+ I’m the monster’s mother. ~ CHARLY.

Charly et Melody

+ And I raised my daughter in the American fashion.

Tuuuuuuuut. Tuuuuuuut. Tuuuuuuuut. Melody ouvrit un oeil, lança avec violence son bras contre le réveil qui s'évertuait à sonner si tôt dans la matinée, et l'envoya valser contre l'un des murs de la chambre. Pourtant, malgré ce mouvement d'humeur, elle savait qu'il était temps qu'elle se lève. Six heures dix. Une heure avancée, qui lui permettait tout juste de prendre une douche, de déjeuner, et de partir pour l'université. Sans compter que maintenant, en plus, elle devait déposer sa fille au lycée en partant, ce qui rallongeait son trajet d'une bonne quinzaine de minutes. Des précieuses minutes qu'elle aurait volontiers passé dans son lit.

En grommelant, elle se leva, avant de filer sous la douche. L'eau fraiche coulant sur son visage et le long de son corps lui permit de reprendre ses esprits, et comme chaque matin, elle se réveilla enfin totalement, sa bonne humeur à nouveau revenue comme amenée par les gouttes jouant sur sa peau. Il était six heures trente lorsqu'elle se décida à sortir et sa serviette enroulée autour de son corps, elle se faufila discrètement dans la chambre de sa fille. Au dessus de son visage endormi, elle s'essora les cheveux, avant de partir dans un rire cristallin et de murmurer, délicatement. « Wake up, Charly. Faut que tu te prépares pour le lycée. » Puis elle la laissa seule dans sa chambre, rejoignant la grande cuisine style britannique qu'elle avait entièrement faite rénover l'année passée. Une indéniable fierté.

Charlavail était nouvelle dans son existence. Elle ne l'avait adoptée que quelques années auparavant quand, touchée par son grand regard intelligent, sa bonne humeur communicative et ses flots de paroles incessants, elle n'avait su se résoudre à la laisser là et à partir rejoindre sa petite vie bien dérangée de célibataire à trente ans. Pour une fois dans sa vie, Melody avait laissé de côté son égocentrisme primaire pour penser un peu à cette adolescente qu'elle laisserait seule. Un regard qu'elle n'oublierait pas de ci tôt et qui, sans aucun doute, pèserait sur sa conscience des années durant. Puis, enfin, elle s'était décidée à faire le seul choix convenable qui s'imposait à elle : s'occuper de cette jeune fille, lui offrir un véritable toit à elle sur la tête, s'enquérir de son bien-être, bref, à devenir une mère. Alors qu'elle avait d'abord craint pour son indépendance et pour sa liberté de femme excentrique, Charly avait eu tôt fait de la convaincre qu'elle n'avait pas de raison de s'inquiéter. Elle était aussi une femme assez indépendante, un trait de caractère qu'elle avait sans doute développé après la mort de ses parents biologiques, et ne s'opposait en rien à la liberté individuelle de sa nouvelle mère. Bref, elles s'entendaient à merveilles, et jusqu'alors, Melody n'avait pas la moindre raison de regretter son geste. Bien au contraire, elle en était chaque jour de plus en pus fière, heureuse aussi que sa fille ai fais barrage à cette sensation de solitude qui commençait, doucement mais surement, à étreindre le cœur de la professeur. Chacune d'elle avait apporté quelque chose à l'autre. L'échange équivalent.

Tout en songeant à Charly et aux bouleversements majeurs qu'elle avait apporté dans son existence, Melody préparait les pancakes, comme chaque matin. Leur quotidien était désormais bien rôdé, et elles s'étaient superbement bien habituées l'une à l'autre. Bref, c'était une réussite de tous les jours. « Bien dormi ? » lança-t-elle à sa fille alors qu'elle entendit les bruits de pas dans le couloir. « Tu préfères du sirop d'érable ou du nutella sur tes pancakes ? »

Charly et Melody

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... ... ... Rien, pas de sonnerie pour lui dire de se réveiller, pas de réveil sur sa table de nuit, pas de petite horloge en haut de son écran de portable, Charlavail avait son réveil humain, sa mère et ses façons très surprenante pour réveiller la marmotte qu'elle était, aujourd'hui, c'était avec de l'eau, grrrr, Charly n'avait pas ce réveil, primo elle a sursauter et deuzio elle a été mouillé, car oui, la fille aux cheveux rouges n'aime pas l'eau, surtout froide, bref, elle grogna alors dans le vide, sachant pertinemment que sa mère était déjà partie faire le petit déjeuner, la routine était bien huilé, mais elle s'en plaignait pas, peu de mère laissait autant de liberté a leurs enfant, et vu le bordel que Charly laissa dans la maison, elle avait de la chance, sa chambre ressemblait a une maison après une tornade, et sa mère lui disait rien, trop cool non?!

Bien sur, Melody n'était pas la mère biologique de Charly, bien que ça soit possible vu leurs âge et le fait que Melody soit une vraie fille, bref, tout ça pour dire que l'adoléchiante a été adopté par Melody, un choc pour Charly et un choc pour sa mère adoptive, a vrai dire, les deux nénettes n'avait jamais imaginer cela possible, d'un côté Melody avait eu ses raisons de douter et de l'autre, il y avait les raisons de Charly, bah oui, adopter une orpheline d'accord, ça arrive tout les jours, mais une orpheline en pleine adolescence, c'était un pari fou et pourtant, on l'avait adopté contre des bébé ou des jeunes enfants, Melody l'avait choisit elle, et en plus, c'était un prof, ça par contre, Charly l'acceptait moyen, disons que ses bulletins scolaires ont tendance a faire peur a ceux qui les lisent, donc sa mère adoptive va devenir blanche en voyant ça.

Les deux se complétaient bien, enfin, a leurs façon, c'était pas une vie de famille très familiale, elles se croisaient souvent, se laissait des petits mots etc, le prix de l'indépendance et croyez le ou non, Charly regrettait ce mode de vie parfois, a son âge, il y a des jours ou elle aimerait que sa mère lui fasse un câlin ou l'écoute, mais avec Melody, le dernier câlin remonte au nouvel an et elles sont pas du tout complices, demandez a Melody quelle est la couleur préférée de sa fille, vous verrez, elle ne sait pas, et ça, Charly a du mal a l'accepter des fois, bien sur, le côté maman cool et femme indépendante lui plait, mais elle a besoin d'une mère surtout!

« Nutella et sirop par dessus! » C'est avec les cheveux en pétard et en petite tenue (caleçon & débardeur moulant) que Charly rejoignit sa mère dans la cuisine, elle se frotta les yeux et bailla, arrivant a côté de sa mère et lui donnant une bise comme chaque matin, quelques cheveux mouillé a cause de l'eau qu'elle avait reçue, elle s'installa sur une chaise en tailleurs, regardant son bol vide genre comme si elle allait le remplir avec la pensée, mais non, il se remplissait pas, elle leva alors la tête, regardant sa mère en serviette de douche, très sexy les O'Donnel « Je sais pas, je dormais, et toi, bien dormie?! » Oui oui, le matin c'est compliqué dans sa tête, et très dur a démarré, et comme chaque matin Charly avait faire la comédie pour éviter d'aller au lycée, elle préfère sortir avec ses copines ou trainer a poil dans la maison en mettant la musique a fond et en vidant le frigo.

Charly et Melody

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A vrai dire, Melody semblait retrouver un peu de sa jeunesse perdue dans le doux regard de sa jeune fille adoptive. En aucun cas elle ne voyait son âge légèrement avancé comme une contrainte ou une honte puisqu'elle demeurait une grande enfant, mais dès lors qu'elle était avec Charlavail, son regard semblait briller avec plus d'intensité, son sourire redevenir vrai et nettement plus beau. Bref, elle avait enfin quelqu'un avec qui partager toutes ses émotions un peu étranges, et sa nouvelle fille avait fait disparaître la solitude qui commençait lourdement à peser sur les épaules de miss O'donnel. Par fierté, elle n'aurait rien laissé paraître, gardant pour elle seule cette terreur de finir et de mourir sans personne à ses côtés pour partager des rires, des joies ou même des larmes. En entrant dans sa vie, Charly avait fait fuir cette crainte absurde, et elle s'était imposée, finissant par se faire une véritable place dans le coeur de sa mère d'adoption. Certes, Melody avait un peu de mal à la considérer encore comme sa véritable fille, mais elle savait que cela ne saurait plus tarder, et elle pourrait enfin lui donner tout l'amour qu'elle gardait en réserve, comme peureuse d'être rejetée. Si elle n'osait pas lui offrir tout la douceur et toute la tendresse dont elle était capable, c'était aussi parce, sauvagement indépendante et odieusement seule, Charlavail ne l'y encourageait absolument pas. Melody avait la crainte irresponsable que sa fille s'imagine des choses, notamment qu'elle souhaite prendre la place de ses parents biologiques, alors que ce n'était en aucun cas son espoir et son but. Elle savait pertinemment qu'elle ne remplacerait jamais personne, elle avait simplement senti en cette adolescente une détresse et un courage sans précédent et pour une fois dans sa vie, elle avait ressenti le net besoin de faire preuve d'altruisme. Et voilà où les deux femmes en étaient aujourd'hui : à tâcher de tisser un lien profond et sincère sur lequel elles pourraient toutes les deux se reposer. Elles y étaient presque ! Presque.

Sans se départir de ce sourire mystérieux qui était presque constamment fiché sur son visage, et en réponse aux diverses répliques de la jeune adolescente, Melody laissa tomber les quelques pancakes dans l'assiette de Charly. Puis, elle posa devant elle le sirop d'étable et le nutella, finalement, comme chaque matin. « Moi j'ai bien dormi, merci. » laissa-t-elle échapper. Elle s'était habituée à l'humour curieux de Charlavail, qu'elle avait d'abord pris comme une sorte d'insulte perpétuelle. Il était vrai que ses blagues foireuses pouvaient certaines fois porter à confusion, mais depuis l'adoption, Melody s'était faite aux défauts comme aux qualités de sa fille. « Et le réveil, pas trop dur ? » Petite pique qu'elle agrémenta d'un nouveau sourire, alors qu'elle tartinait l'un de ses pancakes du nutella qu'elle avait sorti. Elle savait que sa fille n'aimait pas spécifiquement l'eau, mais chaque matin, elle tâchait de trouver une nouvelle idée sadique pour réveiller Charly. Finalement, celle-ci avait le sommeil tellement lourd qu'il fallait parfois user de stratagèmes très intelligents pour la sortir de son lit. Soudainement devenue sérieuse, comme portant le masque de la mère responsable, et non plus de la copine qu'elle était bien trop souvent pour Charlavail, elle se retourna vers sa fille tout en remontant prudemment la serviette qui commençait à glisser autour de sa taille. « T'as cours jusqu'à quelle heure ce soir ? Je pourrais sans doute venir te chercher, je finis tôt. Mais Charly, cette fois-ci, tu y vas ! Je ne veux pas encore me retrouver dans le bureau de ton enfoiré de principal, il est insupportable et il me fait la morale comme si j'étais une ado'. Tu m'épargnes ça, et tu vas en cours, ok ? » Aucune menace dans sa voix, bien évidemment, elle ne s'autorisait pas plus à la menacer qu'à lui faire des câlins, curieusement. Peut-être ne se sentait-elle pas encore assez mère.. En tout cas, Charly pouvait lire dans son regard que pour une fois, elle ne plaisantait pas.

Charly et Melody

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Bien sur, Charly n'était pas si idiote qu'elle le laissait croire, elle savait bien que sa nouvelle maman avait du mal, que son quotidien était bouleversé et que du jour au lendemain elle a du pensé pour deux, vivre pour deux et dire a dire a tout le monde, j'ai une fille...une ado! les gens ont pas du comprendre, Melody non plus d'ailleurs, mais ça alllait venir, elles s'aimaient, ça se voyaient, mais elles étaient aussi maladroite l'une que l'autre, pas foutu de se le dire, ni de le montrer
Impossible de remplacer ses vrais parents, impossible, mais voila, les choses, les mois, les années ont fait que voila, Charly l'appelle maman et elle aime les câlins, et elle aime pas quand sa mère l'engueule etc « Mon réveil fut...humide et le tiens maman? un réveil a mettre a la poubelle encore ou tu t'es maitrisé? » Charla fit un sourire en coin, attendant que le bol se remplisse, enfin, que sa mère deigne lui remplir de lait au café, oui tu sais, 3/4 de lait & 1/4 de café, avec 10 sucres évidement Des yeux de chiens battus, un léger sourire sur ses lèvres, non elle se moquait pas et jamais elle ne manquait de respect a sa mère adoptive, son humour était particulier et elle était pas facile a comprendre ni a vivre, mais jamais elle ne se moquait de sa mère, si y'avais bien un truc qu'elle fera jamais, c'est manquer de respect a sa maman la prof de machin truc a la fac machin bidule, oui, Charly ne saurait même pas vous dire la spécialité de sa maman « Il doit ce dire que la mère et comme la fille...mais je pense qu'il a bien comprit que non vu le savon que tu lui a mit l'autre jour...j'ai cours jusque 15 heures mais je suis collé donc je quitte a 17...et ce matin je commence a 11 heures donc j'irais en bus, d'accord?! » Faux, elle commencait a 9 heures comme toutes les semaines et comme chaque semaine elle voulait pas aller en sport, elle aimait pas ça et s'arrangeait toujours pour avoir une dispense ou l'aval de sa maman, en plus en ce moment c'était la période rugby dans l'herbe pleine de neige et tout, bref, sa maman allait comprendre et la laisser sécher le sport, parce qu'elle est cool la maman qui se balade seins nus le matin « T'as signé le mot dans mon carnet de liaison au fait? et le chèque pour la cantoche? » Changement de sujet vite et bien, Charly prit un pancake, le tartina de nutella, genre la mégadose comme toujours et commença a manger, remarquons qu'elle attend toujours que son bol soit remplit

Charly et Melody

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' Maman '. Depuis qu'elle l'avait adoptée, Charlavail utilisait toujours ce surnom pour désigner cette femme qui l'avait prise sous son aile. Mélody avait cru, de prime abord, qu'elle aurait du mal à s'y faire, mais finalement c'était venue d'une manière toute naturelle, et elle trouvait cela nettement plus mignon que vraiment dérangeant. « J'sais pas si on pourra le sauver celui-là, un nouveau à foutre à la poubelle j'en ai peur. » lâcha-t-elle avec son grand sourire innocent et enfantin qu'elle arborait souvent. Melody était plus une mère-enfant qu'une mère responsable, et même si elle s'inquiétait beaucoup du sort de sa petite fille, elle n'en restait pas moins cool. Sans doute un peu trop, d'ailleurs, mais bon, elle assumait tout à fait et elle se doutait que Charly aimait avoir comme fausse génitrice une femme aussi ouverte d'esprit. Il fallait bien l'être pour se balader entièrement nue dans la maison, et prendre son petit déjeuner en tenue d'Adam. Les deux femmes s'étaient bien trouvées : toutes deux aussi dérangées ! L'appartement était l'hôte de leur folie.

Melody ne put s'empêcher de rire à nouveau lorsque sa fille aborda le sujet du principal. En effet, elle n'était pas femme à se laisser marcher sur les pieds ou dicter sa conduite, et se faire engueuler comme une gamine de dix ans n'était en aucun cas dans ses fonctions. Elle avait hurlé à s'en tuer la gorge, et le principal n'avait eu d'autre solution que de l'écouter et de ne rien dire jusqu'à ce que son énervement s'apaise et qu'elle daigne quitter son bureau. « Il paraît qu'il a dit à tout le monde que j'étais une furie. Tu crois que c'est vrai, toi ? » Encore une fois, elle se moquait gentiment. Oui, Melody manquait cruellement de tact surtout lorsqu'on l'insultait ou qu'on la traitait de la sorte, mais elle vivait parfaitement avec ça. Elle adorait laisser cette d'impression.

Selon elle, Charly commençait les cours à onze heures... Melody connaissait à peu près son emploi du temps, et elle se doutait que c'était un mensonge éhonté, mais elle n'avait aucun désir de forcer sa fille à aller en sport. Elle même haïssait cette matière et la trouvait proprement inutile, alors pourquoi jouerait-elle l'hypocrite en forçant sa fille à y aller ? « Mouais.. Va à tes heures de colle et fais toi discrète, ça t'évitera d'avoir à y retourner. Je viens te chercher à dix-sept heures, ça t'évitera de prendre encore le bus, 'key ? » Même si elle n'en donnait pas toujours l'impression, Melody serait toujours là pour Charlavail. Quoi qu'il advienne. Elle aurait aimé que sa fille le sache et n'en doute jamais, mais elle ignorait comment le lui faire savoir.. aussi, elle ne disait rien. « J'tai tout foutu dans ton sac. Pour le mot, tu le montreras à ta prof en sortant de classe, ça vaut mieux. J'ai été un peu sèche avec elle, après tout, c'est elle qui était en tort, si elle sait pas faire taire des gamins, c'est que c'est une mauvaise prof. Enfin, si tu ne veux pas qu'elle se venge sur toi, montre lui le plus tard possible. » lâcha-t-elle, tout sourire, en agrémentant ce conseil d'un clin d'oeil. Peut-être un peu mère poule, elle aimait tout foutre sur le dos des autres : c'était plus simple.

Elle ne tarda pas à remarquer que sa fille lançait de fréquents coups d'oeil à son bol. Avec un nouveau sourire : « Il va pas s'remplir tout seul hein chérie. Allez, bouge tes fesses : elles sont fermes pour le moment, faudrait pas que ça change ! » lança-t-elle tout en agrémentant sa pique d'une petite tape légère sur le bas du dos de sa fille. Elles n'avaient aucun complexes à se mettre nue l'une devant l'autre pour un petit déjeuner d'apparence banale, mais Melo n'imaginait même pas qu'un être étranger ne s'immisce entre elle. Vous imaginez la scène ? « Aaah, tu t'en fous partout ! La propreté et toi, ça fait 186543 hein ? » lança-t-elle tout en récupérant sur son doigt quelques gouttes de nutella que la jeune ado avait laissé couler entre sa poitrine et qui dégoulinait sur son ventre. Avant de le porter à sa bouche. Dingues j'vous dis !

Charly et Melody

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Charly l'appelait "maman" depuis longtemps, c'était normal, elle savait bien qu'elle était adopté etc, mais il n'empêche que c'était sa mère, elle avait tout les droits sur elle et même si elle remplacerait jamais ses vrais parents, Melody était sa mère aux yeux de tous, aux yeux de Charly, aux yeux de la loi, aux yeux du monde entier, elle pouvait la gronder en public, la punir, la priver de sortie, bref, c'était sa maman et c'était normal qu'elle l'appel ainsi, en plus, elle l'aimait sa maman donc elle allait pas l'appeler "machine"
« Tu vas faire comment pour demain? si t'as plus de réveil! » Effectivement, sa mère était cool, l'ambiance était cool et leurs façon de vivre aussi, elles étaient entre filles, aucun mec, et qui dit déjanté dit façon de vivre fun, toujours a poil a la maison, Charly avait adoré cette idée et elle était toujours la première a tout retirer a peine entrer du lycée, enfin, sauf si y'a des invités bien sur, là la mère et la fille s'habillait, mais quand elles sont seules

Elle savait que sa mère savait pour le sport, et puis même si elle lui disait d'y aller elle ne l'aurait pas fait, Charly déteste toute forme de sport et en plus c'est rugby, vous la voyez jouer au rugby, la pauvre s'en sortirait pas « Oui maman... » Elle venait d'avoir gain de cause et elle allait pouvoir sécher le sport, donc elle allait obéir en contre partie, normal « T'as mit quoi sur le mot? » Elle avait pas peur de la prof, mais de ce que sa mère avait écrit, genre "ma fille est plus maline que toi va te coucher prof de m****" ou un truc du genre, car faut pas croire mais avec son apparence de la fille qui a inventé l'eau en poudre, Charly est très maline quand elle veut, quand elle veut, j'insiste la dessus et puis, Charly aimait quand sa mère jouait la mère louve, elle le disait pas mais elle aimait l'avoir sur le dos, comme en ce moment, elle se pencha donc pour remplir son bol comme chaque matin et quand sa mère essuya avec son doigt le nutella qui avait coulé, Charly eu un petit rire, elle avait même pas senti que sa coulait et voir sa maman l'essuyé l'amusait, une vraie maman poule, elle adorait ça et non, elle le faisait pas exprès, tout le monde sait que le nutella ça coule et c'est chiant « Oh ça va hein?! j'ai pas fait exprès et je dors a moitié » Charly rit alors, elle plaisantait hein, mais elle dormait vraiment a moitié car ça coulait toujours mais elle s'en fichait, assise en tailleur sur sa chaise, toute nue, le dos arrondi, bref assise façon ado quoi, penchée au dessus de son bol avec son morceau de nutella au pancake dans la main, elle regardait sa mère tout sourire, oui, charly sourit pour rien, elle se drogue j'vous dit « On fait quoi ce soir?! »

Charly et Melody

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C'était une habitude pour Melody que de bousiller des réveils tous les matins : elle ne haïssait rien moins que d'être extirpée de force de ses sommeils profonds et intenses dans lesquels elle était sincèrement bien. Mais bon, elle n'avait pas vraiment le choix, la vie était dure avec elle ! « Tu sais bien que j'en ai toujours en stock, j'suis une maman super prévenante. » Super-maman aurait été un meilleur surnom pour la qualifier, mais de peur de paraître trop égocentrique, elle s'était abstenue de se lancer des fleurs à elle même.

Même si Charly n'en faisait souvent qu'à sa tête, elle finissait la plupart du temps par écouter sa mère, et les deux jeunes femmes si excentriques ne se disputaient que rarement. En revanche, lorsqu'elles en venaient à s’engueuler, elles ne le faisaient pas à moitié, hurlant à s'en déchirer les cordes vocales et détruisant tout sur leur passage... avant de s'excuser chacune platement et de se faire un bisou pour que tout soit oublié. Oui, le quotidien avait fini par sincèrement les rapprocher, alors que Melody avait d'abord cru qu'elle ne parviendrait jamais à la considérer comme une part entière de sa nouvelle vie, une part entière d'elle même. Le destin avait choisi pour elle. « J'ai écris que si elle était pas foutu de faire taire une bande de gamines en train de glousser, c'était son problème et qu'il fallait qu'elle prenne des cours pour devenir une bonne prof plutôt que de te hurler dessus alors que je lui en ai jamais donné l'autorisation. Bref, risque de représailles, mais tes profs savent qui je suis. Qui voudrait s'en prendre à une femme qui enseigne à UCLA, hein ? Faudrait être fou. » Elle n'avait pas tout à fait tort, les profs se battaient pour pouvoir enseigner dans une université si prestigieuse.

« Tu peux retourner te coucher chérie, si t'as cours qu'à onze heures. » Une fois de plus, c'était une vraie mère prévenante. Même si, elle devait l'admettre, elle préférait que sa fille reste avec elle pendant qu'elle finissait son petit déjeuner. En vivant avec Charly, Melo avait fini par penser que la solitude, c'était nul. Pire encore, que c'était un vrai fléau, et elle avait de plus en plus de mal à la supporter sans avoir sa fille à ses côtés. Elle engloutit à son tour un de ses pancakes, avant de songer à ce qu'elles feraient ce soir. C'était la saint Valentin, et ni l'une ni l'autre n'avait trouvé la personne de sa vie, Melody en était sure. Charly et elle se racontaient tout, comme des amies ou des confidences. « Ben tu vois, j'ai acheté un gros pot d'haagen daaz, j'proposais qu'on se cale dans mon lit, qu'on mette la télé et qu'on se fasse tous les films pourris à l'eau de rose histoire de rigoler un peu. Une séance coup de foudre à Notting Hill, ça t'dit ma Valentine ? » lâcha-t-elle tout sourire, avant de déposer un délicat baiser sur les lèvres de Charly. Aucune idée perverse la dedans, simplement un jeu qu'elle instaurait. Oui, ce soir, elles seraient Valentines. Une belle saint Valentin mère/fille.

Charly et Melody

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C'était sa super maman, elle vous le dira sans problème, elle l'aimera toute sa vie et pas seulement parce qu'elle est sa maman, mais parce qu'elle l'a choisit elle, parmi tant d'orphelin, c'est elle qu'elle a choisit et c'est sa vie qu'elle a rendu merveilleuse, super maman c'est sa maman, en plus en collant moulant elle doit être canon enfin, vu le quotidien pas besoin d'imaginer l'une en petite tenue, en même temps, elles sont chez elles, et elles font ce qu'elle veut, c'est pas comme si l'une profitait de l'autre, c'est a peine si elle se mate, enfin, Charly a mater les premiers jours mais maintenant elle voit plus rien, le corps de sa mère c'est devenu comme la commode a l'entrée, on la voit tout les jours mais on sait pas combien y'a de tiroirs pour les chaussures

« Ca, je peux pas le nier, t'oublies jamais rien, t'es la meilleure mère au monde! » Oups, Charly ne l'avait pas venu venir ce compliment, c'était sorti tout seul et tout naturellement, si bien qu'elle en mangeant son petit déjeuner l'air de rien et tout sourire, bien sur, sans manquer de faire couler du nutella sur elle ou sur la table, mais bon, elle allait a la douche après, enfin, sauf si maman essuie tout comme d'habitude, elle sait que sa fille ira a la douche mais non, faut qu'elle tripote et qu'elle râle en même temps, juste pour jouer la mère poule, Charly a comprit le petit jeu héhé « Dés fois t'es vraiment sadique maman mais j'adore, en plus je lui ai déjà dit qu'elle était incompétente et qu'elle devrait retourner a l'école pour prof de seconde zone ...je lui donnerait a la fin, genre l'enveloppe qui apparait sur son bureau sans qu'elle voit qui l'a posé, elle va me convoquer au cours d'après je suis sure! » Oui, la mère et la fille on beaucoup en commun, elles sont très marrantes et déjanté, mais aussi très perverses avec leurs ennemis, dés fois Charly se demandait si elle était vraiment adopté tellement qu'elle pensait comme sa mère

« Mais non, je reste avec toi et dés que tu pars je vais a la douche tu vas pas te débarrasser de moi comme ça! » Charly ne pouvait pas vivre une journée sans sa mère, sans l'entendre lui dire quoi faire etc, bref, elle l'aimait tout simplement et elle la respectait surtout, elle l'écouta parler de la soirée, les yeux tout brillant, le programme s'annonçait super et ça allait leurs faire oublier qu'elles sont seules, chose a peu près normale pour Charly vu son âge, mais elle se doutait que pour sa mère c'était chiant parfois d'être célibataire « Un programme parfait, j'accepte! » Puis, sans vraiment qu'elle s'y attende, elle aurait jamais pu le prévoir hein, sa mère l'embrassa sur les lèvres, par surprise et non pas dégout, Charly sursauta en arrière, tombant en faisant glisser la chaise dans sa chute, elle se retrouva sur le dos, toujours sur sa chaise les jambes en l'air, son pancake étaler sur sa poitrine et bien sur, rouge de honte, dés fois les surprises ça surprend! « Tu m'as fait peur maman! » Charly était morte de rire, mais elle avait adoré le petit baiser, c'était pour ça qu'elle était rouge, par a cause de sa position couché assise qui donnait une vue plongeante parfaite a sa mère

Charly et Melody

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Même si elles s'appréciaient énormément -s'aimaient même, devrais-je dire-, les deux femmes éprouvaient toujours la même difficulté à se le dire en face. Elles se laissaient beaucoup de mots griffonnés sur des bouts de papier qu'elles affichaient ensuite sur le frigo pour les moments où elles se disputaient, mais elles ne se le disaient jamais de vive voix. Aussi, le compliment subit de Charly offusqua sa mère, à tel point qu'elle resta quelques secondes bouche bée, sans savoir quoi répondre. Melody fixa sa fille droit dans les yeux pour y discerner une trace d'humour ou de moquerie, mais elle ne vit rien de tel. Soudainement touchée par cette réflexion adorable, elle laissa claquer un doux baiser sur la joue de Charlavail, avant de répondre, l'intonation empli de tendresse : « Et moi, je n'aurais pu rêver meilleure fille. » Oui, ça c'était indéniable, même dans ses songes les plus fous elle n'avait jamais imaginé quelqu'un à l'instar de Charly. Cette demoiselle était unique, et les deux se correspondaient à merveilles. Un délicieux coup du destin qui s'était fait leur allié, alors que rien ne les prédestinaient à s'entendre si bien.

Elle écouta la réflexion de sa fille, l'air soudain entièrement sérieuse. Puis, c'est d'un ton presque agacé qu'elle lui répondit : « Moi, je peux me permettre ce genre de commentaire, mais pas toi. » Melody fixait sa fille avec les sourcils froncés et la bouche pincée, comme lorsque lénervement primait sur l'amusement... Avant d'éclater d'un rire frais et délicat, presque cristallin. « Mais nan j'déconne, t'as eu raison chérie. » D'accord, ce n'était peut-être pas la meilleure des éducations. Mais Charlavail était une femme bien, elle ne fumait pas, ne buvait pas à outrance, ne se droguait pas et ne se dépravait pas non plus dans le lit de toutes les personnes mal-intentionnées passant par là, bref, elle n'était pas une demoiselle à problèmes. Et puis Melody avait banni l'hypocrisie de sa vie, que ce soit dans son enseignement ou l'éducation de sa fille. Même une adolescente avait le droit de dire la vérité sans s'encombrer de vaine hypocrisie morbide. « T'es un amour va, j'voudrais jamais me débarrasser de toi. » Oui vraiment, Melo était rendue à un point où elle n'imaginait même plus sa vie sans Charly. Vous imaginez un peu ? Elle, si indépendante, si solitaire, voilà qu'elle sombrait dans la décadence d'une vie à deux bien rangée.. et nue, en plus ! Deux timbrées adorées.

Pourtant, Melody ne s'était pas attendue à une telle réaction lorsqu'elle avait effleuré les lèvres de sa fille. Celle-ci en était tombée à la renverse, dans une position délicate alors que sa chaise s'était laissée choir au sol. Elle poussa un bref hurlement peu commode, plus par crainte que Charly ne se soit fait mal que par surprise. « Ca va, chérie ? » Elle était vraiment inquiète, aussi ne tarda-t-elle pas à prendre la main de sa fille, avant de l'attirer à elle pour la relever. Avec tendresse, elle repoussa une mèche de cheveux de son visage et lui sourit sincèrement. Elle serait toujours là pour la relever quoi qu'il advienne.

Charly et Melody

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Non aucune lueur d'humour ou d'ironie, elle avait pensé ce qu'elle avait dit, et oui, parfois Charly pense et dit ce qu'elle pense, c'est super rare comme évenement, bref, en plus c'était sorti tout seul comme du vomi, ouais tu sais, ça sort que tu le veuilles ou non et c'est pire si tu essaies de le retenir Bref, sa mère lui fit une bise en guise de merci et elle ajouta un truc qui fit plaisir a Charly, même si elle aurait préféré un "je taime ma fille" ou un "merci ma puce" parce que le coup du j'aurais pas pu rêver mieux comme fille... venant d'une femme solitaire et indépendante qui n'aurait jamais pensé avoir d'enfant, voila quoi, sa phrase veut rien dire mais heureusement Charly a comprit ce qu'elle voulait dire, c'était comme si elle avait, "je t'aime mon enfant taré, fais attention tu vas tomber!" mais non maman!

« J'ai pas marché, je sais très bien que t'aime mon côté rebelle et grande gueule, on est pareilles...maman! » Forcément qu'elles étaient pareilles, et pourtant, aucun lien du sang, mais le destin avait fait que, elles étaient liés a tout jamais maintenant et Charly adorait le côté rebelle et grande gueule de sa mère, enfin, sauf quand elle était la cible des injures, ce qui arrivait parfois mais a chaque fois le frigo servait de téléphone et remplaçait les sms et ça finissait par un câlin et un pardon, bref, une famille normale en fait, sauf qu'elles sont a poil, mais qu'elles s'en fiche parce que c'est tellement naturel qu'elle y pense jamais et vivent normalement, enfin, bizarrement elles ferment la porte de la salle de bain et des toilettes, débile non?

« J'ai l'habitude... » Le cul par terre, enfin, toujours assise sur la chaise mais sur le dos façon tortue, Charly fut relevé par sa maman, elle savait qu'elle pouvait compter sur elle et entre nous, que Charly tombe, c'est aussi naturel le neige en décembre, elle est pas humaine cette fille, elle tombe trop et heureusement elle se fait jamais mal « Maman...je veux pas te foutre dehors mais...ton cours commence dans 7 minutes et... t'es encore a poil! » Et comme souvent, Charly déposa un bisou sur la joue de sa mère et fit un pas en arrière, histoire de laisser la tornade O'Donnel passer et repasser a la vitesse du son, jusque la c'était normal, enfin, si on oublie le pancake au nutella collé a la poitrine de Charly