PREMIÈRE INTRIGUE ∞ it's a burning ball of fire. we like to call it the sun.

Première Intrigue

deuxième situation

Tout allait pour le mieux depuis tout à l’heure, les manifestants, présents par centaines et centaines paradent à vos côtés depuis des dizaines de minutes sans perdre de leur fougue, tout va pour le mieux et le gouvernement américain ne peut qu’avoir entendu votre appel du pied. C’est pourtant ce moment qu’a choisi la police pour intervenir suite à quelques actes dégradant sur des vitrines par des manifestants peu intelligents, gaz lacrymaux sont donc lancés en masse dans la foule et plus particulièrement dans la zone sur laquelle vous évoluez. Que faites-vous ? Allez-vous venir en aide aux autres ou tout simplement fuir ? La foule en délire cours dans les rues pour s’éloigner des gaz, serez-vous de ceux qui vont être écrabouillés par les pieds d’une centaines de jeunes gens ou plutôt parmi ceux qui écraserons de pauvres gens ?

informations : Il vous sera demandé d'écrire de petites réponses dans le topic de groupe afin de faire avancer le plus vite et simplement possible l'action, pensez à lire chacune des réponses pour ne pas répondre complètement hors-sujet s'il y a eu de forts changements entre temps. N'oubliez pas d'insérer la balise ENTRÉE lors de votre premier message dans le sujet puis SORTIE pour informer les autres du départ de votre personnage du sujet.

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Qu’est-ce que j’étais venu foutre ici ? Je me posais très sérieusement la question à cet instant. Au départ la cause homosexuelle était une chose pour laquelle je tenais à m’exprimer, leur apporter mon soutien parce qu’il était impossible qu’une minorité ne soit pas autorisée à vivre comme bon lui semblait. Peut-être que je m’étais investi dans cette cause parce que j’aurais aimé avoir la liberté d’être la personne que j’étais au sein de la ville sectaire dans laquelle j’avais grandi jusqu’à ce que je me sois enfui cet été. Oh et puis, innocent comme j’étais il m’avait paru fondamental de participer pour la première fois à une manifestation. C’est ainsi que je m’étais retrouvé au milieu d’une foule composée de centaines voire milliers de personnes. C’était impressionnant, je comprenais enfin l’adrénaline que pouvaient éprouver certaines personnes en venant ici, un bain de foule comme celui-ci remontait immédiatement le moral je peux vous l’assurer. Je répétais les slogans mis en place par certains organisateurs de la manifestation, fier d’être ici aujourd’hui à me battre pour les droits des autres. Je ne connaissais même pas ma propre orientation sexuelle, j’étais peut-être concerné moi aussi je tenais donc à participer dignement.

ENTRÉE

Tu t'étais convenablement emmitouflé dans une doudoune horrible. Personne ne pourrait te reconnaître. Pas même Aaron, pas même Made. Tu n'es qu'un sombre inconnu venu supporter une cause importable. Tu es gay. Putain, complètement gay. Pourquoi tu devrais le cacher? T'en as pas honte. Si non tu ne serais pas là, sous la pluie,sous un temps réellement merdique. Tu scandes les différents slogans, tu fais des rencontres. Peu importe, ils ne te reverront sans doute jamais ou alors en dehors de l'école. Tant mieux, tu veux une vie en dehors des cours. T'as rencontré un couple de lesbiennes adorable. T'es entrain de rire à gorge déployée quand un troupeau d'homophobes vous foncent dedans. Tu te retrouves donc par terre, tes deux nouvelles potes lesbiennes couchées sous toi. Tu gueules un bon coup, espèces d'enfoirées. Tu te relèves, leur tend la main et les aide à se relever pour finalement continuer d'avancer. La police commence petit à petit à se faire entendre, t'entends les cris de certains participants. Tu finis par ne faire même plus gaffe à ce que tu fais tellement la foule est dense et tu manques de tomber sur le type ( Bailey ) qui est devant toi. " Pardon mec, j'sais plus trop où j'en suis là " T'es perturbé. Pourquoi tant de violence?

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J'ai toujours défendu mes convictions. C'est claire que si on ne se fait pas entendre on n'arrivera à rien. Alors oui, là je suis dans la manif je cris. Il pleut, un temps de merde, j'ai toujours eu une sainte horreur de la pluie et pourtant je suis quand même là. Le premier qui me touche je lui envoie un poing, je fais de la boxe c'est pas pour des brunes. Je regarde autour de moi, Thobias juste derrière moi. Il fait presque deux têtes de plus que moi, je crois que cela dissuade plusieurs personnes de m'approcher. Je en suis pourtant pas bi, pas lesbienne, tout ce qui y'a de plus hétéro mais je défend le droit de ses personnes qui sont parfois discriminés ! Il n'y a pas de raison, dans ma tête tout le monde est égaux à ce point de vue ce n'est pas parce qu'on aime une femme et qu'on est une femme qu'on est malade ? C'était l'âge de pierre ça, il faut évoluer, bouger. Ils sont comme nous tous et je trouve cela dégueulasse qu'on s'attaque à eux. Sauf la manif elle foire un peu là. La police débarque, on voit des personnes se faire bousculer, on pourrait se croire presque dans une scène d'un film apocalyptique. Je regarde un peu paniquée tout autour de nous. Je vois un type en doudoune se faire pousser violemment. J'ai envie de courir après son agresseur mais il est déjà loin. Lorsqu'il se redresse je reconnais un de mes amis. Priam, le premier à m'avoir chopper si on peut dire, j'ai volé chez lui.. bref, erreur du passé, c'est le premier à savoir sur les deux au courant pour le moment. L'autre c'est Thobias à croire que j'étais destinée à me faire attraper par deux personnes que je connaissais pas de chance. Je voulais foncer vers lui pour l'aider mais je me fais bousculer violemment par des gens qui courent, j'en perds l'équilibre et je suis à terre, ma joue endolorie par le choc. Aie ! Je me relève et je cherche des yeux Priam. Je ne le vois pas. Mais je vois sans comprendre un gamin au milieu du carnage de la police et personne ne semble faire attention à lui. Je suis sciée qui aurait emmené son enfant quoi, remarque cela ne m'étonne plus.. on voit de tout. Je ne pense plus à Priam ou Thobias je fonce vers lui et je le prend dans mes bras, il a quoi 7 ans. Je voulais l'emmener sur le coté, seulement je crois bien avoir à faire à sa mère.. Elle me l'arrache des main - ok une contre militante, elle est là pour faire chier - elle me gifle et m'insulte de lesbienne dégueulasse. Je ne riposte pas, elle a un gamin. Mais là j'ai perdu Thobias..

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C’était la grande question du moment. Le mariage pour tous. Pour moi, la réponse était claire : c’était un droit que nous ne pouvions leur refuser. Je ne comprenais pas comment on pouvait arriver à des discours contre leur cause. Ce sont des citoyens comme les autres, être homo ou bi n’était en rien une maladie, l’orientation sexuelle n’est pas un choix et faire une discrimination entre l’orientation sexuelle de chacun était inhumains. Je n’étais en rien homo, je n’étais pas attiré par les hommes, mais c’était tout de même une cause qui me tenait à cœur. Cela faisait un moment que nous défilions, tous empreint à une énergie commune. Bliss marchait devant moi, je faisais quand même attention pour la surveiller, elle était si petite que je n’avais aucun mal à l’imaginer se faire piétiner par la foule. Soudain, certaines personnes de la manifestation se mettent à dégénérer. Okay les gars, on est d’accord, c’est une manif, mais il ne faut pas pousser non plus quoi. Bien sûr, la police débarque et là, c’est le chao. Un mec me bouscule, je l’envoi valser en lui jetant un regard noir, c’est quoi son problème ? Et alors, j’ai perdu Bliss de vue « Putain ! » c’est complètement la panique, tous le monde essai de partir, mais je ne pars pas sans elle. Alors, je la vois plus loin. Je me fraie un passage à travers toute cette cohue. Je la trouve avec une femme et une enfant, la seule chose que je vois, c’est cette femme qui la gifle. Je fonce et je surprends la conversation. Une narrow-minded. Je la fusille du regard « Si vous étiez un peu plus intelligente, vous sauriez qu’il n’y a pas que des gay et des lesbiennes qui défilent. C’est vous qui êtes dégueulasse » feulais-je. Je pris Bliss par le bras « Viens, faut se barrer avant que ça ne dégénère vraiment » je la serrais contre moi pour la protéger et fendait la foule. i

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Jamais je ne m’étais cachée d’être bisexuelle, que se soit dans la rue, dans les bars ou même en boîte de nuit, au moment où j’étudiais à l’université, je ne m’en étais jamais cachée non plus. Un jour on pouvait me voir dans les bras d’un homme, le lendemain j’embrassais une femme. Mes collègues savaient très bien qui j’étais et ces derniers n’en avaient que faire, quoi que certains semblaient être quelque peu retissant quant à mes convictions. Malgré tout, je n’en avais que faire. J’étais celle que j’étais et pour rien au monde je ne changerais. Mes parents adoptifs m’avaient accepté tel que j’étais, alors pourquoi pas les autres ? Malgré tout, je n’avais averti personne de ma présence au sein de cette manifestation bien que certaines personnes devaient se douter de ma venue. La pluie ne m’aurait pas retenu chez moi ni même au poste, je faisais rien de plus que mon devoir de citoyenne, faire entendre ma voix au cœur de la ville comme ces centaines de personnes m’entourant. Puis la panique, les premiers hurlements, les premières bousculades, les premières fumées des gaz lacrymaux qui s’élèvent de l’avant du groupe. La police, mes collègues bien évidemment, sont plus loin devant. Mon sang ne fait qu’un tour dans ma tête alors que je commence à être prise de panique au milieu de cette foule plus que révoltée. Je suis frappée en plein visage par un homme que je ne connais pas. Il ne se retourne même pas, mais j’entends sa voix qui me hurle dessus en disant que je n’avais qu’à bouger mes fesses, pour restée polie, de lesbienne de son chemin. A terre, je n’arrive pas à me redresser, la foule me poussant de tous les côtés, je n’ai d’autre choix que de me recroqueviller sur moi-même et d’encaisser les coups de pieds des autres manifestants.

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La manifestation se passait pourtant bien. Mais là tout vire presque à la situation cauchemardesque. Je n'aurais jamais pensé que les gens puissent être aussi violent pour des idéaux. J'ai vu, du moins il m'a semblé un ami à moi. Puis dans la foule il a disparu et j'ai aperçu un petit garçon seul, au milieu de la violence. J'ai voulu l'écarter mais apparemment sa mère je suppose, n'a pas aimé. Je me suis faite gifler et insulter de lesbienne. Je dirais pourtant qu'être une lesbienne n'a rien d'insultant mais c'est surtout la façon dont elle l'a dit, j'avais l'impression d'être une moins que rien. C'est le moment que Thobias a choisi pour intervenir, moi je ne savais pas vraiment quoi dire, je ne voulais pas me prendre un second coup, vous savez qu'une gifle ça fait mal. Il m'attrape par le bras et j'entraîne pour qu'on sorte de là. Mais c'est à ce moment que je vois une femme se faire totalement attaqué par un type. Elle est recroquevillée au sol et semble en panique, je ne sais pas. " Attend deux secondes ! " Je me sépare de Thobias une nouvelle fois et je fonce vers elle, me prenant plusieurs personnes. " Hé ! ça va ? Rien de casser ? Viens, relève toi vite ! " Je repousse un type qui nous fonçait dessus, je ne sais pas quelles étaient son intention mais je me méfie. " Je m'appelle Bliss ! Euh, j'ai mon ami quelque part, il va nous aider à sortir de la manif je crois que ça va mal terminer ! " Je tente un sourire, je replace mes cheveux en arrière. Je lui prend la main pour l'aider et là deux types nous regardent. Je comprend trop bien leur pensées, on est deux lesbiennes à leur yeux. " Cours ! " Je l'entraîne dans une direction opposée pour les éviter.

Pour ma première manifestation je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde, d’action. Entre les homophobes qui insultaient les homosexuels passant, les gens qui se battaient pour le même motif, parce qu’ils avaient été traités de sales PD et ce genre de choses qui, à mes yeux ne se disaient pas, les policiers qui intervenaient et commençaient à être sévèrement à fleur de peau, je peux vous le dire, cette première expérience en la matière resterait pour un bon bout de temps dans ma mémoire. Des gaz lacrymaux nous tombaient dessus dans un cours laps de temps, je ne comprenais pas tout de suite ce qu’il se produisait jusqu’à ce qu’un garçon me fonce dedans, je manquais de perdre l’équilibre me rattrapant sur quelqu’un d’autre au dernier moment, une femme auprès de laquelle je m’excusais immédiatement, elle prenait la chose avec le sourire et continuait sa vie après m’avoir dit que ce n’était rien. « Pardon mec, j'sais plus trop où j'en suis là. » Nous étions deux, j’étais perturbé par la fumée, mes yeux qui commençaient à me piquer à cause du gaz lacrymal, rien qui annonçait quelque chose de bon, la foule était en folie, tout le monde me poussait et tentait de courir pour éviter d’être trop sévèrement atteint par le gaz. « Ce n’est rien t’inquiètes. Il faut qu’on bouge, on risque de se prendre de mauvais coups sinon. »

« Ce n’est rien t’inquiètes. Il faut qu’on bouge, on risque de se prendre de mauvais coups sinon. » Tu hoches la tête avant de tirer le bras de ce jeune homme ( Bailey ) pour l'entraîner ailleurs. Tu l’entraînes là, juste à côté, sur le trottoir, un peu plus loin de la réelle foule qui commence à s'étoffer alors les gaz se dissipent dans l'air. « On s'ra mieux là, j'pense. Ils ont pas l'air de faire gaffe aux gens sur les trottoirs. » Tu soupires, toujours dissimulé sous ta capuche alors que la pluie s'intensifie un peu plus. Quelles conditions de merdes. « Tu t'appelles comment? Si c'est pas indiscret, bien sûr. » Tu esquisses un léger sourire. Un petit rayon de soleil dans cette noirceur infinie.

A terre, j’osais à peine faire le moindre geste pourtant, j’avais connu des situations similaires tout au long de ma vie et je m’étais toujours redressée pour faire face à mes agresseurs, mais allez savoir pourquoi, aujourd’hui, j’en étais totalement incapable. Lorsque j’étais encore à Rio, j’adorais me battre avec les autres mais Los Angeles m’avait plutôt pas mal changé, notamment grâce à mon père adoptif. Je ne disais pas ne jamais donner de coups, cela m’arrivait un peu tous les jours mais ce n’était pas pour ma propre défense, c’était plutôt pour s’amuser et le plus souvent c’était avec mes collègues. Mes collègues qui d’ailleurs se trouvaient à quelques mètres devant moi et qui n’avait guère envisagé la possibilité que je puisse me trouver au beau milieu de la foule allaient m’entendre à la première heure demain matin. C’est alors que j’aperçois une jeune femme devant moi, cette dernière m’adressant alors quelques mots. « Tout va bien je crois, merci. », répondis-je tout en me redressant péniblement. Je portais la main à mon nez, quelques traces de sang apparaissant sur cette dernière. Malgré tout, cela n’avait pas l’air bien grave, c’est tout du moins ce que j’espérais. Portant à nouveau mon regard vers la brunette, je réponds furtivement à son sourire, même si cela ne se prêtait guère à la situation, suite aux quelques mots qu’elle venait à nouveau de me glisser. « Moi c’est Angelina. On ferrait mieux de partir au plus vite avant de se faire toutes les deux marcher dessus ! » Alors qu’elle m’empoignait la main, nous fîmes toutes deux face à deux hommes qui n’avaient guère l’air d’apprécier le geste que la jeune femme venait de faire. Il y en a qui ont de sacrés problèmes mentaux. Fronçant alors les sourcils tout en les fixant, je finis par suivre la brunette qui venait de me dire de courir. Nous traversions donc la foule tant bien que mal, nous prenant malgré tout quelques coups de coude au passage. « T’es sure que ton ami est parti dans cette direction ? », hurlais-je presque à son attention afin qu’elle puisse m’entendre.

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En plus de parader sous un temps de merde, les choses commençaient sérieusement à se corser par ici. J’avais l’impression de me retrouver dans un de ces films d’actions avec une évacuation d’urgence et cette cohue qui se fermait. Je crois que c’était cette dernière qui était plus dangereuse que les gaz lacrymogène. J’avais la chance d’être grand et ainsi, ne pas trop me faire piétiner par tout ce monde, mais Bliss était minuscule à côté et j’avais sérieusement peur qu’elle se fasse écraser. Cependant, lors d’un moment d’inattention, elle sortait de mon champ de vision. Je soupirais, sérieusement, elle voulait sans arrêt s’occuper des autres avant de penser à sa propre sécurité. Je secouais la tête et fendais la foule, je manquais de faire tomber un mec, je me retournais pour l’aider à se relever et m’excuser. Et alors, je la vis, elle avait l’air dans de beaux draps à se faire engueuler par une femme qui semblait être contre cette manifestation, je venais prendre la défense de Bliss et fit ensuite comprendre à cette dernière qu’il fallait partir d’ici, mais elle s’échappait encore pour aller en secours de quelqu’un. Une minute d’inattention et elle n’était déjà plus là. Soudain, un mec se mit à me pousser violement, je ripostais aussitôt « Et pardon ça t’écorcherais la gueule ? » feulais-je. Je n’entendais pas la phrase qu’il prononçait à cause de tout ce brouhaha, mais le mot qui me vint aux oreilles fut « tapette » alors mon poing partais tout seul. Sans même que je m’en rende compte, plusieurs mecs vinrent à ma rescousse et à la sienne, provoquant une bagarre au milieu de toute cette merde. Je n’évitais pas un coup de poing et sentais ma lèvre saigner, je ripostais aussitôt.

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Ok. Pause. On est où là ? C'est un truc de malade ! Totalement déjantée, je n'en reviens pas. Comment des hommes peuvent-ils en arriver là pour une divergence d'opinion ? C'est tout bonnement grotesque. Il est clair que Thobias a raison, on doit partir ! Sauf qu'après l'épisode de la mère qui récupère son gosse, je vois une fille mal en point. Je suis une âme charitable, j'ai besoin d'aller l'aider, je m'en voudrais si je n'avais pas fait, vu la violence, je ne voudrais pas moi qu'on me laisse comme ça. Je fonce sur elle pour l'aider. On esquive des types. On se fait prendre pour des lesbiennes je crois, les personnes contre semblent sans jugement, et plutôt décider à foutre le bordel et nous faire changer d'avis par la force. La fille s'appelle Angelica. Je retiens son prénom. On ne sait jamais. Je vois un moment un mec qui semble près à nous faire à la peau. Il est vrai qu'on se tient la main et que dans ce genre d'endroit c'est totalement débile. On n'est pas lesbienne pourtant, on se connait à peine. Je l'incite à courir en direction opposée, je crois que j'ai encore plus perdu Thobias. Merde. La merde totale ! " Non j'en sais rien là .. " Je continue de la faire avancée avec moi à travers la foule. Puis là je vois un groupe d'individu mais surtout au milieu d'une bagarre, je reconnais Thobias. " Rah putain. " Je lâche Angelica et je fonce sur les types, notamment celui qui tente de tabasser mon copain. " DEGAGE ! " il semble surpris de mon attaques. J'en profite pour lui foutre un coup de poing dans le nez. Je suis moi même choquée.. et aie ! Il a le nez dur ! Je secoue ma main puis voyant qu'il rage, j'attrape Thobias et je cours vers Angelica. " C'est bon, on se casse vite ! "

Sur le lieu de la manifestation c’était la folie, entre le gaz lacrymogène qui me piquait les yeux et rendait la situation intenable, les gens qui couraient dans tous les sens sans même faire attention à qui est-ce qu’ils étaient en train de piétiner et la météo qui était contre nous je peux vous jurer qu’il y avait de quoi faire une crise d’angoisse. Au milieu de tout ce merdier je m’étais semble-t-il trouvé un compagnon de galère, un jeune homme même si je ne voyais pas énormément son visage à cause de la capuche qu’il avait sur la tête. Il me prenait par le bras et je ne tardais pas à le suivre sans broncher, c’était la meilleure option de toute manière. Après un petit moment à nous être faufilés au milieu de la foule en délire et une fois sur le trottoir je prenais le temps de l’analyser plus en détails commençant à sérieusement prendre l’eau, quelle idée d’avoir simplement pris un t-shirt et un pantacourt avec mes baskets pour rejoindre la manifestation. « On s'ra mieux là, j'pense. Ils ont pas l'air de faire gaffe aux gens sur les trottoirs. » Je regardais autour de moi un bref instant répondant, peu convaincu par ce que j’allais dire. « Peut-être, on aura au moins droit à quelques minutes de répit en attendant. » En attendant quoi ? Que quelqu’un vienne nous emmerder surement. « Tu t'appelles comment? Si c'est pas indiscret, bien sûr. » Je redéposais à nouveau toute mon attention sur le jeune homme. « Bailey… Et toi ? Mystérieux homme à capuche. »

Tu étais honteux. Ouais, t'avais honte d'être ce que tu étais et pourtant tu assumais. Peut-être pas dans l'enceinte de l'université mais en dehors, tu étais tout ce qu'on ne peut faire de plus gay. Un gay qui se fait bisexuel pour plaire aux gens, pour pouvoir faire partit des Delta. Le bordel de la manifestation te rappelait un peu plus à quel point les gens comme toi étaient différents. T'étais différent, de la bonne différence à tes yeux. Comme toujours, le monde met du temps à accepter les différences qui l'entoure. Les gaz volaient dans les airs face à toi, à ton regard stupéfait de voir ses horreurs. « Bailey… Et toi ? Mystérieux homme à capuche. » Tu esquisses un sourire, tirant en arrière ta capuche, dévoilant ton visage jusque là dissimulé. Tu esquisses à nouveau un sourire, un peu plus grand et tu t'approches pour lui tendre la main. « Je suis Priam, enchanté. » Tu passais une main dans tes cheveux, analysant le visage du bel homme face à toi. « Je me demande vraiment comment ça va finir.... » Tu pousses un long soupir, fixant cette foule d'inconnus qui se bousculent, se renversent face à toi. C'est tellement triste de voir ça alors que vous venez tous dans une envie de ... Juste s'ouvrir. De parler. D'afficher ce que vous êtes. Et c'est comme ça qu'on vous remercie. On balance des gaz lacrimos sur les foules et on se bouscule tous.

Si je me trouvais présentement à la manifestation ce n’était pas uniquement pour voir ce que ça faisait d’être au milieu d’une action comme celle-ci, non, sexuellement parlant j’étais certes attiré par les filles mais à ce jour je ne pouvais pas affirmer avec rage que je n’étais pas intéressé par les garçons, au contraire plusieurs réactions masculines pouvaient me faire comprendre que je jouais dans les deux camps. Le seul problème avec les questions qui faisaient irruption dans mon esprit depuis quelques temps c’est que je ne pouvais pas y apporter la moindre réponse objective, je n’avais jamais embrassé quelqu’un, j’étais encore le jeune homme vierge qui ne savait pas comment s’y prendre et qui commençait seulement à boire de l’alcool faute d’avoir eu l’occasion de vivre ce genre d’expériences par le passé à cause de cette putain de secte de laquelle j’étais parvenu à m’échapper seulement cet été. La folie régnait et me fournissait une bonne dose d’adrénaline en plus de me rendre fébrile, je n’aimais pas quand tout le monde hurlait, courait dans tous les sens. « Je suis Priam, enchanté. » Je relevais la tête pour regarder mon acolyte qui avait enfin retiré sa capuche, il était très mignon d’ailleurs. Je lui serrais la main mon sourire s’élargissant. « Je me demande vraiment comment ça va finir.... » Cette question nous devions tous nous la poser très sincèrement. « Je ne sais pas mais je le sens mal, c’est vraiment… Virulent dans la foule ! » Un mec, grand, musclé arrivait de je ne sais où en hurlant des insultes homophobes à notre égard, je ne comprenais pas immédiatement que ça nous était adressé mais au bout d’un moment l’évidence finissait par me sauter au visage. Je regardais Priam lui prenant le bras avec douceur. « Viens on va aller ailleurs, je n’ai pas envie de m’énerver maintenant ! »