Aidan était têtue, et moi aussi et c’était parfois un gros problème puisque j’avais décidé moi, qu’il ne refuserait pas. Il était hors de question qu’il refuse, c’était trop une opportunité en or. Des castings, il y en avait des millions et en plus, je n’étais même pas sûre d’être prise ! Je glissais mes mains sur ses joues, en le regardant dans les yeux et je lui disais ce que je pensais. Je ne voulais pas qu’il reste ici et qu’il le regrette, je savais qu’il ne pourrait pas me le reprocher, mais dans un moment de colère, il pourrait très bien utiliser cet argument contre moi. C’est vrai, pourquoi est-ce que je ne pourrais pas le suivre à New-York ? Je pourrais me trouver un boulot de serveuse, ou peut-être même un boulot dans ma filière ? Il y avait Broadway là-bas, je pourrais trouver un boulot d’assistante, ou une connerie dans le genre. Non, on reste ici. Je peux intégrer le LA Times et toi, tu restes avec ton casting. C’est beaucoup plus dur d’obtenir un bon casting qu’entrer dans un journal Jay. Je te le dis, le NY Times attendra. Toi, c’est peut-être ta chance et j’ai pas envie de me mettre en travers. C’est ton avenir aussi et je veux pas que tu passes l’été à servir le café à des cons qui pètent plus haut que leur cul. Je ris un peu et je secouais la tête, « Mais moi non plus je ne veux pas me mettre en travers de ta chance… » Je soupirais et je me reculais un peu, finissant de ranger mon bureau en silence pendant quelques minutes puis je finis par me tourner vers lui, les bras croisés. « On va faire un deal. Samedi, j’ai mon audition. Si je suis prise, tu restes à Los Angeles et si je ne suis pas prise, je te suis à New-York. » Je tendais la main vers lui, « Ça te va ? » Et là, je priais pour qu’il accepte et pour que je ne sois pas prise. J’avais bien vu à quel point il était heureux quand il était venu m’annoncer cette nouvelle, je ne voulais pas qu’il refuse, vraiment, vraiment pas.