Nothing fails
Ft. Camille & Serena
« Il fera 8 degrés pour un temps ensoleillé demain » Mon œil, il est où son soleil là ? Je me lève et tout ce que je vois c’est un ciel des plus nuageux, ils ne sont vraiment pas doués à la météo ces derniers temps, je ne sais même pas pourquoi j’ai pris la peine de la regarder d’ailleurs. J’ai donc préparé mes vêtements la veille pour rien mais, ce n’était pas ça qui me blasait le plus, c’était de sortir avec un temps pareil, je pressentais qu’il allait bien pleuvoir d’ici à ce que je sorte de ma chambre. Contrairement à mon habitude, je laissa mon fer à lisser dans son tiroir et me maquilla à la va vite, je déposai un simple couche de mascara sur mes cils et un peu de rouge à lèvres rose sur mes lèvres, après avoir enfilé un jean et un bon gros pull marron. J’avais au moins une cinquantaine de minutes d’avance sur le premier cours, ce qui était beaucoup plus que d’habitude mais, je n’arrivais pas à dormir autant que d’habitude, j’étais hantée par le souvenir de cette fille qui s’était faite violée à la fête d’Halloween, je n’arrivais pas à me l’enlever de la tête depuis que j’avais croisée cette rousse, qui avait exactement le même regard torturée qu’elle. J’ai essayé de me débarrasser de ce sentiment de culpabilité en vain, puisque Camille m’a rejeté à plusieurs reprises de manière plutôt agressive. Je me suis acharné bêtement à vouloir l’aider alors qu’elle ne voulait pas d’aide, j’ai perdu mon temps à essayer de faire les choses biens mais ça n’avait servi à rien, tant pis pour elle. Néanmoins, j’étais quand même dégoutée de ne pas avoir réussi à atteindre mon but, d’habitude je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié mais là, j’étais vraiment lassée de son comportement alors j’avais cessé d’aller vers elle. Cela faisait au moins deux bonnes semaines que je ne l’avais pas croisée et d’un côté tant mieux, ça évitait que mon sentiment de culpabilité ne soit aussi fort que la première fois que je l’avais rencontrée. Bref mon pressentiment c’est révélé exact, il tombait des cordes alors j’avais plutôt intérêt de me dépêcher. Je courus environ 8 minutes avec un parapluie à moitié cassé dans la main, avant de me refugier dans les couloirs de l’aile est. Je mis mon parapluie dans un sac plastique et je m’adossa à un mur, avant de soupirer longuement.
© Belzébuth