the arsonist — kenny

fin septembre 2023
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« Kenny, open up! I know you're in there! »

Les coups s'abattent avec violence contre la porte: elle n'acceptera pas d'être ignorée. La rage aux tripes, le visage régi par la colère, elle ne compte pas repartir sans avoir eu droit à cette confrontation qu'elle appréhendait tant. Sa colère n'est qu'amplifiée par le fait qu'elle n'a absolument pas la moindre envie de le revoir. La concernant, elle aurait été parfaitement heureuse de ne jamais avoir à le revoir de sa vie entière. Malheureusement pour Leilo, le destin en a décidé autrement.

La semaine dernière, son stand de voyance, son gagne-pain, a été sauvagement réduit en cendres par une braise des plus incandescentes. Après le choc initial escompté, une seule phrase, prononcée par l'un des officiers de police, l'avait interpellée. « Miss, do you have any reason to believe someone would want to harm you? » Elle avait, bien évidemment, menti sur le coup. Évidemment qu'elle savait qui pourrait chercher à lui nuire. Les menaces restent difficiles à oublier.

Elle devrait avoir peur, sans doute, au vu de leurs derniers échanges. Jusqu'à présent, elle était, après tout, débarrassée de son influence néfaste de sa vie. Mais elle est comme ça, Leilo: trop impulsive, trop curieuse. Et surtout, trop combattive. Elle a besoin de savoir, même si c'est la pire des idées, même si ça rouvre d'autres plaies. Elle a besoin d'un coupable.

Heureusement, les shooters de tequila aident à apaiser l'angoisse et à amplifier son courroux. Elle n'est pas ivre, simplement légèrement unhinged, capable de faire des choses dont elle se pensait incapable. Comme réclamer des comptes à son ex.

Son poing martèle de nouveau la porte. « If you don't open the damn door I'm gonna tear it down myself », affirme-t-elle alors. Il ne s'agit pas là d'un mensonge: elle est convaincue qu'elle en serait capable. Au vu de son état de colère, elle pourrait même avoir raison.

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2018

2023

the arsonist

ft. @Leilo Per Nur

cw: drogues

« Fuck, guys, it’s the cops » Calvin récupère le pochon et rassemble les cendres sur la table basse. Les deux autres collocs ne réagissent même plus. C’est rien, c’est Calvin. C’est son moment de weed-induced paranoia habituelle. Ça toque une nouvelle fois. « Shit, shit, shit » il fait tomber le cendrier dans sa précipitation. Ce pauvre tapis a dû prendre un kilo supplémentaire en poussières, cendres et autres débris au fil des années.

Lui est déjà bien trop loin pour y faire gaffe. Loin de ce tout ce qu’il fuit d’habitude - la solitude, son passé, cette dangereuse sobriété qui pourrait lui faire avoir un regard bien trop lucide sur sa vie, sur lui. Mais fuit surtout sa dernière connerie en date, la honte, la culpabilité et le stress qui l’accompagnent. Joint bien chargé histoire de terrasser la crise d’angoisse de la nuit dernière. Il en est si loin, affalé sur le canapé, les yeux hypnotisés par les lumières mouvantes de la télé.

Il est interrompu par le coude de Sumeet. « That’s your girl, dude. » Huh? Il met du temps à réagir, un peu plus à tendre l’oreille. La voix est trop lointaine. Il se lève et se dirige vers celle-ci, l’impression de la distance entre le canapé et la porte d’entrée s’est étendue sur des kilomètres. Il ouvre la porte, vêtu d’un T-Shirt imprimé d’une photo de Pitbull accompagné de “Live, Laugh, Love” écrit en cursive. Une chaussette Nike sur un pied, une a l’élastique lâche, aux motifs de Dingo sur l’autre. Il ouvre la porte, si lourde pour son corps engourdi. Puis c’est comme un vieux clip de Beyonce. Ces billes châtaignes, le vent dans ses cheveux, sa peau ambrée seulement éclairée par la lumière du hall. L’impression que le temps s’est arrêté (priant ne pas s’être coincé dans une time loop, comme la dernière fois qu’il a trop dosé son J). La bouche pendante, l’air totalement hébété et les yeux en cœur, il ne parvient pas à contenir le « No way… » qui s’échappe de sa bouche.

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Il a à peine le temps d'ouvrir la porte que déjà, voilà qu'elle force le passage. Elle n'est plus la même que celle qu'il avait rencontrée, il y a trois ans maintenant. Ni même la même que celle qu'il avait menacée, un an et demi plus tôt. C'est une flamme différente qui s'embrase en elle, désormais: celle d'une fureur indignée.

« I KNOW what you did », se met-elle à cingler, de sa voix ferme et autoritaire. Elle tremble, plutôt par rage que par frayeur, bien que les deux émotions ne soient pas si antinomiques que cela. « How dumb do you think I am? » Elle ne prend pas le temps d'expliquer ce qu'elle sait, ce qu'il a fait: elle est tellement convaincue avoir raison qu'elle est persuadée qu'il sait de quoi elle parle.

C'est alors qu'elle réalise que les colocataires de son ex, aussi imbuvables et insupportables que lui (si ce n'est pire, car elle ne les avait vraiment jamais supporté), sont là, perchés sur le canapé, à les regarder avec des yeux de merlan frits, visiblement fascinés par la scène. Un mouvement brusque de ses épaules, accompagné d'un regard insistant et d'une main qui leur fait signe de déguerpir, suffit à encourager les vauriens vaut-rien à se précipiter vers le corridor avant de disparaître dans leurs chambres respectives. « Do you have any idea how fucked up this is, Kenneth?! GOD, you make me sick! » Quand elle est fâchée, c'est toujours Kenneth. Pas Kenny, pas Ken. Elle sait même pas s'il s'appelle Kenneth, en vrai (non pas que cela l'intéresse spécialement) – c'était simplement un pli qu'elle avait pris et qu'elle n'avait jamais pris la peine de repasser depuis.

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2018

2023

the arsonist

ft. @Leilo Per Nur

cw: euh mec problématique et drogues

Le rêve s’effondre vite. Elle parle trop, la go. Trop fort, aussi. Ça lui pète les oreilles, résonne trop fort dans sa tête défoncée. Elle l’appelle par ce prénom là - elle aime trop lui sortir dès qu’elle est vénère. Il sait même pas où est-ce qu’elle a eu l’inspi pour sortir un truc aussi éclaté. Ses cris hystériques tapent dans sa tête, pire que les marteaux-piqueurs de la rue pendant ses gueules de bois. Il grogne alors qu’elle s’permet de dégager ses potes. Il comprend qu’ils se cassent, cela dit, vu comment elle est relou. Il se laisse tomber sur le canapé pour ne pas tomber à terre et lui râle d’une voix rauque de fatigue. « Chill bitch, I didn’t even do it on purpose. Was tryna be nice, even. » C’est vrai, à la base, il était venu lui laisser ses fleurs préférées à son stand - juste pour la voir sourire de loin. C’est pas sa faute si son J lui avait échappé de la bouche, était tombé sur les drapés à la con de son stand. Imbibés de la vodka de la bouteille qu’il avait renversée dessus, aussi, mais bon, ça non plus, il l’avait pas fait exprès. Il glousse « That’s what you get for playin with the spirits. That’s karma for you, Buffy » ah nan, attend, Buffy c’était un truc de vampires, pas de sorcières.
Ton indifférent, insolent pour couvrir la culpabilité, la honte, à son habitude.

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Elle le fusille, le foudroie, de son regard d'ébène. « I'm sorry, WHAT did you just call me? » Sa mine se déconfit davantage lorsqu'elle réalise que:

1) il sait exactement de quoi elle parle et, surtout
2) il ne cherche absolument pas à nier sa culpabilité

Leilo ne sait même pas pourquoi elle est surprise. C'était plutôt de notoriété publique que son ex venait pratiquement d'une autre planète. Pourtant, à chaque fois qu'elle est convaincue qu'il a atteint un nouveau plafond d'ineptie et d'ineptitude, il semble déterminé à lui prouver qu'il en a encore à revendre. « So you're not even gonna deny it? UN-BELIEVABLE!! » Elle inspire profondément. Son corps tremble tant sa colère est dure à contenir. Elle a envie de hurler, de crier. De le gifler, de le griffer. Elle a envie de défouler sur lui toute la rancoeur et toute la rancune qu'elle cultive à son égard depuis que tout a tourné au vinaigre entre eux. Au lieu de cela, elle se creuse la paume de ses ongles fraichement manucurés – couleur citron vert, une de ses couleurs préférées. « Do you have ANY idea how much SHIT I'm in because of YOU? » Elle s'indigne d'avantage en réalisant que son regard se perd dans le vide, comme s'il commençait à planer. Voilà qu'elle claque ses doigts devant son nez. « Hey, hey, look at me: I'm FUCKING TALKING here! »

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2018

2023

the arsonist

ft. @Leilo Per Nur

cw: drogues

Bien sûr, qu’il a idée d’à quel point il l’a mise dans la merde. Ça le hante la nuit, c’est pour ça qu’il a commencé à demander à ses connaissances des “plans” pour faire de la thune, et vite. Espoir de pouvoir lui offrir un renouveau, de se rattraper. Complètement illusoire. Il se pense bien trop incapable, bien trop stupide pour pouvoir un jour lui offrir ce qu’elle mérite. Et la seule fois où il l’a fait, où il avait su rassembler ces 5k pour cette bague de fiançailles, il avait également payé le prix du rejet. « Too bad you refused the ring huh. ‘Could’ve sold it to buy yourself a brand new scam tent. » Il finit sa phrase avec un gloussement nigaud alors qu’il laisse la vague de sativa lui monter à la tête. Elle agite ses mains devant lui, fait retentir beaucoup trop fort le claquement de ses doigts. Il râle avec quelques secondes de latence et nargue « Why don't we resolve this bonobo style? It’s kinda hot when you angry. »

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cw: incendie criminel

Elle grimace, son visage se tordant de dégoût alors qu'une boule de mépris se noue dans son estomac. « Right, because all the shit you do is SO FUCKING LEGIT. » Son sang bout, son coeur bat la chamade. Elle le hait. Elle le hait. Elle. le. hait. « I'd rather be poor and homeless than have that stupid ring. » Des paroles féroces, balles réelles tirées, droit entre les deux yeux, vociférées avec tant de conviction qu'elles peuvent uniquement être interprétées en tant qu'expressions sincères. Son mépris ne fait que s'amplifier face à la suggestion complètement nauséabonde de son ex. Sa grimace s'accentue. « You're a fucking pig », affirme-t-elle avec fermeté avant de renifler doucement. Mais elle a bien conscience que rester ici ne résoudra rien, alors elle finit par refermer la porte du salon derrière elle pour accélérer la discussion. Croisant ses bras sur sa poitrine, elle finit par dire ce qu'elle était venue pour dire: « I hope you're proud of your stupid stunt. I hope it was worth it, Kenneth. Wanna know why? The insurance company won't give me a penny because they determined the fire was cause by arson. You hear that, Kenneth? ARSON. In case you don't know what that fucking means, it's the crime of starting a fucking fire. » Son regard s'accroche à celui de Ken. Elle n'a pourtant pas encore dit son dernier mot. « The problem with crime is that it don't pay. But you know all about that, don't you Kenneth? » Elle n'a pas encore lâché la pièce de résistance: la menace qui lui brûle le coin des lèvres. Mais ça ne saurait tarder.

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2018

2023

Leilo Per Nur aime ce message

the arsonist

ft. @Leilo Per Nur

cw: violence verbale, menaces de meurtre, crise de panique, claustrophobie, revivescence de traumatismes : maltraitance infantile - sexuelle (implicite), torture (thérapie d’attachement), séquestration

Il prend un air moqueur. « I’d rAtHeR bE PoOr AnD HoMelEsS » et pouffe de rire. « Shut the fuck up. » Qu’elle la ferme, à propos de la rue. Elle y connaît rien. Il fait un bruit de cochon en réponse à son insulte. Il ne veut juste pas l’entendre, qu’elle se casse, et vite, qu’elle lui foute la paix. Elle peut jamais lui laisser une seconde cette meuf, le temps qu’il digère sa connerie et revienne avec un nouveau moyen complètement foireux d’essayer de la réparer. C’est pas comme si elle en aurait eu quoique ce soit à foutre, de toute manière. Elle  sait jamais apprécier ses efforts.

Il entend la porte fermer et d’un coup, l’air de la pièce devient ciment l’étouffant, masse tétanisante l’empêchant de bouger. Simple clac qui le replonge dans tous les souvenirs de ces monstres - de lui, qui ferme la porte à clé de sa chambre après s’y être introduit quand elle, dort. Elle, qui en tourne le loquet pour le punir de s’être emporté. D’elleux, qui la ferment avant d'écraser le garçon de leurs corps pour le faire "renaître". Aucun échappatoire. ‡‡ Stay still — You’re not going anywhere. ‡‡ Et Kenny crie, supplie pour sa vie.

‡ I’m dying!! ‡

Il entend presque l’explosion dans son esprit, éclatement qui l’assourdit. Il sent son sang bouillir, lui monter à la tête, les veines de son crâne prêtes à péter, ses yeux prêts à bondir hors de leurs orbites. L’air qui se compresse dans ses poumons, prêt à causer détonation hors de sa gorge brûlante. Le visage de Leilo se transforme, se distord en un de ces autres démons à qui il hurle de sa voix la plus grave et pourtant stridente.

« I SHOULD’VE BURNED YOU, YOU FUCKING WHORE!! I SHOULD’VE CAME TO YOUR FUCKING HOUSE AND BURN YOU ALIVE -- SHOULD’VE THROWN YOUR DEAD BURNED BODY TO YOUR MOM AND » sa main saisit quelque chose, il ne sait pas quoi, et le projette contre le mur derrière le monstre devant lui. « DIE, BITCH, DIE!! I’LL TEAR OFF YOUR FUCKING TEETH, I'LL TEAR THEM ONE BY ONE, YOU WORTHLESS FUCKING – » il se rapproche, balance un autre truc dont il n’a toujours pas idée de la nature.

Soudainement, la porte s’ouvre, ses collocs débarquent. Et l’air redevient respirable - en tout cas, pendant quelques secondes. « BRO! BRO! » ils l’attrappent, et Kenny tombe à nouveau dans les horreurs de son passé. Il se débat, griffe ses amis, leur hurle de le lâcher. Ils le restreignent au sol du poids de leur corps, leur répètent vainement des phrases pour le pacifier. « Oh god, I’m- » Il hoquette, s’étouffe sur ses mots. Il commence à hyperventiler. « I’m dying!! I’M FUCKING DYING!!! » ce sont maintenant les sanglots qu’il ne contrôle plus.

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Son coeur manque un battement.
Pluie incandescente de menaces toxiques, vociférées par un danger public. Lui.
Kenny aux mille visages. Kenny aux mille démons. Et elle? Qui est-elle, face à ça?

Plus la gamine, à peine majeure (bien que vaccinée).
Plus la demoiselle en détresse, impuissante, immobile.
Plus la victime.

Il l'avait effrayée hors d'elle, cette victime. Ne reste plus que la fureur d'une femme qui ne se laissera jamais asservir.

Elle entend chaque mot, qui s'abat comme un coup contre sa corporelle psychique.
Sait bien que les sorcières qu'on brûlait jadis étaient comme elles: innocentes, mais pas assez dociles, pas assez brisées, pour qu'on puisse accepter qu'elles vivent.
Mais elle. Ne se laissera. Pas. Abattre.

Jamais.

Ses poings se referment. Elle inspire. Elle expire. Devrait-elle avoir peur? Sans doute. A-t-elle peur? Évidemment. Il faudrait être complètement déconnectée pour ne pas l'avoir. Mais désire-t-elle le montrer?

La fierté protège de bien des embarras.

Elle a peur – oui. Mais par fierté, elle ne le montrera pas.

Elle canalise, plutôt. Sa peur transformée en rage. Lui ferait-il mal? Elle fait les calculs. Repense au passé. À toutes les crises, à toutes les colères. Il l'avait secouée, une fois. Ça l'avait secouée, d'ailleurs. Mais ça s'était arrêté là. Et elle est assez enflammée pour pouvoir passer outre la frayeur d'une explosion. Outre la terreur du danger. Il y a bien des gens dans la salle d'à côté, non? Des gens totalement défoncés, certes... Mais des gens quand même. Instinctivement, elle se saisit cependant du premier truc qui lui tombe sous la main. Mécanisme de défense. Un... bong?

Ça f'ra l'affaire.

Il tient plus au bong qu'à sa vie, non? Elle mise tout dessus, pas vraiment d'autres options. « ONE step closer and I'm breaking the fucking bong against your skull. I'm warning you, Kenneth! DON'T fucking TEST me. » Narines retroussées, le regard assassin. Aucune ombre de doute: elle est prête à agir sur sa menace, elle.

Soudainement, la porte s'ouvre. Bras cassé droit et gauche débarquent. Et l'air redevient respirable - en tout cas, pendant quelques secondes.

« BRO! BRO! »

Ils l'attrapent, et Leilo s'y cramponne, à ce bong, comme si sa vie en dépendait. Au cas où il se débattrait. Au cas où il essaierait de la blesser. Car on est jamais sûr de rien, et qu'elle ne veut pas courir le moindre risque.

Quelque chose se casse, cependant. Pas le bong, non. Quelque chose de plus abstrait, encore. Elle le voit, comme ça, au sol. Et elle se rend compte à quel point il est minable, d'un seul coup. Il joue au fort, au grand, au héros. C'est qu'un gamin, au final. Ça lui avait pris des années pour s'en rendre compte, mais elle s'en rend enfin compte. Alors elle enfonce le bong entre les bras d'un des deux abrutis qui ont inexplicablement décidé de faire de cette pourriture leur ami. « I never want to see your fucking face again, Kenny. If you ever come within so much as fifty feet of me, I'll call the god damn cops. Got it? »

Elle attend pas de réponse. Marche vers la porte, ses talons claquant contre le sol, au rythme de sa furie. La porte aussi se claque derrière elle, avec violence. Puis, elle s'adosse au mur, expirant profondément. Ses mains tremblent. Ses jambes aussi. Et tout le reste de son corps, également. Elle se laisse glisser contre le sol, soufflant bruyamment. Tentant, tant bien que mal, de s'apaiser.

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2018

2023