We go and do this all the time △ Aaron&Seven

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Par ennuie? Une envie? Sans y réfléchir tes pieds t'avaient automatiquement menés à-lui, non pas que tu y aies directement songé, quoi que presque, cela fait longtemps que tu ne l'as pas vu, enfin quelques jours, peut-être te manque-t-il? Non impossible, enfin tu n'es clairement pas du genre à l'avouer en face ou à te l'avouer toi-même, A moins que son corps incroyablement sexy te manque, c'est une possibilité aussi, tu ressens un manque et vu le nombre de galipettes passées ensemble, dans ta tête il ne te refusera rien, RIEN. Espérant que ses fantaisies de se fixer lui soient passées et qu'il soit redevenu l'homme que tu connais parfaitement bien. Face à sa porte, tu observes autour de toi, bon sang, c'est le genre d'endroit où tu aimerais aménager, ça changerait clairement du piètre appartement que tu te payes, erff, le temps d'un instant, tu es envieuse. Ta main frappe contre la porte, par assurance, ton doigt appuie sur la sonnette, qui sait, il est peut-être sourd. Pourvu qu'il ne mette pas des heures à ouvrir cette fichue porte, ce n'est pas tout, mais tu te gèles le cul dans ce couloir complètement désert, de la chaleur voilà ce qu'il te faut, à savoir laquelle, cela reste à voir.

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Il était tard, presque minuit. Et j'étais seul chez moi. Shaé était à une soirée avec des amies à elle, Lisa quant à elle était Dieu sait où dans Los Angeles. Une lumière tamisée éclairait la pièce à vivre dans laquelle je me trouvais et les baies vitrées me donnaient une vue sur tout Los Angeles dont je ne me lassais décidément pas. J'étais à mon aise, la chemise ouverte, à moitié allongé sur le sofa en regardant un documentaire sur la guerre au Proche-Orient. Barbant me dites-vous ? Ca l'était toujours moins que ces émissions à la con qui présentaient des jeunes enfermés 24h/24 entre quatre murs... Tout à coup, la sonnette de ma porte retentit. Shaé sans doute. Elle m'avait dit qu'elle risquait de ne pas rentrer cette nuit pourtant... A croire qu'elle préférait mon lit à celle d'une soit-disante amie. Je me levai et me dirigeai vers la porte sans même reboutonner ma chemise et sans regarder à travers le judas non plus. J'étais persuadé que c'était elle. Et... Surprise, ce n'était pas une brune face à moi, non non, une blondinette que je connaissais plus que bien, pour avoir passé des nuits et des nuits en sa compagnie. Elle connaissait plus ma chambre que Shaé, c'était pour dire... Mon regard la dévisagea entièrement et il descendit sur sa tenue, sur son décolleté et sur ses jambes nues. « Seven ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Demandai-je spontanément en remontant mes yeux vers ses prunelles qui me fixaient. A en voir son petit air vague, elle avait bu. Je le connaissais très bien, la belle Wilshire. Finalement, un sourire se dressa sur mes lèvres, tandis que je m'appuyais contre la porte. « Allez ne reste pas là, entre. »  Je me poussai pour la laisser pénétrer dans mon appartement et refermai la porte derrière moi, avant de me retourner vers elle. « Je vois que tu n'as pas perdu tes mauvaises habitudes. Tu n'aimes toujours pas prévenir... » Je souris, en pensant tout de même à Shaé, qui n'aurait pas été ravie de la voir débarquer chez moi.

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Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

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Un... tes yeux virent de la porte à cet espace dans lequel tu te trouvais.. deux... tu observes autour de toi.. trois.. ton regard se repose sur cette porte close.. quatre.. tu soupires, malgré le fait que tu aies légèrement froid tu défais un peu plus cette veste comme si tu t'apprêtais à bien accueillir le jeune homme lorsqu'il daignera enfin ouvrir... cinq.. tu tapes du pied, tu n'as jamais été du genre patiente, si tu t'écoutais tu ouvrirais de toi-même cette porte, sans gêne, après tout il devait y être habitué depuis le temps, il faut juste espérer dans ce genre de situation que la porte ne soit pas fermée à clef, car t'exciter après ne te servira à rien et pourtant c'est bien ton genre, tenter de défoncer une porte fermée.. Ce n'est qu'au bout de la dixième seconde que la porte s'ouvrit enfin sur Aaron! Pas trop tôt, tu avais le temps de crever entre temps, toujours plus. Tu prends une position qui se voulait sexy, oui tu poses et alors, au moins son regard glisse sur ton corps ce qui te décroche un large sourire sur les lèvres. Qu'est-ce que tu fais ici? "Je viens jouer aux échecs" Une question stupide exige une réponse stupide.. Bon ok, c'est peut-être la question type qu'on pose lorsqu'on ne s'attend pas à la visite d'une personne, mais tu es comme ça. Il t'invite à entrer, tu ne te fais pas prier et entre dans ce luxueux appartement, chaque fois que tu viens, tu es impressionnée, des yeux émerveillés, si on veut, bien entendu Aaron devait s'en amuser, te voir faire chaque fois cette même tête en mettant les pieds ici.. - Excuse-moi nous n'avons pas les mêmes valeurs laisse-moi profiter! - "Tu n'es pas ravi de me voir?" Attention Campbell à ta réponse si tu ne veux pas te prendre le pied d'une chaise dans le derrière! Tu retires ta veste, tiens, tout d'un coup, tu as un coup de chaleur, faute à Aaron et à sa chemise quelque peu ouverte, d'ailleurs ton regard se pose dessus et ne lâche plus "Je suis venue prendre de tes nouvelles" Pour ne pas dire, te dévorer tout cru, mais tu ne voulais pas tout de suite passer pour sauvage.. non pas que la vie des autres t'intéresse franchement, mais avec Aaron, tu avais appris à t'intéresser à lui et non pas seulement à ses abdos d'acier, comme quoi, toi aussi tu peux apprendre à faire des efforts.

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Aux échecs, ah oui bien sûr.. Sans doute une lueur traversa mes yeux clairs, imaginant les nombreuses parties d'échec auxquelles nous nous étions adonnés avec grand plaisir. Je relevai légèrement mon visage avec un air quelque peu défiant. « Si seulement... C'est que mademoiselle n'est pas très branchée jeux intellectuels en général. Dommage. » Elle entra sans la moindre hésitation, et je trouvai ça d'ailleurs étrange qu'elle attende mon autorisation... Ses grands yeux observèrent mon appartement pour la trentième fois peut-être, tandis que je me rapprochais d'elle avec un regard amusé. Si je n'étais pas ravi de la voir ? Sincèrement, si... Je l'avais toujours été et ça n'allait pas changer, juste parce que j'étais en couple. Elle me faisait sa petite moue de femme capricieuse que je connaissais par coeur. Pensait-elle vraiment que j'étais aussi facilement influençable ? Non, Seven le savait bien, c'était toujours comme je le désirais. Je lui répondis alors avec assurance. « Si, toujours.. C'est juste qu'un peu plus et j'étais avec une autre fille. » Ah, ça elle n'allait pas aimer. Dès qu'on évoquait une autre fille, elles rugissaient. Les femmes étaient comparables à des lionnes... à moins que ce soit des hyènes. J'hésitais vraiment. Elle retira sa veste, j'observai alors sobrement sa robe. Quand elle me regarda elle avec de moins en moins de subtilité. A l'évidence, elle allait craquer avant moi. Objection, je n'allais pas craquer... Ah ah. Voulait-elle vraiment de mes nouvelles ? Je rigolai spontanément. « Ah pardon, j'ai cru que tu voulais directement monter à l'étage. » Ok, c'était légèrement déplacé, mais je n'étais pas à une plaisanterie près avec Seven. Je fis encore un pas vers elle et approchai petit à petit mon visage du sien... Son nez frôla presque le mien quand finalement je me stoppai net. « En effet, tu as bu. » Je souris et la contournai finalement pour aller m'allonger dans le sofa où j'étais. Seven était comme chez elle, ou presque. « Des nouvelles... Ca t'intéresse vraiment ? Non parce que ça implique des femmes et je doute que tu aimes que je parle d'autres femmes, si ? » Je dis cela avec un air assez détaché, mon regard s'orientant vers elle qui me rejoignait dans le salon. J'avais encore plus chaud d'un seul coup.

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Jouer aux échecs, comme si c'était ton genre, mais il avait plus ou moins compris où tu voulais en venir. Tu souris en secouant doucement ton visage, te prendrait-il pour plus bête que tu n'es? "Je suis sûre que je serais tout à fait capable de te battre à ça aussi" Contrairement à ce qu'on pourrait penser, tu es une jeune femme très intelligente, on pourrait même te qualifier de petit génie, mais tu ne te donnes tout simplement pas la peine d'exploiter ce côté intellectuel que tu as en ta possession, mais tu ne restes pas pour autant complètement bête. Tu entres dans l'appartement du jeune homme, le bousculant légèrement au passage comme pour le provoquer un peu. Tes yeux observes ce superbe endroit, sérieusement, un jour tu songeras à t'y installer, comme s'il allait accepter, mais tant pis il fera avec.. ou pas. Posant ton regard sur Aaron, une question trotta dans ta petite tête, est-il non seulement un tant soit peu ravi de te voir ce soir, bon, le contraire t'étonnerait, mais tu voulais l'entendre répondre à ta question. Un sourire s'empare une nano-seconde de tes lèvres avant de disparaître, une autre femme? Tu es quelque peu possessive, il faut bien l'avouer, il n'y a jamais rien eut entre vous d'autre que des parties de jambes en l'air et de l'amitié, mais.. pas touche quoi!! "Une fille bien moins intéressante que moi" Non mais, puis de toute façon, tu as toujours été de ce genre, à critiquer toute celles qui t'entoure, non pas, car tu les détestes.. quoi que si un peu.. mais surtout parce qu'elles sont toutes tes rivales, bien qu'en règle générale tu obtiens toujours ce que tu veux, enfin il y a encore parfois quelques ratés. Il se rapproche dangereusement de toi, un sourire sur le coin des lèvres, tu fixes son regard, mais tout ce qu'il trouve à faire c'est de démontrer, en quelque sorte, que tu pus l'alcool "Comme toujours" Tu grimaces, ouais, tu t'attendais peut-être à autre chose de sa part, puis ce n'est pas une grande nouvelle, tu bois toujours. Tu le rejoins dans le salon, il s'allonge dans le canapé.. oooh comme tu aimerais bien le rejoindre et grimper sur lui.. bah quoi? En vrai, tu n'es pas venue ici pour discuter, mais bel et bien pour un peu de plaisir charnel, ça fait longtemps quand même que vous n'aviez pas partagé le même lit! Finalement, tu te laisses tomber sur le fauteuil non loin de lui, blasée de l'entendre dire qu'il côtoyait d'autres femmes, n'a-t-il donc pas encore compris? "Je m'en fous un peu de tes pintades, quand je suis là, c'est moi qui compte.." Narcissique? Non, mais tu n'aimes tout simplement pas entendre qu'il s'est tapé la factrice "Mais si ça peut te faire plaisir, vas-y parle mon grand" Tu t'enfonces un peu plus dans ton fauteuil, étalant bien tes jambes, laissant retomber tes bras sur les accoudoirs, la tête posée en arrière contre le fauteuil, les paupières clauses, sait-on jamais, tu seras probablement prête à t'endormir avec ses histoires, vaut mieux être prévoyante et bien s'installer.

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« Je demande à voir, j'ai des années d'entrainement chérie. » Je suis souvent connu comme l'homme artiste, pour qui l'appareil photo serait comme un troisième oeil, ou un troisième bras... Mais il ne faut pas croire, j'ai aussi mis un point d'honneur toute ma vie a prouver que j'étais doué et aussi intéressé par d'autres choses que la photographie. Si les études scolaires m'avaient ennuyé la plupart du temps, j'avais tout de même une logique excellente et ça, Seven pourrait en être fort surprise. Les devoirs scientifiques n'avaient jamais eu de mystère pour moi, au contraire des devoirs plus littéraires qui eux m'avaient souvent laissé perplexe. Bon, on ne peut pas être bon partout. Adressant un regard malin à Seven, je lui fis comprendre que je ne remettais pas en doute son intelligence, loin de là. Ce n'était qu'une énième plaisanterie sur ce domaine auquel on excellait tout autant l'un et l'autre. Quand je lui appris qu'elle aurait pu tomber sur une autre fille - et je pensais autant à Lisa qu'à Shaé - sa moue fut celle que j'attendais. Prévisible, la jolie Seven. Comme toutes les autres femmes qui sont un tantinet trop attachée à un homme, la jalousie fait partie de son être. Je n'allais pas la blâmer, j'en étais fier. Mais venait-elle de dire que cette fille sans doute moins intéressante qu'elle ? J'affichai une petite grimace. « Tu ne la connais même pas, ne sois pas mauvaise joueuse. » Répliquai-je tendrement. Autant Lisa que Shaé étaient des filles intéressantes et je n'irais jamais les rabaisser sur ce niveau là, pas même pour satisfaire l'égo de mon amie. M'approchant d'elle, je vins sentir de plus près son visage et particulièrement ses lèvres qui, comme je me l'imaginais, sentaient l'alcool. Je souris avant de me diriger vers le salon pour m'asseoir à nouveau dans le canapé, non sans réaliser que j'allais encore plus me faire désirer. Elle me suivit et vint s'asseoir sur un fauteuil non loin de moi. En toute honnêteté, je la prévins que les nouveautés dans ma vie concernait des femmes, enfin surtout une. Contrairement au comportement que j'aurais pu avoir il y a quelques années, je n'allais pas lui cacher que j'étais en couple. C'était elle qui comptait, me dit-elle... Un sourire se dressa sur mes lèvres tandis que je la fixais. Parfois, Seven ressemblait réellement à une adolescente capricieuse. Je ne pouvais m'empêcher d'y trouver quelque chose d'attendrissant, tant que ça ne dépassait pas les bornes. « Je suis en couple depuis plusieurs mois avec une fille que j'ai rencontré à une galerie. Et c'est vraiment sérieux. » Lâchai-je telle une bombe. Comment allait-elle réagir ? Faire une grimace de trois mètres de long ? Rire aux éclats pour se moquer ? Pour une fois, je me demandais vraiment. « Elle serait sûrement ravie de voir ce que tu avais en tête en venant chez moi. » Et sur cette remarque, je me permis de rire. Pour être sincère, l'idée de coucher avec Seven, quand bien même j'étais en couple, ne me répugnait pas. Non, j'y avais pris trop de plaisir avant d'être en couple pour ressentir ça. Cependant, j'avais fait une promesse et quelle qu'elle soit, je ne pouvais pas être infidèle avec Shaé. L'idée de la respecter et de la préserver de tout ce que j'étais avant me plaisait d'autant plus que l'idée de faire des galipettes avec Seven, même si elle était sacrément désirable dans sa petite robe...

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Tu es venue ici dans une seule optique, passer du bon temps alors non, faire une partie d'échecs n'est pas vraiment ce que tu cherches, tu n'as jamais doutée de l'intelligence du jeune homme, mais étant une mauvaise perdante, il est bien normal que tu prétendes gagner la partie! Embrasser, déshabiller, se jeter l'un sur l'autre pour un corps à corps chaleureux, c'est ce que tu désirais, alors pourquoi parler maintenant des 'autres', de ces filles que tu n'hésites pas à descendre sans même les connaître, tu n'aimes juste pas le fait d'avoir des concurrentes, tu aimerais être la seule femme de tous les hommes que tu trouves à ton goût, est-ce trop demandé, probablement, mais il faut avouer qu'une partie de toi a toujours rêvée d'avoir son propre harem, ne serait-ce pas magnifique? Seulement pour toi, peut-être."J'ai toujours été mauvaise joueuse" réponds-tu bêtement avant qu'il ne fasse la remarque sur ton odeur quelque peu alcoolisée, voilà maintenant qu'il fait son compliqué? Ça ne semblait pourtant pas le déranger toutes les autres fois! Tu soupires, le suivant dans ce salon, tu t'affales dans le fauteuil, prête à écouter ses petites histoires qui ne t'intéressent pas toujours, non tu as cette idée dans la tête, à savoir profiter de son corps bien battit, difficile de passer à autre chose sans avoir assouvie se désir. Les paupières closent, en position dodo, tu t'arrêtes soudainement de respirer en écoutant ses propos envahir ton cerveau, copine? Soudain tu fais un grand bruit, toussant comme si tu t'étouffais "Pardon... Je m'étouffais pendant que tu disais être avec quelqu'un... c'est une connerie, pas vrai?" Dis-tu en te redressant tout en fixant son regard, cherchant le moment où il allait se mettre à ricaner, pour toi, ce n'est pas possible, enfin surtout, tu n'as aucune envie de le voir casé aujourd'hui "Tu te fous de moi c'est ça? Rigole bordel!" Un ricanement, un seul, minime, un signe, juste un, pour te prouver que c'est une blague carambar! Mais non rien "Ce qui veut dire..?" Plus de galipettes? NOOON ton monde s'effondre, tu fronces les sourcils quelque peu dégoûtée par cette annonce "Qui t'a lobotomisé?" Seule solution pour qu'il ait pris la décision de se mettre en.. cou... cou.... couple, bordel même ce simple mot tu ne pouvais pas le penser convenablement.

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« Ca, je le savais. Mauvaise joueuse et capricieuse même. » Je l'enfonçais un peu plus dans sa cause désespérée, la pauvre. Elle était comme elle était après tout. Je ne faisais que lister des adjectifs qui la définissaient tout en m'amusant un peu, je l'avoue. Seven sait très bien ce que je pense d'elle de toute façon, autant qu'elle sait combien je peux facilement être moqueur. Malgré tout, ça ne m'empêche pas de l'apprécier à sa juste valeur ! Quelques instants plus tard, nous étions tout deux assis, chacun sur un fauteuil. La télévision marchait mais je n'y prêtais plus vraiment attention, discutant avec la nouvelle venue. Bientôt, je lui appris que j'avais une copine et sa réaction fut de ne pas me croire... Une connerie dit-elle ? J'essayai de ne pas rire. Elle semblait attendre que je réagisse comme elle le voulait, c'est-à-dire en riant. L'espoir que ce soit vraiment une blague... Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais le prototype même de l'homme libertin avant de rencontrer Shaé. Mais cette dernière avait tout changé, radicalement. Dès le début, je m'étais senti lié à elle et surtout, j'avais vite réalisé que je ne supporterais pas de la voir disparaitre, ou de la voir à un autre. C'était surtout ça, je crois. Et c'est comme ça que j'ai compris. « Je jure sur ta tête que je ne te mens pas, or je tiens à ta tête donc... tu as ta réponse. » Il fallait qu'elle atterrisse tout de même ! Pourquoi je plaisanterais sur un tel sujet ? J'ai mieux tout de même dans mon stock de blagues que de faire croire que je suis en couple alors que je ne le suis pas. Quand elle me demanda ce que cela signifiait, je me mis à rire doucement en la fixant. « Ce qui signifie que ? Que cherches-tu à dire Seven... ? » Répondis-je doucement. Elle en avait perdu son langage et je réalisais qu'elle tenait vraiment à ces parties de jambes en l'air, mine de rien... Du haut de ses vingt ans, la jolie blonde ne se faisait jamais prier pour se faire remarquer et si quelque chose ne lui plaisait pas, on le savait tout de suite. J'ai toujours aimé ça, je crois. Les lionnes qui ne lâchent pas le morceau trop vite, il n'y a rien de plus énervant certes, mais ça a aussi un sacré charme. « Personne. C'est si difficile à croire que je puisse avoir des sentiments pour une fille au point de la vouloir pour moi tout seul ? » Son avis sur cette question m'intéressait tout de même. « Il est peut-être temps pour moi de changer de mode de vie et de devenir plus sérieux. Et par là je n'entends pas chiant, j'entends juste raisonnable. » Si je prenais la peine de préciser, c'est parce que Seven était prévisible. Être fidèle envers une femme ne signifiait pas être ennuyeux, aux dernières nouvelles. Je croisai mes jambes et posai mon bras le long du sofa. « Ne sois pas triste, ce n'était que du sexe.. » Finis-je par dire avec un sourire qui en disait long. Oui, oui, le sexe peut rendre accro... je le sais bien.

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Ses petites attaquent représentais pour toi de simples petites piqûres de moustique, c'est-à-dire, sans grande importance. Tu es comme tu es, que cela plaise ou non, tu ne vas pas mal dormir cette nuit, il te connait, il connait ton tempérament et tous ces nombreux défauts que tu te coltines malheureusement. Au fond, tu n'es pas si mauvaise, enfin... c'est ce que tu te dis parfois. Et puis au diable! A quoi ça sert de garder pour soi ce que l'on pense réellement? Tu n'es pas du genre à mâcher tes mots et encore, parfois tu fais l'effort de te mordre la langue pour ne pas aller trop loin.. On te déteste pour ça, dire haut et fort ce que tu n'aimes pas, ce que tu penses, tout! "Oh Aaron, tu es tellement mignon, tu le serais encore plus si tu arrêtais de parler" C'est bon tu es mauvaise joueuse, comme si pour lui s'était une partie de plaisir de perdre face à quelqu'un... personne ne crie haut et fort ouais j'ai perduuu, non on veut tous être des winners! Après cette annonce pour la moins surprenante, tu restes sous le choc... Aaron, casé.. mais où va le monde?! Que c'était-il donc passé pour tomber aussi bien bas? Tu as cette tendance à toujours dénigrer ce sentiment, à te forcer à ne rien ressentir, car tu en as trop souffert par le passé, l'amour est un sentiment réellement beau,mais qui peut être tout autant destructeur. Ton cœur a décidé de ne plus en avoir à souffrir et malheureusement tu ne peux pas entraîner tout le monde dans cet état d'esprit. Même si tu aurais bien voulu qu'Aaron reste cet éternel célibataire pour que tu puisses encore et toujours chevaucher ce bel étalon... pfff quel gâchis. Tu viens même à te demander à quoi pouvait bien ressembler sa poule. Tu vois déjà débarquer, la pauvre petite fille fragile, le cœur sur la main, docile et extraordinairement belle... toujours moins belle que toi... cela va de soi duh! Pourquoi est-ce arrivée? Que cela voulait-il dire, que lui et toi, vous ne pourriez plus partager ces moments passionnés pour lesquels vous vous êtes souvent adonnés? Fichtre, tellement pourri cette histoire. "C'est quoi l'éclate dans le fait de se taper une seule et même personne?" Oh bordel, voilà maintenant que tu parles comme un homme, un connard de première.. tu es parfois bien conne, pas nouveau, tu n'as vraiment pas envie de comprendre quoi que ce soit et qu'en fin de compte, l'amour, existe réellement! En règle générale, quand tu entends le mot amour ça te donne la gerbe, mais tu t'efforçais à cacher ce que tu pensais... ouais, c'est définitivement fichu, grande gueule que tu es, ne peut pas s'empêcher d'exposer ton point de vue "Tu es tombé bas, je ne pensais pas que tu te laisserais emporter par le tourbillon infernal de l'amour" Tu secoues la tête, complètement dépitée avant de laisser ton regarder se figer sur son visage.. que.. que du sexe? "Ouais peut-être, mais c'était du bon sexe" Hello! L'amour le rendrait-il aveugle sur vos parties de jambes en l'air? "Quoi tu ne vas pas me dire que nos petites parties n'étaient pas si exceptionnelles que ça?" - Attention à ta réponse Campbell si tu ne veux pas que je fasse de toi une lady!! - Tu te lèves de ta place, une moue sur les lèvres et pourtant une allure aguichante "Ça veut dire que... bye bye nos corps à corps brûlants?" demandes-tu d'une voix enfantine tout en te rapprochant du jeune homme.

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Je plissais les yeux en l'écoutant me dire que j'étais plus « mignon » silencieux. Déjà, j'avais horreur de ce mot pour un homme. Et deuxièmement, je n'ai jamais eu l'habitude d'obéir à ses ordres - qu'ils soient directs ou indirects - quand bien même nous étions dans un lit ensemble. Seven le savait très bien, mais elle adorait me parler de cette manière... Soit. Les jambes croisées, un bras sur l'accoudoir, je la fixais avec un malin sourire, relativement discret. C'est qu'elle voulait des réponses, tout de même... Alors je les lui donnais sans problème. Je lui parlai de Shaé vaguement et sa réaction fut celle que j'attendais. Enfin, la fameuse question... Il fut un temps où en effet, j'adorais profiter des plaisirs sexuels avec des femmes différentes, nuit après nuit. C'est vrai, c'était exaltant, à sa manière, le fait de ne pas avoir d'attache, de prendre juste le meilleur de ce que je pouvais en tirer. « Il n'y a aucune éclate là-dedans, je suis juste comme le commun des mortels, j'ai envie de construire quelque chose avec quelqu'un et je ne pense pas que ce soit exceptionnel. A ton âge, j'aurais dit la même chose que toi alors t'en fais pas, je comprends. » Ouais, je relativisais un peu, sinon elle n'allait pas tarder à commettre un meurtre, ou quelque chose dans le genre. « Qu'est-ce que tu connais à l'amour, Seven ? » C'était sorti tout seul. Honnêtement, elle ne devait pas en savoir grand chose, vu comment elle trouvait cela moche, dénué de sens. Je ne m'étais jamais senti plus vivant que quand j'avais couché avec Shaé mais ça, je me retiendrais de le lui dire, pour ne pas la froisser encore plus. Malgré tout, elle restait attendrissante et c'est bien pour ça que je restais calme, ne souhaitant aucune animosité entre nous. Avec d'autres, j'aurais pu m'agacer plus rapidement. Quand je lui dis que ce n'était que quelques parties de jambes en l'air, je vis son visage se figer. Touchée ! Mademoiselle en était décidément très friande... Je souris faiblement avant de jeter un rapide coup d’œil à l'écran de télévision. Ce qu'elle dit ensuite m'empêcha de garder mon sérieux ; décidément, on ne la refaisait pas, la Wilshire. « Détends-toi, ce n'est pas comme si j'avais refusé de réitérer de nombreuses fois nos rendez-vous... T'en fais pas, tu es bonne au pieu, c'est un fait. » Voilà, c'était dit, son égo allait remonter, et ce n'était pas une mauvaise chose. De là à lui dire qu'elle était exceptionnelle, il ne fallait pas pousser non plus. C'est ce que mon soupir lui exprima sans doute, non sans un sourire malicieux. A ce moment-là, elle se leva et afficha une moue dépitée. Je relevai mon regard sur elle qui désormais me regardait de haut. Je n'avais pas le droit de craquer face à cette comédie, c'était proscrit, quand bien même la simple idée de m'envoyer en l'air était toujours appétissante. « Ne me dis pas que tu n'as pas d'autres proies à conquérir...? Oh allez, je sais que tu es pleine de ressources, qui sauront tout à fait me remplacer. » Répondis-je sur un ton mielleux, avant de descendre mon regard un peu plus bas, sur son corps peu couvert. Elle était capable de me provoquer, tout en sachant que j'étais dans une relation sérieuse, je le savais bien. Je croisai à nouveau son regard, laissant tomber légèrement en arrière ma tête sur le sofa. « A quoi tu joues, Seven... »

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Bon sang, ceci est une nouvelle que tu ne pensais pas entendre si tôt, Aaron en couple... tout simplement un énorme gâchis, car tu te plaisais dans cette petite relation qui s'était installée entre vous, hormis une profonde amitié, les petits corps à corps que vous vous octroyez de temps à autres te plaisaient... et voilà maintenant que tu devais faire une croix dessus? En général tu préfères être celle qui vient à dire d'abord stop et non pas l'inverse, car tu as toujours aimé garder un certain contrôle sur les hommes. Ta façon de parler, ce contrôle peut très souvent en agacer certains, Aaron sait à quoi s'attendre, tu ne vas pas te retenir de dire certaines choses à son attention pour lui faire plaisir, tout comme lui de toute évidence. Qu'est-ce que tu connais à l'amour? Aoutch, comme si un venait de te planter une aiguille en plein cœur, cela éveille quelques souvenirs "Que ça fait mal" Dis-tu d'une voix bien plus fragile, le regard blessé, point sensible? Effectivement, l'amour, sentiments, sont des sujets que tu as toujours préférés éviter et là voilà qu'il venait à en parler, à sourire aussi bêtement rien qu'à la seule pensée de sa bien aimée. Tu baisses ton regard au sol, évacuer ces pensées appartenant au passé, au plus vite, tu en as déjà bien assez souffert, aujourd'hui tu es supposé t'en être débarrassé, mais à croire qu'elles s'étaient cachées dans un coin de ta tête pour réapparaître lorsque tu t'y attendrais le moins, pour te faire ressentir ce sentiment qu'est la tristesse, la souffrance. Merde! Il faut que tu te réveilles, tu es Seven-Ruth Wilshire! Tu n'es plus cette petite pleurnicheuse. Tu redresses la tête, reprenant confiance en toi, tu te lèves finalement, tentant de reprendre contrôle de la situation, tu observais Aaron, tu lui en voulais, rien que de t'avoir fait repenser à tout ça. Tu t'avances à petit pas vers lui, sourire en coin dur tes lèvres, une arrière pensée? Oui. "A rien..." Mais bien sûr, il n'est pas aveugle non plus et tes intentions sont plus que compréhensibles. Tu souris de plus belle, d'un air légèrement moqueur à la suite de ses questions, tu arrives enfin à sa hauteur, tu te places directement sur lui en te mettant à califourchon "Nos petits moments vont beaucoup me manquer" dis-tu d'une douce voix, le regardant droit dans les yeux tout en glissant délicatement tes doigts dans ses cheveux bruns.


[ Pardon pour le retard  ]

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Je connaissais Seven depuis plusieurs années et si nos entrevues finissaient souvent au lit, j'avais tout de même eu le temps d'apprendre à la connaître petit à petit. Certes son corps m'attirait énormément, sans doute parfois plus que ce qu'elle aurait pu avoir à me dire –il y a des hommes qui l'avouent au moins– mais je m'étais tout de même attaché à elle, à ce bout de femme qui en était encore à apprendre les fondements de la vie. Si elle m'avait raconté pas mal de choses sur elle, cela aurait été prétentieux de ma part de dire connaître sa vie dans les moindres détails, et particulièrement sa vie amoureuse. La vérité était que je ne lui connaissais pas de crush comme on appelle ça. Était-elle amoureuse ? Je n'en savais rien. Mais quoi qu'il en soit, elle semblait avoir eu les mêmes déceptions que tout le monde, celles par lesquelles nous passons tous au moins une fois. Oui, l'amour fait mal, je ne pouvais pas la contredire. Mais avec le temps, j'en retenais désormais d'autres choses, celles qui font qu'on ne peut s'en passer, qu'on ne peut se contenter de parler de lui avec pessimiste. Je ne voulais pas qu'elle me trouve ennuyeux alors je restai silencieux, observant simplement son air triste et fragile. Allez Seven, reprends-toi. Ne me joue pas la fille déprimée par l'amour, tu n'es pas comme ça, pas avec moi. Et surtout, je n'ai pas envie de jouer le grand frère, ni le mec qui te console en t'offrant son corps. Tout ça, c'est fini. J'aurais voulu qu'elle accepte le fait que plus rien d'ambigu ne serait toléré entre nous, mais il faut croire qu'elle était particulièrement tenace. Elle s'était avancée vers moi avec ce petit sourire malin, celui qui signifie qu'elle a des envies peu sages. Ça, je le connaissais par cœur, pour l'avoir satisfaite des dizaines et des dizaines de fois. Cette fois-là, elle allait devoir se confronter à un mur. Pourtant... Je ne pouvais nier le fait qu'elle était belle et désirable. Parce que ça, ça n'avait pas changé. Son corps était toujours le même. Son regard aguicheur m'avait toujours fait de l'effet sans que je ne puisse vraiment me contrôler. Parce que je n'étais qu'un homme ? Peut-être bien. Avant même que je n'ai pu lui demander de se maîtriser, Seven s'était installée sur mes cuisses. Mes sourcils se froncèrent légèrement et je la fixai, quelques secondes, retenant mes mains d'atterrir machinalement sur ses cuisses à elle. Ce n'est pas comme si j'en avais envie... Tout ça, ce n'était que des manies affectueuses. Tout autant de gestes que Shaé aurait en horreur. C'était comme si ses prunelles noires me fixaient, c'était dérangeant mais nécessaire. Je ne sais pourquoi, mais les doigts de Seven dans mes cheveux me firent réagir. Sans doute parce que ce genre de geste, seule Shaé le faisait depuis plusieurs mois maintenant. Parce que mon cœur était désormais totalement imprégné d'elle et uniquement d'elle. Parce que Seven ne devait pas être là, parce que tout ça sonnait faux et surtout incorrect. J'aimais Seven, mais c'était différent. Totalement différent. L'une de mes mains attrapa alors la sienne pour l'empêcher de me sentir coupable une seconde de plus. « Ne fais pas ça, s'il-te-plait... » Mon regard la fixa pendant un long instant. Je lui en voulais. D'être attirante, de me faire subir ça. « Écoute... Tu es très belle Seven et.. sexy, vraiment, mais je ne veux pas faire ça. Tout ça, toute cette tendresse qui mène droit au pieu, on doit arrêter. Ne réagis pas comme une enfant... Tu savais que ça arriverait forcément un jour. » Nous en avions déjà parlé et elle n'avait jamais pris ça au sérieux, pourtant c'était un scénario fort possible. A l'évidence, je ne pouvais pas continuer à flirter avec elle alors que j'avais une petite-amie à côté que j'aimais inconditionnellement. Avec une tendresse modérée, je pinçai son petit nez avec mes doigts, avant de la faire basculer sur le côté pour me lever et me retourner vers elle. « Allez jeune fille... Je vous raccompagne à la porte. Elle ne va pas tarder à rentrer, ce serait risqué pour moi que tu restes trop longtemps. » Dis-je alors en tendant ma main vers elle. J'avais conscience d'être un peu expéditif, mais retarder son départ, c'était comme jouer avec le feu.

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Se replonger dans tes vieux souvenirs n'est jamais bon, ça te rend.. faible, triste, voilà même qu'une moue se dessine sur tes lèvres, tel un gros bébé boudeur. C'est quoi ce bordel? Maintenant il faut se ressaisir et ne pas se lamenter comme une pauvre fille. Tu t'installes alors sur les genoux d'Aaron, tu es bien là, contre-lui. Il est tendu, tu le sens, mais ce n'est pas pour autant que tu décides de prendre tes distances. Non tu y vas franco en glissant ta main dans ses cheveux tout en le regardant dans les yeux. Tu es joueuse, tout comme tu es chiante, tout le monde le sait. Tu es tenace, pas prête à baisser aussi rapidement les bras, même si au final tu es consciente que vous ne partagerez plus tout ceci. Derniers instants pour profiter d'être à son contact. Ta main dans ses cheveux, il s'en saisit rapidement pour la retirer. Tu grimaces légèrement, il est résigné à te repousser et voilà maintenant que tu te retrouves seule sur ce canapé après qu'il se soit levé afin de s'éloigner un peu plus de toi. Ce n'est pas amusant, c'est tout de même dur de dire bye bye à une de tes vieilles habitudes. Qui viendra-t-elle donc voir à n'importe quelle heure afin de profiter de sa présence, d'un peu de plaisir charnel, même s'il n'y a pas toujours eu que ça qui comptait avec lui. Attention, tu ne dis pas par là que tu ressens quoi que ce soit de fort pour lui, mais un lien spécial c'est tout de même forgé entre eux. Stupide brune qui venait à foutre tout ceci en l'air, c'est certain, là, maintenant, tout de suite, tu n'apprécies guère ce nouvel amour de sa vie. Beurk. Tu t'empares de sa main afin de l'attirer à nouveau contre toi, le sentir une dernière fois proche "Baiser d'adieu" dis-tu d'une douce voix, avant de t'emparer de ses lèvres dans un baiser, ne lui laissant pas vraiment le temps de dire quoi que ce soit. Bah quoi? N'est-ce pas cela que l'on entend dire dans les films romantiques qui nous font tant chialer, avec leurs fictions à deux balles?

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J'ai toujours été tactile, c'est un fait. Cela dit, j'accorde aussi beaucoup d'importance aux gestes ; il y a ceux qui ont du sens, qui sont légitimes, et d'autres qui le sont moins. Seven aurait pu caresser mes cheveux un bon nombre de fois sans que je ne tique, néanmoins cette fois-là c'était différent. C'était déplacé. J'avais beau aimer cette fille et la trouver particulièrement belle, je n'arrivais pas à trouver son geste juste. Trop aguicheuse, trop tendre. Le premier aurait pu m'amuser, le deuxième me gênait. Rien n'était acquis entre elle et moi si ce n'est notre amitié. J'avais alors retiré sa main de mes cheveux et l'avait gardé dans la mienne, peut-être pour l'empêcher de réitérer cet élan de douceur. Nos deux regards se fixèrent un moment avant que je ne nous sépare et me lève pour lui faire comprendre que ça ne pouvait pas être comme ça entre nous. Qu'elle devait partir avant que Shaé ne rentre et s'aperçoive de ça... Je me doutais bien qu'elle afficherait une mine renfrognée, boudeuse à cette idée. C'était elle tout craché, avec ses caprices d'adolescente qui m'avaient fait craquer bon nombre de fois. Encore ce jour-là, j'aurais pu passer outre. Sauf que la jolie blonde ne s'arrêta pas là et attrapa ma main pour me faire avancer d'un pas vers elle sans que je ne le veuille vraiment. « Baiser d'adieu » résonna dans ma tête, et je réalisai que c'était vraiment trop romantique quand ses lèvres atterrirent sur les miennes. Par réflexe mes paupières s'abaissèrent... et si j'aurais du la rejeter de suite, je n'en fis rien. Je ne fis absolument rien. Je ne répondis pas au baiser, ni ne la repoussais. Cela dura quelques secondes à peine, jusqu'à ce que j'y mette fin en éloignant doucement mon visage du sien. Mon regard se rouvrit sur elle et je la fixai un instant avec un air à la fois coupable et désolé. « C'est toi qui décides si c'est un adieu ou pas. Je ne serai pas aussi radical que toi Seven. » En réalité, si elle mentionnait l'adieu comme un réel adieu qui signifiait de ne plus se revoir, je serais vraiment déçu de sa part, mais j'attendais qu'elle clarifie ses propos. Mon regard s'abaissa une dernière fois sur ses lèvres avant que je ne me tourne pour l'entrainer vers la porte de l'entrée. Je l'ouvris et me tins droit à contre elle en la regardant s'approcher. Si nous avions vécu dans un monde sans valeur, certainement que cette soirée se serait terminée dans ma chambre malgré mon statut. Mais ce n'était pas le cas, je devais oublier mes envies primitives et la laisser s'en aller. « Tu n'auras pas trop froid comme ça dehors ? Je peux te filer quelque chose si tu veux. » Un pull ou que sais-je...