I'm not leaving you ▽ Elie

I'm not leaving you

FEAT. Eliott

Mercredi. Comme les enfants, j’avais été exempté de cours ce jour là, sauf que c’est moi qui les dispensais. Pourtant, j’étais bel et bien présent sur mon lieu de travail. Je n’avais pas franchi les portes de l’université, mais je me tenais sur le parking de l’UCLA, encore assis sur ma moto, garé juste devant une voiture. Et pas n’importe quelle voiture, sa voiture. Son dernier texto m’avait retourné. Oui, elle était déjà venue me chercher, bourrée, dans un piteux état, mais elle était venue malgré tout. En étais-je capable ? Ma simple présence ici parlait pour moi. J’étais capable de revenir, d’aller vers elle simplement parce qu’au final, je ne supportais pas l’idée d’être loin d’elle. Malgré ses mots ambigus, malgré mes moments personnels difficiles, je savais que je ne pouvais pas la mettre de côté dans ma vie. Qu’importe si les choses étaient claires ou pas entre nous, c’était mon ami. La première, la seule. Alors j’attendais, j’attendais qu’elle sorte enfin, ne l’ayant pas prévenu, ne lui ayant envoyé aucun message depuis ... C’est alors que je la vis au loin. Elle ne m’avait même pas aperçu, sûrement parce qu’elle ne devait pas s’attendre à me voir là … Je me levais, déposant mon casque sur la poignée de ma moto, m’appuyant légèrement contre elle. Machinalement, à cause du stress, je sortais une cigarette de mon paquet enfoui dans ma poche, que j’allumais immédiatement. Tirant quelques lattes, j’attendais que son regard s’élève enfin sur moi, ce qu’elle fit me permettant de lire aisément la surprise sur son visage. « Tu vois … Moi aussi je suis capable de revenir te chercher … ». Lançais-je en référence à son texto, le visage impassible mais néanmoins légèrement coupable. Elle m’avait manqué, tout ce temps sans elle avait été une vraie souffrance, mais je n’osais faire un geste ver elle. J’avais bien trop peur qu’elle ne m’en veuille, qu’elle ne me repousse.

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I'm not leaving you

FEAT. Adam

Plus d'une semaine que je n'ai pas de nouvelles. Enfaîte j'ai envoyé un message.. j'ai fini par dire des choses et plus de nouvelles. Qu'est ce que je suis censée imaginer ? Qu'il n'en a plus rien à faire de moi ? Que je n'étais qu'un jouet, une passade ? J'ai l'impression que c'est tout à fait ça.. je me sens totalement rejetée et je ne sais pas comment réagir.. Pourtant même si j'ai envie de lui en vouloir, il faut avouer que je n'en aurais pas la force. Ce qui est totalement minable. Je pourrais lui courir dans les bras vraiment ? Je ne sais pas, mais j'ai peur que oui. J'ai résisté déjà à l'envie d'aller le voir.. ou quoi.. mais je ne l'ai pas fait. Je me suis assez ridiculisée dans notre histoire, je me suis assez rendue compte que tout ce qu'on vivait été fort et trop fort pour moi. Il ne partage pas les mêmes sentiments. Et comment moi j'ai pu tomber amoureuse ? Ce que je peux être bête, je n'ai pas le temps pour cela, ce n'est pas programmé.. et pourtant j'ai besoin d'Adam.. je refuse de mourir sans lui.. j'ai failli mourir.. il était là, peut-être que tout cela se serait bien passé.. tout cela aurait été plus simple. Il n'aurait jamais su tout ça et moi je ne serais plus.. juste libre et je veillerais peut-être sur lui, allez savoir si c'est vraiment possible. Bref. Il faut que je pense à autre chose, j'ai terminé les cours. Je devrais rentrer, me reposer, je dors mal.. Je mange pas tellement.. je suis un peu angoissée avec tout cela.. je crois que cela se voit un peu sur mon visage. J'arrive à ma voiture.. La tête baissée.. lorsque je la relève je vois un homme, mon coeur s'arrête, puis repart trop fort. Je ne m'y attendais pas. Un léger sourire s'étend sur mes lèvres à ces paroles. " j'ai failli attendre.. " Voilà incapable de lui en vouloir. enfin un peu quand même. " Qu'est ce qui t'as fait venir ? Je te manquais trop c'est ça ? " Je le sors sur un ton ironique, mais un part de moi espère que c'est une des causes..

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I'm not leaving you

FEAT. Eliott

La tête baissée, elle me laisse amplement le temps de scruter ses traits tirés. La mine grise, fermée, elle ne doit pas dormir la nuit. Le teint pâle, même maquillée, elle ne doit pas manger grand-chose. Les yeux au sol, songeuse, elle ne doit pas être bien … Je la connaissais si bien. Il me fallait un regard, un seul et unique regard, pour savoir ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait, dans quel état d’esprit elle était, si sa maladie était plus difficile à supporter aujourd’hui ou non. Je la connaissais par cœur. A mesure qu’elle s’avançait vers moi, mon cœur se mettait à battre un peu plus fort dans ma poitrine. Après le temps que j’avais mis à faire un pas vers elle, je n’étais pas sûr qu’elle ne me rejette pas. Et cette simple idée me mettait mal à l’aise, me blessait bien plus que je ne l’aurais avoué. Alors, quand elle leva enfin ses grands yeux bruns sur moi et qu’un léger sourire s’afficha sur ses fines lèvres, mon cœur se souleva d’une allégresse retrouvée, m’arrachant à moi aussi un sourire inconscient, naturel. Ses mots quand à eux, me firent rire. C’était Eliott. Une sublime jeune femme au franc parlé. Une jeune femme que j’avais l’impression d’enfin retrouver. « Oh excusez moi miss Steele, vous savez à quel point je peux être idiot parfois ! ». L’appeler par son nom de famille était une petite provocation. J’étais le premier à savoir qu’elle détestait ça. Les bras croisé sur ma poitrine, je la détaillais de haut en bas, comme si j’avais presque fini par oublier ses traits, ses formes. Et dire que je n’avais passé qu’une semaine loin d’elle … « Non, non c’est pas ça. Je suis juste venu pour être sûr que t’allais bien ». Levant deux yeux au ciel, je jouais très médiocrement l’insensible alors qu’elle avait totalement raison. J’étais bien venu parce qu’elle me manquait trop. Affichant un sourire qui me trahissait, j’attrapais son poignet pour l’attirer contre moi et encercler ses épaules de mon bras. Peu importe si les élèves nous voyait, peu importe si des professeurs nous voyait, j’avais simplement envie de lui montrer qu’elle m’avait manqué, de la serrer contre moi. Son corps frêle entre mes bras, je passais ma main sur le bas de son dos avant d’embrasser son front. « Finalement, peut-être que tu m’as trop manqué … ». Soufflais-je à son oreille, le sourire toujours aussi grand aux lèvres.

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I'm not leaving you

FEAT. Adam

Je ne comprend pas vraiment pourquoi il ne m'a pas répondu. Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal. Ok j'ai dis un truc contre mon gré que je pensais .. mais ce n'est pas la fin du monde. Je ne vois pas pourquoi je devrais m'en vouloir, il fallait qu'il le sache je suppose. Je suis qu'une gamine pour lui, je le sais bien, mais et alors ? Franchement, c'est quoi le problème ? Cela arrive souvent, il n'a pas de sentiments pour moi.. et voilà que moi je me retrouve encore toute seule. J'ai peu d'amis, je dois avouer que je ne sais pas comment je peux en avoir sachant que je suis condamnée, je me prive de cela. Je pense que c'est mieux. Pourtant je me suis liée avec Adam. C'est une personne que je ne peux pas chasser de mon esprit tout de suite, c'est impossible, j'ai besoin de lui, j'ai besoin de la sensation de liberté qu'il m'apporte, de sa protection, de ses geste tendre qu'il a avec moi.. Enfin je pense qu'il ne le fait qu'avec moi. Je songe au faite qu'il vérifie toujours tout pour q'il ne m'arrive rien. On a nos délires, on est fait pour ne pas se quitter, moi j'ai cette impression pourquoi ce n'est pas possible qu'il ressente aussi ça. J'aimerais qu'il me comprenne, mais apparemment c'est trop demandé. Depuis une semaine je suis l'ombre de moi même. Je n'ai plus goût à rien. Je rentre. Je me rend à ma voiture et là, lorsque je relève la tête. Mon dieu.. Ok je me remet c'est rien. Moi qui  voulait lui en vouloir je n'y arriverais pas. Je me connais trop bien. J'esquive un sourire.. je tente de jouer sur l'ironie.. Mais rapidement je lève les yeux au ciel.. " Miss Steele.. je déteste, j'ai l'impression d'être la fille dans le bouquin de sadomaso.. et je crains que tu ne sois pas Monsieur Grey.. " Je souris. Il le sait, que je déteste quand il m'appelle comme ça, j'ai l'impression d'être son élève.. Bref.. je tente de savoir si je lui ai manqué.. apparemment il voulait savoir comment j'allais.. je ne le crois pas tellement. " Je vais bien, dans la mesure du possible. " Je soupire, j'aurais aimé autre chose.. mais là il m'attrape pour m'attirer contre lui. Mon coeur s'emballe .. Je n'aurais jamais pensé qu'il le fasse ici.. sur le campus ou plein de gens pourraient nous voir. Mais je ne m'en plains pas. Je lui ai manqué.. et là, il me le dit.. que demander de plus ? " Vraiment ? " Je souffle contente.. Je finis par l'enlacer en me hissant sur la pointe des pieds. " On avait dit qu'on arrêtait de se laisser.. " Je serre faiblement contre moi en enfouissant mon visage dans son cou.. et là je me sens un peu mieux.. son odeur. Bon sang ce que je suis niaise.

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I'm not leaving you

FEAT. Eliott

« On en est pas encore là voyons Elie ! ». Lui lançant un petit clin d’œil, je plaisantais sur notre relation et la comparaison qu’elle faisait avec les protagonistes du livre érotique. J’avais une vague idée de la relation entre les héros, même si je ne la connaissais pas dans les détails. Ce genre de livre n’était pas vraiment la littérature que j’affectionnais … Quoi qu’il en soit, je n’avais pu m’empêcher de plaisanter. Faire un peu d’humour, simplement pour oublier les tensions. Pour ne pas nous enliser dans le malaise. Comme pour ne pas lui avouer qu’elle m’avait manqué, j’avais feins d’être juste passé pour savoir si elle allait bien. Elle savait que je ne travaillais pas aujourd’hui et que c’était un long chemin pour quelque chose que j’aurais pu lui demander par téléphone. Non, c’était plus que ça. Je voulais la voir, l’entendre, la sentir. C’est pourquoi je l’avais immédiatement attirée contre moi. Peu importe qu’on nous voit. Elle m’avait bien trop manqué pour que je maîtrise mes gestes … Vraiment. Oui vraiment. Et elle en avait la preuve aujourd’hui dans le simple fait que je sois là, l’enlaçant aux yeux de tous. Enfin, passant ses bras autour de moi, elle se hissa sur ses pieds pour me chuchoter quelques mots. Un fin sourire s’affiche sur mon visage. C’était une promesse que je lui avais faite et que je n’avais jamais été capable de tenir. « Désolé … J’avais besoin de temps, mais même quand je ne suis pas là Elie, pas là physiquement, ça veut pas dire que je te laisse, que je t’abandonne. Je t’ai dit que je serais toujours là ». Et je le serais. Tant qu’elle avait besoin de moi. C’était juste parfois difficile, tendu mais c’était ainsi qu’était fait l’humain, plein d’incertitudes, de maladresses … En tout cas c’est ce qui me définissais bien. Après quelques minutes j’embrassais son front et la relâchais. « ça va faire jaser hein … Tu m’en veux pas ? ». Je parlais de ma présence ici. Devant ses camarades de classe.

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I'm not leaving you

FEAT. Adam

Il arrive qu'il y ait de bonnes surprises dans une journée. Je ne pensais pas du tout à ce qui se passe. J'étais prête à aller m'enrouler à nouveau dans mon lit.. regarder un film déprimant, peut-être pleurer, me faire mes perfusions et être morte pour le reste de la soirée. J'aurais surement éviter de manger en faisant semblant de dormir, bref, un truc passionnant, c'est dingue, même malade ma vie est dingue.. ou pas. Je lève alors la tête mon but étant d'ouvrir ma voiture. Mais il est là devant. Et je suis contente.. c'est plus fort que moi. Il m'a manqué et je suis contente que ce soit lui qui revienne vers moi et pas l'inverse. Il est là.. et il ne tarde pas à me faire comprendre que je lui manque tout en m'attirant contre lui, je me laisse faire trop heureuse de son geste. Mon coeur s'emballe stupidement, ne pas faire de conclusions hâtives. Je suis contente de ce qu'il me dit.. et j'ai besoin qu'il me le confirme quelque part.. j'ai l'impression de rêver, je n'ose pas lui demander de me pincer, si c'est pas réel, je veux encore en profiter. Je tente de lui faire un petit reproche ironique, alors que je me hisse dans ses bras pour le serrer contre moi inspirant grandement son odeur. Sa réponse me laisse perplexe.. " Tu ne me répondais plus.. désolée d'être parano " Je lève les yeux au ciel, pour lui faire comprendre que je ne lui en veux pas, bêtement j'en suis incapable. Je reprend mon sérieux. " Toujours là.. d'accord.. " Je souris légèrement. Je médite cela.. Et j'aime ce que j'entend. Il finit par me relâcher, c'est vrai que l'endroit n'est pas des plus parfaits pour ce genre de.. câlins ? Je ris légèrement en rougissant un peu à l'idée qu'on se fasse des idées sur nous deux. Je n'ai rien à me reprocher il n'est pas mon prof.. je ne suis pas son élève et pourtant le faite qu'il soit prof et moi élève.. ça change tout. Ce qui n'est pas juste. Je souris en faisant non de la tête. " Non, c'est pas grave.. je n'ai pas tellement d'amis, je suis invisible, les gens se rappelleront pas de moi demain.. " Je tend légèrement la main pour caresser la sienne du bout des doigts. " Tu as rien de prévu si ne m'abuse ? " Je souris, je sais qu'il ne travaille pas. " Reste avec moi.. "

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