(jaycee&winnie) you can choose your friends, but you can't choose your family.

jaycee⊰ winnie

« cousins are connected heart to heart, distance and time can't keep them apart... bulshit. »

canada ✈ you can choose your friends, but you can't choose your family.

« Winnie, bouge tes fesses, on va être en retard !! », cria son frère. Cela faisait une heure que Winnie se préparait dans la salle de bain, elle refusait de sortir tant qu’elle ne se trouvait pas parfaite. C’était une soirée importante qui allait avoir lieu. En effet, la famille Steadworthy allait être réunie pour fêter l’anniversaire de la grand-mère de Winnie. Tout le monde était convié à cet événement. Enfin… Tout le monde sauf Jaycee et ses parents. Et ce n’était pas Winnie qui allait s’en plaindre. Winnie détestait sa cousine, ce n’était plus un secret. Elle devait déjà supporter celle-ci à l’université, elle était contente d’apprendre qu’elle n’était pas retournée au Canada pour cette occasion. C’était le père de Winnie qui a demandé à ce que personne ne les invite. Les années ont passé mais personne ne leur a pardonné leur absence quand le frère de Winnie a eu son accident. Au début, la grand-mère de celle-ci était triste d’apprendre qu’un de ses fils ne pourrait pas se libérer le jour de son anniversaire mais elle a fini par l’accepter. Après tout, c’était mieux que de voir les membres de la famille s’entretuer. Son frère se mit derrière la porte et toqua comme un dingue. « Grouille toi, je suis prêt depuis un bon bout de temps et si tu ne sors pas d’ici, on sera les seuls à être en retard. FAIS VITE !! » Son frère commençait sérieusement à lui taper sur le système. On aurait pu croire qu’ils auraient arrêté de se disputer le temps de leur séjour à Toronto mais rien n’avait changé, ils continuaient toujours de se prendre la tête. « Tu sais, j’avais espéré que tu changes de comportement le temps de notre voyage mais je vois que tu es toujours aussi agaçant. J’arrive dans quelques minutes, attends-moi dans la voiture. » Winnie entendit que son frère se mit à soupirer et à pousser des jurons mais il ne répondit à sa sœur. Tant mieux, elle n’avait pas envie de se disputer le jour de l’anniversaire de sa grand-mère.

Une fois arrivés chez sa grand-mère, tout semblait marcher comme sur des roulettes. Ses parents ainsi que le restant de la famille étaient déjà présents, il ne restait plus que Winnie et son frère, qui bien évidemment étaient arrivés en retard, pour que la fête commence. Celui-ci se retournait vers elle et lui lança un regard noir. « Surtout, ne dis rien. » Elle ne le laisserait pas gâcher cette soirée. Sa grand-mère lui avait tellement manqué, c’était sa soirée. Peu de temps après, on sonna à la porte. Winnie se demanda bien qui pouvait venir puisque tout le monde se trouvait à la maison. Sa grand-mère ouvrit alors la porte et c’est là qu’elle les vit. Jaycee et ses parents. Ils faisaient sûrement partie des gens qu’elle détestait le plus, elle ne pouvait plus les supporter. Winnie fut très surprise en les voyant. Après tout, ils n’étaient pas invités. Elle se plaça ensuite à côté de son père et lui prit le bras. Elle connaissait son père, il aurait été capable taper un scandale là tout de suite. « Reste calme, pour grand-mère. C’est son anniversaire, ne l’oublie pas. » Quant à Winnie, il allait sûrement être difficile pour elle de passer la soirée avec eux mais elle saurait faire avec. Il y eut un grand silence quand ceux-ci étaient arrivés, tout le monde regardait le père de Winnie, se préparant à une énième dispute. La grand-mère de Winnie regarda celle-ci avec insistance, on aurait dit qu’elle la suppliait du regard pour que celle-ci fasse un effort. Winnie s’avança alors vers sa cousine qu’elle serra dans ses bras, tout sourire, pour faire plaisir à sa grand-mère. Elle murmura ensuite discrètement quelque chose à l’oreille de cette dernière. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu devais pas rester à Los Angeles ? Je pense que j’arriverais à te supporter le temps d’une soirée pour grand-mère. Par contre, va falloir contrôler nos pères, je n’ai pas envie s’entretuent ce soir. »

Les histoires de familles sont certainement les pires. En ce moment, ma vie n’était qu’un ramassis de mensonges et de tristesse. J’avais fait la plus grande connerie du monde en trompant Aidan avec Thobias, et aujourd’hui j’en payais le prix. Aidan pensait m’avoir pardonné, mais nous n’arrivions pas à régler ce problème de confiance qui était encore beaucoup trop fragile. Il lui fallait du temps, et moi, je devais essayer de faire bonne figure. Je devais continuer d’aller en cours pour avoir des bonnes notes mais aussi pour continuer à être la meilleure. Car avec ou sans Aidan, il fallait que je continue d’avancer. Je voulais devenir actrice, ce rêve n’avait pas changé et je voulais rendre mes parents fiers de moi. J’essayais de me concentrer sur ma carrière, et j’essayais de montrer également à Aidan que j’étais une fille forte. Finie la Jaycee qui pleurait tout le temps, finie la Jaycee qui se faisait vomir dès qu’elle allait mal. Et quand ma mère me téléphona pour m’annoncer que grand-mère voulait que l’on soit tous réuni pour son anniversaire, je fus assez surprise. Parce qu’il y avait beaucoup de conflits au sein de ma famille qui faisait que nous n’étions plus invités à cet anniversaire depuis longtemps, histoire de ne pas faire de remous. Une partie de ma famille nous détestait, et je n’avais jamais réellement comprit pourquoi. Peut-être parce que les faits remontaient à quand j’étais assez petite. Je trouvais ça cependant dommage de payer le prix des erreurs de mes parents, mais bon. J’étais donc rentré ce week-end là au Canada chez mes parents. En fait, mon père n’était pas tellement chaud pour y aller, mais ma mère avait su le convaincre. En même temps, notre grand-mère ne se faisait plus toute jeune, et chaque anniversaire passé devait se fêter comme il se devait. Je m’étais donc préparée assez rapidement, habillée d’une simple petite robe rouge avec des collants en laine noirs (parce qu’en Novembre, il fait sacrément froid au Canada) et une veste en cuir. Mon père tirait une tête de dix pieds longs de large dans la voiture, et j’essayais de faire la conversation pour lui changer les idées. Arrivés devant chez ma grand-mère, je me sentais un peu nerveuse, mais le sourire que ma mère me lança me rassura avant que l’on entre. Je sentais tous les regards posés sur nous, un peu comme-ci nous étions les vilains petits canards de la famille. J’alalis embrasser ma grand-mère qui elle, semblait plus que ravie de nous voir puis j’allais vers Winnie, que je n’avais pas vu depuis… pas mal de temps, et je m’en portais bien à vrai dire. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu devais pas rester à Los Angeles ? Je pense que j’arriverais à te supporter le temps d’une soirée pour grand-mère. Par contre, va falloir contrôler nos pères, je n’ai pas envie s’entretuent ce soir. » Je fronçais les sourcils et je répondais tout de suite dans un murmure, « Grand-mère a voulu qu’on soit là… désolée de te décevoir, mais elle nous aime encore un peu quand même. » Je me défaisais d’elle et je remis une mèche de cheveux en place derrière mon oreille, regardant nos deux pères qui se lançaient déjà un regard noir. Ça faisait froid dans le dos de les voir fâcher comme ça, mais ça me faisait aussi penser à ma sœur qui devait me détester tout autant que ces deux-là se détestaient. Et j’eus directement un pincement au cœur. Je tournais mon regard vers Winnie et j’ajoutais, « Mais tu as raison, il va falloir les contrôler sinon, il va y avoir du sang sur les murs… » Je soupirais, c’était quand même triste qu’ils ne sachent pas se contrôler rien qu’une fois pour leur mère.

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Winnie aurait pu être en colère contre sa grand-mère pour le coup qu’elle lui a fait mais elle tenait beaucoup trop à elle pour dire quoi que ce soit. Winnie pouvait comprendre qu’elle veuille que toute la famille soit présente pour célébrer son anniversaire, même si elle ne partageait pas son opinion. Comme son père, Winnie détestait Jaycee et ses parents. Celle-ci était très proche de son frère aîné, elle ferait n’importe quoi pour lui et elle a très mal pris le fait qu’ils ne se soient même pas déplacés pour les soutenir. Winnie était très fragile à l’époque et elle avait besoin du soutien de sa famille. Elle en voulait même à Jaycee. Certes, elle était petite que l’accident s’est produit mais Winnie la détestait quand même. Elle vouait une haine à ses parents et elle s’était mise en tête que Jaycee devait sûrement être comme eux. Une chose est sûre, Winnie avait fait une croix sur eux depuis déjà bien longtemps. Avant cet événement, elle avait tenté de faire la part des choses et de ne pas prendre le parti de son père malgré toutes les choses que celui-ci avait bien pu lui dire. Ce n’est que quand l’accident s’est produit qu’elle a ouvert les yeux et qu’elle a enfin compris son père. Voyant la réaction de son père et le regard suppliant de sa grand-mère, Winnie n’eut pas envie de mettre de l’huile sur le feu et décida de rester calme. Par contre, sa grand-mère pouvait toujours rêver pour que Winnie devienne amie avec sa cousine. Non seulement, elle n’avait rien à lui dire mais en plus, elle n’avait rien en commun. Elles étaient tellement différentes. Déjà qu’à l’université, elles font tout pour s’éviter alors... « Et c’est bien triste qu’elle n’ait pas encore pas encore compris que vous ne faites plus partie de cette famille. » Winnie regarda ensuite sa grand-mère qui semblait heureuse de voir que Winnie fasse des efforts. Qu’est-ce qu’on ne pouvait pas faire pour sa famille… Elle regarda ensuite son père, celui-ci resta immobile. Il ne savait pas quoi dire, il ne s’attendait pas à ce que sa mère lui fasse un coup comme ça. La mère de Winnie sembla quant à elle faire des efforts et salua brièvement la mère de Jaycee. Quelques minutes plus tard, son père resta toujours muet et Winnie avait peur de ce qui allait suivre. Elle prit alors son père par le bras et s’en alla dans l’autre pièce. Elle essaya ensuite de le raisonner et elle lui demanda de ne rien faire ce soir qui pourrait gâcher la fête. Après s’être entretenue avec lui pendant une bonne dizaine de minutes, ils retournèrent dans le salon. Winnie remarqua qu’il n’y avait plus ce silence pesant qu’il y avait auparavant. Elle remarqua ensuite que Jaycee était toute seule de l’autre côté de la pièce. Après s’être servi un verre d’alcool (elle en avait bien besoin pour survivre à cette soirée), elle décida d’aller lui parler. Cela ne voulait pas dire qu’elle avait envie de lui parler mais Winnie était, elle aussi, toute seule. « J’ai parlé à mon père, il saura se tenir. J’espère que ton idiot de paternel en fera autant. » Winnie regretta ensuite ses paroles. Non pas qu’elle ne les pensait pas, tout le monde savait que Winnie détestait son oncle mais elle n’avait pas envie de se disputer ce soir. « Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire ça. » Elle jeta un coup œil du coté de sa grand-mère et se mit à sourire. « Elle a l’air heureuse. C’est bien que vous soyez venus. » Waw, il lui en fallait beaucoup pour lui dire cela. Elle devait vraiment aimer sa grand-mère. « Enfin, ne te méprends pas. Je te déteste toujours autant et je continuerais de t’ignorer à l’université, mais c’est sympa pour elle. »

C’était vraiment dommage tout ça. Nous étions une famille, et celle-ci était divisée à cause des bêtises de mes parents. Ou du moins, des bêtises de mon père envers son frère. C’est vrai quoi, moi je n’avais jamais rien demandé de tout ça. Ca n’était pas de ma faute si mon père n’avait pas eu la jugeote de se préoccuper de son neveux lorsqu’il y avait eu cet accident. Moi à l’époque, je n’étais qu’une enfant, et ça n’était pas de ma faute. Sauf qu’aujourd’hui, s’il y en a deux qui subissaient les conséquences, c’était bien Winnie et moi et sans qu’on ne s’en rende réellement compte. Toute notre vie, toute notre enfance, on nous avait expliqué à quel point nous devions détester l’autre partie de la famille alors que ça n’était pas réellement le cas. Si, je détestais Winnie, je détestais mon oncle et ma tante, mais je ne savais même pas pourquoi je devais les détester. Je les détestais uniquement parce qu’on m’avait dit que je devais les détester. Parfois, je me disais que si je faisais le premier pas vers Winnie, les choses pourraient peut-être aller mieux. On pourrait se parler, et peut-être même se trouver des points communs ? Le seul truc, c’était qu’il fallait qu’une de nous deux fasse le premier pas, et ce n’était pas gagné. Il suffisait de voir la tête que Winnie avait fait en nous voyant arriver dans le salon de chez grand-mère. Ça crevait les yeux que ça lui faisait clairement chier que nous soyons là. Et avec ce qu’elle venait de me balancer, c’était encore plus évident. Je me contentais alors de lui dire que mon père devrait normalement lui aussi bien se tenir, mais avec lui en présence de son frère, on ne peut jamais être sûr de rien. Je regardais ma cousine prendre un verre d’alcool, et je me contentais d’un jus d’orange, parce que je ne buvais plus d’alcool depuis que j’avais trompé Aidan avec le petit ami de ma meilleure amie tout ça parce que j’avais trop bu. Non, plus d’alcool pour moi, je faisais absolument n’importe quoi lorsque j’avais un coup dans le nez. « Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire ça. » Je ne répondais même pas à ses excuses, que je ne pensais pas sincères. Elle le pensait quand elle avait dit que mon père était un idiot, et elle l’avait dit, alors le mal était déjà fait. « Elle a l’air heureuse. C’est bien que vous soyez venus. » Je regardais ma grand-mère et j’hochais la tête, lui lançant un petit sourire pour lui montrer (ou lui faire croire) que tout se passait bien et qu’elle allait avoir l’anniversaire qu’elle souhaitait. « Ouais… espérons qu’on ne le regrette pas. », répondais-je avant de boire une gorgée de mon jus d’orange. « Enfin, ne te méprends pas. Je te déteste toujours autant et je continuerais de t’ignorer à l’université, mais c’est sympa pour elle. » Je levais les yeux au ciel, soupirant longuement. C’était incroyable à quel point elle pouvait passer de la Winnie un minimum agréable à fréquenter, à la Winnie vraiment méchante. « T’inquiète, je compte pas devenir ta meilleure amie. », balançais-je en m’éloignant d’elle quand tout à coup, mon père se mit à hausser le ton en s’adressant à mon oncle. Je soupirais et je regardais Winnie, avant de regarder mon père, « Papa calmes toi ! C’est l’anniversaire de mamie, vous n’allez pas tout gâcher à cause de vos enfantillages ?! » C’est vrai quoi, c’était eux les adultes qui devaient arriver à cohabiter deux heures sans se taper dessus.