Surpriiiiiiiise, happy birthdaaaaay • Seeley, Sofia, Adam, Edward & Oksana

Enfin le grand soir, il avait dû annuler un rendez-vous avec un client pour aller faire les courses qu’il n’avait pas pu vraiment faire la veille alors. Le frigo était rempli de bières, vins, rosé, champagnes, viandes et salades… il restait à peine une place pour le gâteau et encore, ils avaient eu du mal à le caser. M’enfin, il était content quand même ça s’annonçait comme une bonne soirée. Dans la maison, ils n’avaient fait aucune décoration, pour garder la surprise jusqu’au bout, mais dans le jardin, Sofia s’était démenée. « Wow, c’est vraiment super ce que tu as fait ! » Sans complexe, il était en jean, tongs, t-shirt blanc et chemise nouée autour de la taille, il attrapa une des bières dans la glacière et commença à allumer le BBQ, les autres n’allaient pas tarder. « T’en veux une Sofia ? » Il se posa sur le petit muret qui longeait le barbecue en pierre et qui faisait barrière entre la terrasse et la piscine, la glacière pas loin de lui. « T’as pris quoi comme cadeau toi ? J’ai pris un bracelet, ça va un bracelet ? » Il se sentait tellement nul pour les cadeaux. « Une fois j’ai offert une perruque à Drew alors qu’il voulait une perruche… » Il souriait, se moquant de lui-même.

Terminant d'installer par-ci par-là quelques décorations comme des ballons gonflables - qui a dit que les adultes ne restaient pas de grands enfants ? - des bougies de toutes les couleurs sur les plusieurs tables, des pans de tissus tout aussi colorés sur quelques arbustes ou murets, et bien évidemment sans oublier la fameuse banderole "JOYEUX ANNIVERSAIRE OKSANA !", Sofia était finalement fière d'elle et vraiment pressée que la belle rouquine arrive pour voir tout ça. Ce soir, elle avait opté pour une robe blanche plutôt casual car cette fête d'anniversaire n'allait rien avoir de prétentieux, elle était aussi une façon de pouvoir tous se réunir entre collègues pour passer un moment convivial, sans prises de tête. Une fois qu'elle eut tout fini, elle s'approcha de Seeley le sourire aux lèvres. « Non, tu sais que je n'aime pas la bière ! » Dit-elle en s'asseyant sur une chaise à côté de lui. Elle se mit à rire ouvertement quand il lui parla de la perruque. « Mais oui bien sûr que ça lui plaira, tant que tu n'as pas pris un bracelet rose fluo avec des paillettes tu sais... Je lui ai pris un foulard en soie venu tout droit de Russie. » Entre femmes russes, nul doute qu'elles sauraient faire plaisir à l'autre, enfin Sofia espérait. Soudain un bruit de porte se fit entendre. La jeune femme se pencha sur le côté et aperçu Adam arriver. Elle se leva alors et se précipita vers lui le sourire aux lèvres pour lui faire la bise. « Alors prêt à faire la fête ? Tu aimes la déco j'espère ? » Demanda-t-elle avec une petite moue de chat poté, avant d'apercevoir Edward arriver à son tour. Là son cœur s'emballa en pensant à leur dernière entrevue.

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Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

Arrivé au point de rendez-vous j’éteignais le moteur grondant de ma moto. Sans sonner, j’entrais dans la demeure de mon ami et collègue. J’avais à peine eu le temps de déposer mon casque et ma veste en cuir sur une chaise, ne portant plus qu’un tee-shirt blanc et un jean gris foncé, avant que Sofia ne se précipite sur moi. Sa petite robe blanche mettait terriblement bien en valeur son bronzage californien et ses yeux bleus océans dans lesquels je pouvais bien me noyer. D’un bras j’encerclais sa taille la ramenant vers le jardin qu’elle avait pris la peine de décorer. Au premier coup d’œil, on pouvait comprendre qu’elle avait mit du cœur à la tâche et je ne pouvais que saluer son travail. « Toujours prêt tu me connais ! ». Après un simple clin d’œil j’ajoutais : « T’as géré ma belle comme d’habitude ! ». Enfin, je la relâchais pour me diriger vers Seeley dont j’empoignais chaleureusement la main. « C’est sympa de faire ça chez toi, je pari que t’a tout prévu ! J’ai quand même ramené quelques bières au cas où … ». Je levais ensuite un petit paquet que j’avais préparé spécialement pour Oksana. Le petit paquet contenait le premier article de la jolie rousse, un article sur lequel nous avions travaillé en commun il y’a quelques années de ça, lors de notre première rencontre ainsi qu’une petite poupée rousse en habit traditionnelle russe que j’avais trouvé lors d’un de mes voyages. Je m’étais un peu cassé la tête pour faire quelque chose de personnel et j’espérais qu’elle apprécierait l’attention. « Je dépose ça où ? ».

« Papa ! Papa ! » Oui, je suis en retard, et alors ? Ils n'allaient pas commencer la fête sans moi. Et sans lui non plus. Je me dépêche d'enfiler ma veste et j'embarque avec Thomas dans l'Audi R8. Il ne faut pas bien longtemps mais nous voilà enfin. Thomas tient le cadeau d'Oksana entre ses mains, il n'a pas intérêt de le faire tomber. J'aperçois les véhicules des autres, j'ai comme l'impression d'être le dernier arrivé.
Je fais le tour de la maison de Seeley et je vois déjà le petit monde qui est là. Je manque de m'étouffer avec ma salive quand je vois cette femme, Sofia. Elle est là ! Qui l'a invité elle ? Tss. Le souvenir de notre dernière entrevue se ravivait dans ma mémoire. Je l'avais tellement désiré et pire encore, je la désire encore. Peut-être moins parce qu'il y a pleins de gens autour de nous.
Thomas quitta mes bras pour aller faire un bisou sur la joue de Seeley,  Adam et même Sofia où il s'arrêta pour s'asseoir à ses côtés. Sale gosse, j'ai envie de lui couper la tête. C'était MA place. Je lui lance un regard noir alors que je m'avance en saluant tout le monde. « Salut ! Je crois que j'ai pas besoin de vous demander si ça va ! » dis-je avec un petit sourire alors que je me mettais en face de mon fils.
Celui-ci se tournait vers Sofia, lui disant je ne sais quoi mais même sans savoir ça m'agaçait déjà. Il avait la chance de pouvoir jouer sur son innocence pour lui parler. Moi, elle se méfiait depuis le temps. Ça m’écœure. J'attrape la boite que mon fils a posé, histoire de maintenir le cadeau en sécurité. « Hum, j'ai trop faim. Je vous préviens dès qu'Oksana est là, servez-vous avant moi, je vais être vorace ! » Bien évidemment, je ponctuais le vorace en fixant Sofia.

« Ah oui c’est vrai. » Il tendit alors un jus de fruit à la belle russe. « Et voilà ! Tout pour plaire hein. » Il eut un sourire en la regardant avant de relancer un peu le feu. Les garçons arrivèrent assez rapidement, très rapidement même. Adam en premier, ce qui fit sourire Seeley. Le blond était toujours de nature charmeuse. Assis sur son muret, Seeley serra sa main dans un sourire avant de lui tendre une bière. « Oh tu sais, c’est grand ici et puis Victoria est chez une amie, autant en profiter. » Il avait une grande maison après tout et il était seul ou deux la plupart du temps. Sofia s’empressa de demander à Adam ce qu’il pensait de sa décoration, il la reconnaissait bien là. « Hmm, dépose ça là-bas, y’a une boite à cadeaux. » Il lui montra d’un signe de tête et avala une gorgée de bière avant de voir Thomas débarquer en courant. Il n’était pas sûr que le petit viendrait mais il était plutôt content de l’avoir à la maison. Il lui rendit son bisou avant de lui tendre un soda et des chips pour l’occuper gentiment alors que le garnement squattait déjà aux côtés de Sofia. Il était comme son père, on ne pouvait pas dire le contraire. « T’as toujours faim Ed… Heureusement que j’ai prévu assez vu que tu manges pour 4 ! » Il souriait, buvant encore un peu avant de tendre aussi une bière à Edward. Il jeta un regard à sa montre. « Oksana devrait arriver dans une dizaine de minute. Elle pense qu’on se fait une soirée pizza devant des vieux films… » Il vit alors le paquet dans les mains d’Eddie. « Y’a la boite à cadeaux là-bas si tu veux. » Il se tourna vers Sofia et Thomas avant de s’étirer un peu, un petit sourire aux coins des lèvres. Il était content quand la maison était remplie, ça le sortait de sa solitude.

Satisfaite, Sofia l'était quand Adam lui répondit qu'il approuvait la décoration. Elle n'était pas particulièrement perfectionniste mais son besoin de plaire - que ce soit elle ou ce qu'elle faisait - à son entourage revenait sans cesse au galop. « Tant mieux ! » Répondit-elle simplement avec un large sourire, avant de voir Edward arriver. Elle était au courant qu'il serait de la partie, et bien sûr elle redoutait de le voir. Néanmoins c'était l'anniversaire de leur amie ce soir-là, alors il fallait faire abstraction des tensions, n'est-ce pas ? Raccompagnée jusqu'à la terrasse où Seeley préparait le barbecue, elle s'était donc assise ensuite à côté d'eux. Elle ne s'attendait pas à voir le fils d'Edward débarquer ; celui-ci courut jusqu'aux hommes déjà présents puis vers elle pour un bisou spontané. Au même moment ses yeux fixèrent le professeur s'approcher et la regarder. Très vite elle dévia son regard vers le garçonnet qui s'assit à côté d'elle et elle lui adressa un clin d’œil espiègle et discret. La voix d'Edward eut son petit effet sur elle mais elle tenta de ne pas le regarder, préférant écouter son fils qui avait des choses à lui raconter. Comme quoi la voiture de papa est super chouette et fait un « bruit d'homme », ce que Sofia pouvait sans doute comprendre. Les visages béats d'enfants valent tout l'or du monde, la jeune Russe en était persuadée. Quand Edward fit part de sa faim vorace, Sofia ne put s'empêcher de croiser son regard. Évidemment, il la regardait. De quoi interpréter ses paroles à leur juste valeur, hein. Elle le détestait à ce moment-là pour ramener « ça » sur le tapis de cette manière aussi subtile que dérangeante. « Heureusement qu'on a préparé à manger pour un régiment Seel ! » Elle sourit en direction de leur hôte, avant de boire une gorgée du jus de fruits qu'il lui avait offert quelques minutes auparavant. Il les prévint ensuite de l'arrivée d'Oskana d'ici quelques instants ; Sofia trépignait d'impatience. « Vivement qu'elle arrive ! Pas que ça me déplait d'être la seule femme, mais bon. » Sur ces paroles rieuses, elle tendit l'oreille et posa soudainement le bout de sa main sur le bras du jeune garçon avant de le regarder, la bouche ouverte. « Je crois que c'est elle. » Chuchota-t-elle presque en regardant chacun de ses amis à tour de rôle. Elle se leva alors le doigt sur ses lèvres pour faire signe de se déplacer sans bruit. « Venez, on va se mettre le long du mur pour la surprendre de derrière quand elle arrivera sur la terrasse. » Et sur ces mots, elle entraina Thomas avec elle jusqu'au mur où elle se plaqua dos contre lui, ses mains sur les épaules du garçon.

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Quelques secondes après moi, Edward fit son entrée accompagné de son fils. Si je n’étais pas très à l’aise avec les enfants, Thomas été bien le seul que je tolérais et même, qui m’amusait. Sans rechigner, je me baissais pour que le petit homme atteigne ma joue. D’un petit coup je le poussais dans le dos pour qu’il file, les barbecues et les enfants ne faisaient généralement pas bon ménage. Et le petit ne perdit pas un instant pour aller prendre place auprès de la jolie Sofia. Un léger rire m’échappa et je me tournais vers Edward pour lancer. « C’est bien le fils de son père, il perd pas le nord ! ». Après une légère tape amicale sur son épaule, je sirotais une gorgée de ma bière. Cette petite taquinerie ne plairait peut-être pas au médecin, mais j’étais comme ça, toujours là pour faire les bonnes blagues. L’atmosphère était étrange, entre Sofia et Edward, et si rien n’était évident on pouvait sentir une légère tension dans l’air qui me donnait un léger sourire narquois, moqueur. Que se passait-il entre ses deux là ? Pour ne mettre personne mal à l’aise je me retins de toutes remarques désobligeantes. Déjà, il était temps de se cacher pour faire la surprise à Oksana qui venait voir de vieux films autour d’une pizza. Obéissant, nous nous étions tous mis derrière le petit mur sans un bruit pour surprendre la jolie rousse.

Je remercie Seeley pour la bière, bien que ce fut quelques mots sans quitter le duo que formait Thomas et Sofia. J'étais presque jaloux mais je ne devais pas rendre l'atmosphère tendue en explosant. C'était une soirée pour Oksana, une belle soirée et je n'avais pas le droit de la gâcher. Je fais semblant de rire légèrement à la boutade d'Adam. « C'est toi qui dit ça, Adam ? Si c'est ça, sa mère a du se tromper entre mon nom et le tien sur les papiers. » J'inspire un bon coup et je ris à pleins poumons quand ils me comparaient à un ogre et moi, Adam à un vorace sexuel, ou un truc du genre. Ce qui, parfois, n'était pas totalement faux pour mon côté Ogre.
Je mourrais d'envie qu'Oksana arrive : pour pouvoir manger et surtout, pour faire la fête. Elle était l'ingrédient manquant. Je sors malheureusement de mes pensées. Oh, le cadeau ! Je le tenais et je grimace, un peu gêné lorsque Seeley me proposa de le poser avec les autres. Sofia eut la merveilleuse idée de se cacher derrière le mur, malgré moi, je suivis le mouvement mais j'en profitais pour me glisser derrière elle. Entre le père et le fils, quel coquine.
Ma main frôle l'endroit supposé de sa chute de reins, espérant qu'elle sente la chaleur compressé le tissus avant que je ne retire ma main pour la poser le long de mon corps. Des fois que les deux autres s'aperçoivent de ma supercherie. J'attendais sagement l'arrivée, enfin, mis à part le fait que je m'amusais, aussi, à taquiner Sofia en soufflant dans son cou. No comment' !

Enfin, une petite soirée. Nous avons beau être des profs pour certains, même pas encore la trentaine sonnée, pas tous pantouflards devant nos télévisions. Oui bon d'accord, on avait prévu une soirée film devant des pizzas vous me direz... Mais pizzas, bières et délires quoi. Pas comme des vieux croûtons dépassés passez-moi l'expression. J'avais pris ma voiture parce que j'avais rendez-vous chez Seeley, un de mes meilleurs potes ici depuis que j'étais professeur. Accessoirement, c'est mon anniversaire mais, sincèrement ça fait des années que je ne fête plus ce jour. N'ayant plus vraiment de famille ici en dehors d'un cousin et n'ayant pas réellement eu d'attache depuis longtemps. Puis vraiment prendre un an de plus merci bien ça vous rappelle que vous vieillissez. J'étais carrément à la bourre, maudite bagnole qui tombe en panne au mauvais moment. J'étais sortie claquant la portière avant de balancer un grand coup de pied dans ma roue en jurant comme un charretier. Bel effet de style. Pour couronner le tout quand j'avais voulu envoyer un texto à Seel' et appeler une dépanneuse, je m'étais rendue compte que je n'avais plus de batterie. Okay, la soirée commençait bien. J''étais bonne pour finir la route à pieds. En tous les cas ce n'est pas ce qui m'empêcherait d'aller passer une meilleure soirée que celle qui s'était imposée. Un quart d'heure plus tard j'arrivais et sonnait à la porte, seulement personne ne répondit. Bonnnnn... Youhouuu Seel' m'écriais-je en tambourinant à la porte. Toujours pas de réponses. Oh il devait sans doute être sur la terrasse à boire sa bière un truc du genre et il ne m'entendait pas. Posant ma main sur la poignée de porte, je me rends compte que c'est ouvert. Sérieux, c'est pas prudent ça. J'entre et pas un bruit. Je traverse alors le salon. Hello, tu fais une sieste de marmotte ou quoi? Rien, je fronce les sourcils et hausse les épaules, je me dirige alors vers l'arrière de la maison, où la baie vitrée est entrouverte. Je poussais un peu passant de l'autre coté lorsque soudain...

Sofia eut une bonne idée, enfin presque, Seeley eut du mal à se décoller pour aller rejoindre les autres, de une, il n’aimait pas abandonner un feu mais le fit quand même, posant sa bière sur le muret avant de les rejoindre en trottinant. Il se plaça aux côtés d’Adam ayant du mal à retenir son sérieux en voyant Sofia en sandwich entre le père et le fils, il ne manqua pas de les montrer à Adam d’un mouvement de tête. Il ne fallait pas être aveugle pour comprendre qu’il se passait un truc entre eux. Ah les jeunes, vraiment. Mais c’était aussi comme ça que Seel’ conservait sa remarquable jeunesse (n’est-ce pas ?). Croisant ses bras, il tendit l’oreille, elle avait ouvert la porte et commençait par l’appeler, il souriait doucement remarquant Thomas qui avait envie de rire. Il fit une moue boudeuse en l’entendant l’appeler Marmotte, il murmura alors à Adam. « Comment ça marmotte ? Genre…. Tss, je suis vieux et beau, pas croulant et flasque. » Il grognait faussement avant de rire doucement, se taisant lorsqu’elle entra sur la terrasse. Il imaginait déjà ses yeux briller, c’était assez limpide en y pensant, rien qu’en regardant la façon dont elle s’était arrêtée nette devant les décorations. Ils se regardèrent tous rapidement avant de crier un énorme : SURPRIIIIIIIIIIIISE, qui fit se retourner la belle russe. Content du moment, Seeley laissa les autres la féliciter et lui dire bonjour avant d’aller vers elle et de l’enlacer tendrement, lui embrassant la joue. « Heureuse ? M’en veux pas pour les films et la pizza, on se fera ça la prochaine fois, je te promets. » Il la garda dans ses bras quelques instants avant d’aller vers la glacière et de sortir le champagne (et le cidre doux pour certains), cidre qu’il confia à Adam. « Bosse le blond ! » Il eut un sourire en coin et fit sauter le champagne. « Bon anniversaire Oksie ! » Il attrapa une coupe et lui tendit dans un sourire, servant les gars et lui alors qu’Adam s’occupait de Sofia et Thomas. « Allez on trinque ! » Il tendit sa coupe en souriant.

Pendant qu'Adam et Edward se lançaient des boutades, Sofia ne prêta guère attention à eux mais plutôt au fils du second avec qui elle discutait. Et après quelques regards pour le moins évocateurs de sa relation tumultueuse avec Edward, ils filèrent tous contre le mur pour faire la surprise à Oksana. Quand le professeur se faufila derrière elle, elle sentit son coeur faire de vifs bonds dans sa poitrine, parce qu'elle ne s'y attendait pas. Il avait le culot de poser sa main sur elle. Et quand elle sentit son souffle dans son cou, elle tourna sa tête sur le côté pour lui adresser un furtif regard noir, avant de lui donner un coup de coude bien placé, droit sur son torse. Ce n'était définitivement pas le moment pour eux de se chercher. Et c'est là que la jolie rouquine fit apparition, faisant oublier Edward l'espace d'un instant. En compagnie de ses amis, Sofia cria « SURPRIIIIIIIIIIIISE » avant d'avancer vers sa nouvelle amie qu'elle connaissant cependant depuis de nombreuses années, d'avant même qu'elle n'arrive sur le territoire américain. Sofia ouvrit ses bras pour l'enlacer délicatement, avant de s'écarter pour lui jeter un regard malicieux. « Tu ne pensais tout de même pas passer la soirée seule avec Seeley comme deux vieux ? » Le sourire aux lèvres, elle laissa finalement place à ses amis pour se rapprocher de la table où les verres étaient alignés. Adam lui servit du cidre et elle le remercia à l'aide d'un clin d'oeil. « Merci. » Quand Seeley leva le sien pour trinquer en l'honneur d'Oksana, Sofia en fit de même. « Joyeux anniversaire ! Alors, ça te fait quoi de vieillir ? L'avantage de le fêter avec Seeley, Edward ou Adam c'est que tu ne peux pas te sentir vraiment vieille à côté d'eux... » Avouez qu'elle avait raison ! Restez à savoir comment allaient le prendre les trois hommes mais Sofia elle en riait bien.

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Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

Avec la plus grande subtilité qui soit, Edward m’accusa d’être le coureur de jupon de la bande. J’en avais un peu marre d’être catalogué ainsi, alors que je n’étais franchement pas le plus joueur, ni le plus séducteur. J’étais même le plus en retrait par rapport aux femmes, je n’aimais pas forcément draguer, séduire et lorsque je me poussais vraiment c’était plus pour m’amuser que pour concrétiser. Pour seule réponse je levais les yeux vers le ciel, lui adressant un long soupir exaspéré avant d’aller me cacher comme tout le monde pour surprendre Oksana. Ce n’était pas franchement mes affaires mais je ne pus m’empêcher de remarquer le rapprochement discret d’Edward envers Sofia, que Seeley n’avait pas manqué non plus à en juger son mouvement de tête. Aussitôt je détournais mon regard pour me concentrer sur la venue de la rousse. Sofia était une jeune femme particulièrement jolie, elle avait une aura, elle dégageait quelque chose de sexy, de sensuelle mais surtout de doux qui m’attirait, je devais l’avouer. Mais manifestement, Edward avait déjà pris les devants. C’est à cet instant qu’Oksana fit son apparition, me décontractant aussitôt et m’arrachant un sourire enjoué quand j’hurlais en cœur avec les autres « SURPRIIIISE ». Rieur, je m’approchais d’elle pour déposer un baiser sur sa joue. « Joyeux anniversaire mademoiselle ». Seeley enleva bien rapidement la rousse et m'ordonna de bosser un peu et d’ouvrir la bouteille de cidre et celle de champagne. «Oui chef ! ». Deux verres de la première un pour Thomas et l’autre pour Sofia et le champagne pour nous. Je lui souhaitais de nouveau un bon anniversaire quand Sofia fit une boutade qui me fit grimacer. « Te moque pas trop, tu frôles pas la trentaine toi ? ». Je riais, sachant comment les femmes pouvaient être susceptibles sur leur âge.

Je m’amusais à la taquiner, c’est plus fort que moi. J’en oubliais presque qu’on était entouré de nos amis et surtout de mon fils. Je suis un véritable fou. Fou d’elle, apparemment. Mais je dois oublier mon jeu pour une femme qui doit être plus importante que Sofia aujourd’hui, notre tendre collègue qui fait son apparition. Tout le monde la congratule, à tel point que j’attends qu’ils passent tous pour m’approcher enfin de l’invité d’honneur. Au dépend de mes rides. « Les femmes mûres sont les plus attirantes, elle rentre dans cette catégorie à présent, elle. » Je lui lance un petit sourire taquin avant de m’approcher d’Oksana pour déposer un baiser sur sa joue. « Bon anniversaire en tout cas. Profite de ta journée. » dis-je en souriant. Je ne pus cependant pas continuer, Thomas faisait des pieds et surtout des mains pour s’approcher de ma collègue. « J’Zoyeu Ann-ii-iiversaire, Oksana ! » bafouilla le jeune garçon. Je partis en retraite à la table, m’asseyant sagement pour boire ma bière. Surtout dans l’espoir qu’on commence à manger. J’apprécie Oksana mais mon estomac devient petit à petit le maitre de mes sentiments.

HJ: C'est pourri mais je devais pas vous faire attendre plus longtemps