ALEYSSIA & ALICE ★ that's what girls do

Aleyssia & Alice
that's what girls do

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« Vous étiez super les gars ! Et toi Emily, ta voix est juste... » Ça devait être l'alcool qui jouait. Mes yeux brillaient d'admiration pour ce groupe de musique et sa chanteuse et j'en perdais mes mots. Moi, perdre mes mots ! Autant vous dire que ça n'arrive pas souvent. Cela dit, j'avais sans doute un peu trop enchaîné les verres et tout devenait plus flou dans mon esprit, au point que la gymnastique des mots devenait elle aussi réellement éprouvante. Mais peu importe, je m'amusais, j'étais guillerette. Et c'était bien ça que je voulais. Passer du bon temps avec mes amis, oublier ma vie sentimentale qui était un véritable bordel ambulant. La chanteuse Emily, habillée aussi rock'n'roll que sa voix, s'agrippa à mon bras et m’entraîna dans une danse, ou en tout cas, ça ressemblait à une danse. « Allez viens on danse un peu avant que Kurt nous ramène ! » Nos mouvements ressemblaient à... quelque chose de vague, mais de très expressif. On sautait à moitié, et je riais avec elle, c'est à peu près tout ce dont je me souviens. Ah si, Emily se frottait un peu beaucoup à moi et ses regards me laissaient supposer qu'elle voulait peut-être me draguer. Elle aimait les nanas, elle ? Mon cerveau était hors usage, mais vraiment ! Elle pouvait bien s'amuser à me coller si elle le voulait, je n'allais pas la rejeter. En tout cas, je crois que je n'en fis rien. Finalement, la soirée se passa gaiement et vers minuit, on me traîna jusqu'à chez moi. Des signes de main, un bisou sur la joue d'Emily un peu trop enthousiaste et pouf, j'étais dehors. N'allez pas croire, j'étais tout de même un minimum consciente. Consciente que j'avais bu comme un trou, surtout, certes, mais quand même consciente. Bref, je montai jusqu'à mon appartement sans savoir quelles filles étaient présentes ; ça serait la surprise. Comme d'habitude, je préférai les escaliers à l'ascenseur. Une fois sur le pallier, j'ouvris la porte et la refermai aussi vite en criant. « Quelqu'un est làààà ? » Ma voix était encore en train de résonner quand j'apportai ma main à ma bouche, réalisant qu'elles dormaient peut-être vu l'heure. Sans attendre, je filai alors vers la cuisine où je me servis un verre d'eau. Appuyée contre le plan de travail, je repensai à ce moment où RJ m'avait embrassée il y a quelques jours à peine. Et merde. J'étais fatiguée de penser à lui autant que ça. Si désormais ma cuisine était synonyme de RJ, j'étais dans de sales draps. Après avoir bu, je m'avançai vers le grand sofa du salon sur laquelle je m'échouai comme une véritable baleine, tête la première. En parlant de ma tête, elle me gênait un peu, comme si elle était un poids soudainement. L'alcool... Affalée sur le canapé, j'enfouis ma tête dans mes bras et tentai de penser à autre chose qu'aux deux hommes qui hantaient régulièrement mes pensées, Bradley et RJ.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

THAT'S WHAT GIRLS DO (featuring alice & aleyssia)
Aujourd'hui encore, je décidais, où plutôt je me résignais, à passer ma soirée seule et pathétique, un pot de glace dans une main, une bouteille de vodka dans l'autre. Ca faisait quatre ans maintenant. Quatre ans que j'aurais du tourner la page, oublier tout ce qu'il s'était passé. Et au lieu de sortir entre amies en boîte pour aller décompresser un peu, je me retrouve seule en face de la télévision dans une position certes très bizarre mais reposante et confortable. Grace avait apparemment quelque chose à faire, Clary dormait profondément, et Alice était partie aller à un concert ou quelque chose de ce genre. Le sommeil me fuyait, il était bientôt minuit et je ne savais pas quoi faire. «Eliam me manque. ET HOPE EST UN GROS CACA MOU.» J'étais légèrement éméchée -traiter les gens de gros caca mou n'est pas une preuve d'ivresse, mais une habitude chez moi. Je me passais la main dans mes cheveux dorés, portant la bouteille de vodka à mes lèvres, fixant d'un regard vide la télévision. Soucieuse, je me plongeais dans la nostalgie des belles années de lycée à Paris, avec Eliam et Hope. Ca me torturait, ça me hantait, ça me poursuivait, mais je ne pouvais pas faire autrement. Me rendant compte de la pathéticité de ma dernière parole, je basculais violemment ma tête en avant, pour enfouir ma tête dans un coussin. Stupide comme je suis, je me retrouvait le visage en plein dans ma glace à la vanille. «Héhé. Qu'est ce que j'peux être sotte hihi.» barbotais-je dans mon pot, mi-exaspérée mi-euphorique. Me rendant compte au fil des secondes de la parole idiote que je venais juste de sortir, je fixais ma bouteille d'un regard noir. «Je t'aime beaucoup, mais tu me fais devenir complètement parano.» Soudain, j'entendis un claquement de porte violent et bruyant qui me fit frissoner puis la voix d'Alice résonnant dans tout l'appartement. «Quelqu'un est lààààà ?» Ces mots m'arrachèrent un grand sourire, tandis que je sortais à peine de mon pot de glace, toujours le visage sale. «Ouaaaaais! Essaye de m'trouveeer j'ai une surprise pour toi.» hurlais-je en laissant l'alcool parler à ma place, afin que la brunette m'entende suffisemment. Je courrus me cacher alors dans la douche de la salle de bain, ordonnant à l'évier de se taire en mettant mon doigt sur la bouche comme une gamine de cinq ans toujours les joues et le nez tartiné de crème glacée. «Chut. Il faut pas qu'Alice me trouve. J'vais lui faire peur en lui sautant dessus avec mon nouveau visage à la crème glacée hihi.» marmonnais-je en m'addressant au robinet et au savon. Je sortis discrètement ma tête de la porte, pour situer Alice dans l'appartement. Elle était dans le salon apparemment. Je fixais une nouvelle fois ma vodka. «Tu m'énerves toi, regarde, j'me comporte comme un môme de quatre ans lààà.» chuchotais-je en donnant une légère tapette à la bouteille. Mais l'idée d'effrayer ma colocataire de cette façon ne déplaisait ni à ma moi ivre, ni à ma moi sobre, alors j'abandonnais l'idée de me nettoyer le visage.

Fiancé. Il était fiancé à une fille inconnue, tout droit venue d'Angleterre. Lui-même ne la connaissait pas. Et il voulait vraiment que je laisse faire sans rien dire ?! Moi au moins, je le connaissais bien RJ, et même plus que ce qu'il ne devait penser. Il n'était pas juste mon meilleur ami, il était comme un pilier dans ma vie. Depuis que je suis à Los Angeles, j'ai toujours pu compter sur son soutien dans les moments difficiles et ça a toujours été réciproque. Mais là, c'était lui mon problème. C'était à cause de lui que je vivais une période relativement difficile. Je faisais mine d'aller bien avec tous mes proches mais en réalité, je souffrais. Ressentir plus que ce que je devrais ressentir pour RJ me foutait le moral dans les baskets. Quant à Bradley... avec qui j'avais passé une nuit transcendante... bon sang, j'étais perdue. Que quelqu'un m'aide. Alors que j'étais à moitié - en fait totalement - en train de me morfondre sur le canapé, la tête la première dans le coussin, j'entendis une voix résonner. Nul doute, c'était Aleyssia. Aussitôt je relevais la tête et me redressai jusqu'à être assise sur le canapé. Là, je devais avoir une sale tronche. J'avais ma tête qui tournait, qui tournait... je dus d'ailleurs attendre un instant avant que ma vue se stabilise et là, la phrase entière de ma colocataire parvint enfin jusqu'à mon cerveau. « Que j'essaye de la trouver... une.. une surprise pour moi ? » Affichant une petite grimace, je commençai finalement à rire, en imaginant la blondinette se cacher dans l'appartement, accroupie comme une gamine. Sans attendre, je me levai et m'armai d'un faux flingue tout droit sorti de mon imagination que je collai le long de mon corps, avant de partir à sa recherche. Tout d'abord, les placards du salon et de l'entrée. « J'espère que tu es bien cachée Rosebud !! » J'ai toujours adoré appeler mes amis par leur nom de famille. A qui la faute, à nos profs hein ! Bon, il y a des noms avec lesquels ça sonne mieux quand même. Premier placard, rien. Deuxième, rien non plus... Je me faufilai alors jusqu'à la cuisine où j'ouvris le frigo, puis le lave-vaisselle... et même un ou deux placards, rien. Bon. A pas de loups, les deux mains formant un pistolet imaginaire, j'avançai alors jusque dans le couloir menant aux chambres. « HAHAHAHA, je vais te trouver... Tremble petite fille, tremble ! » Glissant contre le mur tel un flic averti, je passai devant la porte de la salle de bain sans même m'y arrêter car là où je voulais aller, c'était sa chambre. Quelle erreur de ne pas faire de halte à la salle d'eau... « Chut Alice... chut... » Me murmurai-je à moi-même, persuadée que j'allais la démasquer.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

THAT'S WHAT GIRLS DO (featuring alice & aleyssia)

Un rire s'étouffa dans ma gorge, tandis que je portais une nouvelle fois ma bouteille de vodka à mes lèvres. Ca n'arrangeait pas vraiment ma situation, mais disons que je ne pouvais pas vraiment tomber plus bas. Je séchais mes lèvres avec mon avant bras d'un geste violent, faisant tout de même attention à la surprise d'Alice, se révélant être le masque à la crème glacée qui avait d'ailleurs commencer à fondre sur mes yeux et mes pomettes. Peu m'importait, dans quelques minutes Alice allait connaître l'un des moments les plus effrayants de sa vie. Elle était complètement déchirée, peut-être que ça allait réellement lui faire peur, j'étais optimiste. Du moins, je l'espérais, c'était la seule chose qui me paraissait à peu près divertissante en cette soirée s'étant annoncée plutôt merdique, jusqu'à ce que ma colocataire débarque. «J'espère que tu es bien cachée Rosebud !» Alice et sa manie des noms de famille, ça me faisait bien rire, en même temps, étant ivre comme un cul l'alcool pouvait me faire rire à n'importe quoi. Je me retins avec beaucoup de difficulté à répliquer, mais ma moi sobre prit le dessus durant une micro seconde. Jusqu'à ce que j'entendis des pas sourds venant de ma propre chambre. «HAHAHAHA, je vais te trouver... Tremble petite fille, tremble!» J'entreperçus le corps d'Alice glissant contre la porte de la salle de bain, et mon coeur se mit à battre la chamade, comme si j'étais en pleine prise d'otage et que je fuyais mon géôlier. Une fois que je m'apperçus que ma colocataire n'avait même pas pris la peine de vérifier la salle de bain, je soupirais intérieurement en me mordant la lèvre inférieure. Il était temps pour moi d'entrer en scène moi et ma crème glacée - qui avait totalement fondue entre temps d'ailleurs, mais je ne le savais pas. «Chut Alice... chut...» Un petit rictus diabolique se dessinait sur mes lèvres. Je me levais d'un silence à faire peur, en me faufilant à l'anglaise jusqu'à la porte, puis j'entrouvris la porte avec un professionalisme digne d'une tueuse en série. «C'est ça, c'est toi qui va "trembler petite fille".» me murmurais-je, avant d'ouvrir entièrement la porte toujours tout en discrétion. Une envie d'exploser de rire enfouie dans ma gorge nouée par un curieux stress, je me dirigeais avec un pas sourd vers la brune qui m'était de dos et qui me cherchait d'après ce que je voyais activement. «TREEEEEEEMBLE MA JOLIE TREEEEEMBLE!» Je ne lui laissais même pas le temps de se retourner, que je m'exclamais déjà, les choses commençant légèrement à devenir très intéressante, ivre ou pas. «TU M'AS PAS TROUVÉ HÉHÉ! J'ai gagnéééé tu me dois deux bouteilles de vodkaaaaa.» m'exclamais-je en éclatant de rire, le plus adorable des sourires suspendus à mes lèvres, en pointant ma boisson vide du doigt.

Jouer la comédie, c'est tellement bon. Et encore plus quand on est bourré, à vrai dire ! J'essayais de faire le moins de bruit possible mais je crois que j'avais entièrement occulté le fait que je portais des talons hauts et que sous mes pieds était posé du parquet. Enfin bon, peu importe, j'étais pleinement concentrée dans ma mission et j'approchais de la zone cible, à savoir la chambre d'Aleyssia. Quand enfin ma main allait caresser la porte du bout des doigts, un bruit assourdissant fracassa l'ambiance silencieuse de l'appartement. Complètement prise par surprise, je me retournai et me plaquai au mur du couloir, avant de la voir, elle, totalement fière de m'avoir prise au piège. Et même si c'était nerveux, je me mis à rire, encore sous le choc. « Merde tu m'as fait peur salle folle ! » Je lui donnai un coup sur l'épaule pour lui faire payer la frayeur. Et à la regarder de plus près, je constatai qu'elle était ivre elle aussi, même peut-être plus que moi... ? Oh, c'était difficilement mesurable. Elle cria que je lui devais deux bouteilles de vodka et en pensant à celles qui dormaient peut-être, je pouffai à nouveau de rire, amenant ma main à mes lèvres. Je n'en pouvais plus de rire. On aurait dit deux gamines mais c'était tellement bon, je vous jure. « Ne me dis pas que tu as terminé la bouteille toute seule ? » J'affichai une grimace amusée avant de m'approcher encore plus d'elle pour passer le bout de mes doigts sur son visage. « Mais qu'est-ce que t'as fait Al.. t'as confondu l'argile avec la crème glacée ? Mon dieu. » Et allez, à nouveau j'éclatai de rire en la poussant légèrement sur le côté tellement l'alcool influençait nos mouvements. J'attrapai son poignet pour l'emmener jusqu'au salon où sans réfléchir aux règles de bienséance adaptées en résidence, je mis en route un album de musique entrainante, d'abord relativement peu fort. « Des voisins ? Où ça des voisins ? Fuck les voisiiiins. » Criai-je presque pour moi toute seule, avant de troquer mes talons hauts pour la sensation jouissive des pieds nus sur le parquet. Ensuite je me dirigeai vers notre planque où quelques bouteilles d'alcool trainaient et j'en chopai une, de la vodka bien sûr, ainsi qu'un jus de fruit. Juste parce que je ne voulais pas la mort d'Aleyssia sur ma conscience, en fait. « Ramène ton joli cul ici, tout de suite ! » Dis-je à l'adresse de ma colocataire tout en versant du jus de pomme et de la vodka dans deux grands verre. Et tout en dansant à moitié, je lui tendis un verre. « Un action vérité ça te tente, chérie ? » Mes yeux malicieux la fixèrent alors avec une intensité sans pareille. A nous deux Rosebud !

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

THAT'S WHAT GIRLS DO (featuring alice & aleyssia)


Un petit retour en enfance, avec Alice en plus, ça ne faisait jamais de mal. Nous étions tellement euphorique, ou bien peut-être était-ce l'alcool qui nous faisait avoir cet état d'esprit. Nous n'en saurons jamais rien, mais ce qui compte c'est le résultat. Et le résultat est magique. «Merde tu m'as fait peur salle folle !» Un autre éclat de rire immergeait dans ma gorge. Je lui rendis son coup sur l'épaule, avant de reprendre légèrement mes esprits : «Moi salle folle? C'est pas moi qui fait tout le tour de la maison, en me prenant pour James Bond avec ton pistolet en pacotille.» m'écriais-je en faisant allusion aux doigts de ma colocataire pointés faire le plafond tel une serial killer en manque d'arme. «Ne me dis pas que tu as terminé la bouteille à toi toute seule ?» Un sourire enfantin qui voulait absolument tout dire s'esquissa sur mes lèvres teintée d'un rose pâle. «Mais qu'est-ce que t'as fait Al... t'as confondu l'argile avec la crème glacée, oh mon dieu.» Ne comprenant pas les dernières paroles d'Alice, je portais à mon tour les mains sur mon visage. Horrifiée, je me nettoyais frénétiquement en frottant mes mains contre mes joues, puis je reposais mon regard sur la belle brune, presque des sanglots aux yeux. «Ta surprise. Elle est fichue. Désolée.» J'éclatais alors de rire à mon tour, avant de me retrouver plaquée au mur, à cause du poids d'Alice m'écrasant durant une microseconde sur le papier-peint. «Eh Alice, tu m'reproches d'avoir terminé toute une bouteille de vodka, MAIS TOI HEIN!» ironisais-je comme si je lui en voulais de m'avoir poussée si violemment, m'efforçant de donner à mon visage une expression colérique. Elle me prit alors la main, ce qui me valut d'avoir un léger haut-le-coeur, que je réprimais aussitôt. Une fois au salon, elle mit en route de la musique, avant de s'écrier des paroles aussi insensées soient-elles. Ma colocataire nous versa du jus d'orange ainsi que de la vodka dans un verre «Ramène ton joli cul ici tout de suite!» Je faillis répliquer quelque chose du genre "Je te rappelle Collins, que mon cul n'est la propriété de personne, du moins il est plus la propriété de RJ que de toi ahah." mais le peu de conscience qui me restait étouffait ses paroles, et me fis me diriger vers la brunette. «Un action vérité ça te tente, chérie ?» Un sourire narquois vint éclairer mes traits de visage, puis je m'approchais légèrement d'Alicia, avant de reposer mon regard sur les deux verres posés sur la moquette. «Un jus d'orange et une vodka? J'espère que tu comptais boire le jus d'orange, petite.» lui chuchotais-je, en montrant du doigt le jus d'orange. La dernière question de ma colocataire remise en mémoire, je me tapais presque violemment sur la tête. «Et euh oui avec plaisir le action-vérité, mon amour de ma vie que j'aime trèèèèèès fort. Tu commences? J'suis encore un peu trop toc-toc du cerveau pour pouvoir poser une question intéressante héhé.»

HJ :

Que Pierce Brosnan ou Daniel Craig me pardonnent, je ne joue certainement pas l'agent 007 aussi bien qu'eux. Et pourtant, j'étais persuadée que mon jeu était impeccable, tant j'étais à fond dedans... Les miracles de l'alcool en résumé. La remarque d'Aleyssia quant à mon interprétation me fit rire. Bon, tant pis si j'avais l'air d'une folle, je n'étais pas à ça près, loin de là. Tant que je m'amusais, la soirée était gagnée. « Mais ça te fait rire, c'est ce qui compte... » Lançai-je avec un petit sourire attendri, tout en pointant mes doigts sur sa joue. Aleyssia me connaissait plutôt bien, elle n'allait pas s'effrayer de mon comportement plus tactile encore que d'ordinaire. En tout cas pour ma part, c'est son visage complètement trempé qui me fit rire. Je compris que c'était de la crème glacée très rapidement et en profitai pour me moquer gentiment d'elle. L'imaginer en train de se peinturlurer le visage avec était juste... adorable, tout comme elle quand elle comprit que sa surprise était à moitié gâchée. Qu'elle ne s'en fasse pas, je l'avais appréciée quand même. Enfin, j'en avais bien ri en tout cas. En m'approchant d'elle, je l'entrainai sur mon passage sans faire attention à mon équilibre qui se retrouvait être quelque peu nul à cause de l'alcool. « Moi je n'ai pas touché à la bouteille, hahaha. » Non, j'ai juste enchainé les shooters, c'est différent... ça fait moins alcoolique en apparence, mais au final, c'est peut-être plus ravageur encore car on ne la voit pas descendre la bouteille. Bref, je la tirai jusqu'au salon où je mis en route une musique égayante typique des soirées de filles et nous préparai deux verres alcoolisés. A croire que j'avais retrouvé mon énergie d'il y a quelques minutes... Après avoir proposé le jeu à Aleyssia, elle me rejoignit, un sourire malin aux lèvres. « Oh non ce serait trop triste. Désolée mais tu vas devoir partager un peu ! » Là, nous nous installâmes sur le tapis l'une en face de l'autre. Je lui tendis son verre et en bus une gorgée du mien. Comme l'imagination de mademoiselle était encore hors service, je me dévouai. « C'est bien parce que t'es blonde et que je t'aime que je vais faire ça. » N'y cherchez pas un rapport, il n'y en avait aucun, d'autant plus que selon moi, les brunes sont bien sûr les meilleures. Alors justement, peut-être que du fait qu'elle soit blonde, je devais l'aider ? Bref... je ne pensais déjà plus à ça et heureusement Aleyssia n'était pas très rancunière à propos des blagues sur les blondes. « Je ne te laisse pas le choix entre action et vérité vu que je dois faire fonctionner mon cerveau en premier. Ce sera une ACTION. Il faut se chauffer un peu. » Me grattant furtivement la tête pour trouver quoi lui faire faire, je zieutais les alentours, comme si un objet de l'appartement allait me donner la solution. Et enfin comme si une intervention divine avait eu lieu, je trouvai quelque chose. « JE SAIS. Tu vas sonner chez le quarantenaire d'à côté - je sais que tu le trouves sexy - et tu lui demandes avec un air aguicheur de te filer un œuf pour le gâteau que tu prépares. » Déjà je commençais à rire en l'imaginant. « Je me cache derrière la porte pour te voir faire. Allez go go go ! »

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THAT'S WHAT GIRLS DO (featuring alice & aleyssia)

Moi qui suis de nature très tolérante à l'alcool - en même temps, après ma rupture avec Eliam, vu toutes les bouteilles que j'ai enchaîné, j'étais habituée à présent - je ne sais pas pourquoi mais en ce moment même j'étais totalement vulnérable. Ou peut-être était-ce ma faiblesse, mes douleurs passées qui s'emparaient de mon esprit et de mon corps, sait-on jamais. Mais j'avais juste besoin d'oublier, de décompresser, de m'amuser. Je lui avouais mon incapacité à poser une question autre que "Je te mets au défi de boire quarante trois shooters à la suite", puis elle rétorqua, poussant un léger soupir. «C'est bien parce que t'es blonde et que je t'aime que je vais faire ça.» Je gloussais durant quelques secondes, avant d'emmagasiner le trop d'informations qui me montait à la tête J'analysais chacunes des dernières paroles prononcées par Alice, avant de me focaliser sur la dernière partie de sa phrase. «Eh. T'insinues que j'suis stupide c'est ça?» Je ne fis pas plus attention à cela, puis je portais le verre de vodka à mes lèvres. «Je ne te laisse pas le choix entre action et vérité vu que je dois faire fonctionner mon cerveau en premier. Ce sera une ACTION. Il faut se chauffer un peu.» J'acquiesai longuement, et surtout très lentement d'un signe approbateur de la tête, pour montrer mon contentement à Alice. Avouons que le plus amusant dans un jeu tel qu'action ou vérité, c'est de voir ses amis se vautrer ou se taper une honte phénoménale. Ma colocataire toujours ivre morte scrutais l'horizon, regardant tous les objets du salon avec une attention qui me laissais assez perplexe, puis son visage sembla s'illuminer, lorsqu'elle s'écria qu'elle avait une idée en tête. «JE SAIS. Tu vas sonner chez le quarantenaire d'à côté - je sais que tu le trouves sexy - et tu lui demandes avec un air aguicheur de te filer un œuf pour le gâteau que tu prépares.» J'écarquillais les yeux, en dessinant un sourire malicieux sur mes lèvres, avant de me lever d'un bond, et de me diriger vers la porte d'un pas victorieux, pour une raison m'étant complètement inconnue. «Je me cache derrière la porte pour te voir faire. Allez go go go !» J'éclatais de rire, en m'imaginant la scène avec le voisin, puis je réprimais tout gloussement dans ma gorge, en prenant une profonde inspiration. Certes, j'étais complètement ivre et je jouais à action ou vérité, mais je ne voulais pas qu'on pense de moi que je sois une prostituée ou un autre truc de ce genre. «Troooop facile, tu vas voir, j'vais revenir dans moins de deux secondes attends!» Je fis à Alice un dernier signe de la main, avant de me retrouver toute seule dans le couloir de notre étage, avec la belle brune derrière la porte de l'appartement, s'esclaffant de rire toutes les deux secondes. Je me préparais mentalement -et physiquement, avant de dire une dernière chose à ma colocataire «Et je ne trouve pas notre voisin sexy. Je le trouve juste à son avantage madame.» Je soupirais une dernière fois, et je mis ma main gauche sur l'encadrement de la porte, et mon autre sur ma hanche, me décoiffant légèrement les cheveux. Un sourire ravageur aux lèvres, et les yeux inspirant provocation et élégance, je toquais enfin à la porte en me raclant la gorge, préparant mon texte dans ma tête. La porte s'ouvrit, mais au lieu de voir le présumé quarantenaire, une femme peu charmante se découvrait derrière la porte : c'était sa femme. J'avalais difficilement, très très difficilement ma salive, en reprenant le plus rapidement que je le pouvais une position normale, m'efforçant du mieux que je le pouvais de paraître le plus consciente possible. «Je peux faire quelque chose pour vous mademoiselle?» dit la femme se présentant juste sous mes yeux, en me torturant du regard. Je passais frénétiquement la main dans mes cheveux, réfléchissant cette fois-ci à un texte pour paraître normale, et non pour ressembler à la garce du coin comme il y'a à peine deux minutes. «Heuuuuuuu ouiiiii bonjour, enfin bonsoir, heum excusez-moi de vous déranger, est-ce-que je pourrais voir votre mari s'il vous plaît?» La quarantenaire plissa les yeux, de telle sorte qu'ils furent cachés par ses paupières, puis elle s'écria «C'est ça, allez-vous acheter des sucettes et des bonbons, et fichez-nous la paix.» en claquant ensuite violemment la porte devant mes yeux écarquillés, tandis que je ne comprenais décidément toujours pas ce qu'il se passait. Je battais rapidement des paupières, et je crus entendre un léger «Sale garce va» mais j'en conclus simplement que c'était mon imagination qui me jouait des tours. Je retournais vers mon appartement, une moue boudeuse sur mon visage, déçue de ne pas avoir rempli mon défi. «Bon tant pis, j'ai pas réussi, mais en tout cas j'me suis fait traîter de sale garce si ça t'intéresse ahah.» Je tirais Alice par le poignet, me rasseyant sur le tapis, vidant deux ou trois shooters d'affilées, puis je plongeais mon regard dans celui de ma colocataire. «Alors mon petit poussin à toi! Action ou vérité?»

A coup sûr, Aleyssia allait accepter le défi que je lui avais donné. C'était bien son genre, tout autant que moi d'ailleurs, de ne pas rechigner devant des actions de ce type. Et puis j'avais envie de me marrer, j'avoue. Alors c'était le plan parfait ! Avec tout l'alcool ingurgité, nul doute qu'il y avait avoir matière à hésiter ! La blondinette se leva d'ailleurs de suite et fila jusque sur le palier. Je restai derrière la porte pour l'écouter et l'observer d'un oeil. Quand la porte s'ouvrit sur elle dans sa posture aguicheuse et que je constatai que c'était la femme du voisin, je dus me retenir d'éclater de rire. Oh mon dieu la pauvre. Ma main devant la bouche, je ne perdis tout de même pas une miette de la scène. Complètement saoul, Al' demanda à voir son mari, ce qui bien sûr n'allait pas marcher mais sur le coup, j'y croyais autant qu'elle. C'était dingue. Les yeux tueurs de la femme allèrent de paire avec son attitude dégoutée, énervée. Elle renvoya ma colocataire en fermant sèchement la porte. Là, je me permis enfin de rire ouvertement en rouvrant la porte pour laisser passer Aleyssia, totalement dépitée. Quand elle m'informa qu'elle s'était faite traitée de garce, j'arrêtai à moitié de rire pour froncer les sourcils. « Elle ne s'est pas vue la vieille... J'suis sûre qu'elle est cocue dans tous les sens elle vu son lapin de mari, c'est pas mieux. » Je soupirai. « L'autre jour on rentrait de cours avec Clary et il sortait de chez lui à ce moment. T'aurais vu son sourire.... J'ai cru qu'il allait nous violer sur place, là sur le palier. » Je refermai la porte avant de retourner sur le tapis avec mon amie. A mon tour de choisir ce que je voulais. « Vérité poussine ! Choisis bien, je suis au taaaaaquet. Vérité, uniquement la vérité, je promets sur le code de l'honneur de l'amitié... ! Ou quelque chose comme ça ! »

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THAT'S WHAT GIRLS DO (featuring alice & aleyssia)

J'avais la poisse. Réellement la poisse. Et l'alcool omniprésent dans mon organisme n'arrangeait en rien ma situation. Je me fis claquer la porte au nez par cette vieille pimbêche, et je me redirigeais vers la porte de l'appartement, littéralement dépitée. J'expliquais alors ma situation à Alice, tandis qu'elle s'étouffait de rire devant mon corps las. Je l'imitais alors, mais d'une façon beaucoup beaucoup, beaaaauuucoup plus ironique, lui addressant une légère tape à l'épaule. «Elle ne s'est pas vue la vieille... J'suis sûre qu'elle est cocue dans tous les sens elle vu son lapin de mari, c'est pas mieux. » Elle soupira, et un sourire vint illuminer mon visage. « L'autre jour on rentrait de cours avec Clary et il sortait de chez lui à ce moment. T'aurais vu son sourire.... J'ai cru qu'il allait nous violer sur place, là sur le palier.» J'éclatais alors de rire à mon tour, cette fois de bon coeur. «Pff ça m'étonne pas! Toi et Clary, vous êtes genre des bombes atomiques, et elle c'est... Une carotte de supermarché alors bon.» Je suivis alors Alice vers le salon, puis je m'assis sur le tapis. Je lui posais alors le fameux "Action ou Vérité". « Vérité poussine ! Choisis bien, je suis au taaaaaquet. Vérité, uniquement la vérité, je promets sur le code de l'honneur de l'amitié... ! Ou quelque chose comme ça ! » Un léger rictus vint s'immiscer au creux de ma bouche, tandis que je réfléchissais à une bonne question à poser à Alice, en guise de vengeance à la tuile que je venais juste de me prendre avec la carotte de supermarché. «Oh ouaiiiiis un peu comme dans les power rangers!» m'écriais-je, pensant sincèrement que le code d'honneur de l'amitié était un jour apparut dans l'un des épisodes de ma série préférée lorsque j'étais gamine. Je farfouillais dans mes pensées, avant de crier un euphorique, mais surtout très stupide. «EUREKAAAAA.» Je pointais mon doigt vers le ciel, mon regard lumineux scrutant le plafond.«Mademoiselle Collins, êtes vous prête à mourir?» J'essayais tant bien que mal de prendre un air sérieux, comme ce présentateur de jeu télé qui posait une question valant un million de dollars à un participant un peu trop stressé. «ALORS ALICE. Est-ce-queeeeee... Tu ressens un truc pour RJ?» Venant de me rendre compte de l'horrible question que je venais de poser, je me tapais la tête à l'aide de ma main. Mais le plus horrible, c'est que j'attendais avec beaucoup d'excitation la réponse d'Alice. Foutus shooters.

J'adorais ce jeu d'action et vérité, surtout parce qu'il me permettait d'éclater de rire en voyant mes amis faire des actions toujours plus tordantes ou parce que j'en apprenais plus sur leurs terribles secrets aussi... Mais cela ne me déplaisait pas non plus de répondre aux défis. Et si la vérité semblait être plus facile pour beaucoup d'entre nous, pour moi elle était aussi risquée voire pire que l'action. Quand Aleyssia eut une illumination sur les Power Rangers, je me mis à rire en basculant légèrement en arrière, nous imaginant avec les tenues adéquates. « Go go Power Raaaangers ! » Criai-je en levant le poing en l'air, avant de reprendre mon sérieux sans la moindre transition. J'étais très pressée d'entendre sa question mais je sentais qu'elle allait me donner du fil à retordre. Après tout, c'était Aleyssia... Elle allait profiter de cette occasion pour obtenir une information qui devait l'intéresser, non ? Quel intérêt sinon ! Si j'étais prête à mourir, me demandait-elle ? Une grimace se forma sur mon visage. « C'est rassurant ! » Je la fixais avec son air sérieux, trop sérieux. Elle était flippante mais moi ça me faisait rire en fait. Enfin, jusqu'à ce que la fameuse soit enfin posée. Oh god, je ne l'avais pas sentie venir celle-là... Les yeux ronds, j'eus un beug pendant quelques brèves secondes, et spontanément, je fis comprendre ma surprise. « Pour RJ ? » Je ris, comme si c'était absurde. Ou peut-être que je me forçais à rire en fait... ? C'était un peu des deux je crois. Trop dur de savoir mais ce qui était sûr, c'est je n'avais pas rêvé, je devais vraiment lui dire si je ressentais quelque chose pour lui. Un coup du hasard après la soirée et nuit que nous avions passé ensemble, et ces quelques textos pour le moins ambigus ? « Euh, comment dire... c'est mon meilleur ami Al'... » J'essayais d'être crédible mais je sentais le regard juge de mon amie sur moi. Et merde, j'étais cuite. J'avais promis sur le code de l'amitié que je répondrais non ? Levant les yeux en l'air, je me mis à râler contre moi-même mais aussi contre le monde entier. « Comme je déteste ta question... Je vais m'en mordre les doigts. Oui je ressens des choses pour lui... je crois. » Écrasant ma tête dans mes mains, je soupirai en repensant à lui. A cause de l'alcool, tous mes doutes remontaient à la surface et ça, j'avais du mal à lutter contre. « L'autre soir il était mal, j'ai été le chercher au bar il était complètement saoul. Il est venu ici et il m'a embrassée, plusieurs fois. » Relevant mon regard sur la cuisine - là où ça avait eu lieu - et puis ensuite sur la blondinette, je terminai mes révélations alcoolisées d'une voix dépitée. « On a dormi ensemble et... je me sentais tout sauf sa meilleure amie. Enfin j'veux dire, c'est chelou non ? Il n'y a jamais rien eu d'ambigu entre nous jusqu'à ce soir-là. C'est pas de l'inceste ce que je ressens... mais un peu quand même au fond, nan ? » Pendez-moi pour dire des trucs aussi cons... Abaissant mon regard sur mon verre, je décidai d'en boire un d'une traite parce que j'en avais besoin, moralement. « Enfin voilà. T'es contente j'espère parce que j'ai été honnête ! A toi maintenant ! Action ou vérité ? »

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen