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Les basses faisaient trembler le sol du parc où les Maroon 5 donnaient un concert gratuit ce soir. Le son, monté à son maximum, résonnait jusque dans les hautes branches des chênes qui entouraient la place. Une dizaine de mètres seulement me séparait de la grille qui délimitait la foule, et mes yeux s’émerveillaient devant ces êtres qui avaient bercés mon adolescence. Ils semblaient donner leur maximum sur scène, allant d’un balancé de cheveux, à un grand saut sur les baffles, dans un cri de jouissance. Mes oreilles étaient comblées. Et ce sourire scotché sur mes lèvres ne disait pas le contraire.
I'm at a payphone trying to call home
All of my change I spent on you
Where have the times gone? Baby, it's all wrong
Where are the plans we made for two?
All of my change I spent on you
Where have the times gone? Baby, it's all wrong
Where are the plans we made for two?
Le refrain explosait comme un feu d’artifice à l’intérieur de ma poitrine et je hurlais les paroles à plein poumons, chantant surement quelque chose de faux. Mais qu’importe lorsqu’on est heureux ? Tout le monde autour de moi sautait en rythme le plus haut possible, comme s’il était possible de voler, porté par la mélodie. Je crois bien qu’il n’y a que dans des lieux comme ça que je peux crier pleinement mon bonheur.
Je n’avais pas vu la nuit tomber grâce aux lumières des projecteurs. Tout ce que je voyais était ce spectacle. J’en oubliais même qu’il y avait des gens autour de moi, et dans un saut de plus, j’écrasais un pied égaré derrière moi. Oups… Je me retournais et fis face à un garçon à l’allure rock, armé d’un sourire spontané et d’une coupe de cheveux mi-longue, un peu comme celle de Ashton Kutcher dans le film Valentine’s Day. Il releva la tête et me dévisagea naïvement. Il avait un air béat, et à la fois intrigué. Je le trouvais amusant ! J’encerclais ma bouche de mes deux mains et lui criais alors « DESOLEE ! ». Il secoua négativement la tête pour signifier que ce n’était pas grave, puis lança un regard vers la scène. Je me replongeais rapidement dans l’ambiance, sautant jovialement comme si de rien n’était.
Je n’avais pas vu la nuit tomber grâce aux lumières des projecteurs. Tout ce que je voyais était ce spectacle. J’en oubliais même qu’il y avait des gens autour de moi, et dans un saut de plus, j’écrasais un pied égaré derrière moi. Oups… Je me retournais et fis face à un garçon à l’allure rock, armé d’un sourire spontané et d’une coupe de cheveux mi-longue, un peu comme celle de Ashton Kutcher dans le film Valentine’s Day. Il releva la tête et me dévisagea naïvement. Il avait un air béat, et à la fois intrigué. Je le trouvais amusant ! J’encerclais ma bouche de mes deux mains et lui criais alors « DESOLEE ! ». Il secoua négativement la tête pour signifier que ce n’était pas grave, puis lança un regard vers la scène. Je me replongeais rapidement dans l’ambiance, sautant jovialement comme si de rien n’était.
If "Happy Ever After" did exist,
I would still be holding you like this
I would still be holding you like this
Et merde ! J’écrasais à nouveau son pied. Faisant un pas sur le côté, je préparais un nouveau sourire désolé, plein d’excuses, prête à me faire toute petite. Mais je le voyais rire aux éclats. Il posa sa main sur mon épaule comme si nous étions de bons amis et se remis à chanter…
All those fairy tales are full of shit
One more fucking love song, I'll be sick.
One more fucking love song, I'll be sick.