Au fond, j'crois que la terre est ronde
pour une seule bonne raison
pour une seule bonne raison
october ∞ aaron
« Mesdames et messieurs, nous arrivons à Los Angeles. Nous vous prions d’attendre l’arrêt complet de l’avion avant de retirer vos ceintures de sécurité. Le personnel d’accompagnement souhaite un excellent séjour en Californie à tous ses voyageurs et un bon retour chez soi pour tous les résidents de la région. »
Mes yeux se posèrent sur la silhouette de la ville à l’horizon avec un petit mélange d’appréhension et d’excitation en même temps. Voila… enfin à la maison. J’étais presque parti de mon appartement avec les mains dans les poches, il y a quelques mois. Un sac à dos sur l’épaule, quelques affaires personnelles dedans et rien de plus pour me charger. Je ne partais pas en vacances, après tout. C’était plutôt un besoin pressant de prendre l’air à tout prix qui m’avait poussé à choisir une destination de vol au hasard pour m’éloigner de chez moi et pour ça, il fallait que je voyage léger. Je ne voulais pas garder quoi que ce soit d’inutile, or, trop de trucs étaient devenus indésirables dans ma vie. J’avais juste besoin de me débarrasser du maximum de déchets, autant physiquement que mentalement… un peu comme l’avait fait mon frère, à sa manière. Contrairement à lui, cependant, ma stratégie avait été complètement différente : ne pas se poser dans un endroit plus de quelques jours, marcher autant que possible, tenir un journal pour y noter mes réflexions et appeler régulièrement ma sœur pour garder contact avec elle. J’avais bien suivi mon plan au départ, mais plus le temps avait passé et plus je m’étais un égaré en allongeant les intervalles des coups de fil. Il fallait que je me détache et que je me débrouille seul, parce que mes problèmes, ils devaient se résoudre seuls. Durant cette expédition, moi qui pensait que nous étions tous enchainés et prisonniers de la société, je m’étais rendu compte que la liberté n’était finalement pas si difficile à obtenir lorsqu’on la cherchait vraiment et ça, c’était un truc qui m’avait vraiment fait du bien. Je respirais enfin et au fil des mois, je pense que j’avais même fini par gagner quelques centimètres, parce que je m’étais redressé, au sens propre comme au figuré, en même temps que mon corps avait du s’adapter à l’effort physique que je lui demandais de fournir presque constamment.
Après avoir sagement suivi les autres passages pour sortir de la cabine, puis passer les bornes de sécurité où les gars m’ont un peu embêté parce qu’ils ont suspecté que je fasse partie des gitans qui attendaient leur tour derrière moi, je coupais court à travers la zone où les voyageurs récupéraient leurs valises pour me diriger immédiatement vers les dernières portes qui me séparaient de la zone où j’allais enfin pouvoir retrouver ma sœur.
Une fois dans le couloir, je m’arrêtais et balayais rapidement la foule présente jusqu’à entendre une voix qui attira immédiatement mon attention. La voila. Mes yeux se braquèrent un instant sur October, le temps de prendre une grande inspiration et de me rapprocher d’elle, d’abord au pas, puis en courant presque pour la prendre dans mes bras au plus vite.
Mes yeux se posèrent sur la silhouette de la ville à l’horizon avec un petit mélange d’appréhension et d’excitation en même temps. Voila… enfin à la maison. J’étais presque parti de mon appartement avec les mains dans les poches, il y a quelques mois. Un sac à dos sur l’épaule, quelques affaires personnelles dedans et rien de plus pour me charger. Je ne partais pas en vacances, après tout. C’était plutôt un besoin pressant de prendre l’air à tout prix qui m’avait poussé à choisir une destination de vol au hasard pour m’éloigner de chez moi et pour ça, il fallait que je voyage léger. Je ne voulais pas garder quoi que ce soit d’inutile, or, trop de trucs étaient devenus indésirables dans ma vie. J’avais juste besoin de me débarrasser du maximum de déchets, autant physiquement que mentalement… un peu comme l’avait fait mon frère, à sa manière. Contrairement à lui, cependant, ma stratégie avait été complètement différente : ne pas se poser dans un endroit plus de quelques jours, marcher autant que possible, tenir un journal pour y noter mes réflexions et appeler régulièrement ma sœur pour garder contact avec elle. J’avais bien suivi mon plan au départ, mais plus le temps avait passé et plus je m’étais un égaré en allongeant les intervalles des coups de fil. Il fallait que je me détache et que je me débrouille seul, parce que mes problèmes, ils devaient se résoudre seuls. Durant cette expédition, moi qui pensait que nous étions tous enchainés et prisonniers de la société, je m’étais rendu compte que la liberté n’était finalement pas si difficile à obtenir lorsqu’on la cherchait vraiment et ça, c’était un truc qui m’avait vraiment fait du bien. Je respirais enfin et au fil des mois, je pense que j’avais même fini par gagner quelques centimètres, parce que je m’étais redressé, au sens propre comme au figuré, en même temps que mon corps avait du s’adapter à l’effort physique que je lui demandais de fournir presque constamment.
Après avoir sagement suivi les autres passages pour sortir de la cabine, puis passer les bornes de sécurité où les gars m’ont un peu embêté parce qu’ils ont suspecté que je fasse partie des gitans qui attendaient leur tour derrière moi, je coupais court à travers la zone où les voyageurs récupéraient leurs valises pour me diriger immédiatement vers les dernières portes qui me séparaient de la zone où j’allais enfin pouvoir retrouver ma sœur.
Une fois dans le couloir, je m’arrêtais et balayais rapidement la foule présente jusqu’à entendre une voix qui attira immédiatement mon attention. La voila. Mes yeux se braquèrent un instant sur October, le temps de prendre une grande inspiration et de me rapprocher d’elle, d’abord au pas, puis en courant presque pour la prendre dans mes bras au plus vite.
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