Une rencontre qui changera tout. (Sofia)

Sofia & Edward

Je devrais être rentré depuis bien des heures mais j'ai dû rester travailler pour m'occuper d'une présentation d'un cours qui a été supprimé par mégarde. Je me sens fatigué et je n'ai qu'une hâte, retourner chez moi. Même si je savais que je me ferais sauter dessus par mon fils. Je prenais le chemin en direction du parking tout en sortant une cigarette pour me détendre. La fumée vint envahir mes poumons et mon cerveau, je me sens détendu. Pour un médecin, je sais que ce n'est pas bien de fumer mais c'est mon échappatoire, j'ai besoin de ça. Je suis addict et je l'assume.

C'est alors que mon téléphone se met à sonner. Le nom de la nourrice s'affiche.
« Je suis désolé, Monsieur. Il s'est endormi. Vous ne pourrez pas le voir. »
Je soupire.
« Ce n'est pas grave, je lui parlerais demain matin. Ne vous en faites pas. »
Je raccroche aussitôt.

Il avait voulu me voir, j'en suis certain. Mais j'ai encore du mal à me dire qu'il y a quelqu'un qui m'attend en revenant, Thomas espère que je serais là pour lui. Mon fils est un amour, Thomas. Mais il hérite ça de sa mère et rien que d'y penser, je m'énerve seul. Je ne supportais pas de penser à elle, je vivais à peine à cause d'elle, j'ai tout perdu de ce que j'étais, je n'ai eu qu'une victoire depuis son départ : c'est moi qui ai la garde de « notre » fils.
L'idée m'énerve et je secoue la tête pour la balayer de mon esprit. Je jette ma cigarette sur le sol avant d'entrer dans ma voiture. Une belle Audi R8 qu'on m'avait offerte pour mon anniversaire. C'était ma nouvelle femme, mon précieux. Je ne supportais pas qu'on la touche, jamais une femme n'a eu le droit d'y monter et encore moins, personne n'a eu le droit de la conduire.

Et pourtant, le destin a décidé de me jouer un mauvais tour. Je n'ai pas vu cette femme dans sa voiture, je ne l'ai pas vu non loin de moi. Je fais attention en me reculant pour sortir de ma place, mais à peine je recule encore un peu que je sens une retenue sur ma voiture et un énorme bruit de métal contre métal. Je m'avance aussitôt et je m'arrête. Dans le rétroviseur, je voyais cette voiture derrière moi. L'accident. Il ne manquait plus que cela et je me doutais qu'en pleine nuit, il sera difficile de me calmer pour ma voiture.
Je descends aussitôt, glissant une cigarette entre mes doigts, prêt à l'allumer pour me détendre. Mais pas tout de suite. J'attends de voir qui est le salaud qui a abîmé ma voiture.

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Edward & Sofia

Une rencontre qui changera tout

Ce cabinet d'infirmerie n'avait strictement rien à voir avec le centre hospitalier. D'ailleurs, c'était bien la première fois que j'avais une pièce pour moi toute seule, comme un médecin même. La salle réservée aux infirmiers à l'hôpital était collective et il était rare que nous ayons des moments seuls à nous pour pouvoir faire le vide avec ce que nous voyions au fil des heures. Dans bien des sens, travailler à l'hôpital était plus difficile que de travailler pour l'UCLA. Pour l'instant, je n'avais eu que des visites simples sans conséquences dramatiques pour les étudiants et je n'allais pas m'en plaindre. Ce soir-là, je tardais à quitter l'infirmerie, préférant prendre le temps de finir de trier et classer tous les dossiers. J'en profitai même pour ranger et aménager un peu mieux le cabinet, y amenant une ou deux touches personnelles. La nuit était tombée et j'aperçus les lampadaires de l'université s'allumer à travers l'une des fenêtres du cabinet. Cela ne me gênait aucunement de rentrer tard, j'avais pris l'habitude il y a bien des années déjà... Sans doute devais-je être l'une des derniers membres du personnel à travailler. Quoi que, l'université ne devait avoir rien à voir avec le personnel d'un établissement secondaire... et ce n'était pas plus mal. J'aimais vraiment cette nouvelle ambiance de travail. Être parmi les jeunes de tout domaine d'études confondu, avec des professeurs pour la plupart tous très investis dans leurs recherches, dans leur enseignement. Cela me rappelait aussi évidemment les années que j'avais passées là sur les bancs d'étudiants, quand bien même cela n'avait pas duré très longtemps. Songeuse, c'est le bruit de mon téléphone portable qui me força à reprendre mes esprits. Un appel de mon frère. « Oui Stan.» « J'ai pas longtemps, c'est la crise sur mon compte en banque mais j'ai une bonne nouvelle.» Je souris et en réalisant ce que pouvait être cette bonne nouvelle, ma bouche s'ouvre de surprise. « Quoi, tu vas venir à Los Angeles ?!» J'entendis son rire de gamin - et pourtant il avait déjà vingt-quatre ans - résonner jusqu'à moi, signe que c'était bien ça. « Oui, j'ai officiellement fini mes études de commerce, et j'ai trouvé un job dans la ville des anges... Ils n'ont pas intérêt à se tromper, si je ne trouve aucun ange, je repars aussi vite que je suis arrivé...» « Déjà tu m'as moi ! Bon, je te rappelle demain d'accord ? Je suis encore au boulot et je tombe de fatigue, mais je suis très contente pour toi Stan.» S'en suivirent quelques paroles de formalité entre frère et soeur et finalement je raccrochai, préparant mes affaires pour quitter le cabinet après avoir pris soin de le fermer à clef. J'étais d'humeur guillerette de savoir que mon frère allait me rejoindre en Californie. Il s'était tellement investi dans ses études que la conclusion n'était que chose normale. J'entrai dans ma voiture et me dirigeai vers la sortie, tout en cherchant mon portable dans mon sac, avec comme intention d'envoyer un message à ma mère.... BOOM. J'appuyai sèchement sur le frein et stoppai la voiture, après être rentrée en contact avec... une autre voiture. Oh non... Je soufflai de désespoir en réalisant que tout était de ma faute, j'aurais du être vigilante... Parce que j'en étais bien obligée, je sortis de ma voiture et fis quelques pas en direction de l'autre voiture, pour enfin voir le propriétaire de la... sacrée voiture de cet homme. Quand mon regard croisa le sien, mon coeur manqua un battement, sans doute parce que je connaissais déjà ce regard par coeur. C'était ce professeur que j'avais déjà entrevu quelques fois dans les couloirs de l'université. Son air autant sévère que séduisant était réellement hypnotisant et voilà que j'en perdais mes mots, pendant ne serait-ce qu'un instant. Reprends-toi Sofia, tu viens d'esquinter sa voiture, et pas n'importe quelle voiture ! « Je... Je suis tellement désolée. Je ne faisais pas attention, j'ai pas vu votre voiture reculer... » Intimidée, je me pinçai mes lèvres avant de regarder à nouveau l'ampleur des dégâts. Il y avait une trace pas très belle à voir à l'arrière de sa voiture, là où la mienne s'était... frottée si je puis dire. Amenant ma main à ma bouche comme pour amplifier mon air fataliste, je regardai à nouveau le professeur qui fumait. « Ne vous en faites pas, je payerai la réparation.» Dis-je par dépit, car mon compte en banque à moi aussi souffrait légèrement de la crise, quelle qu'elle soit.

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Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

Sofia & Edward

Je crois qu'il faudrait une rectification conséquence à ce que je viens de penser il y a quelques secondes plus tôt. Je ne faisais pas affaire à un « salaud » mais bel et bien à une « salope ». Mais je crois bien que ça ne restera qu'une vague pensée car je m'imaginais instinctivement la façon dont elle pourrait se faire pardonner. Je l'admettrais que je lui en voulais d'avoir rayé mon audi R8, cadeau précieux pour sa puissance et pour l'amour que mes proches possédaient en me l'offrant. Cette « fameuse » pensée, elle se traduisait par un plaquage direct de cette demoiselle que j'ai si souvent croisé au sein de l'université sur sa voiture, mes cuisses entre les siennes pour lui faire comprendre cette erreur.
Je suis osé, peut-être pervers rien qu'en imaginant me « faire » une inconnue mais je me sens troublé par sa présence physique. Ses regards avaient chamboulés mon corps, je l'admettrais avoir eu plusieurs pensées sur elle mais je n'ai jamais voulu tenter de faire de ses rêves une réalité. Et pourtant, un début se proposait à moi. Elle semblait si confuse, si soumise. Je pourrais céder à ma pulsion mais je m'y refuse. Je ne veux pas lui pardonner, je ne veux pas être soumis à mes pulsions comme elle semblait l'être avec moi.

« Je... Je suis tellement désolée. Je ne faisais pas attention, j'ai pas vu votre voiture reculer... » 
C'est un bon début.

Mon regard se durcit. Je décide inconsciemment de repousser cette envie que je ressens pour elle, le désir et encore plus l'effet qu'elle avait sur moi. Je suis en colère. Je dois être très en colère contre elle, elle vient d'abîmer une voiture qui coûte $300,000. Je prend un regard vague pour me « calmer » et je repose un regard encore plus sombre alors que je refermais la porte de ma voiture pour prendre sa direction.

« Ne vous en faites pas, je payerai la réparation. » 
Je ris de façon cynique.

Elle est mignonne comme ça. Elle s'est pincée les lèvres il y a quelques secondes auparavant, j'aurais eu envie de les mordre moi aussi. Je reste cependant impassible à ses actions même si mon pantalon ne demanderait que ça d'exploser.
Je m'approche de l'arrière de ma voiture et passe lentement deux doigts sur les rayures.

« Je ne penses pas que ça servirait grand-chose. Ce serait hors de vos moyens et j'ai une assurance qui prendra en charge. » dis-je sèchement en relevant mes yeux sombres en sa direction.
- Mais tu peux te faire pardonner autrement! - pensais-je sournoisement.

J'ai besoin de me détendre. Je suis un homme respectable et loin d'être un violeur. Très vite, je fais le tour de ma voiture et sors de la boite à gants un constat. Je le pose sur le capot de sa voiture, déposant mon stylo -offert par mon petit frère.

« Vous serez gentille de rédiger le constat. Du moins, votre partie. »
finissais-je par dire avant de m'éloigner pour allumer une cigarette que je sortais de ma poche.

J'envoyais un message à la nourrice pour signaler d'un contre-temps tout en regardant la demoiselle près de nos voitures. Cette inconnue était de dos et j'en profitais. Elle ne pouvait voir que mes yeux la rend aussi nue que mon imagination pouvait le faire. Je m'imaginais encore avec elle. Mon bassin se plaquant contre ses fesses pour lui faire sentir mon érection naissante, mes doigts se glisseraient dans ses cheveux alors que je l'inviterais à bien des folies. Mes pensées dévient encore et je sens mes muscles en faire les frais. L'adrénaline fait vibrer mon corps. J'ai envie de cette femme. C'est la première fois que je n'ai pas besoin de connaître son prénom pour lui faire l'amour.
Et si je me montrais encore plus vil, plus méchant ? Je réussirais peut-être à oublier ce désir naissant pour elle. Ce ne sont plus des pensées vagues à cause de regard mais des pensées charnelles, d'envies, de désirs, de séduction que je m'offrais. Je continuais de penser, c'était mal mais je ne pouvais m'en empêcher. J'étais dans mon monde, fumant ma cigarette adossé à une voiture encore présente sur le parking, passant même mon pouce sur mes lèvres alors que je continuais à la déshabiller du regard en me cachant d'un regard meurtrier.

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Edward & Sofia

Une rencontre qui changera tout

Cet homme me laissait perplexe, tout autant qu'il me faisait ressentir tout un tas de sentiments mystérieux qui étaient incontrôlables. Encore et toujours son regard qui ne me laissait pas indifférente, bien au contraire. Non, c'est comme s'il me pénétrait avec le bleu intense et clair de ses yeux ; c'en était même troublant. Malheureusement, il avait fallu que ce soit en cognant sa voiture que je le retrouve. D'ordinaire, c'était dans les couloirs de l'université, et je trouvais ça bien plus agréable... Je m'en voulais vraiment. Sur ce coup, il pouvait bien me dire que les femmes au volant étaient un danger public, je me serais contentée d'en rire nerveusement plutôt que de répliquer comme à l'accoutumée ! Puis il avait cette façon inquisitrice de me regarder, comme s'il voulait ma mort, ou comme s'il essayait de percer mon esprit. J'étais vraiment troublée face à lui. Je tentais de m'excuser et de lui proposer de payer la réparation sous son regard approbateur et là, il se mit à rire, ce qui eut le don de me contrarier. Je le regardai s'avancer vers sa voiture pour constater l'ampleur des dégâts. J'aurais bien eu envie de m'enfoncer sous terre mais je devais garder la face. Quand enfin il daigna me dire que ce serait hors de mes moyens, je fronçai mes yeux en le fixant avec étonnement d'abord, puis avec embarras. « Qu'est-ce qui vous dit que ça serait hors mes moyens ? Qui sait, je suis peut-être une riche héritière ou que sais-je, les habits ne font pas le moine ! » Bon, par habits, je signifiais plus le modèle de base de ma voiture que mes vêtements, mais passons. Je le trouvais dédaigneux et même détestable, ce type. Si seulement j'avais su, je n'aurais pas autant... fantasmé sur ce qu'il dégageait chaque fois que je le croisais ! Voilà qu'il part chercher quelque chose dans sa voiture. C'est le constat qu'il m'apportait, me demandant de le rédiger. A la bonne heure ! Soupirant, je saisis le stylo sans même daigner admirer la beauté de la parure, et je rédigeai quelques lignes rapidement à cause de l'énervement et de l'empressement, sans doute. Quand il alluma sa cigarette, je remontai mon regard sur lui furtivement. Ah ça, il avait bien une tête à être fumeur ! Avec un air sarcastique, je lui adressai un sourire faux. « Vous voulez que je fasse le dessin, pendant que j'y suis ? J'insisterai sur les rayures si vous voulez. » Oh allez, si ça pouvait le faire se détendre, ça ne serait pas plus mal. Et sans attendre son approbation, je dessinai vulgairement les places du parking, les deux voitures et le choc, où j'insistai en appuyant plus encore sur la pointe du stylo. Finalement, je me redressai et lui rendis son stylo avec le constat. « Voilà ! En espérant que votre garantie soit fort généreuse. Ce serait dommage de devoir se ruiner pour quelques rayures, quand même. » Mes yeux croisèrent une nouvelle fois les siens, décidément très durs. C'est comme s'il me mitraillait sur place. Pourtant... « Encore une fois, je suis désolée du dérangement... Vous m'avez l'air légèrement stressé, ou peut-être pressé de rentrer... Bref, je vais vous laisser. Je vous ai laissé mes coordonnées et tout ce qu'il faut sur le constat, au cas où vous en auriez besoin. » Et après lui voir adressé un dernier regard de travers, je me redirigeais vers la portière de ma voiture pour y entrer.

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Sofia & Edward

J’aime ma voiture autant que je pourrais aimer une femme. Plusieurs raisons en sont la cause : la première, la plus défendable, c’est que c’est un cadeau d’anniversaire de la part de ma famille. La seconde est que c’est le modèle que je souhaitais depuis toujours. Je pensais être gentil avec elle comparé à ce que je pourrais mettre à une autre personne pour l’accident mais sa beauté, les premières impressions, mes envies animées m’empêchaient d’être pire. Une chose est claire et nette, j’ai envie d’elle. J’avais eu envie de me glisser derrière elle pour lui faire sentir mon corps tendu rien qu’à la vue de ses formes délicieuses. Elle était digne d’un mannequin et je me demandais comment je pourrais lui demander son numéro malgré « moi », le moi détestable qui lui répondais si horriblement.
Lorsqu’elle me tendit mon stylo avec le constat, un coup d’œil me permit de remarquer qu’il y avait bien son numéro de téléphone. Je pourrais l’appeler en prétextant bien quelque chose. Mon doigt glisse encore sur mes lèvres alors qu’elle avait terminé. « Et si on allait baiser pour repartir de zéro ? » Oh, j’en rêve mais ce n’est pas moi. Je suis bien trop méfiant aux premiers abords même si je meurs de lui faire confiance. Peut-être manquais-je de confiance en moi parce qu’elle semblait commencer à me détester alors je me montrais encore plus féroce quand je la regarde. Elle m’énerve de me faire sentir ainsi. « C’est une voiture d’exception. Des rayures comme celles-ci c’est comme endommager une œuvre d’art. »
Je me bouge, enfin. Mais elle part déjà. C’est dommage qu’elle n’ait plus cet air si soumis qu’il y a quelques minutes. Je me serais bien vu la remettre en place maintenant mais des lois me l’interdisent ainsi que mes propres règles. Et pourtant, je ne me gêne pas pour m’approcher d’elle. Avant de lui faire face, je lâche un mince filet de fumée entre mes lèvres sur le côté. « Et pourtant, Miss … » Je regarde le constat, n’aillant pas la moindre information sur elle. « … Dmitrieva, c’est plutôt vous qui semblez pressée de rentrer. » Mon regarde reste inchangé et pourtant, mes pensées sont pires que je ne laisse paraitre. Je rêve de me rapprocher et de glisser ma main dans ses cheveux pour la plaquer contre cette voiture pour la « baiser » en bonne et due forme. Encore une règle que je ne peux enfreindre. Ma langue glisse le long de ma lèvre supérieure en la regardant d’une façon « laissez-moi te dévorer », et ce serait un ordre.
« Il est tard. Vu cet incident, vous devez être fatiguée. Je vous ramène. » Ou comment trouver le moyen de prolonger notre rencontre ? Je l’admets, je ne peux la prendre, je ne peux la toucher et bien que j’en meure d’envie, je dois l’approcher d’une autre manière. Ma cigarette tombe sur le sol et dans un mouvement fluide pour l’écraser du pied, je me retrouve encore proche d’elle de quelques centimètres. Je sens l’odeur de son parfum, j’apprécie encore plus la couleur de ses yeux. Je ne me pose plus de questions, de toute manière, je ne lui donne pas le choix. « Ce serait tellement mal venu de vous laisser prendre le volant avec la fatigue. Je serais comme responsable de vous avoir laisser ici. » Au début, mon geste est brutal quand je pose ma main sur la porte de sa voiture mais une fois que j’ai posé ma main sur sa hanche pour l’écarter, je referme la porte avec douceur. Je priais qu’elle ne fasse pas de scandale quant au fait qu’un inconnu dont elle vient d’abîmer la voiture qui coute plus de $300,000.

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Edward & Sofia

Une rencontre qui changera tout

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce type était méprisable. Moi qui pensais qu’un homme accessible, intéressant se cachait derrière cette allure mystérieuse, je m’étais trompée sur toute la ligne. Il n’était aucunement sympathique et rien chez lui ne m’intéressait, rien si ce n’est son physique qui je devais l’avouer ne me laissait pas indemne. A vrai dire, ça me rendait même nerveuse, de le trouver aussi attirant vu l’homme que c’était. Je lui rendis son stylo après avoir rédigé le constat et quand je tentai de dédramatiser, il monta sur ses grands chevaux. C’est moi ou il considérait sa voiture comme une œuvre d’art ? Certes, elle était plutôt belle, mais quand même. J’aime l’art et je me pensais capable de reconnaître une œuvre d’art. Quoi que l’art est subjectif… Enfin ça ne me disait rien de bien rassurant sur sa personne en tout cas. Je grimaçai avant de lui répondre avec un petit rire nerveux. « Sauf que votre petit trésor sera réparé bien plus facilement qu’une réelle œuvre d’art si je ne m’abuse. Je me sentirais plus coupable d’avoir rayé une œuvre de Manet ou Renoir. » Ou comment enfoncer le couteau dans la plaie… J’avais conscience de ne pas arranger mon cas auprès de ce cher professeur mais au point où j’en étais, je n’étais plus à ça près. Je lui adressai alors un regard virulent en le prévenant que j’allais le laisser car il n’était de toute façon pas de bonne compagnie. Sa voix résonna à nouveau, pour me renvoyer la balle. Si je suis pressée de partir ? La bonne blague. Je ris à moitié. « Cela vous étonne ? Je n’ai plus aucune raison de rester là maintenant. » Pourquoi son regard me perturbait autant ? Il me dérangeait presque même, c’en était étourdissant. A quoi pouvait-il bien penser ? Avais-je vraiment envie de le savoir ? Non pas forcément. J’aurais pris peur, sans aucun doute. Alors que je pensais être tranquille, il me héla à nouveau avant que je n’entre dans ma voiture. Je soupirai discrètement en fixant un point au loin. Mystérieux, narquois, détestable, et finalement incompréhensible.  Qu’allait être la suite ? Je me retournai à contre coeur vers lui et essayai de le percer à jour en croisant son regard clair. Oui, il était tard. Oui, j’étais fatiguée. Non, il ne me ramènerait pas. Avec son regard vampirique, il pensait vraiment que j’allais me laisser avoir ? Silencieuse, j’observai sa cigarette tomber au sol et son pied l’écraser, presque trop élégamment. Il était chaussé avec une paire classique, noble presque, qui valait peut-être la moitié de mon salaire… Avant que je ne lui réponde, il s’approcha et me pria presque de repartir avec lui en me poussant de ma voiture et en refermant la porte. Je m’en voulais de ne pas être déjà partie. Bon sang, cet homme était horrible, son emprise tout autant. « Parce que mon sort vous inquiète vraiment ? Figurez-vous que je tiens à ma vie, et que je ne vous connais pas. On dit que les premières impressions sont souvent bonnes et les miennes à votre propos sont assez négatives. » Je lui adressai un sourire sarcastique avant de reprendre. « Je ne peux de toute façon pas laisser ma voiture ici, j’en aurai besoin pour revenir demain matin. Alors vous m’excuserez mais… » Avant qu’il ne décide de ré-attaquer, j’ouvris ma portière et grimpai dans ma voiture pour la refermer sèchement. Une fois le contact allumé, je fis descendre la vitre et lui adressai quelques derniers mots. « Trouvez une autre femme qui se laissera apprivoiser en voyant votre belle voiture. Ça ne sera certainement pas moi. » Je passai la première vitesse et remontai la vitre, en lui jetant un dernier coup d’œil. « Au revoir, monsieur. » J’insistai bien sur le dernier mot, comme pour l’anoblir. Mes origines pourraient me faire adopter des allures nobles et pourtant, je détestais ça et c’était sans doute l’une des raisons pour laquelle j’avais de suite aimé l’idée de venir en Amérique, malgré la tristesse de ma mère. Quand je sortis du parking, je regardai une dernière fois derrière moi à travers le rétroviseur. Sa silhouette au loin ne semblait pas avoir bougé. Son regard perçant me hantait déjà et je dus fermer les yeux un instant au détriment de la route pour tenter de m’ôter cette vision. Bon sang, tout ça à cause d’une inattention au volant. Je m’en voulais à un point.

HJ :

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Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol