Je crois que trouver Jaycee dans les bras d’un autre mec, c’était la goutte d’eau. On venait de fêter nos six mois ensemble, malgré les différentes prises de tête qu’on avait eu. Je l’aimais, elle m’aimait… Enfin, j’en suis plus très sûr. Bien sûr, elle m’envoie ses sms tous les jours, qui représentent ses regrets mais ça ne change rien que je ne peux plus la voir. Elle… Elle m’a détruit quand elle a simplement laissé Thobias prendre ma place à ses côtés dans un lit. C’est mon rôle d’être là pour elle, pas un autre mec, encore moins celui de sa meilleure amie. Du coup, à cause de tout ça, j’allais mal. Surtout qu’elle me ressassait cette situation tous les soirs avec ses sms. Je ne les effaçais pas, mais j’avais décidé de ne plus y répondre. Elle sait que j’ai besoin de temps, j’aurais sûrement du préciser de l’espace aussi. J’avais pris une bouteille dans la cuisine des Phis que j’avais amenée dans ma chambre. J’allais mal ce soir, vraiment mal. Alors j’avais commencé à boire encore et encore. J’voulais oublier que j’allais mal. Seulement, ça me semblait mission impossible vu la douleur que je ressentais au niveau de mon cœur. J’avais les images de Jay avec Thobias qui me revenaient à chaque fois. Elle nue à ses côtés. Je soupirais et décidais de me lever. J’avais besoin de compagnie, autre que Jay. Je ne pouvais plus compter sur elle à présent. En plus de perdre ma petite amie, je perdais ma meilleure amie et c’était sûrement le plus difficile. Je sortais de ma maison et je me dirigeais vers l’aile Est du campus, où se trouvaient les dortoirs des filles. Je montais les différents étages et, une fois à celui que je voulais, je déambulais au milieu des portes. J’avais gardé ma bouteille en main, je n’avais pas envie de la lâcher, pas ce soir. Et puis arrivé à la porte d’Eden, je me mis à frapper, avant de finalement tenter d’ouvrir la porte, ne voulant pas attendre comme un con. « Désolé… J’te dérange ou j’peux passer la soirée avec toi ? J’aurais du prévenir, j’sais mais… J’avais besoin d’te voir. » lui disais-je, toujours à l’embrasure de la porte. J’attendais tout de même son aval avant de rentrer, tout de même. Je n’étais pas autant mal poli.