Nirvana&Ismael•• Il n'y aura pas de miracle ici.
Avril 2013. L'année se terminait bientôt et j'entrais dans ma période de blocus. Qui disait blocus, disait réduction des sorties, des fêtes alcoolisées et des lendemains où l'on se réveillait avec la gueule de bois & une personne dont on ne se souvenait pas le prénom à côté de soi. Retour à une vie saine. C'était du moins ce que je souhaitais. Pourtant, la vie ne nous laisse que rarement le choix et cette fois-ci encore j'avais eu un mal à fou la contrôler. Cette soirée-là, j'avais bossé chez McDonald's. J'avais l'habitude de faire les soirées afin de récolter de l'argent pour payer mes études et aussi mes extras sur le côté. Je terminais à 21 heures et je n'avais qu'une envie: rentrer chez moi. 'Ismaël, mon pote. Une virée pizza sur la plage ça te dit?'Nickolaïs m'avait intercepté à la sortie de mon boulot. Il m'agita sous le nez les clés de sa voiture. D'un coup ma fatigue et mes bonnes résolutions s'envolèrent. Après tout le lendemain, il n'y avait pas cours. Et je n'aurais échangé pour rien au monde une petite soirée entre mecs. Bon d'accord, une plage et une pizza, c'était assez romantique comme plan. Et si je ne savais pas mon ami 100% hétérosexuel, j'aurais bien cru qu'il me faisait un plan drague. Mais après tout, il ne savait pas mes préférences. Il ne savait pas que je pouvais aussi bien me retrouver dans le lit d'une femme que dans celui d'un homme. Je lui avais donc lancé un sourire avant d'hocher la tête. C'était parti. Il faisait encore bon aujourd'hui et nous avions ouvert les vitres. Les cheveux au vent, la radio à fond, on roulait sur l'autoroute quand mon ami remarqua qu'il allait bientôt être à court d'essence. On s'arrêtait donc à la station la plus proche. Je n'avais encore rien mangé depuis quelques heures, mon estomac criait famine. C'est pour cette raison uniquement que je pénétrais dans la station. Si j'avais su la suite, je serais resté bien sagement assis dans la voiture de Nick. Car l'art de s'attirer des ennuis était encore avec moi aujourd'hui. J'en venais à me dire que cela me suivait, comme si c'était devenu un de mes meilleurs amis. Je finirais un jour par me marier avec mes ennuis. Bref, encore une fois, je ne les cherchais pas, c'étaient eux qui m'avaient trouvé. Alors que je regardais le prix des sandwichs, j'entendis mon ami me crier: 'Barre-toi Ismaël. BARRE TOI!' Il me fallu quelques secondes pour comprendre que c'était à moi qu'on parlait. Et quelques secondes de plus pour réagir. Sans savoir pourquoi, je courais vers la sortie. Nickolaïs était à mes côtés et alors que je lui lançais un regard rempli d'incompréhension, je me retrouvais avec deux Snickers dans les mains. C'est là que je compris: Nickolaïs venait encore de trouver un autre petit jeu pour nous attirer des embrouilles: voler des snickers dans une station service! Voler! Bien que j'avais toujours eu du mal à boucler mes fins de mois, je n'avais jamais eu cette idée de chiper dans les magasins. C'était une action malhonnête et je ne l'étais pas. Je laissais tomber les snickers sur le sol, jetais un coup d'oeil à l'employé qui avait déjà certainement appelé la police. Courir. Il n'y avait plus que ça à faire. Prendre la fuite et vite. Malgré mon asthme j'arrivais le premier à la porte de sortie. Pas que je n'avais pas eu de mal non. Mes poumons semblaient s'être resserés dans ma poitrine et j'avais du mal à reprendre mon souffle. Mais je n'avais pas le temps de faire une pause. Il fallait regagner la voiture. Et ce dans les plus brefs délais. Alors que je poussais la porte, je sentis une résistance. Je m'acharnais. Avant de m'appercevoir que je venais d'assomer à moitié une demoiselle. Belle brune. Mais je n'étais pas là pour lui attribuer le prix de miss station service. J'avais autre chose à faire. Je n'eu pas le temps de passer la porte. La police arriva et sans savoir ce qui s'était réellement passé, nous embarqua tous les trois. Pendant le trajet, je ruminais seul dans mon coin, lançant des regards assassins à Nickolaïs. Lui, il allait m'entendre! Je commençais à en avoir marre de toutes ces galères!
En cellule, quelques heures plus tard. 'Là dedans! En silence! On viendra vous chercher pour vous interroger tout à l'heure' Le policier nous aboya les consignes avant de nous pousser sans ménagement dans une cellule beaucoup trop petite pour contenir trois personnes. La porte refermée, je l'entendis dire à son collègue: 'On va les laisser réfléchir ses petits morveux. Je suis certains qu'après quelques heures ils passeront aux aveux'Passer aux aveux? Non mais il m'avait déjà bien vu? Je n'allais certainement pas avouer quelque chose que je n'avais pas fait! Mais dans un autre sens si je disais la vérité, je rejetais toutes les fautes sur Nickolaïs. Et ce jeune homme n'était personne d'autre que mon ami. J'étais donc mal placé. Je ne savais pas ce que je ferais. Pour l'instant, j'observais la cellule. Une banquette pour deux personnes. Le troisième devrait rester debout. Pas de fenêtre. Juste de quoi faire trois pas, pas plus. Je poussais un soupir avant de porter mon regard sur Nickolaïs. 'J'espère que tu es content de toi! Comment on va se sortir de là maintenant? Tu peux me le dire?' J'avais crié, exaspéré. Et pour une fois Nick sembla comprendre la gravité de ses gestes. Il baissa la tête et resta silencieux. Il ne m'avait jamais vu dans ce genre de colère. Je portais ensuite mon regard sur la demoiselle. Elle devait être dans le même état que moi, si ce n'est pas pire. 'Je suis vraiment désolé de t'infliger ça' Ma voix était redevenue calme, posée. Je ne savais pas quoi lui dire d'autre à part m'escuser. Mais je doutais que cela suffirait.
En cellule, quelques heures plus tard. 'Là dedans! En silence! On viendra vous chercher pour vous interroger tout à l'heure' Le policier nous aboya les consignes avant de nous pousser sans ménagement dans une cellule beaucoup trop petite pour contenir trois personnes. La porte refermée, je l'entendis dire à son collègue: 'On va les laisser réfléchir ses petits morveux. Je suis certains qu'après quelques heures ils passeront aux aveux'Passer aux aveux? Non mais il m'avait déjà bien vu? Je n'allais certainement pas avouer quelque chose que je n'avais pas fait! Mais dans un autre sens si je disais la vérité, je rejetais toutes les fautes sur Nickolaïs. Et ce jeune homme n'était personne d'autre que mon ami. J'étais donc mal placé. Je ne savais pas ce que je ferais. Pour l'instant, j'observais la cellule. Une banquette pour deux personnes. Le troisième devrait rester debout. Pas de fenêtre. Juste de quoi faire trois pas, pas plus. Je poussais un soupir avant de porter mon regard sur Nickolaïs. 'J'espère que tu es content de toi! Comment on va se sortir de là maintenant? Tu peux me le dire?' J'avais crié, exaspéré. Et pour une fois Nick sembla comprendre la gravité de ses gestes. Il baissa la tête et resta silencieux. Il ne m'avait jamais vu dans ce genre de colère. Je portais ensuite mon regard sur la demoiselle. Elle devait être dans le même état que moi, si ce n'est pas pire. 'Je suis vraiment désolé de t'infliger ça' Ma voix était redevenue calme, posée. Je ne savais pas quoi lui dire d'autre à part m'escuser. Mais je doutais que cela suffirait.
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