gravier, à voir ceux-ci être balayés par le vent, avancer de quelques centimètres, pendant que lui restait là, vaguement alourdi, faisait plier quelques brins d'herbe. L'univers entier se faisait et se défaisait, imbroglio prodigieux de noeuds multicolores, et lui était un fil délaissé, un fil qui ne se nouait jamais vraiment au reste de l'oeuvre. Il s'était frotté les paupières ; ne pas dormir assez l'empêchait de proprement réfléchir. Le téléphone de la réception sonna.
    Un numéro qu'il ne reconnaissait pas vraiment. "Joaquin, oui ?" Froncement de sourcils. Explications articulées sans trop de hâte, parce que c'était anodin, c'était une demande parmi tant d'autres ; mais c'était dans le protocole. Pour ne pas que les clients soient lestés d'un souvenir et que leur psyché associe le cambriolage mnémonique à l'hôtel, les conduisant à ne plus jamais revenir, le moindre détail hors-du-commun était à signaler ; un bouton de chemise oublié, une montre égarée, une bouteille de parfum délaissée. C'était Zusman qui rapportait la présence de l'objet abandonné, cette fois ; au même moment, la porte tourniquet s'affola, et Joaquin prit un ton un peu plus pressant qu'il ne l'aurait voulu (de cette nuit-là il lui en voulait encore un peu, beaucoup moins qu'il ne s'en voulait à lui-même, mais finalement peut-être que dans le flou de ses pensées il lui en voulait de l'avoir conduit à s'en vouloir ; Joaquin dormait mal, ces temps-ci) avant de raccrocher. "Je suis désolé, il y a du monde à l'accueil. Tu peux venir me déposer ça avant de finir ta journée ? Merci, Zusman." Un sourire élégant, taillé haute couture, plaqué d'une joue à l'autre, reflet illuminé qui fait clignoter les yeux de la cliente en face. "Bonjour et bienvenue à l'Hôtel Angeleno ! Comment puis-je vous aider ?"

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    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Dim 14 Avr 2024 - 21:27
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    Date d'inscription : 03/11/2023
    Identité HRP : moonboy (il)
    Gameplay : en il, des fois je, au présent | 400-1200 mots | dialogues fr ou ang | style simple, cru, des fois vulgaire, parfois imagé/métaphorique
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : ava: Jon Bernthal ©bernthalized | signa: ©awonaa | gif signa: ©darlingshane
    Nationalité/origines : Américain/Ashkénazes
    Avertissements contenu : Présent —
    addictions (subtances), deuil (femme, enfants), dépression, dysmorphophobie, érotisme/bdsm/sexe

    Passé —
    addictions (substances), érotisme/bdsm/sexe, décès par maladie (grand-mère) - par meurtre commis par la police (ami·es), marginalisation/précarité, virilisme/homophobie/misogynie, groupe haineux/extrême droite, infidélité, violence physique, relation abusive/violences sexuelles conjugales avec soumission chimique
    Orientation & situation : bisexuel, panromantique, en situationship — Attiré par les sirènes et amazones indomptables, espiègles et malines ou les colosses et gaillards bruts, bourrus et insoumis
    Métier/occupation : Manutentionnaire à l'hôtel Angeleno
    Études & fraternité/sororité : Trop autiste, et même pas de la "bonne" manière, pour l'école - s'est arrêté après le lycée
    Résidence : Dans le salon de la maison familiale qui lui sert de studio depuis la tragédie. Encore trop dur pour lui de rentrer dans la chambre conjugale, ou celle de ses lous.
    Autres comptes : What Was I Made For ? ((Zusman)) ObO8eCu
    Kenny


    What Was I Made For?
    ft. @"Joaquin Madison”



    cw: /

    Téléphones, chargeurs, documents, livres, peluches… les gens laissent beaucoup de choses derrière eux, à l’Angeleno. Comme à son ancien poste d’agent de sécurité, Zusman y trouve un intérêt d’observation socio-psychologique. Certains de ces objets, des endroits où ils ont été égarés, laissaient imaginer tant d’histoires. La réserve de ceux-ci était en quelque sorte un cabinet de curiosités qu’il était curieux, amusé, attendri de garder.

    Aujourd’hui, c’est une carte postale qui se présente devant lui. Rien de bien original, les cartes “Greetings from Los Angeles” vierges, égarées avant même d'avoir pu être expédiée à la personne chère n’étaient pas rares. Seulement, cette fois-ci, ce n’est pas la cité des anges que le papier arbore, mais de la ville lumière. Il fronce légèrement les sourcils, avant de la saisir et la retourner. « Oh. » Il murmure en y apercevant le nom du destinataire : Joachin Madison. Curiosité instantanément éteinte : c’est un effet intime en plus d’être personnel, ça ne le regarde pas. Il n’en lit pas plus - même si ses yeux balaient le prénom “Errol” en signature. Il se contentera d’informer l’intéressé en appelant l’accueil.

    -

    Son sac à dos sur une épaule, vêtu en civil, il fait glisser la carte sur le comptoir, tournant de suite les talons, signant Bonne soirée. Il est crevé, et sûrement que le Jo préférerait ne pas voir sa gueule, depuis leur interaction de cette nuit.
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    he is —
    he's the shining and the light without whom I cannot see
    he is —
    insurrection, he is spite, he's the force that made me be

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

    Sam 4 Mai 2024 - 18:12
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    Gameplay : entre 300 et 1300 mots, narration variable, plume fluctuante, souvent chantante.
    Disponibilité RP : Indisponible
    Avatar (+ crédits) : the fabulous ❥ Maverick McConnell (by Feu Ardent)
    Nationalité/origines : American not-so golden baby, Puertorican grandparents (mamina fait la meilleure tarte à l'ananas du monde entier).
    Avertissements contenu : dysmorphophobie ; accident et séquelles.
    Orientation & situation : célibataire, le coeur aussi discret que les mots, les flings aussi rares que les phrases complètes. myocarde penche homme, mais le cerveau les fuit.
    Métier/occupation : maître au sein de l'Hotel Angeleno, organise les arrivées et les départs, commande les fleurs des clients de belles suites, défroisse les draps pour y poser ses affaires chaque nuit.
    Résidence : chambre d'hôtel non fixe à l'Hotel Angeleno, il prend les rooms qui se libèrent, songe à en démolir une pour de bon pour s'y laisser graver
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    Zusman Feld aime ce message


    Le sourire ne meurt pas vraiment, au fil de la journée, le crépuscule lui prête l'agonie mais il renaît dès qu'un client franchit la porte ; un client, ou n'importe lequel des employés qui passerait par là. Toutes dents dehors, loup assagi, loup dompté, les canines ne servent désormais plus qu'à souffler de belles formules de politesse, à souhaiter de belles nuits. Des nuits dans des draps d'une douceur inégalée, des nuits sous des couvertures si épaisses qu'elles en auraient fait pleurer les couches de neige d'autrefois. Joaquin tourne à peine la tête, quand la carte glisse sur le comptoir, et il reconnaît Paris ; et aussitôt, dans la tête, il y a les champs de Provence, des baisers volés à un inconnu dans une station de ski à l'Est, et puis les cavalcades dans les rues pavées. La ville lumière a bien changé : aux informations, on voit les rats, les détritus ; de lumière il n'y a plus que les lampadaires qui ne s'éteignent jamais, éclairent en continu toutes formes de misère.

    Pourtant, le sourire cette fois-ci est sincère, quand il fleurit sur son visage. "Zusman ?" La voix tinte, il masque une grimace, se contient ; les rapports ne sont pas au beau fixe, on le sait, alors il essaie de paraître aussi charmant que possible. Les doigts tirent la carte vers lui, la posent sous le clavier (il l'en sortira plus tard, quand viendra l'heure d'Hypnos). "Merci de me l'avoir ramenée." C'est signé du bout des doigts, murmuré à peine aussi. "Où est-ce que tu l'as trouvée ? Tu en as parlé à quelqu'un ?"

    @Zusman Feld
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    A COLD DECAY
    I wanted life, I wanted you
    Down, down to hell for I don't care
    They can put me anywhere
    Throw away the key
    Only the very best
    A reasonable request

    ©️️ FRIMELDA

    Re: What Was I Made For ? ((Zusman))

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