Travailler, voilà à quoi se résumait mes journées quotidiennes depuis quelques semaines, depuis que j’étais revenu. J’avais finalement réussi à quitter la ville de Londres où je m’étais marié mais voilà, elle n’était plus parmi nous et je devais rentrer là où j’avais toujours vécu. A quoi bon se faire du mal ? Cela n’empêchait pas le chagrin d’être présent en moi chaque jour, de faire cet homme que j’étais. Un homme dur, autoritaire, rigide et froid. Un homme que j’étais depuis quelques temps déjà mais elle avait réussie à me radoucir. Maintenant, j’étais devenu pire qu’avant encore, une chose que je faisais voir à mon entourage. Cette facette ne me plaisait pas, cela me rappelait mon père beaucoup trop autoritaire avec moi, enfin, mon père adoptif. Pourtant, j’aimais d’un côté, pouvoir dominer les autres car c’était ce que je voulais. A défaut de ne pas pouvoir dominer le monde, je voulais dominer les personnes de mon entourage. J’avais déjà ma firme que je pouvais gérer, dont j’étais le patron et aussi mes employés, une chose qui me plaisait bien.
Ce matin, j’appuyais alors sur mon réveil qui venait de sonner. Huit heures pile du matin. Je ne devais que commencer dans une heure mais j’aimais être à l’heure. J’étais assez pointilleux pour cela et puis, en tant que patron je devais montrer l’exemple non ? Bon, il était certain que je ne laisserai personne faire une remarque là-dessus, et à vrai dire, je crains que personne n’ose m’en faire. Ils semblaient être intimidés ou bien je ne sais quoi. Me levant, je filais alors sous la douche afin d’en prendre une, bien chaude, histoire de me réveiller le matin. Je tentais de ne penser à rien, ne pas réfléchir, juste.. profiter. Attrapant un costume, je l’enfilais alors avant de me diriger vers la cuisine pour y faire un café bien fort. Voulant boire, j’oubliais probablement que cela était trop chaud. « Merde. » Je lâchais un soupir, laissant tomber le café et me disant que je demanderai une fois au boulot que l’on m’en rapporte un. Voilà, ce serait mieux. J’attrapais mes affaires pour regagner ma voiture et par la suite mon travail. Pourtant voilà, je décidais de m’arrêter en route pour aller acheter de quoi manger ce matin, vu l’incident avec le café je n’avais rien pris. En sortant de la boulangerie non loin de la plage, à Santa Monica, je bousculais alors quelqu’un. « Oh Dmitri, bonjour. »