Talk dirty to me (Aaron) (hot)

« Vous êtes cordialement invitée à une soirée déguisée privée… » Je regardais le carton d’invitation, avec un air dubitatif. Pourquoi ma mère m’envoyait ce carton d’invitation, avec pour simple mot « Eclate toi, signé Maman. » Merde j’étais si enfermée dans mes études pour ne pas penser à mes sorties de temps en temps ? Ou alors elle avait eu vent de ma connerie faite avec Aidan. Après tout, c’était aussi l’occasion de découvrir cette nouvelle boîte qui faisait sensation. Oui, je n’avais pas eu le temps d’aller à son inauguration parce que j’étais trop occupée à réviser le système nerveux humain. Je me rendais compte à quel point je m’étais enfermée dans cette routine de vieille fille pas encore vieille. J’allais me rendre à cette foutue soirée, et en plus déguisée. Je n’allais pas chercher plus loin mon déguisement : blouse de médecin, petits sous-vêtements en dessous. What ?  Oui, ce soir je comptais bien m’amuser et si possible avec un bel homme à mes pieds. En arrivant devant le Devlish Temptations, je montrais mon carton d’invitation en resserrant mon manteau par-dessus ma blouse. Hors de question que je me trimbale à moitié à poil dans la rue, ça pouvait attendre l’intérieur. Ma mère s’était visiblement bien occupée de faire changer son nom pour le mien. Les videurs n’avaient même pas remarqué mon jeune âge pour une fête soi-disant réservée aux adultes. Je savais pertinemment que d’autres étudiants étaient présents dans la boîte. C’était obligé même. On ne forçait pas un étudiant à ne pas sortir sous prétexte d’une soirée VIP déguisée. En pénétrant à l’intérieur, j’ouvrais mon manteau pour le déposer aux vestiaires. La boîte de nuit était déjà bondée de monde, chose qui m’étonnait pour une soirée privée. Ils avaient tous répondus à l’invitation et il y avait de tout : des pirates, des fées, des Dark Vador. Je devais être la seule à m’être fringuée comme si j’allais au boulot. Mais au contraire, les femmes en blouse ça devait forcément attirer l’œil. J’enlevais la barrette qui tenait mes cheveux un peu n’importe comment et je réajustais ma coiffure pour me donner ce petit côté sauvage. Au passage, j’attrapais une première coupe de champagne gentiment apportée par un serveur qui semblait dépassé par les évènements. La gente masculine semblait bien présente ce soir, fort heureusement. Après avoir vidé ma coupe de quelques longues gorgées, je déposais celle-ci sur un plateau vide et me dirigeais rapidement sur la piste de danse. Me faire remarquer d’entrée de jeu… Ces adultes n’allaient pas regretter la présence de la jeune Cartwright plutôt que celle de la matriarche de la même lignée.

« Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? » Me demandait-elle avec un sourire finaud, espérant peut-être me faire oublier ma ligne de mire de cette façon. Accoudé au comptoir du bar, je me demandais si je devais ou non satisfaire sa curiosité. « Connaître ma profession ne te permettra pas de passer une meilleure soirée, si ? » J'avais la voix d'un homme ayant bu une bonne dose d'alcool déjà, sans pour autant être déchiré. Si ça avait été le cas, j'aurais sans doute manqué de subtilité mais ce n'était pas le cas. En effet, je regardais cette belle rousse comme si elle comptait énormément pour moi ce soir-là. Seul mon ami et collègue James venu avec moi à cette soirée privé et profitant de la soirée à quelques tabourets de moi savait qu'en réalité, elle ne représentait pour ainsi dire rien dans mon estime, si ce n'est un éventuel plat de consistance dont j'avais déjà le parfum aux narines, et quel parfum. Affichant un sourire séducteur, je la regardai intensément pendant plusieurs secondes avant d'oser abaisser mes yeux plus bas, sur son décolleté de cow-girl. Il n'y a pas à dire, celle-là avait bien choisi son déguisement ; peu original, mais efficace. Aisé de l'imaginer à cheval sur... sur tout ce qu'elle voudrait, ça va sans dire. « C'qui compte, c'est que tu me plais dans cette tenue, et que je te plais dans la mienne. (x) Le reste, on s'en fout. » Elle eut le temps de papillonner des cils, et puis c'est tout, basta. En l'espace d'un instant, trop rapide pour que j'en cerne tous les détails, un homme s'approcha de nous, ou plutôt d'elle et lui gueula dessus, lui demandant aussi de le suivre sans trainer, s'accrochant à son poignet par la même occasion. Deux choses à retenir de cette scène. Elle s'appelait Rebecca, et c'était une salope.

James se rapprocha de moi et au même moment, mon regard fut captivé par une brunette au loin, déguisée en tenue de flic, ou quelque chose dans le genre. Je ne prêtai pas attention à ce que me dit mon ami et entrepris de m'approcher de cette nana, me frayant un chemin dans la foule. Et en chemin, un obstacle. Une blonde, aux longs cheveux blonds, ondulés, avec une blouse de médecin. En somme, rien de bien sexy jusque là... Sauf qu'en passant à côté d'elle, l'épée accrochée sur le côté de mon déguisement s'aventura entre les pans de sa blouse et, sauf si ma vue me jouait des tours, j'aurais juré voir sa jambe, entière, se dévoiler sous mes yeux. Jusqu'en haut de sa cuisse. Oh, ça ne dura qu'une demie seconde et pourtant, je n'avais rien loupé du spectacle. Un sourire aussi navré que ravi s'afficha alors sur mes lèvres tandis que je remontais mes prunelles sur son visage de jeune poupée. « Oups, pardon. » Elle était jolie, mais devait aussi avoisiner la vingtaine, pas bien plus. « Rassure-moi, tu portes bien quelque chose sous cette blouse ? » Demandai-je sur un ton plaisantin, mais aussi quelque peu charmeur, je l'avoue. Ça me plaisait bien de penser qu'il n'y avait rien, ou pas grand chose. Elle ne payait pas de mine à première vue, mais finalement... ouais, c'était astucieux.

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Les mouvements de mes hanches s’accordaient parfaitement au rythme presque trop lent de la musique qui résonnait dans toute la boîte de nuit. Ils avaient parfaitement choisi en réalité cette musique plutôt langoureuse, comme si celle-ci était faite pour moi. Du moins, faite exprès pour que je dévoile tous mes atouts… Comme mes longues jambes fines marquées encore par la fin de mon bronzage. Bon ok, j’étais partie faire des UV histoire d’avoir bonne mine pour cet hiver. En dansant – pratiquement au milieu de la piste de danse quand même – je me rendais compte qu’il n’y avait pas foule du moins la foule des étudiants habituels que j’avais pour habitude de croiser dans les soirées. Mon regard se portait rapidement sur les adultes présents sur la piste. Ils devaient tous avoisiner la trentaine. Certains faisaient même moins que leur âge normal. En continuant ma danse presque trop torride pour un début de soirée, je remarquais que ma blouse était subitement remontée et même accrochée au bout d’une épée en plastique. Est-ce que c’était fait exprès ? J’en doutais. En croisant par contre le regard du coupable, j’avais presque envie d’y croire. Je gardais ma blouse remontée sur ma jambe, histoire de bien lui faire comprendre que je n’avais même pas un long débardeur pour essayer d’avoir un déguisement un minimum décent. « Pourquoi ? Tu as envie de voir ce qui se cache en dessous ? » disais-je, avec un sourire en coin. Je dansais autour de lui, en ne le quittant pas du regard. C’est décidé, c’était lui ma proie. De plus, il était diablement sexy en pirate. En me replaçant devant lui, je déboutonnais un bouton de ma blouse. Juste pour sa confirmation. « Il fait diablement chaud ici… » Ou alors, c’était lui qui me montait ma température corporelle en flèche. Blouse remontée, bouton défait… Tous les signaux étaient là pour une nuit des plus torrides. En y repensant, j’avais oublié des bas en dentelle. J’aurai pu accentuer un peu plus sur la touche sexy, mais pas grave. Au moins, c’était rapide à déshabiller. J’arrêtais une nouvelle fois le serveur en prenant cette fois-ci, deux coupes de champagne. Non, je n’avais pas du tout l’intention de le saouler lui aussi. Je lui tendais la seconde coupe, puis je trinquais à cette soirée en silence dévorant du regard mon pirate de la soirée.

Pas le moins du monde intimidé par ce qu'il venait de se passer, j'avais donc affiché un petit air malin en croisant le regard de la jeune fille. Cela dit, sa fine jambe dénudée me restait à la mémoire, ce qui n'était pour surprendre personne, j'en doute. A la vérité, je ne m'attendais pas à ce qu'elle ait un répondant aussi aiguisé ; je l'aurais bien imaginé me dire que cet accrochage n'était pas grave avant de se retourner vaguer à sa danse mais au lieu de ça, j'accueillis ses prunelles malicieuses, plantées sur moi d'une manière tout sauf indifférente. D'ailleurs, le vouvoiement n'était pas de mise visiblement ; effrontée en plus, car la différence d'âge l'aurait bien mérité, non ? Et bien... Puisqu'elle m'avait posé une question, ou même deux, je me devais de répondre. « Je ne sais pas trop, tu crois que ça en vaudrait le coup d’œil ? » Son sourire en coin m'incita à lui rendre le même avant de dévier mon regard plus bas lorsqu'elle se plaça face à moi pour se dévoiler un peu plus encore. Il semblerait que mon charme fonctionne décidément bien sur les jeunes blondinettes. Je n'allais pas m'en plaindre, vous pensez bien, mais cela m'arracha tout de même un petit rire discret. Mes yeux n'allaient pas se priver d'observer ce qu'elle voulait bien leur montrer. Néanmoins, l'idée d'aller plus loin avec elle était bel et bien refrénée par sa jeunesse, son petit côté jeune fille en fleur qui peut-être aurait pu en emballer d'autres... Cela dit, elle donnait vraiment l'impression de ne vouloir que ça, que je lui dise ce qu'elle voulait entendre. Une autre impression satisfit mes yeux, celle qu'elle ne portait vraiment rien sous sa blouse. Et voilà qu'elle me parlait température ; j'aimais croire que c'était moi qui lui faisait cet effet, qui d'autre sinon ? Pour être complètement honnête avec vous, le fait qu'elle soit peut-être nue là-dessous avait le don de commencer à m'attiser. Il m'en a toujours peu fallu, mais parfois c'est mieux ainsi. Rien d'autre à penser qu'à se faire plaisir, ouais, les ruptures ont du bon parfois, je m'en convaincs toujours du mieux que je peux. Les lèvres hissées vers le haut, je penchai légèrement ma tête sur le côté pour lui signifier que je ne pouvais pas la contredire sur ce point. Blondie arrêta un serveur sur sa route pour attraper deux coupes de champagne, je pris la mienne et la leva en capturant son regard le temps de quelques secondes, le temps de trinquer et d'amener le verre à mes lèvres. Une gorgée, une deuxième. J'abaissai mes paupières, profitai de la sensation piquante dans ma gorge avant de ramener la coupe au niveau de mon torse. Là, je l'observai à nouveau danser quelques secondes, temps nécessaire pour réaliser qu'elle voulait que je la branche et que rien ne m'en empêchait. Strictement rien. Alors je finis par lui adresser un sourire évocateur, tout en basculant ma tête sur le côté afin de l'inviter à me suivre. La piste de danse c'est bien pour capter l'attention mais quand une coupe de champagne vient s'immiscer entre les deux personnes, j'ai tout de suite envie de plus de stabilité. Et puis, je n'aurais pas aimé que mon épée vienne encore se coincer dans les pans de sa blouse... Voyez-vous, j'ai toujours le désir de ne rien bâcler, de rester subtil... en tout cas avant de savoir à qui j'ai réellement affaire. Mes conquêtes n'ont jamais été tirées au sort, jamais, moi je veux un minimum de qualité. Alors nous sortîmes de la foule et je l'entrainai vers un coin plus tranquille de la boite de nuit où une dizaine de sofas assez rock'n'roll dans les tons noir et rouge sang étaient installés. Je m'assis sur l'un d'eux et lui fis signe de venir à côté de moi. Là, je croisai mes jambes et passai mon bras derrière elle sur le dossier du sofa, avant de l'observer un instant en silence. Mon autre main était sur mon genoux, tenant la coupe de champagne que je n'avais pas quittée en cours de route. C'était le moment de faire un peu plus connaissance de mademoiselle la fausse médecin. Enfin par connaissance, je me comprenais... « Alors comme ça, tu aimes les pirates ? » Je lui servis un sourire séducteur comme je savais parfaitement les faire après plus de dix ans d'entraînement, avant d'abaisser mon regard sur son décolleté, sa poitrine naissante que je pouvais un peu deviner. « Je dois t'avouer que la médecine ne nourrit pas mes fantasmes, mais qui sait, peut-être pourrais-tu me faire changer d'avis... ? » Je laissai ma phrase en suspens, dans le but d'obtenir son prénom. Puis c'est avec un nouveau sourire que je lui glissai le mien. « Moi c'est Aaron. »

Spoiler :

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J’étais à des années lumières de mon coté fille parfaite, bien habillée, bien sur elle. Une toute autre Eden s’était empressé d’aller à cette soirée costumée. J’aimais rajouter un peu de piquant dans mes sorties, mais je ne m’étais jamais aussi lâchée que ce soir. Le beau pirate que j’avais en face de moi était le gars le plus chanceux de la soirée. Je ne comptais pas jeter mon dévolu sur quelqu’un d’autre ce soir, c’était lui l’élu. Je ne choisissais pas n’importe qui à vrai dire, je m’arrangeais toujours à ce que les hommes que je branchais ouvertement soient à la limite de la perfection au niveau de leur physique. Je ne m’étais pas trompée sur ce pirate diablement sexy. Il rentrait parfaitement dans mon jeu, ce qui ne faisait qu’avantager l’avancée de la soirée. J’avais hâte d’en savoir un peu plus sur ce mystérieux Jack Sparrow. « C’est surement aussi dénudé en dessous… » disais-je, sans la moindre gène. Coupe de champagne à la main, je suivais le pirate d’un pas de féline totalement assumée. Il m’entrainait vers un endroit un peu plus discret, avec des canapés couleur rouge sang. La décoration de cette boite m’intriguait, tout autant que la personne que j’avais choisie ce soir. Je trouvais l’ambiance limite diabolique. Elle poussait surement à céder à toutes les tentations. Je m’installais aux cotés d’Aaron sans le quitter du regard. Il avait peut-être envie de faire plus ample connaissance avec moi avant de franchir les limites du plaisir ? Je croisais les jambes sur le canapé, laissant apparaitre une nouvelle fois la naissance de ma jambe dénudée presque jusque sur la cuisse. Si ça, ce n’était pas de la tentation… Je sirotais ma coupe de champagne, appréciant les petites bulles qui éclatait dans le fond de ma gorge à chaque gorgée. Ce n’était pas du champagne premier prix, ça se sentait au goût. Sa question sur mon goût pour les pirates me fit légèrement sourire. « Je n’en ai pas rencontré d’aussi charmant depuis Jack Sparrow… » disais-je, en fixant Aaron. Il surpassait largement Jack Sparrow à vrai dire, mais je ne comptais pas lui dire tout de suite. Je préférais garder les compliments pour plus tard. « Tu seras étonné de savoir tout ce que la médecine peut faire … » disais-je, avec un sourire aguicheur. Mon mystérieux pirate s’appelait donc Aaron. Magnifique prénom, magnifique pirate. J’étais tombée sur le gros lot ce soir. « Eden. Enchantée… Vraiment. » Je lui tendais ma main pour l’inciter à ce qu’il tende la sienne. Ou alors un baisemain qui sait. C’était peut-être un mec vieux jeu ? Je me lovais sur le canapé, frôlant son bras avec ma chevelure blonde. « Je suis surprise de ne pas croiser de femme pirate dans le coin… » Bah quoi ? Autant me renseigner sur la situation de sexy Sparrow avant de me jeter dans la gueule du loup. J’avais peut-être envie de l’avoir pour moi ce soir, mais je n’étais pas garce à ce point-là quand même.

Il en faut peu pour enflammer un homme, et aussi bien son esprit que son corps. Ce n'est pas tant une question de force ou de faiblesse mais plutôt de principe. J'aurais pu m'en aller trouver d'autres femmes plus matures mais ses paroles me convainquirent de rester, de m'intéresser un peu plus à elle. S'il n'y avait rien en-dessous comme elle le fabulait - je voulais néanmoins y croire - alors j'avais tout intérêt à rester près d'elle pour le reste de la soirée car cela me promettait un minimum de sensations. C'est donc tout naturellement que je l'invitais à venir s'asseoir un peu plus loin afin de discuter un peu, comme deux grandes personnes qui savent un tant soit peu ce qu'elles font. Il n'y a que les jeunes mufles impétueux n'ayant aucun amour pour les femmes qui filent sans attendre jusqu'aux toilettes pour prendre les donzelles et j'ai passé l'âge de procéder de la sorte, voyez-vous. La blondinette s'assit à côté de moi, se mit à l'aise et j'observai cela de mes deux yeux clairs, que je voulais relativement placides pour le moment. Ils détaillèrent la physionomie de son visage tout d'abord puis un instant à peine plus tard s'échappèrent plus bas là où j'espérais le détour vaudrait le coup. J'engageai ensuite la conversation, appréciant toujours avoir le contrôle dans les discussions de ce genre. Sa référence à Jack Sparrow me fit sourire, il est vrai que ce bougre a de quoi plaire aux jeunes filles à peine sorties de l'adolescence mais là, nous étions bel et bien entre adultes, tout du moins je l’espérais. Elle m'assura ensuite que les progrès de la médecine valaient le coup d'être reconnus et en ça je ne voulais que la croire. Néanmoins, autant rentrer dans le jeu. « J'attendais peut-être de te rencontrer pour en être convaincu. Tu sais, je ne crois que ce que je vois. » Répondis-je d'un ton plutôt sérieux avant d'apparaître un brin plus malicieux. Alors la demoiselle se prénommait Eden... Ma main serra la sienne plutôt doucement, sans lâcher son regard un seul instant. Puis je haussai les sourcils pour manifester mon agréable surprise. « Avec un tel prénom, on ne t'a pas donné le choix, il faut que tu assures. » C'était de la douce provocation, je ne doutais pas un seul instant qu'elle manquerait de répondant à cela. Et déjà, elle enchainait elle-même, me demandant plutôt subtilement si j'étais accompagné ou non. Maligne, certaines ne s'en seraient même pas préoccupées. C'est après avoir bu une nouvelle gorgée de mon verre que je répondis. « Vraiment ? Tu n'as pas dû bien chercher. » C'est vrai, le déguisement de pirate est tellement commun que j'étais presque persuadé de ne pas être le seul dans le coin, comme elle disait. Mon regard ancré dans le sien, je reposai mon bras sur ma jambe avant de sourire et de rabaisser mes prunelles vers ses lèvres. « Mais peu importe, je ne suis pas ici pour me trouver une congénère. » Le plus intéressant, c'est bel et bien de former des duos improbables, n'est-ce pas ? Pour le coup, nous en formions un beau et j'aimais déjà ça. Restait à creuser encore... un petit peu. Je ne mis pas fin à ce contact visuel, il était ma marque de fabrique, l'essence même de mes approches aussi furtives étaient-elles. « Alors... tu aimes seulement la blouse du médecin ou tu es étudiante ? Tu me sembles bien jeune pour exercer déjà. » Question innocente, à moins que... Bon je l'avoue, l'idée de me faire une trop jeune taquinait un peu beaucoup ma bonne conscience. Juste un peu, je vous l'assure. D'un geste aussi délibéré que lent, je dirigeai ma main vers l'ouverture de sa blouse au niveau de son décolleté, afin d'en effleurer le tissu du bout des doigts quand mon regard lui descendit vers la parcelle de peau que je découvrais en même temps. Je n'en faisais pas trop, la subtilité était le maître mot. « En tout cas je ne peux que compatir à ton cas si tu es étudiante en médecine, les soirées sont un bon moyen de penser à autre chose... »

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Ma façon franche de lui faire sentir que c’était lui que j’avais choisi ce soir poussait très certainement au sexy Sparrow de rester à mes cotés ce soir. J’en étais un peu trop fière d’ailleurs, décidant de poursuivre sur le chemin de la séduction subtile. J’avais tous mes atouts de mon coté. Comment un homme pouvait résister face à un corps aussi parfait après tout ? J’avais l’art de me jeter des fleurs lorsque la situation se présentait à moi. Mon jeune âge n’était en tout cas pas passé inaperçu. L’âge était donc répulsif pour des relations d’un soir ? « J’assure en toutes situations. » Cela ne pouvait pas être plus clair que ça. Le fait d’être cash avec les hommes ne me donnait que des avantages pour le moment. Ils n’aimaient pas tourner autour du pot de miel pendant des heures pour attendre de gouter à la saveur sucré de celui-ci. En tout cas, il y avait une véritable alchimie. Je ne me trompais pas, je savais que j’allais passer une bonne soirée – ou plutôt nuit – en la compagnie d’Aaron. J’avais bien fait de me renseigner avant de monter le jeu d’un cran. Je n’avais pas vraiment envie d’avoir une dame pirate en train de me hurler dessus ou autre, en m’insultant de tous les noms. En tout cas, il n’était pas là pour trouver chaussure à son pied. Tant mieux, parce que moi non plus. Après tout, j’étais venue à cette soirée dans le seul but de m’envoyer en l’air. Toute la pression que je subissais avec les études, je devais absolument tout relâcher ce soir. « Je suis effectivement étudiante en médecine. En chirurgie plus précisément. Il m’arrive de faire quelques stages dans des hôpitaux. D’où la blouse. » disais-je, en le regardant écarter le tissu de ma blouse pour laisser mon décolleté un peu plus ouvert qu’il ne l’était déjà. Il était maitre dans l’art d’y aller doucement, juste pour faire monter un peu plus la température déjà pas mal ambiante de ce coté là de la boite de nuit. « Surtout en bonne compagnie. C’est une bonne façon de décompresser. » disais-je, en ne lâchant pas son regard une seconde. Un bouton de ma blouse s’ouvrait accidentellement lorsque je me tournais pour lui faire face. On pouvait y apercevoir la naissance de ma poitrine, sans le soutien gorge. Accidentellement ? Non, je savais parfaitement le défaut – ou plutôt la bonne qualité – de ma blouse lorsque je me tenais d’une certaine façon. Le bouton sautait automatiquement. Je caressais sa joue ou plutôt sa barbe naissante, d’un geste doux mais remplis d’arrières pensées. « Et je pense que l’on peut passer une excellente soirée toi et moi… » disais-je, l’œil brillant.

Alors mademoiselle assurait dans toutes les situations ? Cela était une bien belle déclaration, qui n'avait pour effet que celui de donner encore plus envie d'en découvrir les manifestations. Je suis loin d'être crédule ou naïf ; les jeunettes dans son genre qui s'avouent expertes en la matière sont plus nombreuses qu'elles n'y paraissent et parfois les illusions se transforment vite en désillusion. Néanmoins, cette charmante Eden n'avait pas l'air d'avoir froid aux yeux. Mieux encore, elle était étudiante dans une branche qui prouve en général de l'intelligence et de la lucidité. Croyez-le ou non mais c'était un élément comme un autre pour me prouver qu'elle n'avait peut-être pas tort car elle n'était pas seulement une étudiante en médecine, elle se prédestinait d'après ses dires à la chirurgie. Il y en a qui se foutent complètement de ce type d'information, mais pour moi elles ont leur importance, c'est pourquoi j'affichai un sourire satisfait suite à cette révélation. Mes yeux également l'étaient lorsque mes doigts écartèrent sa blouse, exposant ainsi un peu plus la naissance de sa poitrine. Aucun refus de la demoiselle, elle semblait plutôt ravie ce qui était bon signe. Il aurait fallu être aveugle de toute manière pour ne pas déceler en elle une envie de chair. Elle ne cherchait pas juste quelqu'un à draguer, elle voulait plus, tout comme moi. A la bonne heure alors, j'étais son homme pour la soirée ; par chance, ses paroles allaient dans ce sens. Une excellente soirée disait-elle ? Je n'en savais encore trop rien mais bonne, il y avait moyen que ce soit le cas. C'était sans compter sur ce bouton libéré, sur cette vue imprenable que j'eus au niveau de sa poitrine. Astucieux, très astucieux... « Tu as eu de la chance de tomber sur moi. Je ne suis pas sûr que Casper le fantôme ou le clown assurent autant que moi. » Arrogant ? Peut-être que oui... Qu'on me dise si cela pose problème, surtout. J'ai tendance à croire que les femmes aiment ça quand c'est bien placé, il n'y a qu'à en constater leur sourire à la fois moqueur et ravi après, cela vous prouve bien que ce n'était pas si dérangeant que ça en réalité, vous comprenez ? Une fois l'introduction faite, il était temps de passer aux choses plus sérieuses. C'est pour cette raison que j'avais approché mon visage légèrement, très légèrement vers le sien, tandis que ma main s'occupait de replacer une mèche de ses cheveux sur le côté. Elle avait de beaux yeux, clairs, expressifs et assez envoûtants que je ne quittai pas du regard pendant plusieurs secondes, peut-être afin de la déstabiliser. Avoir le contrôle était quelque chose que j'appréciais particulièrement, d'autant plus si ma proie était jeune. Quand mes yeux dévièrent plus bas vers ses lèvres, j'esquissai un bref sourire significatif. « Voyons voir si ce que tu dis est vrai. » Et sans attendre, j'allais poser mes lèvres sur les siennes, d'abord doucement, enchaînant quelques courts baisers en guise de préambule, avant de finalement donner plus de profondeur à ce contact, ma langue allant à la rencontre de la sienne. Le rythme effréné de la musique dans la boite de nuit rendait le tout plus emballant encore, l'on ne pouvait nier ce fait. Mes mains ne restèrent bien sûr pas en inactivité ; la première s'aventura dans sa nuque sous ses cheveux, tandis que l'autre glissait du haut de sa blouse jusqu'à l'ouverture de celle-ci sur ses cuisses. Sans gêne, j'aventurai ma main sous le tissu, caressant doucement la parcelle de peau qui se trouvait là...

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