Armlyn • There's just too much the time can not erase.

Nan nappeun namjaya

léna ∞ joshua

La musique. Le rythme. Ses doigts glissant sur les cordes de la guitare. Tout était réuni pour lui faire du bien. Ses potes. Leur son. Les chansons qu’ils aimaient. Une super ambiance. Un bar génial. Josh se maudissait presque de ne jamais avoir demandé avant à y jouer. En bon leader, il cherchait toujours des coins sympas pour se produire avec eux mais il était passé à côté de l’endroit, le regardant à peine car la devanture ne payait pas de mine. Grosse erreur. C’était vraiment génial une fois dedans. Une sorte d’ambiance comme dans les années 20 ou 30, une entrée donnant sur la porte d’une cave, un couloir glauque et au bout de tout ça, la caverne d’Ali-Baba. L’Underground portait bien son nom. Sa voix chaude se plaquait dans le micro, décuplée par les amplis, il regardait Thobias en souriant, s’amusant parfois à tourner autour de Craig. Ils n’étaient que trois ce soir, mais c’était suffisant pour jouer de la bonne musique même si parfois, Joshua s’en voulait d’être nul à la basse. Il aurait pu compléter alors le groupe mais la guitare restait son premier amour. Trop encré pour être ainsi trompé.

Déjà une heure qu’ils jouaient, une heure de transpiration, une heure de bon temps. Il adorait ça, il ne pouvait pas le nier. La dernière note venait de se faire entendre, dans une sourire, il remercia la salle d’avoir écouté les Mad Minds. Fier d’eux, il se tourna vers les garçons, disant qu’il allait payer la première tournée, mais Thobias le coupa dans son élan, disant qu’il devait se sauver. Jo comprit qui il devait aller voir, dans un sourire, il le laissa juste s’en aller. Craig et lui démontèrent alors le matériel qu’ils avaient amené, une bonne demi-heure d’effort encore même si la batterie électronique avait ses avantages. Une fois la voiture de son ami chargée, il prit sa guitare, son micro, ses branchements et ses amplis et les déposa dans la sienne (enfin, celle de son père). « Ça a des avantages quand même quand ton paternel à la jambe cassée. » Craig ne pouvait s’empêcher de rire, adorant charrier le jeune sud-coréen. « J’ai pas besoin de faire exploser le coffre de ma voiture en essayant de tout caser comme ça ! Tu pourrais penser à en prendre une d’occasion toi ! Avec ton job tu peux avoir un prêt. » « Je sais je sais mais moi et les voitures… C’est utile certes mais je préfère quand même ma moto même si c’est plus chiant par moment. » Lui tirant la langue, il l’attrapa par les épaules, retournant dans le bar avec lui.

A l’intérieur, ils se posèrent au bar, prenant un soda l’un comme l’autre. Ils ne voulaient pas être des irresponsables et risquer leurs vies et celles des autres. Savourant sa limonade, Josh était songeur comme souvent. Son regard fut alors attiré par un homme embrassant une jeune femme. Dépité, il se leva rapidement. « Le connard… » Sans comprendre comment ni pourquoi, l’homme se prit un coup de poing dans la mâchoire, suivit d’un second avant de riposter en décrochant une droite dans la mandibule du chanteur. Rapidement Craig les sépara hurlant sur Josh de partir de là rapidement, ce qu’il fit à contrecœur… il aurait tellement voulu l’achever. Roulant sous la pluie le cœur lourd, les yeux brillants, la lèvre en sang, le poing douloureux, il la vit…

***

Ouvrant la porte de l’appartement, il récupèra Rusty qui se jettait sur eux, heureux de retrouver son maître. « Doucement bonhomme. » Il regarda le mot de JJ disant l’heure à laquelle elle avait sorti le chien, l’heure à laquelle elle devrait rentrer. Tout allait bien pour le moment. Il referma la porte et s’en va à la salle de bain. Attrapant des serviettes chaudes et des vêtements propres, il revint vers elle. « Tiens. » Dans  un sourire, il lui donna tout ce qu’il faut. « Tu peux aller à la salle de bain, je serais dans ma chambre. » Il tremblait légèrement. De froid, de douleur, de colère. Dans un mouvement rapide, il attrapa le rideau devant le grand terrarium de son python et l’ouvrit pour donner plus de luminosité à son reptile, passant sa main dedans pour le caresser du bout des doigts. « T’es encore gonflé, t’es long à digérer en ce moment ! » Il referma l’habitacle et entra dans sa chambre, laissant la porte entrouverte en se pensant vraiment seul, il entreprit de se changer. Un boxer propre, un bas de pyjama blanc terriblement sexy, un marcel rouge rayé blanc. Le tour était joué. Se posant sur le bord de son lit, il fixait sa main devenue bleue par endroit, touchant aussi doucement sa lèvre fendue avant de lever ses yeux sur elle. Ses longs cheveux encore humides tombaient en cascade sur le t-shirt qu’il lui avait prêté, empruntant aussi un bas de pyjama à JJ, elle était jolie comme ça. « Viens… fais comme chez toi. » Il se frottait le bras.  

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Joshua & Lena Chapter One : The Meeting

« Hum-mhm...hum-mhm... Gieogeul jiunda nunmullo jiunda...Nae ane dameul suga eomneun neol...Chueogeul tteominda apeumeul tteominda...Nae ane meomul suga eopdorok... »  Ce soir là, sans savoir pourquoi, des flots de souvenirs lui traversaient l'esprit. Pas ceux qu'elle aimait particulièrement, enfin plutôt ceux qu'elle avait aimé et qu'elle ne chérissait plus. Marchant, le vent dans le dos sans réel but, elle ne dissociait plus les larmes de la pluie qui s'écrasait sur son visage. Fredonnant cette chanson qui hantait son esprit avec ces images soudain bien trop vives. Ces moments tendres, ces moments savoureux passé à l'aimer lui et aucun autre, à croire plus fort que quiconque en l'amour éternel. Le coup de foudre, des âmes sœurs. « Foutaises ! » pesta-t-elle toute seule. Personne ne se retourna pour la regarder avec surprise. Les passants étaient roulés en boule sous leurs parapluie, traçant aussi vite que possible jusqu'à leur point d'arrivée.

Lena renifla. Elle devait avoir l'air si misérable, cette fille en robe rouge, complètement trempée, faisant claquer ses bottines tout aussi trempées sur le bitume, pleurant pour son ex depuis longtemps quitté, chantant une chanson d'amour dans une langue incompréhensible. Si misérable. Pourquoi envahissait-il ses pensées maintenant ? Elle n'avait aucune envie qu'on lui parle, qu'on lui demande de rentrer. Son sac à main, étanche, heureusement pour elle, ne contenait que ses papiers, son argent et son portable, éteint. Il rebondissait mollement sur sa hanche, les pas de Lena étaient lents. Elle jouait avec la mort. Il ne faisait pas froid, mais elle risquait à tout moment de tomber malade avec le vent qui charriait les gouttes d'eau sur elle. Elle s'arrêta de chanter, marchant sur le bord du trottoir, reniflant une énième fois. Elle regarda autour d'elle, ne reconnaissant plus le décor, perdue. « Et bin, c'est tout moi ça, je me la joue drama romantique sous la pluie, mais j'suis vraiment paumée ! Tss.. » Elle pouffa tristement, se moquant d'elle même puis reprit sa marche sans but supplémentaire pour autant. Son esprit n'était pas encore calmé.

Elle ne réagit pas vraiment lorsqu'un bruit de moteur résonna près d'elle. Le bruit se fit plus insistant et la voiture s'arrêta près d'elle. Elle finit par se tourner, éblouie par les phares de celle-ci. Plissant les yeux, elle entendit une voix, enfin elle le crut. La personne installée à l'intérieur,un homme, l'invitait à monter. Elle hésita un instant. Cela pouvait être dangereux. Mais il lui offrait l'échappatoire qu'elle cherchait, la folie dont elle avait besoin pour se sortir de cette spirale de sentiments déterrés d'on ne savait où. Se saisissant de la poignée, sans un mot, sans savoir à qui elle avait affaire, elle accepta tous les risques qu'un tel actes pouvaient induire et ouvrit la portière, s'engouffrant dans le véhicule. Elle osait à peine le regarder. Ils ne roulèrent pas très longtemps. Il l'amena chez lui, c'est ce qu'elle en déduisit. Joshua avait un visage doux, mais le regard triste, ou alors très songeur, elle n'aurait su dire. Le jeune homme aux traits asiatiques la mit tout de suite en confiance, lui rappelant sans doute un bon ami sans qu'elle s'en rende compte. Elle le suivit sans rien dire, son esprit focalisé sur le décor et son compagnon d'infortune. Lorsqu'il ouvrit la porte de son appartement, un chien surgit sur eux, provoqua un mouvement de recul et de surprise chez Lena qui ne s'y attendait pas du tout.

Le dénommé Rusty s'avéra plus gentil qu'il n'y paraissait et Lena s'autorisa pour la première fois de la soirée à sourire en caressant son pelage. Après quoi elle se laissa guider. Sans broncher elle s'empara de ce que hôte lui tendait et squatta la salle de bain. Il ne lui fallut pas longtemps pour se mettre nue et s'essuyer, en profitant pour faire un semblant de toilette et remettre ses cheveux en ordre. Peu de temps après, elle ouvrit doucement la porte de la salle de bain et se dirigea à pas hésitants vers la chambre. Elle pouvait encore changer d'avis, tourner les talons....mais la curiosité était trop forte. La porte de la chambre était entrouverte, silencieuse, elle s'en approcha, il se changeait tout juste. Il avait enfilé un bas de pyjama qui lui moulait divinement les fesses, mais ce n'est pas ce sur quoi elle laissa s'attarder son regard. Elle eut une expression de surprise mêlée à de l'inquiétude lorsqu'elle vit la peau du jeune homme. Il avait été brûlé, et bien brûlé. C'était il a longtemps sans aucun doute, mais les marques étaient bien là. Par respect, elle recula de quelques pas et se fit plus bruyante pour revenir. Toquant à la porte, elle l'ouvrit pour le découvrir assis sur le lit.

S'autorisant un petit sourire, elle s'installa timidement à côté de lui. « Tu... t'es battu ? » demanda-t-elle doucement. Elle ajouta : « Excuse-moi, ça ne me regarde pas. C'est que...c'est assez marqué et je me disais que tu devrais peut-être y mettre une crème anti-inflammatoire.. » Elle glissa une main derrière sa nuque avec un sourire gêné. Sa lèvre abîmée, son aspect bagarreur, ses cheveux mouillés, sa tenue, tout le rendait terriblement sexy et sans savoir pourquoi, Lena se mit à le désirer, elle qui fuyait tous les garçons dès que ça pouvait amener à ce genre de situations. Elle finit par rougir légèrement. Mais il pouvait prendre ça pour le fait d'avoir été indiscrète, alors elle ne s'inquiétait pas tellement qu'il pose la question. Une sorte de contrôle de la situation qui ne lui déplaisait pas compte tenu de son statut d'invitée. Elle finit par demander : « Hum...au fait, pourquoi  tu m'a récupérée ? » Elle hésita encore et ajouta: « A ce propos, merci. »

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léna ∞ joshua

Lorsqu’elle lui posa la question, il caressa encore sa lèvre fendue avant de voir son ancien t-shirt couvert de quelques taches de sang. Ça faisait mal sans être réellement douloureux en fait. Le plus dur était sûrement sa main en réalité. Ses articulations lui criait qu’il était un salaud de les avoir maltraitées comme ça. Il allait sûrement en chier pour pouvoir jouer de la guitare durant quelques temps. C’était con en un sens. Il s’était blessé pour un abruti et sa mère ne le méritait même pas en y pensant. Elle ne faisait rien pour les épargner. Elle rendait même la situation encore plus compliquée en réalité à faire l’autruche et à vouloir passer pour la femme parfaite qu’elle n’était pas. Il avait l’impression de se trouver devant Kaydence. Aaaah, elle aurait plus à sa mère. Heureusement que seul Andy était au courant pour ce qui c’était passé entre lui et la jeune femme. Il se serait sûrement fait achever autrement. La lâcheté semblait être un trait commun dans leur famille. Se mordant les lèvres par réflexe, il grimaça en soupirant, passant son doigt frais dessus. « J’ai juste… rendu la monnaie de sa pièce à un abruti… » Il serra doucement son poing avant de le masser, causant encore plus de douleur mais il était résistant pour ça. « Ça sera dur de jouer de la guitare pour quelques jours. C’est pas bien grave. J’irais mettre de la glace dessus. » Il eut un petit sourire en la regardant assez tendrement. Elle ressemblait à un chiot qui avait totalement perdu sa route. Mais elle était vraiment belle cela dit. « Et puis j’ai pas de crème… » Niveau pharmacologie, ils n’étaient pas vraiment des pros avec JJ, de l’eau pour nettoyer, de l’alcool pour désinfecter, des glaçons pour la douleur… Ils avaient à peine quelques bandages et pansements traînant par-ci par-là. C’était suffisant à vrai dire, ils étaient aussi têtus l’un que l’autre sur ça. Il la vit alors rougir, il la trouvait mignonne à agir comme ça. Elle avait un côté tellement fragile, ça lui donnait envie de la serrer contre lui pour la protéger du monde extérieur. Il ne craquait pas facilement pour une femme en général. Elles lui plaisaient, il tentait, parfois il couchait et ça en restait là. Mais Léna avait en elle une attirance particulière. Il passa doucement la langue sur ses lèvres alors qu’elle lui posait une question censée. Elle n’avait pas tort de le demander, il aurait pu être un parfait pervers après tout, la violer, la tuer. Elle avait été folle de lui faire confiance, il était fou de s’être arrêté, c’était peut-être ce qui les rapprochait en fait.

« De rien… » Il eut un sourire en lui disant et se leva pour ramasser ses fringues et les envoyer au panier de linge sale. Il allait lui répondre quand son téléphone se mit à sonner. « Excuse-moi… » Il l’attrapa rapidement et s’éloigna d’elle l’invitant à s’asseoir d’un geste. « Craig ! Oh… ça va oui… Ah ? T’es sûr… Merci tu me sauves la vie Dude ! Umm… Ne… J’comprends. » Il fixa sa main un moment sans rien dire. « Chui sûr que si je m’explique avec le patron ça ira. J’irais demain pour rem…. Tu l’as déjà fait ? Rah… » Il passa sa main dans ses cheveux. « J’irais m’excuser et je viendrais te rembourser alors ! D’accord, à demain. » Il raccrocha et se tourna vers elle. « Avoir des vrais amis ça aide… » Il posa finalement son cellulaire et s’approcha d’elle avec lenteur. « Je sais pas pourquoi je t’ai récupéré pour être honnête. Je t’ai vu dégoulinante sous la pluie et j’ai trouvé ça presque inhumain de te laisser là alors que j’avais une voiture et tout le confort possible pour t’emmener quelque part. J’aurais sûrement dû te demander où tu vivais et t’amener là-bas mais j’ai juste… été incapable de réfléchir sur le coup à la bonne chose à faire. » Il vint se mettre assis sur le lit et osa doucement et avec une tendresse infinie lui remettre une mèche en place derrière l’oreille. « On devrait juste… se reposer un peu le temps que le déluge passe et je te ramènerai chez toi ? Ça te va ? J’vais te laisser mon lit ça sera mieux que le canapé. » Il allait se lever mais fut incapable de bouger, regardant le vide avant de la regarder elle. Qu’avait-il à perdre au final ? Rien. « J’m’appelle… Joshua au fait… ». Et sans la laisser répondre, il déposa ses lèvres sur celle de la jeune femme dans un baiser doux et sensuel.

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Joshua & Lena Chapter One : The Meeting

Elle ne pouvait détacher son regard de lui. Elle suivait chacun de ses mouvements avec plus d'intérêt qu'elle ne l'aurait pensé, comme si chacun de ses gestes étaient une parole qu'elle se devait de comprendre. Le voir toucher sa lèvre et comprendre qu'elle était fendue lui donna envie d'attraper sa main pour l'empêcher de rouvrir sa plaie qui commençait juste à sécher.  Il semblait être immunisé à la douleur, ou alors elle était une chochotte. C'est sur sa main qu'il s'attarda. Il annonça qu'il serait difficile de jouer pendant un moment. « Wow, t'es musicien !» Sa mine légèrement inquiète s'éclaira doucement, allumant une autre lueur dans son regard. Elle osa alors une légère plaisanterie : « Je ne te ferais pas l'outrage de te demander une petite démo....» qu'elle termina par un petit sourire presque aussi tendre que celui qu'il lui faisait à présent, la déstabilisant totalement. Pouvait-on vraiment regarder quelqu'un que l'on connaissait à peine de cette manière là ? Si elle n'avait pas été empotée et à ce point troublée, elle aurait sûrement fait le coup du bisou magique, mais elle ne le connaissait pas suffisamment et elle luttait pour maîtriser le beau diable qui s'agitait dans sa cage thoracique. Avoir l'air normale, ne pas laisser l'autre lire en soi.

Oui poser des questions. Ce qu'elle fit. Il mit un moment à se décider à répondre si bien que son téléphone en profita pour sonner et perturber la drôle d'atmosphère qui s'établissait entre eux. Visiblement, c'était en rapport avec les évènements précédents.Il s'agitait dans tous les sens, se promenant dans la pièce. Il avait cette manière si sexy de se glisser la main dans les cheveux. Lena n'arrivait pas à le quitter des yeux et se demandait dans quoi elle s'était fourrée. Oubliés les précédents tourments sous la pluie. Il n'y avait qu'une chose présente à l'esprit de la jeune femme, c'était ce soudain mélange de passion et de tendresse que suscitait le jeune homme chez elle. Quelque chose de puissant qu'elle n'avait jamais connu à fuir et encore fuir les hommes. Ou peut-être que cela aurait été unique de toute façon ?  Elle tâchait de contrôler son corps par la raison. Mais sa raison avait décidé de se mettre en grève et les prémices de décisions qui consistait à dire au revoir poliment, promettre de rendre les vêtements, monter dans un taxi et partir s'étaient envolés en fumée.

Il raccrocha et lui expliqua. Elle était hypnotisée par son visage, son regard et cette bouche qui lui disait sans le savoir à quel point il la comprenait. Elle ne savait pas comment lui dire qu'elle lui était reconnaissante de n'avoir pas réfléchi. « Je ne voulais pas rentrer chez moi de toute façon... »Il finit par se rasseoir près d'elle, si lentement qu'elle avait la sensation d'être dans un cocon où il n'y avait que lui et un décor floue dont elle se fichait royalement. Chaque atome de son corps le désirait, elle luttait.Il avança la main vers elle, elle frémit avant qu'il ne la touche. C'était si doux et si intense à la fois. Leurs regards ne se quittaient plus. Il chercha des excuses pour la garder encore un peu près de lui. Comment lui dire qu'il n'y en avait pas besoin ? Elle ne songeait même pas à prévenir sa famille qui devait s'inquiéter puisque ça ne lui ressemblait pas d'agir comme ça. Tant pis pour le savon au retour. « Tu peux garder ton lit, le canapé m'ira sans problèmes, je veux pas m'imposer... » Elle murmurait presque comme si ce qu'elle disait était parfaitement inutile. Elle ne voulait pas qu'il s'éloigne, plus maintenant.

Et comme s'il avait compris, il resta près d'elle, et se présenta même. « Le.. » elle n'eut pas le temps de répondre. Il avait posé ses lèvres sur les siennes avec un mélange de douceur et de fougue qu'elle lui rendit bien. Tremblante mais enivrée elle osa passer ses bras autour de son cou, pour se rapprocher de lui, et prolonger le baiser. Elle avait les yeux fermés, les autres sens faisaient le reste. Elle ressentait bien plus intensément qu'elle n'avait ressenti jusqu'à présent. Elle s'embrasait toute entière, pour la première fois depuis si longtemps. Elle cessa de lutter contre le reste de bon sens qui l'animait, toute vouée au baiser savoureux qu'elle partageait là, sur ce lit, avec cet inconnu arrivé à point nommé. Sans vraiment y faire attention, mais en se laissant porter au gré de ses envies, elle l'attira un peu plus à elle. Ils basculèrent doucement. Mais au lieu de se retrouver en dessous, elle se retrouva au-dessus. Elle rompit quelques instants leur baiser pour le regarder, rougissante mais les prunelles animées de désir. « Lena. »prononça-t-elle doucement avant de l'embrasser de nouveau, glissant sa main droite dans la main gauche de Joshua, entrelaçant leurs doigts. Elle avait décidé de mettre sa timidité au placard, conservant tout de même une certaine pudeur, mêlée de douceur dans chacun de ses gestes.

Nan nappeun namjaya

léna ∞ joshua

Basculer dans l’envie fut quelque chose de facile. Trop facile sûrement. Il avait le cœur meurtri ce soir, quoi de mieux que la douceur d’une femme pour oublier la douleur causé par une autre ? Léna avait la peau douce, incroyablement douce même. C’était un des baisers les plus agréables qu’il avait échangé avec une parfaite inconnue, comme il était bon. La jeune femme semblait autant vouloir que lui ce moment charnel. Il n’avait pas pensé lui plaire au début. Lui qui ne voulait surtout pas passer pour un pervers, l’ayant ramassé dans ce but. Sur le coup, il eut peur d’être mal vu, mais finalement, elle semblait vouloir partager la même envie. Ils basculèrent, mais au lieu de se retrouver spontanément sur elle, Josh les fit faire une rotation sans que la demoiselle ne puisse y déposer un véto. Comme souvent, il voulait à tout prix éviter son dos. Traumatisme qui restait malgré les années, malgré le temps, malgré JJ, malgré Andy, malgré ses nombreuses aventures. Il n’arrivait toujours pas à y faire face, et les rares inconnues d’un soir qui l’avaient vu ou touché par mégarde avaient toutes eu la même réaction : c’est quoi cette horreur ? Non merci. Il ne voulait pas devoir se justifier encore, s’expliquer pour rien… La plupart du temps, il justifiait ses positions ou ses choix simplement : Je préfère ça. Pourquoi en dire plus ? Celles qui n’étaient pas contentes n’avaient qu’à partir. S’il voulait du sexe avec quelqu’un qui l’acceptait comme il était, il n’avait qu’à appeler April. Elle rompit enfin le baiser pour lui susurrer sensuellement son prénom. Il avait envie de répliquer, dire que c’était très joli. Il n’en eut pas le temps. Leurs bouches s’unirent à nouveau dans un baiser langoureux alors qu’elle attrapait sa main en même temps. Peut-être avait-elle besoin de se rassurer.

Il bougea furtivement, voulant se remonter un peu dans le lit, caressant la main de la jeune fille, goûtant à volonté à ses lèvres. Il sentit alors une boule sur son oreiller, rompant le baiser, il se tourna et découvrit alors le chat. Souvent il dormait là, Josh migrait de l’autre côté du lit. « Panda file ! Allez va dans la chambre de Maman ! » Il voulut le pousser mais se fit lécher la main par la boule de poils bien décidée à rester au chaud. « Pardon… » Se desserrant de leur étreinte, il attrapa le jeune chat et se leva avec lui, lui faisant des m’amours tout en marchant vers la chambre de JJ. Le posant sur le lit, il le caressa avant de faire un détour vers la salle de bain et de prendre ce qu’il fallait. Depuis l’histoire avec Kay, il était devenu deux fois plus prudent. Une connerie était déjà bien suffisante. Par devant, il disait que ce n’était pas grave, par derrière il s’en voulait d’avoir tué un enfant… son enfant malgré tout. Arrivé dans sa chambre, il ferma la porte avec son pied et éteignit la lumière. Il ne restait plus qu’une pénombre agréable, légèrement éclairée par la lune. Retirant rapidement son t-shirt, il arriva torse nu dans le lit, glissant le préservatif vers son oreiller avant de poser ses mains sur Léna et ses lèvres sur les siennes. « Juste… évite grandement de caresser mon dos… ou le bas de ma nuque. Je sais que c’est étrange, j’aime juste pas être touché là. » Certains détestaient qu’on touche leurs genoux, leurs oreilles, des choses comme ça. Il essayait de faire passer son manque d’envie pour son dos ainsi. Léna ne sembla pas s’en offusquer au contraire. Reprenant leur baiser alors qu’il passait ses mains sous le haut de la jeune femme, il la sentit hésitante, s’arrêtant, il se fit plus doux, tenant sa main dans la sienne. Il n’avait pas envie de l’amadouer, juste la rassurer. Il était capable de juste dormir à ses côtés et de remballer son érection naissante. « J’te force à rien… c’est toi qui décide. » Un tendre baiser sur sa joue, juste au coin de ses lèvres, une caresse sur sa main. Il essayait de la rassurer.

Finalement, elle reprit le baiser. Les caresses s’intensifièrent. Ils finirent nus. Même Josh, ce qui en soit était assez rare parce que dès qu’il pouvait garder un t-shirt, il le faisait volontiers. Mais là, il voulait juste profiter. Comme promis, Léna fit en sorte de ne jamais toucher cette partie si douloureuse pour lui, douloureuse mentalement surtout. Le moment fut vraiment agréable, de A à Z, que ce soit les préliminaires, l’acte en lui-même, il aimait tout ce que Léna lui faisait subir. Ses caresses, ses gémissements, ses baisers, sa peau douce, les mordillements sensuels qui arrivaient par moment. Tout était magique, tout était parfait. Elle sentait si bon. Transpirant, il donna un coup de tête pour faire bouger ses cheveux avant de finalement passer sa main dedans en souriant, toujours nu, il se retenait pour renfiler des vêtements, il n’était pas à l’aise avec son corps, mais il ne voulait pas que ça devienne embarrassant. Finalement, il attrapa son débardeur et un boxer qu’il enfila rapidement. « T’en fais pas, j’vais juste nous chercher à boire. » La bonne excuse. Il avait une colocataire après tout, il pourrait facilement se justifier en disant qu’il n’avait pas envie de tomber à poil sur elle. Heureusement qu’elle ne connaissait pas JJ en fait. Arrivé à la cuisine, il prit deux petites bouteilles d’eau et de quoi grignoter. Il crevait de faim souvent après. Arrivant dans la chambre, il se jeta sur le lit dans un sourire, il était heureux à ce moment-là, il ne pouvait pas le nier. Lui donnant à boire, il s’allongea à moitié la laissant se mettre contre lui. « Tu veux encore passer un peu de temps avec moi ou faut que je te ramène ? » Il avait envie de lui faire comprendre qu’il n’avait pas envie de la ramener, pas de suite. Elle était trop appréciable pour être raccompagnée si tôt. Il n’agissait pas comme ça normalement, mais Léna le faisait être différent.

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Joshua & Lena Chapter One : The Meeting

On aurait pu parler de perfection pour décrire ce moment là. Joshua était attentif et tendre, chacun de ses gestes étaient spontanés mais mesurés, si bien qu'ils donnaient confiance à Lena. Tout allait à un rythme idéal. A l'exception d'une intervention peu attendue. Lena éclata doucement de rire quand elle comprit pourquoi Josha s'arrêtait. Un chat. Et tout le monde sait qu'un chat peut vite devenir oppressant. Il s'excusa, ce à quoi elle répondit doucement, le ton amusé :« C'est pas grave...» Elle laissa donc le jeune homme s'échapper de son étreinte pour s'emparer de la boule de poils réticente à partir pour la mettre gentiment à la porte. La jeune femme regarda autour d'elle, l'ouïe aux aguets, écoutant les bruits de pas, de portes et les ronronnements de chat qui lui parvenaient. Joshua ne tarda pas à revenir armé de boucliers. Lena ne put s'empêcher de rougir à cette idée. Cela faisait si longtemps...allait-elle encore aimer ça ?

Lena se laissa cependant de nouveau aller jusqu'au moment où les choses devinrent un peu plus sérieuses. Elle n'avait jamais eu d'autres partenaires que Loïc. Elle n'avait connu qu'une seule manière de caresser. Elle trembla un peu, hésita. Joshua remarqua son trouble alors qu'il essayait de retirer sa robe. Mais la jeune femme ne broncha pas et finit même par lever les bras pour l'aider, comme pour marquer une autorisation. Elle ne parla pas, étira ses lèvres en un petit sourire timide qui se transforma en un soupir, teintant ses joues de rose. Même s'il ne pouvait le voir. Tout se fit naturellement, petit à petit, tendrement. Elle évitait inconsciemment son dos, même avant qu'il ne le lui demande. Mais aussi bizarre que ça puisse paraître, ce n'était pas par dégoût, mais par peur de lui faire mal, ou de le gêner. Cet accord tacite permit au moment de rester sensuel, doux, passionné. Plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre, elle raffolait de ses mains, de sa bouche sur elle. Il était totalement différent de Loïc, tellement différent qu'elle oublia rapidement celui à qui elle avait tout donné par le passé. Ne pas se prendre la tête, ne pas réfléchir, profiter du moment.

Elle n'aurait pas cru qu'elle aimerait tant ça. Complètement shootée, elle se laissa retomber dans ses bras, couvrant son cou et sa mâchoire de baisers, son souffle encore saccadé et son coeur battant à tout rompre. « Wow... ça valait le coup d'avoir rien fait pendant cinq ans... » Elle rougit de nouveau. C'était un assez grand évènement pour elle maintenant qu'elle y pensait. Et s'il ne s'en doutait pas, elle le considérait maintenant comme très spécial. Il s'échappait encore. Elle eut soudain peur d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas, alors qu'elle pensait le complimenter en quelques sortes. Mais il la rassura en expliquant les raisons de son départ. Il en profita pour se rhabiller. Elle comprit pourquoi mais ne commenta pas et acquiesça juste : « D'accord, je bouge pas de toute façon. » Elle sourit, ne sachant pas trop s'il pouvait la voir. Elle en profita pour enfiler de nouveau le pyjama. Elle n'allait pas rester la seule nue...il allait la croire narcissique et à l'aise avec son corps, ce qui n'était pas du tout le cas. Elle laissa échapper un soupir, s'allongeant sur le dos, les yeux fixés au plafond.

Il revint. Elle se redressa doucement, puis finit par s'assoir en tailleur pour boire sans s'en mettre partout. Il s'allongea à demi, elle en profita pour se coller dos à lui, au niveau de son ventre. Il lui demanda s'il devait la ramener. Voulait-il déjà se débarrasser d'elle ? Une vague de tristesse s'empara d'elle. Elle n'avait été là que pour ça ? Pourtant, ce n'était pas l'impression qu'elle en avait eu...mais les gestes et le ton du jeune homme contredisaient cette version négative des choses si bien que Lena se remit à sourire doucement. « J'avoue que j'aimerais bien apprendre à connaître le bel inconnu bagarreur et musicien qui se trouve derrière moi... » Elle tourna doucement la tête vers lui et demanda: « D'ailleurs, ça va, t'as pas trop mal ? » Elle caressa doucement la main blessée à sa portée. La main de Lena était fraîche à cause de la canette qu'elle avait passée dans son autre main. Elle ne pouvait s'empêcher d'être d'une tendresse extrême pour ce jeune homme sans savoir pourquoi. « Qu'est-ce qui te fait vibrer dans la vie du coup ? »demanda-t-elle de manière un peu espiègle, s'attendant à ce qu'il réponde la musique, ou le sexe, ou les femmes, quelque chose d'un peu cliché qui la ferait probablement rire. Après quoi elle poserait enfin sa canette et se coucherait contre lui, pour l'écouter parler.