Un léger sourire flottant sur son visage, William descendit prestement l'escalier qui séparait son appartement du rez de chaussée. En bas du vieux bâtiment, une brise fraîche presque froide le cueillit et il leva les yeux vers le ciel déjà bien sombre. Le froid le mit de bonne humeur, c'était une chose peu commune à Los Angeles de frissonner et William avait appris à apprécier ses moments rares. L'hiver lui manquait souvent mais il avait énormément voyagé et c'était dans cette ville sans cœur, sans centre, sans âme qu'il se sentait bien.
Le professeur se mit à marcher en cherchant instinctivement un paquet de cigarette dans sa veste et soupira en se souvenant de sa résolution : il avait décidé d'arrêter de fumer et regrettait souvent cette décision. Il ne pouvait pas revenir sous peine de s'avouer qu'il manquait de volonté mais à de nombreux moments il se demandait quelles étaient les raisons qui le poussaient à arrêter la cigarette. Pourquoi abandonner un plaisir comme ça sur un coup de tête ? William se secoua intérieurement, il ne craquerait pas. Pas lui. Pas devant un simple objet, une simple sensation. Il était plus fort qu'une drogue quelconque qui ne faisait que l'assujettir et le rendre esclave. La philosophie par contre allait vraiment lui bouffer le cerveau. A force de travailler encore et toujours sur l'Antiquité, l’Épicurisme et le Stoïcisme semblait vraiment influencer ses choix et ses gestes. Enfin pas tout à fait, il n'était pas un saint et il le savait pertinemment. Il n'avait surtout pas été assez Stoïcien par le passé et avait préféré le plaisir à l'honneur, décision qui le hantait depuis des années à présent.
William soupira et accéléra le pas jusqu'à l'un de ses pubs préférés. Inutile de ressasser le passé, ce soir il allait revoir Shaé. Il sourit en y pensant. Il ne l'avait pas vu depuis quelques temps, quelques mois mais ils étaient très soudés malgré leur différence d'âge ou sans doute... grâce à leur différence d'âge. William se rappela leurs premiers échanges, lorsqu'il l'avait aidé sur son mémoire et la complicité qui en avait découlé. Étonnante complicité.
En dix minutes à peine, il était devant le pub. Cet établissement était à son image, légèrement marqué par le temps mais toujours très vivant. Il revendiquait à la fois un lourd passé et se fondait sans difficulté dans la société actuelle. William se remémora une couverture de magazine féminin qui titrait que cinquante ans était le nouveau quarante ans. A moins que ce soit soixante.
Il aperçut son reflet dans une vitrine. Il était soit marqué par les années, ses cheveux auparavant seulement grisonnant étaient à présent plus blanc que noir mais comme les trois quarts des hommes de son âge, il était dynamique et n'arrivait pas à se considérer vieux. Arrive-t-on vraiment un jour à se croire vieux ? Pas avant 70 ans. Et certainement pas vers 55 ans. Au regard des hommes qui dirigent le monde, William pouvait même se considérer jeune et lorsqu'il voyait que ses amis du monde d'Hollywood, acteurs comme réalisateur étaient presque encore considérer comme la jeune génération...
Les pensées de William s’interrompirent un bref instant lorsqu'il entra dans le pub. Une odeur de bière mêlée à celle du bois l'assaillit aussitôt et le professeur se sentit aussitôt chez lui. Il posa son regard clair sur l'un des billards puis sur le comptoir et enfin sur le barman à qui il fit un signe de tête et le temps qu'il parcoure la dizaine de mètres qui le séparait du bar, un bourbon l'attendait. William était légèrement en avance et il se mit à badiner avec le barman. Comment allait-il ? Très bien. Et le barman alors ?
La conversation dériva bien rapidement au billard et William se sentit dans son élément. Il était à l'aise et s'il préférait jouer au billard plutôt que d'en parler c'était l'un de ses sujets de conversations préférés avec l'histoire la philosophie et le cinéma bien sûr.
Le professeur se mit à marcher en cherchant instinctivement un paquet de cigarette dans sa veste et soupira en se souvenant de sa résolution : il avait décidé d'arrêter de fumer et regrettait souvent cette décision. Il ne pouvait pas revenir sous peine de s'avouer qu'il manquait de volonté mais à de nombreux moments il se demandait quelles étaient les raisons qui le poussaient à arrêter la cigarette. Pourquoi abandonner un plaisir comme ça sur un coup de tête ? William se secoua intérieurement, il ne craquerait pas. Pas lui. Pas devant un simple objet, une simple sensation. Il était plus fort qu'une drogue quelconque qui ne faisait que l'assujettir et le rendre esclave. La philosophie par contre allait vraiment lui bouffer le cerveau. A force de travailler encore et toujours sur l'Antiquité, l’Épicurisme et le Stoïcisme semblait vraiment influencer ses choix et ses gestes. Enfin pas tout à fait, il n'était pas un saint et il le savait pertinemment. Il n'avait surtout pas été assez Stoïcien par le passé et avait préféré le plaisir à l'honneur, décision qui le hantait depuis des années à présent.
William soupira et accéléra le pas jusqu'à l'un de ses pubs préférés. Inutile de ressasser le passé, ce soir il allait revoir Shaé. Il sourit en y pensant. Il ne l'avait pas vu depuis quelques temps, quelques mois mais ils étaient très soudés malgré leur différence d'âge ou sans doute... grâce à leur différence d'âge. William se rappela leurs premiers échanges, lorsqu'il l'avait aidé sur son mémoire et la complicité qui en avait découlé. Étonnante complicité.
En dix minutes à peine, il était devant le pub. Cet établissement était à son image, légèrement marqué par le temps mais toujours très vivant. Il revendiquait à la fois un lourd passé et se fondait sans difficulté dans la société actuelle. William se remémora une couverture de magazine féminin qui titrait que cinquante ans était le nouveau quarante ans. A moins que ce soit soixante.
Il aperçut son reflet dans une vitrine. Il était soit marqué par les années, ses cheveux auparavant seulement grisonnant étaient à présent plus blanc que noir mais comme les trois quarts des hommes de son âge, il était dynamique et n'arrivait pas à se considérer vieux. Arrive-t-on vraiment un jour à se croire vieux ? Pas avant 70 ans. Et certainement pas vers 55 ans. Au regard des hommes qui dirigent le monde, William pouvait même se considérer jeune et lorsqu'il voyait que ses amis du monde d'Hollywood, acteurs comme réalisateur étaient presque encore considérer comme la jeune génération...
Les pensées de William s’interrompirent un bref instant lorsqu'il entra dans le pub. Une odeur de bière mêlée à celle du bois l'assaillit aussitôt et le professeur se sentit aussitôt chez lui. Il posa son regard clair sur l'un des billards puis sur le comptoir et enfin sur le barman à qui il fit un signe de tête et le temps qu'il parcoure la dizaine de mètres qui le séparait du bar, un bourbon l'attendait. William était légèrement en avance et il se mit à badiner avec le barman. Comment allait-il ? Très bien. Et le barman alors ?
La conversation dériva bien rapidement au billard et William se sentit dans son élément. Il était à l'aise et s'il préférait jouer au billard plutôt que d'en parler c'était l'un de ses sujets de conversations préférés avec l'histoire la philosophie et le cinéma bien sûr.