« Tu viens de laisser filer un coup facile … je m’en voudrais presque » Je hausse les épaules sans même prendre le temps de jeter un dernier regard à la fille avec qui j’étais il y a quelques secondes, j’ai même carrément oublié le fait qu’elle aurait pu me dire son prénom, et mieux encore, j’ai oublié le dit prénom. J’avoue que mon esprit n’est maintenant concentré que sur elle, c’est bête mais vrai, elle a un truc dans le regard qui me plait, une insolence qui me fout le bordel dans le ventre. Ouais, enfin, façon de parler quoi, je ne suis pas mordu d’elle non plus, loin de là, j’aimerai juste la posséder, comme je peux le faire avec d’autres, prouver qu’un refus ne m’arrête jamais. La faire crier dans mes draps en me disant qu’après, je tenterai d’apprendre à la connaitre. Je fonctionne comme cela, et j’sais bien que ce n’est pas la meilleure des façons. Quand un sourire se pose sur ses lèvres, je retiens mon souffle pour sur jouer. J’espère qu’elle le voit, que je passe ma vie à m’amuser. « Oh t’en fais pas ce n’était pas sincère » Sa franchise me plait, putain. « Alors tu dragues vraiment tout ce qui te passes sous la main … » J’incline le visage comme le ferait quelqu’un qui tente de comprendre, je sens venir la pique avant même qu’elle ne fasse son chemin dans son esprit. « Je pensais que tu avais pourtant le choix » Et elle finit par arriver, aussi belle que faussement douloureuse. J’affiche une mine renfrognée, je fais semblant d’être blessé, ô oui, vraiment profondément. Alors je grimace un peu, avant de rire fièrement. « Je m’ennuyais, me fallait bien un truc pour m’occuper, non ? » Je continue de sourire, me sachant complétement salaud en disant cela, mais après tout, en un sens je lui parfois, c’est comme ça. « J’ai le choix, t’inquiète pas. » Je clos mes paupières deux secondes de plus que la moyenne en hochant la tête positivement, en passant pour un connard, je lui fais comprendre que même si j’ai le choix, je reviens vers elle alors qu’elle m’a envoyé sur les roses déjà une fois. Mais je prends le risque d’une deuxième fois, j’aime les risques, c’est vrai, et en plus, ici, c’est tout d’abord elle, qui est venue me chercher. Quand je fini par lui demander ce qu’elle noie, elle ne semble pas décider à me le confier, pourtant Alice peut confirmer que je peux être un confident, quand on oublie mon côté sans gêne et ma sexy attitude quoi. Je secoue le visage négativement pour chasser mes pensées et écouter les siennes « Je suis sûre que ça ne t’intéresse pas … Je me trompe ? » J’aime ce qu’elle pense de moi, comment elle me voit, comme ce prédateur, dragueur, baratineur. Mais je me rends compte surtout qu’elle ne me connait clairement pas. Ce n’est pas grave, quand elle attrape mon regard avec un nouveau de ses sourires, j’oublie que je ne suis pas qu’un idiot complétement guider par ses pulsions. Elle commande un autre verre pour moi et ce qui va avec pour qu’il soit parfait ce verre-là. Je la regarde faire, un peu halluciné. « Bois avec moi … » Pour le coup, je ne m’y attends clairement pas. Elle est d’une attirance suprême quand de sa langue elle lèche une lignée de sel, quand elle vient la partager avec moi, quand je ne m’y attends vraiment pas. Je mords ma lèvre inférieure pour profiter du gout, encore, alors qu’elle est en train de faire le même chemin avec le citron. Je suis con, faible, aussi, parce que je me laisse faire. Bon ok, je suis homme, et vous avez vu cette fille, qui ne se laisserait pas faire sérieusement ? Elle s’amuse avec ses doigts en les laissant sur mes lèvres une secondes de trop. « Merci ça va mieux maintenant … » Allumeuse. Elle se faufile dans la foule, et moi, je passe une main dans mes cheveux, sur ma nuque pour me calmer. Je ris un peu aussi, je me suis fait avoir comme un débutant, mais je ne regrette pas. Après tout, ce verre qu’on a « partagé » c’est un pas de plus vers elle. Mon regard se perd sur elle qui s’éloigne, clairement, je la mate, et je ne m’en cache pas. Et au moment où elle se retourne pour me lancer un dernier regard, je crois bien que je m’anime sans même y penser. Elle a envie de jouer à chat … Si elle savait à quel point j’aime avoir des proies. Je me fais chasseur donc quand je traverse la foule pour me retrouver bien vite à son niveau. Et puisqu’elle s’est trouvée sans gêne pour me faire ses micros baisers qui ont eu le don de m’agacer et de me faire avoir des tonnes de pensées à son sujet, je pause mes mains sur ses hanches, un sourire malin sur mes lèvres, fier de l’avoir déjà rattrapé. « Tu crois que tu peux t’enfuir comme ça … ? » Prononce ma voix dans un murmure que je suis certain qu’elle entend. Je me fais violence pour ne pas la dévorer dans l’instant. Ouais, je suis un gentleman galant.