▬ killing me softly ▬ joshua et grace.

Encore une soirée, encore de l’alcool. Des rires surfaits. Et des personnes qui prétendent s’aimer. J’suis lassée, ô pas pour longtemps, évidemment, je me suis habituée à vivre dans ce monde-là, un an déjà, ou plus, je ne sais pas. Alors une nouvelle fois je suis habillée comme une poupée montée sur des talons beaucoup trop hauts que je me plais à porter. J’esquisse des sourires à qui le veut, et drague le serveur comme si je le connaissais depuis des années. Je lui raconte des conneries, m’invente un peu une vie. Je ne sais pas vraiment s’il me croit, mais je vois dans ses yeux que je lui plais, je suis plutôt douée pour le deviner.

Au moment où il me demande de l’attendre à la sortie, je me contente de lui rire au nez. J’ai juste envie de l’emmerder, et d’occuper mes pensées en réalité. Alors au lieu de lui répondre une réponse sincère, je lui demande juste un autre verre. Il a l’air dépité, alors je lui en commande un autre parce que je viens de repérer une tête connue dans l’assemblée. On n’a pas souvent parlé, alors je me dis que c’est l’occasion toute trouvée pour commencer. Je fais un clin d’œil a mon charmant serveur à qui je n’adresserai surement plus jamais la parole de toute ma vie, et je pars en direction de Joshua, mes deux verres en main.

J’arrive face à lui, tout sourire, et lui tends la chope de je ne sais quoi. Je me rends compte que je ne sais même pas ce que le serveur a mis dedans. Alors je prononce doucement, comme un secret, en lui tendant « Fais attention, je le soupçonne de vouloir empoisonner toutes les personnes qui pourraient m’éloigner de lui. » Je ris à moitié avant de boire une gorgée de mon propre verre, c'est un peu prétentieux, je le sais, mais je suis à peu près convaincue que c'est vrai. Puis comme une idiote, je me représente parce qu’on ne sait jamais, après tout, peut-être qu’il m’a oublié. « Grace, une des collocs de Alice, on s’est croisé quelques fois, je suis pas très souvent à l’appartement en fait. » Ce qui est totalement vrai, depuis que je vis là-bas j’ai l’impression de ne pas y vivre tant je passe mon temps ailleurs. Mais bon, j’arrive quand même à me faire remarquer les fois où j’y suis, enfin j’espère hein. « Joshua c’est ça ? » J’ai plutôt bonne mémoire, alors je suis sure que c’est ça. « On s’est vu, tu sais à la soirée d’inauguration de cette boite, là. » Même si au moment où il est arrivé je n’étais plus trop en état de réaliser ce qui était en train de se passer, je me souviens d’y avoir vu son visage, j’en suis persuadée. Et je fini par m’apercevoir que je suis carrément un moulin à parole, alors j’affiche une mine excusée, avant de boire une autre gorgée. Cependant je ne peux pas m’empêcher de rajouter. « Enfin, voilà, je t’ai vu et je suis me dis, tiens il est seul, je suis seule et si on était seul à deux et qu’on apprenne à se connaitre un peu. Je veux dire, on n’arrête pas de se croiser et on ne sait rien l’un de l’autre. Donc j’ai trouvé ça con. Mais si je t’embête, tu peux le dire, je repars d’où je viens, peut-être. » Oui, parce que je n’aime pas tellement qu’on me dise de m’en aller.

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Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

just a feeling changes your mind

grace ∞ joshua

« Ce soir ? Dans une heure ? Euh… c’est que… J’vais essayer de voir avec les gars, sinon je viendrais seul. D’accord, je vous rappellerai. » Il s’empressa d’appeler Craig et Thomas, un sur le portable, un sur le fixe histoire de pouvoir leur parler ensemble. Visiblement, aucun des deux ne pouvait se libérer, comme Joshua le pensait. « Tu vas faire quoi alors ? » « J’ai rien à faire ce soir et JJ n’est pas là, autant y aller en fait. » « T’as encore la voiture de ton père ? » « Non j’ai la moto mais c’est pas grave, J’vais prendre la guitare électrique, je sais qu’ils ont des amplis là-bas et le proprio a un clavier que je pourrais emprunter. Tout va bien en gros. » « Okay, fais nous un rapport en revenant. » Il raccrocha les deux appareils avant de soupirer longuement. C’était nul quand ils ne pouvaient pas jouer ensemble. Mais au moins lui pourrait aller s’éclater. Il rappela le propriétaire, disant qu’il viendrait lui combler son vide sans soucis, demandant si on pouvait préparer un ampli pour la guitare et le clavier. Il accepta rapidement. Une fois le téléphone posé, Josh fit une petite moue boudeuse avant de se faire un sandwich rapide. Partir avec l’estomac vide n’était pas une bonne idée, surtout qu’il allait devoir occuper la scène pendant au moins trente minutes. C’était court et long à la fois en réalité. Une fois fait, il sauta dans la douche pour se préparer. Enfin propre, il enfila un boxer, un blue jean effet délavé tirant sur le gris et un t-shirt bleu marine col en V, c’était rare de le voir sans col en V en réalité. Il enfila une sorte de gilet fin blanc à rayures marines comme son haut, des baskets blanches et se coiffa. Un effet coiffé légèrement décoiffé dans sa tignasse un peu longue. Il sortit Rusty et donna à manger à Baem avant de s’en aller pour de bon, Combinaison en cuir sur le dos, casque en main, guitare sur le dos. Il avait tout pour attirer l’œil sur lui.

Allez jusqu’à L’irish pub fut une chose facile, il entra par l’arrière comme souvent afin de ne pas gêner les clients avec sa guitare qu’il devait trimballer tout en slalomant. Arrivant, il eut un sourire en s’approchant du propriétaire. « T’as cinq minutes pour t’installer, ça ira. » « Oui sans soucis. » Il se tourna et vit le clavier en place. Souriant encore, il se dirigea sur scène, branchant sa guitare, l’accordant un peu, testant le clavier en 4ème vitesse. Tout semblait bien fonctionner. Il avait pris sa semi-acoustique pour ne pas casser les oreilles de tout le monde. S’installant sur un tabouret, il commença avec une première chanson « Wherever you will go… » Il pensait à Théo à ce moment-là, il aurait dû l’appeler, chanter ensemble sur cette chanson était un kif total. Il en enchaîna plusieurs avec la même aisance, toujours confiant, il était là pour s’éclater. Il était là pour le plaisir et il aimait ce qu’il faisait. Il termine par la chanson feeling, qu’il avait écrite et composé. Il prit plaisir à la jouer au piano. Les dernières notes se firent enfin entendre, il eut un sourire remerciant le public qui lui donna des applaudissements bien mérités. Après avoir rangé sa guitare, il descendit de là, laissant un groupe s’installer. Le propriétaire vint le voir avec une serviette pour qu’il puisse essuyer la sueur naissante à la base de ses cheveux et sa nuque et avec sa paye, le remerciant franchement pour le service rendu. Mettant l’argent dans sa poche, Josh porta sa guitare dans ses mains pour se rendre dans la salle, il n’avait pas envie de rentrer de suite et se posa sur une des tables hautes qui avait des tabourets à la place des chaises. Mettant sa guitare contre le mur prêt de lui, il attendit de pouvoir arrêter un serveur pour commander à boire, trop de monde au bar pour se décider à bouger.

Soudainement, une choppe se présenta devant lui. Interloqué, il redressa le nez, la prenant doucement avant de reconnaître la belle brune face à lui. Il n’eut pas vraiment le temps de dire merci qu’elle enchaîna sur une phrase presque incompréhensible pour lui jusqu’à ce qu’il ne remarque alors le serveur en train de les fixer. « Oh… » Scrutant son verre dans une petite moue, il vérifia d’abord s’il n’y avait pas la présence d’un crachat ou de toute substance douteuse, mais sa bière semblait parfaite. Il en prit une gorgée et l’avala sans soucis. « Donc si je meurs ce soir, on saura que c’est ta faute en gros ? » Il plaisantait bien sûr. Avec un beau sourire en coin, il l’observait, elle était vraiment charmante. Parfois, il se disait que la maison d’Alice était une sorte de paradis pour les hommes. Il n’y avait que des belles jeunes femmes vivant dedans. De quoi en faire fantasmer plus d’un. « J’me souviens de ton prénom, t’en fais pas. » Il but à nouveau jusqu’à ce qu’elle ne lui demande son prénom. « Oui c’est ça. Tu as une bonne mémoire. » Un autre sourire s’accrocha à ses lèvres. « Oui j’me souviens, mais y’avait tellement de monde là-dedans, à la fin j’avais l’impression de par discuter avec le brouhaha plus qu’avec les gens présents. » Triste vérité, mais c’était pour ça qu’il n’aimait pas les boîtes de nuit en partie. Il y avait toujours trop de monde, la musique était assourdissante et de mauvaise qualité et on ne s’entendait pas parler. Dans les bars, c’était autre chose. Et malgré les groupes qui jouaient parfois, ce n’était pas impossible de discuter. Il avala une autre gorgée de bière, trouvant le liquide vraiment rafraîchissant, mais elle partit dans un monologue le perdant presque en chemin, il eut un petit rire en la regardant, loin d’être moqueur, il la trouvait craquante. « Tu ne me déranges pas, j’aime ton initiative. Tu as raison, on se croise tout le temps et à part savoir que tu t’appelles Grace, je sais peu de chose en fait… » Alice n’était pas vraiment du genre à parler sur ses copines. « Et je suppose qu’à part savoir que je m’appelle Josh et que je donne des cours à Alice, tu sais pas grand-chose non plus. » Il eut un autre rire avant de se tourner un peu vers la scène, puis de jeter un regard à sa guitare. « Tu m’as entendu ? Enfin j’veux dire… sur scène ? » Il ne savait pas quand elle était arrivée alors si ça se trouve, elle n’avait rien vu de tout ça. Il observa discrètement la silhouette avantageuse de la jeune femme avant de remarquer le regard de tueur du serveur. « Tu lui as vraiment tapé dans l’œil à celui-là. Ceci dit, je peux facilement le comprendre. » Il lui offrit un autre sourire avant de boire encore, vidant sa choppe de moitié. « Tu comptes t’en débarrasser comment ? J’me porte volontaire pour jouer le faux copain si tu veux. J’ai l’habitude. » Surtout à cause de JJ, mais parfois avec d’autres amies aussi. Comme il était arrangeant et que parfois les filles devaient supporter des gros lourds, il aidait volontairement. Enfin volontairement. JJ l’avait collé à la place là depuis des années. A force, il trouvait ça presque normal et s’était presque drôle de voir les têtes en décomposition des gars en face.

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« Oh… » J’accuse un nouveau sourire angélique persuadée que même s’il est à l’évidence jaloux, mon joli serveur, il n’oserait pas faire ça. Alors quand je vois Joshua en boire une gorgée, je ne peux pas m’empêcher de grimacer. Parce que bon, oh, on ne sait jamais. « Donc si je meurs ce soir, on saura que c’est ta faute en gros ? » En résumé, oui, mais c’est pour la bonne cause, non ? Peut-être pas vraiment pour la bonne cause, c’est juste pour moi, et je crois que c’est une bonne cause ça. Je m’embrouille un peu, alors à défaut de répondre à son interrogation je lève mon verre devant son visage avant d’en boire une gorgée. Qui sait peut être que le mien aussi est empoisonné. « J’me souviens de ton prénom, t’en fais pas. » Un nouveau sourire avant de lui demander si j’ai le bon prénom pour lui. « Oui c’est ça. Tu as une bonne mémoire. » Pas vraiment en réalité, mais je hoche la tête pour accompagner sa phrase et ne pas le contredire et continue sur ma lancée pour l’entendre me répliquer. « Oui j’me souviens, mais y’avait tellement de monde là-dedans, à la fin j’avais l’impression de par discuter avec le brouhaha plus qu’avec les gens présents. » Ce n’est pas faux et avec tout l’alcool que j’avais ingurgité, j’risquais pas de suivre grand-chose à la soirée. Enfin, pas la peine de ressasser mes piètres exploits, on dira. « Tu ne me déranges pas, j’aime ton initiative. Tu as raison, on se croise tout le temps et à part savoir que tu t’appelles Grace, je sais peu de chose en fait… » Je mordille mon verre entre mes dents tout en me contentant de le regarder, essayant tranquillement de ne pas me transformer en moulin en parole. J’suis pas du genre bavarde, non, loin de là même, mais le problème est que lorsque je suis lancée personne ne peut plus m’arrêter. Du coup j’attends, je hausse les épaules, encore une fois, je crois, pour signifier qu’il a raison et qu’on est surement un peu con d’avoir fait ça. Parce que si on y réfléchi, s’il s’entend bien avec Alice il doit forcément s’entendre avec moi. Ça m’apprendra à passer seulement en coup de vent dans l’appartement. « Et je suppose qu’à part savoir que je m’appelle Josh et que je donne des cours à Alice, tu sais pas grand-chose non plus. » Cette fois je pouffe un peu, avant de lui répondre simplement que « Tu as absolument raison … » Je grimace, c’est vrai, parce que dans le fond je sais que la faute vient de moi, je ne suis pas très sociable quand je m’y mets, quoi. « Et je suis désolée de ça. » Je m’accuse, je m’excuse, des choses que je ne fais que très peu souvent, mais je me dis que parfois faut le faire, je ne peux pas me contenter d’être toujours sure de moi et un peu prétentieuse, pas vrai. Je veux dire que malgré ce que je suis, je sais rester à ma place quoi. Qui l’eut cru ? « Tu m’as entendu ? Enfin j’veux dire… sur scène ? » Oh ! Mais yeux doivent décrire ma surprise, c’était lui ? Je savais qu’il jouait de la guitare mais j’ignorais que c’était vraiment quelque chose de je ne sais pas, important. Bon bien évidemment je me doutais que ça l’était, enfin je m’enfonce seule en pensée alors je bois une autre gorgée avant de lui dire « Oui ! C’était super d’ailleurs, je te savais doué, mais pas à ce point. » je me rends compte que j’ai toujours un petit sourire en coin et quand son regard se balade sur moi, chose qui à l’évidence ne me dérange pas, je souris de plus belle. « Tu lui as vraiment tapé dans l’œil à celui-là. Ceci dit, je peux facilement le comprendre. » Lui, je l’avais presque oublié, faut dire que j’ai tout fait pour alors ça ne devrait même pas me choquer. Je me sens un peu comme une de ses filles trop convoité alors je fais non du visage pour prouver une certaine modestie. Cependant, je reste bloquée un instant sur ces derniers mots, juste comme ça, parce que je les aime bien. « Tu comptes t’en débarrasser comment ? J’me porte volontaire pour jouer le faux copain si tu veux. J’ai l’habitude. » M’en débarrasser ? Je n’ai même pas réalisé qu’il allait peut être devenir plus insistant. Alors je me remémore cette soirée où j’ai bien failli y rester, encore une fois. Je regarde mon verre avec dégout, y cherchant comme si je pourrai la reconnaitre la drogue qu’on avait pu y mettre l’autre soir. J’avale difficilement, me rendant compte que ça fait un petit moment que je n’ai pas parlé. « Ça peut être une idée. » Je souris nouvellement, reprenant un peu de poil de la bête comme on dit. Cette soirée-là, le lendemain, je me suis juré que cette histoire ne m’atteindrait pas, que non, personne ne décidera du fait que je doive changer ou pas. « Mais bon … » mais bon je ne sais pas, je crois que je me sentirai un peu mal de faire ça. « T’as l’habitude ? » je ris un peu, sans le vouloir hein, avant de préciser « Donc tu es le genre de mec qui préfère jouer les copains plutôt que d’avoir sa propre copine ? » Maligne, je le nargue un peu du regard, évidemment je ne lui ai pas demandé ça méchamment. Et puis, pour tout avouer, j’ai bien envie de savoir ce qu’il va me répondre. C’est comme ça, non, qu’on apprend à connaitre une personne ? Oui, enfin …

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Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.

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grace ∞ joshua

Elle semblait perdue dans ses pensées. Avait-il dit quelque chose qui ne fallait pas ? Apparemment oui. Elle fixait son verre comme si quelque chose de mauvais pouvait être dedans, il l’observait sans rien dire. Tout le monde avait des moments étranges comme ça, lui s’était souvent quand il se tenait non loin d’une cheminée, comme si le foyer brûlant allait forcément lui sauter à la gorge pour l’assassiner. Il avait attrapé sa bière, la buvant tranquillement à petite gorgée. Après tout, il avait peu mangé et il devait reprendre la route ensuite. Il n’allait pas finir saoule. Elle ouvrit finalement la bouche avec une réponse simple. Il fut un peu surpris. Elle semblait à la fois inquiète par cet homme qui semblait trop s’intéresser à elle, et à la fois, elle semblait vouloir être la femme forte qui assumait parfaitement ce genre de situation. Il pencha sa tête sur le côté en la regardant avant de dévier son regard sur la foule, il ne fallait pas qu’il la dévisage de trop et qu’elle soit mal à l’aise. Ce n’était pas le but. Il voulait apprendre à la connaître et pas à la faire fuir. Il posa son regard sur une superbe brune, étrangement, elle lui rappelait Léna et son cœur loupa un battement au souvenir de leur nuit. C’était étrange ce qu’il ressentait en pensant à elle mais non…. Il secoua faiblement sa tête, il devait arrêter de penser à elle, après tout, il n’allait probablement jamais la revoir. Ils ne s’étaient jamais croisés sur le campus auparavant, pourquoi ça changerait maintenant ? Il se mordit sa lèvre charnue avant d’entendre à nouveau Grace. Elle paraissait perdue dans ses pensées. Il avait vraiment l’impression d’avoir remué un couteau et s’en voulait pour ça, ne sachant pas vraiment quoi dire jusqu’à ce qu’elle ne pose une question. « Ben en fait… » Il se coupa lorsqu’elle enchaîna rapidement pour sûrement préciser le fond de sa pensée. Elle n’en n’était pas loin en réalité. Même s’il n’avait pas besoin de ça pour ne pas finir en couple, il savait être assez froid et salaud quand il le fallait. Il n’y avait qu’à voir comment il avait agi avec Kay quand elle lui avait avoué être enceinte. Il l’avait traité comme un rebus alors qu’elle avait besoin de soutien. Il soupira faiblement à ce souvenir. « Ma meilleure amie a le chic pour attirer des mecs tordus, à chaque fois qu’on sort et qu’elle en a marre, elle finit par me coller et m’embrasser pour qu’on la lâche. Ça fait au moins 6 ans qu’elle « m’utilise » comme ça à vrai dire. » Il riait doucement en y pensant. « Donc oui, on peut dire que j’ai l’habitude, mais mes amies savent que souvent ça me gêne pas parce que les trois quarts du temps y’a rien de mieux pour décourager un autre gars. Sinon ça enchaîne sur un combat de coq sauf que je repars toujours avec la fille. Ça doit bien les dégoûter à chaque fois que le « petite queue » comme ils aiment dire, finisse avec la demoiselle. » Ah les surnoms débiles à cause de ses origines…. Il en avait eu des tonnes. Mr Citron (surtout que lui adorait réellement en manger….), Zizi de mouche, petite queue, le bridé, le jaune, le chinetoc…. C’était courant dans son quotidien, dans celui de beaucoup d’asiatique en réalité. Il avait même une fois un vieux qui lui avait gueulé dessus dans le bus en lui disant qu’il devrait avoir honte de se montrer aux USA après le désastre de Pearl Harbor. Il avait beau expliquer qu’il n’était pas japonais, rien n’avait arrêté le vieux et ses insultes. Pourquoi se justifier après tout… Tout le monde les foutait tous dans le même panier, mais quand on disait à un irlandais qu’il était anglais ou à un australien qu’il était comme un américain alors là… là ça chauffait, mais eux non… Personne ne voulait faire l’effort de les différencier alors qu’ils avaient des morphologies bien distinctes. Il soupira en sortant de ses pensées avant de sourire à Grace. « Je suis un meilleur ami multifonction, je sers de doudou, de faux copain, de cuisinière, femme de ménage, faiseur de courses, machine à laver et à câlins, je suis exploité. » Il avait une mine dépitée en le disant avant de finalement avoir un bon fou rire. « J’me plains faussement, j’adore JJ, je pourrais pas me passer d’elle, et puis elle supporte ma ménagerie, peu de femmes voudraient vivre avec un python adulte de presque 4 mètres…. » C’était un truc qui faisait pas mal fuir en effet, surtout qu’il ne se séparerait de Baem ou Rusty pour rien au monde, pareil pour Panda le chat. « Et toi ? tu fais tourner des têtes comme ça tout le temps ? J’me rends compte de ta beauté incroyable mais si tu fais ça à chaque fois, tu dois avoir une foule d’admirateurs ! N’empêche, j’imagine le mec qui fout les pieds chez vous et qui se retrouve devant 4 superbes demoiselles qui vivent ensemble, ça ferait comme dans les Tex Avery avec la langue qui pend jusqu’au bout de la pièce. » Il eut un petit rire en la regardant.

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« Ben en fait… » Un sourire en coin, j’avale une gorgée de ma bière tout en patientant qu’il m’explique comment cela se passe entre eux deux, riant à moitié de l’exposer qu’il s’apprête à me faire. Je me rends compte que d’ailleurs je ne suis pas du tout légitime de lui demander cela, mais cela n’est pas important, je prends le droit de lui demander et puis si c’est un secret, promis je saurais tenir ma langue. Il semble réfléchir à je ne sais quoi, mais je ne lui en tiens pas rigueur, j’attends simplement. « Ma meilleure amie a le chic pour attirer des mecs tordus, à chaque fois qu’on sort et qu’elle en a marre, elle finit par me coller et m’embrasser pour qu’on la lâche. Ça fait au moins 6 ans qu’elle « m’utilise » comme ça à vrai dire. » Je réponds à sa phrase en hochant le visage, signifiant que je comprends parfaitement et que c’est un meilleur ami comme lui qu’il me faudrait. Un petit sourire en coin, j’essaie d’imaginer leurs soirées, me demandant tout de même comment ils arrivent à gérer le fait on se câline, mais on est simplement amis. J’avoue trouver le principe spécial, mais bien pensé. « Donc oui, on peut dire que j’ai l’habitude, mais mes amies savent que souvent ça me gêne pas parce que les trois quarts du temps y’a rien de mieux pour décourager un autre gars. Sinon ça enchaîne sur un combat de coq sauf que je repars toujours avec la fille. Ça doit bien les dégoûter à chaque fois que le « petite queue » comme ils aiment dire, finisse avec la demoiselle. » Je fronce les sourcils, n’ayant carrément jamais pensé à ce surnom que je trouve soit dit en passant, super con. Enfin, je finis par dire « Pour le serveur, je pense pas qu’on va avoir besoin de s’embrasser pour que j’arrive à m’en débarrasser. » Je pose des barrières, on ne sait jamais, je ne dis pas qu’on ne s’embrassera jamais, l’avenir peut parfois nous surprendre, mais il ne faudrait pas abuser en prévoyant des choses comme cela, j’opte pour le côté spontané. Ouais, même si pour l’instant l’option ne semble pas être évidente dans mon esprit, je prends les devants, parce que c’est ça, ouais, on ne sait jamais. « Je suis un meilleur ami multifonction, je sers de doudou, de faux copain, de cuisinière, femme de ménage, faiseur de courses, machine à laver et à câlins, je suis exploité. » Je me joins à son rire parce que le fait d’être exploité ne semble pas le déranger, alors pourquoi moi je le serais pour lui ? Ce serait complétement bête, quand on y réfléchit. « A l’évidence, oui. » Je prononce tout en continuant de rire à moitié. « J’me plains faussement, j’adore JJ, je pourrais pas me passer d’elle, et puis elle supporte ma ménagerie, peu de femmes voudraient vivre avec un python adulte de presque 4 mètres…. » Encore une fois j’entends parler de cette JJ, alors je me promets qu’un jour je trouverai une idée pour la rencontrer, ouais, je suis persuadée qu’on s’entendra bien elle et moi, elle a l’air d’un tempête quand je me sais capable d’être un ouragan. Et puis, j’affiche une mine choquée et fascinée. Étrangement j’adore les serpents, du coup, je me permets de lui demander. « Tu me le montreras un jour ? J’en ai toujours voulu un, mais j’ai toujours eu une pointe de peur qu’il finisse par me bouffer. Je parle de ton serpent hein. » Je ne sais pas pourquoi j’ai sentis le besoin de préciser, mais en tout cas c’est fait.  « Et toi ? tu fais tourner des têtes comme ça tout le temps ? J’me rends compte de ta beauté incroyable mais si tu fais ça à chaque fois, tu dois avoir une foule d’admirateurs ! N’empêche, j’imagine le mec qui fout les pieds chez vous et qui se retrouve devant 4 superbes demoiselles qui vivent ensemble, ça ferait comme dans les Tex Avery avec la langue qui pend jusqu’au bout de la pièce. » Je souris devant ses propos, je m’amuse de ses mots c’est vrai, décidant de le taquiner. « Beauté incroyable, c’est un peu trop, tu ne crois pas ? » Je bois une autre gorgée de mon verre. « Une foule d’admirateurs, je ne sais pas, j’en ai plusieurs oui, mais bon pas tant que ça. » Je hausse les épaules en prononçant cela, espérant qu’il ne sera pas choqué par ma petite prétention, je sais bien quel effet j’ai sur les hommes, mais le montrer ouvertement n’est pas mon premier passe-temps. « Ce n’est jamais encore arrivé. » Pour l’homme entrant chez nous bourré d’arrières pensées. « Il me semble que tu nous surestime, tout de même. » J’esquisse un sourire, évidemment, je parle en mon nom, n’ayant aucun intérêt à parler des filles surtout que je les trouve extrêmement magnifique, qu’on ne s’y trompe pas.

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Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil,
ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ?
C'est là que je t'aimerai toujours,
c'est là que je t'attendrai.