AARON & JAYDEN & OCTOBER ♦ Jealous guy

AARON & JAYDEN & OCTOBER
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Il était bientôt 20h, Aaron n'allait donc pas tarder à arriver. Bizarrement j'étais quelque peu nerveuse. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Ce n'était pas le fait de revoir le jeune Campbell qui faisait cela, au contraire sa présence avait plutôt tendance à m'apaiser. Mais ma vie était pas mal chamboulée ces derniers temps, entre le retour de Jayden et le départ de mon petit frère. J'avais du mal à gérer tout ça, c'était trop d'émotions d'un coup. D'un côté je retrouvais l'amour de ma vie, mais de l'autre je perdais quand même quelqu'un. Ce n'était pas facile pour moi de savoir que mon frère s'en allait à des milliers de kilomètres. Nous n'avions jamais été séparés. Jamais. C'était pourquoi j'avais demandé à Aaron de venir. J'avais besoin de parler à quelqu'un, et c'était la première personne qui m'était venue en tête. Peut-être parce qu'avec lui je pouvais parler de tout sans crainte et qu'il trouvait toujours les mots qu'il faut. Bien sûr j'aurai pu appeler Candice ma meilleure amie, mais il fallait bien l'admettre, notre relation n'était plus vraiment la même depuis qu'elle était partie. Il nous fallait du temps pour retrouver ce que nous avions auparavant. J'étais tout de même entourée, j'avais plusieurs amis sur qui compter, oui mais voilà c'était du jeune Campbell dont j'avais besoin ce soir et personne ne pouvait l'expliquer. Je m'en voulais presque d'avoir demandé à Aaron de venir, en particulier car depuis peu il était en couple. J'espérais sincèrement que cela ne créerait pas de problème dans son couple, après tout je n'aimerais pas forcément que mon petit ami aille voir une amie à lui à vingt heures du soir. Mais bon je n'eus pas le temps d'y songer plus que la sonnerie retentit, preuve que le jeune Campbell venait d'arriver. « Entre c'est ouvert ! » Je souris en voyant mon ami. Je jetais un œil à ma montre et constatais qu'il était pile à l'heure. « Et bien ! Pour une fois que tu n'es pas en retard. Félicitations ! » disais-je de manière à le taquiner. La dernière fois que nous nous étions vus c'était à la plage et le jeune homme était arrivé avec un quart d'heure de retard, comme à son habitude. Mais à croire que les habitudes avaient changé.

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Quand une femme t'informe qu'elle a des choses à te dire, en général, le plus prudent est sans doute de craindre pour ta vie ou en l'occurrence pour ta relation avec elle. Là, tout était différent. October était l'une de mes meilleures amies et si elle avait quelque chose à me dire, je n'avais sans doute rien à craindre. Normalement. En réalité, j'espérais qu'il ne se soit rien passé de grave pour elle, mais ça n'avait pas l'air dramatique... Et si ça l'avait été, October me l'aurait fait comprendre dans son message. Ce jour-là, j'avais tardé au travail le soir, sans m'apercevoir que les heures passaient. Quand ma montre m'indiqua sept heures trente, je pris mes jambes à mon coup et quittai l'agence rapidement. En bas de l'immeuble se trouve un vendeur de nourriture chinoise ; j'y achetai de quoi me remplir le ventre avant de filer prendre ma voiture, direction le domicile de mon amie. Dans l'idéal, je serais passé par chez moi pour troquer ma chemise contre un t-shirt plus confortable, mais le temps pressait. Je ne voulais pas être en retard cette fois-là, sinon je savais qu'elle allait encore me sermonner à ce propos... J'aurais pu être inquiet de laisser Shaé et Lisa seules dans mon appartement ce soir mais j'avais entière confiance en elles quoi qu'elles fassent, alors c'est l'esprit serein que je conduisais jusque chez October. J'envoyai d'ailleurs un message à la première pour la prévenir que j'allais être absent une partie de la soirée. Si nous vivions en partie notre vie chacun de notre côté, j'estimais qu'elle avait tout de même le droit de savoir où j'étais le soir, étant donné que nous partagions désormais beaucoup de choses ensemble. Oui, oui, je pouvais être surprenant avec mes bonnes manières parfois, n'est-ce pas ? Je garai ma voiture en bas de l'immeuble et grimpai au bon étage, avant d'appuyer sur la sonnette. La voix d'October retentit à travers la porte alors je l'ouvris et tombai sur la brunette, souriante. Ouf. Quand je vous disais qu'elle était au taquet sur mes heures d'arrivée désormais... « Merci. Il n'est jamais trop tard pour corriger ses plus gros défauts tu vois. » C'était un peu arrogant sans doute, mais on m'acceptait avec ou sans ce côté un peu plaisantin. Je refermai la porte derrière moi et m'approchai de la jeune femme pour la saluer en l'embrassant doucement sur sa joue. Ma main s'était entre temps posée sur sa taille. « Mmh, ça sent toujours aussi bon ici. » Dis-je en relevant la tête et en m'éloignant jusqu'au salon, parfaitement à mon aise dans cet appartement. Finalement, je me retournai vers elle, un sourire aux lèvres. « Alors... Nous devions parler, c'est ça ? »

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Moi qui croyais que comme à son habitude le jeune homme serait en retard c'était loupé ! Je n'avais quand même pas pu m'empêcher de le taquiner à ce sujet. C'était toujours comme ça entre nous, on se cherchait en permanence. Il faut dire que cela faisait plusieurs années qu'on se connaissait, du coup c'était devenu plus une habitude qu'autre chose. Sa réponse me fit décrocher un sourire. Il avait toujours un sacré répondant, ce qui m'amusait beaucoup d'ailleurs. Aaron avait parfois ce petit côté arrogant, qui si on ne le connaissait pas pouvait peut-être paraître déplacé mais qui personnellement me faisait beaucoup rire. Je savais qu'il n'était pas vraiment comme ça, c'était tout ce qui comptait. « À trente ans j'ai envie de dire mieux vaut tard que jamais mon vieux hein. » dis-je en rigolant. Ce que j'aimais dans notre amitié c'était que j'avais l'impression que rien ne changeait jamais entre nous. On restait aussi complices qu'au premier jour. Le temps ne nous avait pas éloigné, contrairement à d'autres amitiés. Il n'y avait aucun malaise entre nous et c'était quelque chose de vraiment agréable. Surtout ces derniers temps, ma vie étant quelque peu compliquée j'appréciais les moments simples comme celui-là.  « Merci du compliment. Mais ne te sers pas de cet argument pour squatter mon appart' Campbell ! » Bien sûr je plaisantais, surtout que ce n'était pas du tout le genre d'Aaron, je le savais parfaitement. Mais c'était plus fort que moi je ne pouvais m'empêcher de l'embêter un peu. Je souris en le voyant agir de manière naturelle dans mon appartement. Il était un peu comme chez lui ici. Au moins il n'était pas du genre à ne pas oser bouger ou toucher quoi que ce soit. C'était énervant ce genre de personne, ça avait le don de me mettre mal à l'aise, je détestais ça ! Je me dirigeais dans le salon également afin de rejoindre mon ami. « C'est exact très cher. Si tu savais tout ce qu'il se passe dans la vie en ce moment... C'est la folie. » répondis-je en soupirant. Il était vrai qu'en ce moment beaucoup de choses m'étaient tombées dessus et j'avais du mal à faire le point. « Mais avant de parler de tout ça, est-ce que tu as mangé ? Tu as faim, soif ? Hésite pas à demander, j'ai fais les courses hier autant en profiter. Puis je voudrais pas avoir ta mort sur la conscience.» Après tout c'était mon invité il fallait que je me comporte comme une parfaite hôtesse non ?

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Si j'étais quelqu'un de très plaisantin, je pouvais aussi compter sur October pour avoir un bon répondant et être taquine à souhait. C'est sans doute pour cette raison que je ne me privais pas du tout l'usage de l'humour avec elle. Au fond elle avait raison, la ponctualité était tout de même une particularité à acquérir rapidement dans une vie si l'on ne veut pas se faire détester des femmes... mais aussi de ses supérieurs. Heureusement, je n'en étais plus au stade de l'employé qui doit faire ses preuves continuellement ! Après l'avoir saluée, je me mis à rire quant à ses mots, appréciant en même temps la bonne atmosphère de son appartement. « Ce serait le comble si je venais squatter chez toi, avec l'investissement que j'ai fait pour le mien.. » En effet, ce n'était pas les mètres carrés qui manquent chez moi. J'avais eu la chance d'obtenir de sacrés opportunités professionnelles comme travailler avec les plus grands du cinéma, de la musique voire d'autres domaines et grâce à ça, j'avais pu penser à vivre dans mieux qu'un simple deux pièces. Cependant, il manquait sans doute une note féminine aux lieus et à ce propos, j'étais ravi que Lisa et Shaé y logent. Sans même s'en rendre compte, les deux jeunes femmes y avaient mis leur empreinte, ce qui n'était en soi pas désagréable, hormis peut-être les affaires trainantes de Shaé, mais ça en rajoutait à son charme. C'est en tout cas ce que je m'évertuais à penser pour la justifier. L'amour, me direz-vous. October me rejoignit et m'informa que sa vie était pleine de péripéties à ce moment-là. Lui jetant un regard interrogateur, je laissai déjà ma curiosité apparaître sans gêne. « Dit-elle en soupirant... Hm, tu ne rentres plus dans tes pantalons taille 36 et tu t'en retrouves toute chamboulée ? Je sais que c'est de la folie mais tu vas y survivre... » C'était juste plus fort que moi. Travaillant dans le milieu de la mode et sachant à quel point les femmes se vexent vite sur ce sujet, je n'hésitais jamais à l'utiliser pour charrier. Mon amie reprit bien vite en me proposant quelque chose à manger ou à boire, ce à quoi je réfléchis bien vit. « Volontiers. Un jus de fruits, ou ce que tu as, peu importe. Juste pas d'alcool ce soir. » Sachant que j'allais conduire après pour le retour, je préférais rester sage. Mon côté tête brûlée s'amenuisait avec le temps et j'avais tendance à penser que c'était un mal pour un bien, ou plutôt un bien pour un mal. J'aimais bien faire le fou mais une fois la trentaine passée et une image à préserver, on y pense à deux fois. Je m'assis dans le canapé et croisai mes jambes, me mettant à l'aise. Juste à côté se trouvait une petite table basse sur laquelle un cadre exposait une photo d'October en bikini avec une amie à elle. Instantanément, je repensais à la dernière fois où nous nous étions vu à la plage. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça avait été chaud.. Elle était d'ailleurs la dernière fille avec qui je m'étais laissé aller avant de m'investir à fond dans ma relation avec Shaé. Quand October refit surface de la cuisine, je posai mon regard sur elle tendrement. « Bon alors, dis-moi ce qui s'est passé dans ta vie depuis la dernière fois où on s'est vus. Je me doute que ta taille de guêpe n'a rien à voir là-dedans. » Dis-je en souriant.

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Aaron, Aaron, Aaron... Ralala cet homme là je vous jure si il n'existait pas il faudrait l'inventer ! C'était l'une des personnes dont j'étais les plus proches, d'ailleurs je crois même que c'était un des rares hommes avec qui j'étais réellement complice, en mettant mes frères et Jayden de côté bien sûr. Avec lui j'avais l'impression d'être une adolescente, on passait notre temps à se chamailler l'un l'autre mais c'était de bonne guerre et de toute manière on adorait ça. Nos piques n'étaient en rien méchantes, alors on se laissait aller. Après tout pourquoi s'en priver ? C'était ce qui rendait notre relation si particulière, du moins c'était ainsi que je voyais les choses. « Ah ah ah ça va hein, on sait tous que tu as un appartement super classe et super grand. Je me demande comment ta grosse tête a pu passer la porte. » répondis-je du tact au tact un sourire en coin accroché au visage. « De toute façon c'est provisoire, je ne vais pas rester dans cet appart'. Enfin je pense, rien n'est encore sûr... » Bien sûr Aaron ne pouvait pas comprendre pourquoi je disais cela puisqu'il n'était pas encore au courant du retour de Jayden, ni même du départ d'Aaron (mon petit frère). Mais j'y songeais depuis quelques jours. A vrai dire je ne me voyais pas vivre ici seule sans mon frère, ce serait trop difficile pour moi. Ainsi l'idée de retourner vivre dans mon ancien chez moi m'était venu à l'esprit, mais cela ne serait possible que si les choses s'arrangent avec Jayden. Je n'allais tout de même pas vivre avec mon.. mon "ex" si les choses n'étaient pas claires dès le départ. Nous avions besoin de temps, c'était pourquoi je ne voulais rien précipiter, j'y songeais simplement. La remarque de mon ami me tira de mes pensées et je ne pus réprimer mon rire. N'importe quoi celui là. Surtout qu'il savait que je n'étais pas le genre de femme à me prendre la tête par rapport à ma ligne, même si comme la majorité j'essayais de faire attention à mon poids. Pour autant je ne tombais pas en dépression au moindre kilo pris, loin de là. « Très drôle Aaron, vraiment très très drôle. Tu devrai penser à faire comique tu sais ? J'espère que tu t'y prends mieux avec Shaé car sinon je donne pas cher de ta peau. Vilain ! » Hop un tirage de langue et voilà ! Messieurs, un petit conseil, si vous ne voulez pas d'embrouilles avec votre petite amie évitez les remarques sur le poids de celle-ci, ça finit toujours en catastrophe. Heureusement je savais que c'était seulement une plaisanterie, et je craignais rien pour son couple, Aaron savait toujours trouver les bons mots en particulier avec les femmes, je ne me faisais donc aucun souci pour lui. « Un jus de fruit pour Monsieur, un ! » Je partis alors dans la cuisine afin d'aller chercher de quoi boire. Tout en m'éloignant je ne pus m'empêcher de lui demander : « Au fait, j'espère que ça ne dérange pas Shaé que tu viennes ici ce soir ? Je voudrais pas créer des tensions pour rien... » Je reviens quelques secondes plus tard deux verres dans la main, un de jus d'orange pour lui et un verre d'eau pour moi. Je surpris en train de regarder une photo de moi et Candice en maillot de bain, et je ne pus m'empêcher de repenser à notre moment sur la plage. « Ça te rappelle quelque chose ? Parce que moi oui... » Je savais qu'il allait comprendre ma référence, et le fait qu'il soit en couple ne nous empêchait pas de nous rappeler des bons souvenirs. Après tout on ne faisait rien de mal. J'allais répondre au jeune homme, quand en m'approchant du canapé, allez savoir comment je me suis pris les pieds dans le tapis. A deux doigts de tomber je réussis néanmoins à retrouver mon équilibre. Pour les verres en tout cas c'était raté. Mes yeux s'écarquillèrent quand je vis la chemise d'Aaron pleine de jus d'orange. « Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Aaron je suis vraaaiment désolée. Je suis une vraie potiche c'est pas vrai ! » Je regardais le jeune homme qui n'avait pas l'air de m'en vouloir et ne pus m'empêcher de rire face à la situation.

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A l'entendre, j'étais du genre à me vanter ouvertement d'avoir un spacieux appartement. En réalité, ça devait l'arranger d'avoir ne serait-ce qu'un peu matière à me remettre à ma place. Je soufflais avec amusement quand elle me donna une information intéressante. « Quoi, tu vas déménager ? C'est nouveau ça. » Comment voulait-elle que je squatte si elle partait ! Mes deux yeux interrogatifs la quittèrent pour mon canapé favori sur lequel je m'assis, non sans lui lâcher une vanne à propos des soit-disant soucis qu'elle devait gérer. OK, c'était facile, mais tout aussi marrant ! Elle me félicita pour mes talents de petit rigolo, non sans mentionner Shaé au passage, et c'est avec un large sourire que je lui répondis. « Shaé est comme toi. Elle fait comme si ça l'énervait mais elle aime ça au fond, je le sais ! En même temps, ce n'est pas comme si vous n'aviez pas confiance en votre plastique... » Finis-je par dire en haussant légèrement les sourcils. Les femmes comme Shaé ou October peuvent bien être sujettes aux moqueries d'un homme, elles ne vont pas pour autant craindre pour leur potentiel d'attraction, n'est-ce pas... La brunette était partie chercher les boissons mais sa voix retentissait déjà pour mettre à nouveau ma petite amie sur le tapis. Au moins, cela me prouvait qu'elle prenait bien en considération mon statut avec Shaé et en un sens, c'était plaisant. « Oh non, je pense qu'elle me fait confiance. Ce n'est pas comme si elle avait de quoi s'inquiéter avec toi.. » Mon regard s'aventura sur cette photographie d'October en petite tenue et mes pensées divaguèrent naturellement. Ce moment plus qu'intime avec elle sur la plage la dernière fois frappa mon esprit et je me souvins que c'était une très belle après-midi en sa compagnie, sans l'ombre du remord ou de la culpabilité. Non, c'était particulier avec October. Bien sûr, profiter à nouveau des plaisirs de la chair avec elle m'avait replongé dans une ancienne époque où l'insouciance était reine, mais cela ne m'avait certainement pas fait perdre le nord. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il n'y avait aucune ambiguité sentimentale entre elle et moi et j'étais capable de le sentir rien qu'aux regards. October me surprit en train de fixer la photo. A ses mots, je souris vaguement avant de croiser l'espace d'un bref instant son regard. « Me rappeler quoi ? Une partie de beach-volley sur la plage ? On en a tellement fait... » J'avoue, j'adore l'agacer. Ne la satisfaire qu'à moitié pour la rendre plus accro. En fait, j'ai tendance à être comme ça avec la gente féminine toute entière, mais October fait partie de mes cibles préférées et elle l'a toujours su. Si nous avions fait beaucoup de parties de beach-volley, nous avions aussi craqué face à la tentation sexuelle plus d'une fois, surtout à l'époque. Donc en somme, elle aurait réponse à sa question si elle prenait la peine d'interpréter un tant soit peu mes propos... Je l'invitai ensuite à se confesser mais contre toute attente, c'est autre chose qui se produisit. Quelque chose d'hilarant. L'un de ses pieds se coinça Dieu sait où et l'entraina dans une chute burlesque. Par réflexe, je m'étais redressé afin de la retenir mais October géra seule la situation. Ouf. Oui sauf que... je n'avais sur le coup pas aperçu les verres se vider sur ma chemise. Les traitres ! A moitié dépité et amusé par mon sort, je relevai mon regard sur l'acrobate qui se mit à rire. « C'est comme ça que tu traites ma nouvelle chemise ?! » Demandai-je le regard outré avec un sourire ironique aux lèvres. Pour le coup, elle venait de baptiser royalement cette chemise achetée il y a peu. « ... Disons que tu es maladroite. Ce n'est pas une tare va, je te pardonne. » Rajoutai-je faussement sérieux pour la rassurer sur le fait que je n'allais pas en mourir. Néanmoins, je ne pouvais pas rester avec cette chemise trempée sur moi, alors à moins qu'elle ait une solution miracle... « Dis-moi que tu as un T-shirt d'homme chez toi. Ou une chemise ? » Peut-être même une ancienne fringue à moi que j'aurais oubliée un jour ? Ou alors une à ses frères, sait-on jamais... Je me levai face à elle, déboutonnant ma chemise et la retirant complètement sous ses yeux. Les miens se relevèrent finalement sur elle, avec un brin de malice. « A moins que tu veuilles me voir frotter à l'ancienne... Mais je préférerais la première option. » Je croisais les doigts.

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Oups je n'aurai peut-être pas dû évoquer mon éventuel déménagement. C'était bête de ma part, c'était bien trop tôt pour penser à tout ceci. Ma relation avec Jayden était loin d'être stable, nous avions encore beaucoup de choses à régler lui et moi, il nous fallait du temps. Il était à peine de retour, ce n'était sûrement pas une bonne idée de vouloir retourner vivre à lui aussi vite, je le savais bien. Mais la perspective de vivre à nouveau seule me mettait le moral à zéro. Je détestais ça. Et me connaissant, je savais que je n'allais pas arrêter de penser à mon frère. Néanmoins je n'étais pas prête à parler de tout ça avec quiconque, même avec le jeune Campbell. Je trouvais finalement mon idée stupide, alors je fis comme si je n'avais rien entendu afin de ne pas répondre à sa question. Mais le connaissant je savais qu'à un moment ou à un autre il essayerait de savoir ce que j'avais voulu dire, juste par curiosité. Aaron n'était pas du genre à insister pour que je me confie, il demandait les choses simplement me laissant le choix de répondre ou non. Je le vis prendre ses aises en s'installant sur mon canapé. Il était venu tellement de fois ici que je n'étais pas le moins du monde étonnée par son comportement. Toute façon il faisait un peu parti de la famille. Je souris à sa remarque. Je ne connaissais pas très bien Shaé, pour ne pas dire pas du tout, mais si elle rendait Aaron heureux alors je ne pouvais que l'apprécier. Je n'éprouvais aucune jalousie pour la demoiselle contrairement à ce qu'on pouvait croire et ce même si le jeune Campbell et moi étions très proches. « Je prend ça comme un compliment ! Je ne l'ai jamais vu mais te connaissant je suis certaine qu'elle est très belle. Tu as plutôt bon goût en matière de femmes, sans vouloir me vanter. » Je ne pus réprimer un rire face à ce que je venais de dire. Evidemment étant sortie avec lui, je me comptais dans le lot, c'était une manière détournée de me lancer des fleurs. Après tout si ce n'était pas moi qui le faisait on allait pas le faire pour moi. Il n'empêche que le jeune homme avait raison, je savais que j'avais un physique plutôt avantageux et je n'avais vraiment été complexée à ce niveau, loin de là même. Néanmoins je n'étais pas le genre de filles à m'en vanter pour autant. Ne connaissant pas Shaé, je préférais m'assurer que cette soirée ne posait aucun problème à la jeune femme, leur couple étant assez récent je trouvais ça normal de poser la question, de plus elle ne m'avait jamais rencontré ce qui aurait pu l'inquiéter. « Si elle te fait confiance tout va bien alors, puis comme tu dis elle n'a pas de quoi avoir peur avec moi. Certes on a une relation très particulière toi et moi, mais du moment qu'un de nous deux est en couple les limites se posent automatiquement. J'ai beaucoup trop de respect pour toi pour gâcher ton bonheur.  » Et c'était vrai. Oui il y avait une certaine ambiguïté entre nous, une certaine attirance, mais à la seconde où l'un de nous est en couple nous n'y passons plus. Nous sommes amis avant tout. Enfin c'était assez drôle de dire ça et de surprendre juste après Aaron en train de regarder une photo de moi en bikini, ce qui nous rappelait automatiquement notre dernier moment à la plage, à l'époque où nous étions encore tous deux célibataires. Mais il ne fallait pas le voir le mal dans tout ça, les choses étaient claires entre Aaron et moi. Cela ne nous empêchait pas pour autant de repenser aux bons souvenirs, c'était humain après tout. Sa demie réponse me fit sourire. C'était bien le genre d'Aaron ça, ne répondre qu'à moitié, il adorait faire ça car il savait que ça avait le don de m'énerver -gentiment bien sûr. « Entre autre oui... Mais j'ai d'autres parties en tête. Et des bien plus intéressantes. » Lâchais-je tout en lui faisant un petit clin d’œil. Croyait-il réellement que je n'allais pas comprendre la référence ? C'était me sous-estimer ! Je traînais depuis tellement longtemps avec lui que j'avais appris à lire entre les lignes. Pas besoin de dire les choses clairement, je le comprenais toujours, enfin presque. Je n'eus le temps d'y penser plus que je faillis tomber. Je n'étais pourtant pas quelqu'un de très maladroit habituelle, enfin... J'essayais de m'améliorer en tout cas mais c'était raté apparemment. Depuis le temps que je disais qu'il fallait retirer ce tapis horrible ! C'était encore la faute de mon petit frère ça, il n'avait pas voulu m'écouter et aujourd'hui je faisais des bêtises. Au début honteuse, je ne pus pourtant pas m'empêcher de rire face à la mine dépitée d'Aaron et sa réponse eut le don de me faire rire encore plus. Que voulez-vous je réagissais parfois comme une vraie petite fille mais j'en étais fière. « Roh ça va puis c'est pas comme si tu pouvais pas t'en payer une autre. De toute façon elle était moche. » C'était faux bien évidemment mais je n'avais pas pu me retenir. C'était plus fort que moi je vous jure et le pire était que je riais de ma propre blague. Une vraie gamine je vous jure. Maladroite disait-il ? C'était peu le dire... Si il savait tout ce qui pouvait m'arriver dans une journée, il n'en croirait pas ses oreilles ! « Il doit bien y avoir ça oui, Aaron a sûrement laisser quelque chose, enfin j'espère pour toi... » Répondis-je en souriant. C'était tellement drôle de le voir comme ça. Il commença à déboutonner sa chemise, afin de l'enlever, ce ne devait pas être désagréable de sentir le vêtement humide vous coller à la peau. Je commençais à fredonner la musique de "You can leave your hat on" histoire d'amuser le jeune homme. Après tout ça collait bien avec le moment non ? « Oh oui frotte frotte ! Je te vois frotter tout ça mon chou. »Je rigolais un moment avant de recevoir la chemise du jeune en pleine figure, c'était sa vengeance pour s'être moqué de lui. Calmée je me dirigeais vers l'ancienne chambre d'Aaron afin de voir si il ne restait pas un truc à lui qui traînait. J'entendis entre temps la sonnerie retentir. « Aaron ? Tu peux allez ouvrir s'il te plait ? » Je trouvais enfin un t-shirt pour le jeune homme et retournais dans le salon, curieuse de savoir qui était venu me rendre visite. « Tient ton... » Je me coupais immédiatement en voyant Jayden au pas de la porte visiblement mécontent de voir Aaron dans cette tenue. Et merde

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Cela faisait une dizaine de jours que j’étais revenue sur ma terre promise : Los Angeles. J’avais quitté New-York et son agitation pour revenir et tenter de récupérer tout ce que j’avais perdu par la faute de ce départ précipité. Et j’avais bien entendu commencé par October, la personne qui était la plus importante à mes yeux, la personne que je ne voulais perdre pour rien au monde. Il m’avait fallu énormément de courage pour revenir ici, je savais d’avance que ça ne serait pas facile, pas facile pour moi et ma fierté légendaire. Mais parfois, il faut savoir distinguer le nécessaire du superflu, et cette femme était nécessaire à ma vie pour ne pas dire indispensable. Nous nous étions vus, et je lui avait expliqué les raisons de mon départ ainsi que ma maladie, elle s’était montrée compréhensive comme d’habitude. Mais notre relation ne tenait qu’à un fil désormais, c’était très flou, très compliqué. Nous nous aimions, l’a n’était pas la question, mais je lui avait fait énormément de mal en partant aussi vite, je le savais pertinemment, je savais aussi que je ne pouvais pas revenir comme une fleur devant elle et lui demander que tout redevienne comme avant, ça ne serait sans doute plus jamais comme avant. Néanmoins, têtu comme j’étais, je ne pouvais la laisser filer, je ne pouvais me résoudre à la perdre à nouveau, et je voulais tenter le tout pour le tout, pour la récupérer, je l’aimais tellement.
Voilà pourquoi, ce soir, j’avais décidé de venir jusqu’à l’appartement de son frère, pour la trouver, et lui offrir une soirée en tête à tête. J’avais fait bien les choses, j’avais été acheté de jolies roses rouges. J’avais très envie de me retrouver seul avec elle, comme avant. Comme une surprise reste une surprise, j’avais pris soin de ne pas annoncer mon arrivée, j’avais cru comprendre qu’elle était seule, son frère étant parti, je me doutais qu’elle avait besoin de compagnie, et je voulais terriblement être cette compagnie. Il était 20h20 à ma montre lorsque je montai les escaliers pour trouver la porte de l’appartement, j’inspirai un grand coup avant d’appuyer sur la sonnette que j’entendis retentir depuis l’appartement. Je me tenais là avec mon bouquet de fleur, j’affichai un petit sourire pressé de la voir, pressé de voir sa réaction, même si j’appréhendai quelque peu, et j’avais raison d’appréhender…  Surprise ! Qui m’ouvre la porte ? Monsieur Aaron Campbell, et qui plus est torse nu s’il vous plaît. Je fronçai les sourcils, pas très heureux de le trouver là, et surtout surpris de le trouver là. «  Qu’est-ce que tu fais là ? » Dis-je d’une manière sèche. Je vis October un tee-shirt à la main arriver derrière, je la regardai et serrai mes lèvre ensembles, je soupirai. « Salut, je dérange visiblement. » Je n’aimai pas Aaron, je m’étais toujours méfié de lui, October et lui avaient eu une histoire, et étaient restés en bon therme, et moi, l’amitié fille et garçon, je n’y crois pas. Autant vous dire que je n’ai jamais pu le sentir celui-là, je m’en suis toujours méfié dirons-nous, et puis ça n’est pas le plus laid. Je le regardai à nouveau lui et son torse mouillé, j’étais à la limite du dégoût. Ils ne s’attendaient sans doute pas à mon arrivée !

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Habilement comme d'habitude, je lui avais fait remarquer qu'elle était gâtée par la nature au même titre que ma petite-amie, et sa remarque me brossa dans le sens du poil. Premièrement, Shaé est en effet belle, deuxièmement, oui j'ai des bons goûts et troisièmement... non c'est tout en fait. « Je ne te contredirai pas.. Je choisis bien les filles avec lesquelles je sors, que veux-tu... » J'allais dire que tout le mérite me revenait au final mais c'était peut-être pousser le bouchon un peu trop loin, alors je me retins, préférant adresser un sourire complice à October de loin. Quand je lui évoquai la relation de confiance entre Shaé et moi - que je supposais en tout cas - elle renchérit sur de nouvelles paroles me prouvant son respect pour ma relation. Au vu de notre relation très proche, October aurait très bien pu prendre un malin plaisir à montrer à Shaé qu'elle me connaissait depuis bien plus longtemps entre autres choses et pourtant, ce n'était pas du tout son genre ; elle était une amie exemplaire, avec une maturité qui m'impressionnait toujours... Très vite, et sans la moindre once d’ambiguïté malsaine, nous parlions de ces moments intimes que nous avions partagés, sans aucun doute bien plus intéressants que les parties de beach-volley. Je ne pouvais nier, et la brunette avait de suite réinterpréter mes dires, bien sûr ! « Tellement plus. Le beach-volley c'est chiant à mourir à côté. » Une fois le clin d'oeil rendu, la fameuse chute d'October survint et je me retrouvais avec ma chemise tâchée. Fichtre. Si j'étais contrarié, elle ça l'amusa plus qu'autre chose. Ce n'est pas son haut que j'avais tâché, hein. Sa réponse fut légèrement sarcastique, ce qui me fit soupirer. « Oui bien sûr, sauf que je n'ai pas que ça à faire aller me payer des chemises. Je déteste ça en plus et tu le sais. Et objection, elle était classe. Tu ne t'y connais pas. » Bon, je n'étais pas le genre d'homme à pouvoir rester avec une fringue tâchée de la sorte en s'en fichant, alors je suppliais presque mon amie de me trouver une autre chemise voire un t-shirt, ce qui ferait largement l'affaire. Qu'Aaron ait fait le petit poucet dans cet appartement, ça m'arrangerait... Je retirai ma chemise, moment que choisit October pour pousser la chansonnette, devant un sourire que je ne cachais pas. Mademoiselle faisait sa coquine pour un simple torse... Je levais les yeux en l'air. « Où va le monde... Dépêche-toi d'aller me chercher une fringue au lieu de m'encourager à te faire un striptease ! » Je n'étais pas friand, mais j'en étais capable. Enfin, tout du moins le ferais-je peut-être si je n'avais pas d'engagement avec une autre fille. Elle finit par s'échapper tandis que je lui balançais ma chemise en pleine tronche. Saleté. Je profitais de ce petit temps de répit - ne vous offusquez pas, les femmes sont réellement fatigantes - pour zieuter mon portable. Un appel manqué, quelques e-mails, la routine. Et avant même que j'ai pu regardé le contenu de l'un de mes messages, la sonnette retentit, me faisant presque sursauter. October me demanda d'aller ouvrir, ce que je fis sans me poser de question... J'aurais peut-être dû m'en poser une éventuellement, avant d'ouvrir la porte et de tomber sur Jayden Lewis : et si j'attendais d'être présentable pour ouvrir ? Mais non, rien. J'avais ouvert et m'étais retrouvé torse nu face à lui, avec son bouquet de roses. Merde. Il n'avait pas disparu de la surface de la Terre lui ? Son regard se durcit autant que le mien, si ce n'est que mes yeux à moi étaient aussi remplis de rancœur. A l'évidence, October ne m'avait pas dit qu'il était de retour. A moins qu'il vienne à peine de débarquer, mais j'avais du mal à y croire. La voix de la brunette retentit, mais je n'y prêtais même pas attention, préférant me concentrer sur Jayden. « Ce que je fais là... Ma foi, je rends une visite. Faut pas que ça t'inquiète, surtout. » Répondis-je avec une ironie clairement décelable. Je repensais alors à cette fichue lettre qu'il avait laissée avant de disparaitre, sans s'adresser à la principale concernée. Il l'avait laissée telle un zombie, elle qui l'aimait énormément. Je me retournais finalement vers October avec un regard légèrement amer, pour attraper le t-shirt qu'elle me tendait. Chance, celui-ci m'allait bien, constatai-je après l'avoir enfilé et m'être retourné vers Jayden. A l'affirmation du fait qu'il dérangeait, je me permis une remarque salée. « Puisque c'est si visible, je ne vais pas te dire le contraire. Enfin maintenant que tu es là... va falloir faire avec. C'est que tu nous apportes de l'amour en plus, » dis-je en pointant les roses du menton, « ça serait tellement dommage de le gâcher en te fermant la porte au nez. » Large et faux sourire que je lui adressai à lui puis à October, avant d'ouvrir encore plus la porte pour l'inviter à entrer d'un signe de main courtois. Si je n'étais pas irrespectueux au point de l'envoyer bouler car il s'agissait bien du domicile de mon amie, je n'allais cependant pas le laisser s'en sortir sans remarques. Tenant énormément à October, je comptais bien avoir quelques explications sur son départ, aussi brèves pourraient-elles être.

AARON & JAYDEN & OCTOBER
he's just a jealous guy

Nul doute que Shaé devait être une sacrée belle femme pour avoir réussi à attirer l'attention d'Aaron. Ce n'est pas que le jeune homme soit spécialement difficile, non, mais disons qu'il savait apprécier les belles choses et s'entourait des bonnes personnes. De plus leur relation semblait sérieuse et bien que je ne connaissais pas la jeune femme j'étais certaine d'une chose : elle devait être spéciale. Pour conquérir le cœur du jeune Campbell il fallait savoir se démarquer, j'étais bien placée pour le savoir. Je n'eus rien à rajouter à sa remarque. Après tout il n'avait pas besoin de faire le modeste puisqu'il s'agissait d'une vérité que nous connaissions tous les deux. Le fait qu'il ait bon goût était flatteur autant pour lui que pour moi. Certains auraient pu penser qu'au vu du lien si particulier qui nous unissait Aaron et moi j'aurai pu jouer la fille possessive envers sa nouvelle petite amie, mais ce ne fut pas le cas. Tout d'abord ce n'était pas du tout mon genre -excepté avec Jayden mais ça c'était une autre histoire- et du moment que mon ami était heureux j'étais heureuse pour lui, tout simplement. Et puis tant que notre relation restait intacte je n'avais rien à redire. Alors que nous évoquions les délicieux souvenirs de l'époque où nous formions encore un couple, je repensais à tout ce que nous avions vécu jusque là. Une sacrée relation je devais bien l'admettre ! Je souris à son clin d'oeil mais encore dans mes pensées je ne fis pas attention et badamoum la catastrophe ! Si la situation était drôle de mon point de vue, elle l'était beaucoup moins pour Aaron. D'ailleurs mon ami ne semblait pas prendre ma remarque à la rigolade, c'était pourtant bien sur le ton de l'humour que je l'avais dis. Je vous jure les hommes, aussi susceptibles que les femmes ! Ne voulant froisser le beau brun davantage j'essayais tant bien que mal de me rattraper. « Je sais je rigolais Aaron. J'irai t'en acheter une moi, je te dois bien ça. Et elle était très bien cette chemise, là encore c'était une blague. Aurais-tu perdu ton humour Campbell ? » dis-je un sourire aux lèvres, preuve que je ne le pensais pas, c'était seulement pour le taquiner un peu. Il fallait bien le détendre un peu le pauvre ! Même si je comprenais parfaitement qu'il ne soit pas forcément à l'aise vêtue d'une chemise pleine de jus d'orange. Si ça avait été l'inverse je l'aurai sûrement eu mauvaise moi aussi. Néanmoins il n'y avait pas mort d'homme et je savais qu'Aaron ne m'en tiendrait pas rigueur. Il semblait désespéré par ma petite chanson ce qui eut pour effet de me faire rire encore plus. Je me précipitais malgré tout dans l'ancienne chambre de mon frère dans l'espoir d'y trouver quelque chose. Ouf ! Il avait oublié quelques t-shirt ici, une vraie tête en l'air ce Aaron ! Mais cela m'arrangeais bien aujourd'hui, je n'imaginais pas la réaction du jeune Campbell si j'étais revenue les mains vides. Mais le hasard qui semblait prendre un malin plaisir à me compliquer la vie choisit ce moment là pour intervenir. Entendant la sonnette je ne pris pas la peine de réfléchir et envoya Aaron ouvrir, torse nu. Stupide idée ! Qui que cela pouvait être les gens avaient tendance à tirer des conclusions hâtives sans prendre le temps de comprendre la situation. Surprise et curieuse je revins dans le salon, t-shirt en main et découvrit mon grand amour sur le seuil de la porte, un bouquet de roses en main. Immédiatement je compris ses intentions. Si par le passé Jayden avait eu mauvaise réputation, depuis qu'il était avec moi il était devenu un grand romantique. Et ce soir il avait simplement voulu arranger les choses entre nous. Notre histoire étant très floue ces derniers temps, cette attention me toucha particulièrement. Mais je n'eus pas le temps de m'y attarder. Le tension était palpable. Les deux jeunes hommes semblaient prêts pour un combat de coqs, ce qui ne me plaisait pas du tout. Je n'étais pas d'humeur à jouer les arbitres et encore moins à prendre parti. Jayden semblait énervé, en grand jaloux qu'il était cela ne me surpris pas vraiment et je crois qu'à sa place je l'aurai eu en travers moi aussi, bien qu'Aaron et moi ne faisions rien de mal. Mais le jeune Lewis avait toujours eu du mal à accepter ma relation avec le beau brun et je ne pouvais l'en blâmer, bien que j'aurai préféré que leur relation soit comment dire... Plus pacifiste ? En revanche en ce qui concernait Aaron ce n'était pas seulement de l'énervement que je décelais dans sa voix c'était également de la déception. Sa remarque et son regard me confirmèrent ce que je savais déjà. Je connaissais le jeune Campbell par cœur et celui-ci semblait m'en vouloir. Je n'aimais pas du tout ce ton de reproche qu'il prenait avec moi. Mais je comprenais qu'il puisse être vexé ou même déçu. Il m'avait énormément aidé lorsque Jayden était parti tel un lâche, car oui, j'avais beau l'aimer il était parti lâchement, personne ne pouvait le nier. Ainsi le revoir ici devait énormément le surprendre surtout que je ne l'avais pas prévenu, du moins je n'en avais pas eu le temps... Aaron tentait seulement de me protéger et je ne pouvais que lui en être reconnaissante seulement il ne savait pas tout. Il ignorait le pourquoi du comment, c'était sûrement pour cela qu'il était si hostile, du moins de mon point de vue. Malgré l'affection que je pouvais porter envers le jeune Campbell il m'était impossible de laisser passer sa remarque. Les yeux grands ouverts, surprise par ce qu'il venait de dire je ne pus m'empêcher de lâcher un « Aaron ! » suivi d'un regard noir qui montrait mon mécontentement. Le jeune homme n'avait jamais été de nature impulsive, il n'était pas du genre à s'énerver facilement, pourtant aujourd'hui il ne semblait pas vouloir se modérer. De plus j'avais la désagréable impression qu'il me jugeait et je détestais ça. Me tournant vers Jayden tout en lui adressant un léger sourire je déclarais aussi sereinement que possible malgré l'ambiance plus qu'électrique « Entre Jay. Tu ne nous dérange pas, je ne m'attendais simplement pas à ta visite. » prenant le bouquet qu'il tenait je ne résista  pas à l'envie de sentir la bonne odeur des roses. J'adorais ce parfum. « Merci pour les fleurs. Elles sont magnifiques ! » Refermant la porte après que le jeune Lewis soit rentré, je déclarais  « Allez vous asseoir sur le canapé du salon, en attendant je vais mettre les fleurs dans un vase. (murmurant) Essayez de ne pas vous entretuer entre temps... » Le regard noir d'Aaron me fit comprendre qu'il n'approuvait pas du tout mon idée. Je fis mine de n'avoir rien vu et me dirigeais vers la cuisine priant pour qu'ils ne profitent pas de mon absence pour régler leurs comptes. Mais les connaissant je savais que c'était peine perdue...

AARON & JAYDEN & OCTOBER
he's just a jealous guy

J’avais été très surpris quand la porte s’était ouverte et que derrière celle-ci je n’y avait pas trouvé October mais plutôt une autre personne, que je n’avais d’ailleurs pas très envie de trouver là. Mais c’était trop tard désormais, je me trouvais là avec mes fleurs, dérangeant visiblement, je me trouvais tellement ridicule. J’étais quelque peu énervé mais aussi et surtout déçu, j’avais déjà préparé notre soirée dans ma tête, je voulais retrouver celle que j’aimais, celle que j’avais laissé pendant tant de temps ; Il fallait croire que cette soirée allait au final, prendre une toute autre tournure. Comme à son habitude le jeune Campbell m’avait répondu avec une ironie sans nom, mais il fallait avouer que je ne m’attendais pas à mieux venant de lui, il était tellement hautain après tout.  Mais j’avais beaucoup trop de fierté pour me laisser faire sans rien dire, il était hors de question qu’il se sente supérieur, je ne lui donnerai certainement pas cette occasion, c’était impossible. Alors je décidai de lui rendre son sourire aussi faux soit-il et de répondre. « Toujours là où on ne t’y attends pas … » Je lâchai un petit rire très forcé.
« C’est quand même dingue d’autant ennuyer le monde… » Je secouai la tête avec toujours ce même sourire pour montrer à quel point c’était hallucinant en quelque sorte. Je penchai la tête et vis enfin October, je la regardai sans trop d’expression, j’étais quelque peu déçu de la trouver là avec lui, et même si je venais de lui reprocher d’être là, nous nous trouvions bel et bien dans la demeure de la jeune Tyler, de ce fait, il n’y était d’une manière ou d’une autre, pour rien. Aaron enfila le tee-shirt que cette dernière lui tendit, c’était pas trop tôt, il allait quand même pas rester à poil toute la soirée, quoi que je suis certain que ça ne l’aurait pas dérangé, histoire de bien montré ses abdos.Je serrai mes lèvres ensembles, je n’étais pas gêné d’être là, après tout October était ma petite amie, du moins c’était compliqué, mais je n’étais pas inconnu, seulement l’atmosphère était devenue quelque peu tendue d’un coup et je n’y étais de toute évidence pas pour rien. Elle prit les fleurs que j’avais pris soin de lui acheter un peu plus tôt, elle semblait contente, tant mieux, c’était déjà ça. « De rien. » dis-je quelque peu sèchement, je n’allais pas être mielleux c’était sûr, je n’en n’avais pas envie, et encore moins depuis que je savais que ce soir ça ne serait pas un duo mais plutôt un trio. J’entrai finalement dans la propriété de mon amie, je connaissais bien cet endroit, pour y être venu assez souvent, même si cela faisait un certain temps que je n’y avais pas remis les pieds, cet endroit n’avait pas changé. J’y avais de merveilleux souvenirs avec October. Je retirai ma veste pour la mettre sur une chaise et m’installai dans le canapé, je savais que j’allais me retrouver seul avec Aaron et je savais également que j’allais avoir droit à ses sarcasmes aussi lourds étaient-ils mais bon il était trop tard pour reculer, et j’étais trop peu lâche pour me défiler. Bien entendu je m’attendais à ses réflexions les plus lourdes quant à mon départ précipité, il avait certainement été au courant, October avait du se confier bien des heures à lui, mais je ne lui en voulais pas, elle devait être seule et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi après tout. Seulement, connaissait-il les raisons qui m’avaient poussé à partir ? Savait-il tout ? Ça m’intriguait quelque peu, même si je me fichais éperdument de ce qu’il pouvait pensé de moi, son avis ne m’importait que très peu, ce qui m’intéressait plus, c’était la place qu’il avait pu occuper vis-à-vis d’October depuis que j’étais partie, et c’est surtout cela qui me faisait peur. Après avoir laissé quelque temps de silence entre nous, je décidais de me tourner vers lui pour le regarder, le silence m’allait très bien, mais il est vrai que ça commençait à devenir un peu long, il fallait le briser, peu importe de quelle manière. « Alors Campbell, ça fait un bout de temps… Quoi de neuf ? » Pas très original comme question, même très nul il fallait l’avouer, mais c’est tout ce que j’avais trouvé après tout. Surtout que je m’en fichais très légèrement de sa vie, ô bien-sûr je ne le détestai pas, loin de là, mais je me méfiais énormément de lui, je n’avais pas vraiment confiance en lui, après le passé qu’il avait eu avec October, j’avais toutes les raisons de ne pas croire en lui, et c’était bien normal. Cependant, il fallait bien commencé par quelque chose, et puis le reste viendrait plus tard, et je suis certain que si Aaron avait quelque chose à me dire, ou plutôt à me reprocher, il ne se gênerait pas pour le faire, ce n’était pas son genre, de se gêner. Entre nous deux, il y’avait toujours eu cette espèce de rivalité, c’était à celui qui faisait taire l’autre, je ne sais pas pourquoi, je ne pense pas que cela changerait un jour, et puis au final, ça pouvait être marrant. Combat de coq.