It's good to see you Will (William S.)

Une journée de travail comme une autre s'annonçait, je m'étais levée difficilement en entendant le réveil qui m'avait littéralement fait faire presque un arrêt cardiaque, putain ça m'apprendra à ne pas m'endormir assez tôt, ce dernier gros dossier que j'avais à faire avec mon collègue me bouffait toutes mes nuits, ou presque, vivement que ce cas est finit que je puisse recommencer à vivre mais..Cette histoire ne pouvait se finir sur la promotion de mon collègue et non la mienne, ça c'est une certitude. Bref je m'étais finalement levée et une fois arrivée au bureau je m'empressais de faire couler un café histoire de me booster parce que sinon j'allais m'endormir sur le bureau comme une demeurée. Limite il me fallait de quoi garder les yeux les ouverts vous savez, j'avais tout bonnement ignorée mon collègue qui m'avait envoyé des sms à deux heures du matin pour me dire bonne nuit, quel idiot comme si il représentait quelque chose pour moi, bref je m'apprêtais à continuer ce foutue dossier lorsque quelqu'un toqua, je m'attendais alors à mon patron, mais non ce fut William, un ancien "client" que j'ai défendue avec qui j'avais gardée contact, d'ailleurs cela faisait maintenant un moment que je ne l'avais pas vue, affichant directement alors un large sourire je me levais de mon bureau pour aller le saluer d'une bise sur la joue. "Hey Will, qu'est-ce qui t'amènes ici?" lui dis-je avant de reprendre place derrière mon bureau. "Je t'offre un café ?"

Je m’étais changé avant de partir. Après une petite douche, j’avais enfilé un jean,  un tee-shirt et un blouson assez correct. Je n’étais pas le genre de type à porter des chemises, sauf exception.  Ca me serrait de partout, et mon Dieu ce que je n’aime pas ces boutons de manchette ! De toute façon, je n’allais au cabinet que pour Taylor. Au début de notre relation, j’étais tellement nerveux quand j’allais là-bas que jamais je n’aurai osé porter ça. Je me disais qu’il fallait se montrer parfait pour aller voir son avocate. Je portais même des cravates. Mais aujourd’hui, Taylor était bien plus qu’une avocate pour moi. Elle savait bien que ce style costume cravate ce n’était pas moi. Je n’avais plus besoin de tous ces artifices pour elle.
J’entrais dans l’immeuble de son bureau et prenais l’ascenseur. A l’accueil, je fus étonné d’entendre le réceptionniste me dire « Bonjour M. Stiles ». Je ne pensais pas un jour arrivé ici et être reconnu. Certes je me pointais tous les 4 mois depuis maintenant 4 ans pour prendre des nouvelles… Ceci explique cela vous me direz. Mais pourtant, je n’étais pas venu à notre précédent rendez-vous. J’adressai un large sourire et un signe de tête au bonhomme que l’ascenseur ne se referme. Dans le miroir, je m’examinais. J’avais quelques cernes discrètement creusés sous les yeux à cause des cauchemars de mes dernières nuits. Oui, ils étaient toujours là, à faire surface de temps en temps. Quand je croyais que tout s’arranger, SURPRISE, les fantômes de mes nuits réapparaissent. On pourrait penser que je m’y habituerais un jour, pourtant après tout ce temps, j’ai toujours le cœur qui bat au réveil. Un « ting » résonna et les portes métalliques s’ouvrirent. Je traversais le couloir, disant bonjour aux personnes que je croisais avant de me retrouver face à cette porte que je connaissais si bien. Je toquais et sans même attendre de réponse, abaissais la poignée pour entrer. Ouf ! Elle était seule. Je m’en serai voulu de l’avoir dérangé… Lorsqu’elle sourit, je redécouvris cette mine voyeuse qui m’avait tant manqué. Toujours aussi élégante dans son tailleur, elle s’approcha de moi pour me dire bonjour. « Hey Will, qu'est-ce qui t'amènes ici? » La pochette sous mon bras était en partie la réponse. « J’ai quelques papiers pour toi, mais je voulais aussi prendre des nouvelles. » Elle s’assit derrière son bureau et me proposa un café que j’acceptais sans hésiter. La machine à Expresso derrière elle laissait présager qu’il serait divin. Je m’assis en face d’elle et la regardais en train de faire son café. « Tu es ravissante. Nouvelle coupe de cheveux ? » J’avais l’impression qu’ils étaient plus courts que d’habitude. Ou peut-être n’étais-je pas venu depuis tellement longtemps… Elle sourit tendrement et me tendis une tasse de café fumante.  

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La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.

J'étais heureuse de voir sa petite tête, il faut dire que cela faisait un bon moment, monsieur devait être trop occupé pour penser à moi et venir me voir, je ne lui en voulais pas d'ailleurs, il devait vivre sa vie, mais je me rappelle encore quand je le voyais en costume pour son procès, il était classe, et surtout charmant au plus haut point, enfin vous me direz même en jean simple Will reste un homme charmant, bref je fermais alors rapidement les dossiers que j'avais ouvert sur mon bureau, j'affichais directement un petit sourire, puis tendais une main pour prendre la pochette qu'il tenait. "C'est pourquoi ?! Donne moi ça je vais voir." je me demandais bien ce que cela pouvait être, et plus curieuse que moi tu ne peux pas, je n'allais donc pas attendre plus longtemps.

Je m'approchais ensuite de la machine à café pour monsieur, puis revint rapidement m'asseoir avec sa tasse en main que je déposais sur le bureau à proximité de lui. Si j'avais changée de coupe de cheveux ?! Non, mais je prends ce compliment, faut dire qu'en ce moment j'en entends pas souvent, et c'est normal : ce n'est pas ma secrétaire qui risque de m'en faire puisque je passe mon temps au bureau. Une vrai bourreau du travail en somme. J'appréciais alors d'autant plus sa présence, et sa compagnie. "Hm non je n'y ai pas touchée, tu t'en serais rendu compte si tu serais venue la dernière fois, mais je te pardonne pour cette fois." dis-je en lui adressant un petit clin d'oeil, j'aimais le taquiner, d'ailleurs j'en profitais pour moi aussi ajouter autre chose. "Et toi tu aurais pas pris du muscle dans ses...quatre derniers mois ?!" puis je me levais pour me faire un café, faut dire que l'odeur de celui que j'avais fais pour lui m'avais donnée envie.

Son fauteuil grinça deux trois fois lorsque je bougeais. Il avait pourtant une odeur de cuir neuf et propre. Je dévisageais Taylor avec sa petite bouille de femme, malgré des petits cernes qui tentaient de faire leur place sous ses yeux. Pendant qu’elle survolait les papiers que j’avais amené pour l’Université. C’était de simples détails administratifs pour savoir si mon droit au travail était en règle. Futilité quoi. Elle m’assurait qu’elle n’avait pas changé de coupe de cheveux, pourtant que les trouvais changé. Ou alors était-ce les rayons du soleil qui venaient en plus éclaircir des jolies boucles brunes ? Je ne savais plus vraiment. Mais une chose était sure, c’est que j’étais vraiment heureux de la revoir. Je regrettais même de ne pas m’être pointé à notre précédent rendez-vous. Chose qu’elle ne manqua pas de mentionner, avec humour évidemment. La gêne me monta au visage malgré moi et je me retrouvais avec cet air béat à me gratter l’arrière du crâne, sans dire un mot. Ça me faisait tout de même chaud au cœur de voir qu’elle avait gardé son humour taquin. « Et toi tu n’aurais pas pris du muscle dans ses… quatre derniers mois ?! » Je n’avais pas vraiment fait attention à ma silhouette ces derniers temps à vrai dire. Je jetais un œil rapide à mes bras pour finalement reconnaitre que ce tee-shirt m’allait quand même plus moulant que d’ordinaire, c’est vrai. « Oui oui, un peu. Enfin, tu me connais, j’aime le sport ! On n’va pas changer ça. » Je ris un peu pendant qu’elle se servait une tasse de café à son tour. L’odeur vint démanger mes narines et je bus une bonne gorgée avant de m’enfoncer bien confortablement dans mon fauteuil bruyant. Je ne sais pourquoi mais à chaque fois que je me pointais dans son bureau, j’aimais prendre mon aise dans ce siège. Je le trouvais tellement confortable. Trop même parfois. Et ça, Taylor l’avait bien remarqué puis que je vis ce sourire sur son visage, puis son petit levé de sourcil, qui signifiait que je n’avais pas changé. Et elle avait raison. Quatre petits mois ne suffisent pas à changer un homme comme moi. « Bon, est-ce que la femme d’affaire que tu es a des choses à me raconter ? » Je plantais mon regard sur elle, jusqu’à le faire imposant et gênant. Ça m’amusait lorsqu’elle râlait pour cela. Sa voix montait inconsciemment dans les aigus et son ton devenait tellement drôle. Un sourire m’échappa. « Parce que moi j’en ai. » Taylor aimait bien connaître des détails de ma vie, je le savais. Alors, encore une fois pour la taquiner, je laissais un blanc jusqu’à l’entendre râler ce suspense.  

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La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.

Je le reconnaissais ben là, avec son air béat parce que il ne savait pas quoi dire pour sa défense, il n'avait aucune raison pour n'être pas venu me voir plutôt, enfin dans un sens je ne pouvais rien dire non plus puisque moi aussi je n'avais pas prit de ses nouvelles, mais c'est plus aux hommes de faire ça non ?! Au risque de passé pour une vieille dame. Monsieur me demanda ensuite si j'avais quelque chose à lui raconter, presque immédiatement je commençais à réfléchir à ce que je pouvais lui dire de croustillant, quelque chose qui ne concerne pas mon travail si possible, et j'avoue qu'en y réfléchissant, j'avais pas grand chose à raconter si ce n'est justement des choses sur mon travail, c'est dans ses moments que tu te dis merde je devrais peut-être consacrer un peu moins de temps à mon travail, dans mon bureau, et reprendre une vie normale, enfin je dirais pas ça, mais plutôt en profiter quoi. C'est là qu'il ajouta que lui avait quelque chose à me raconter, j'affichais alors directement un air intéressée attendant les révélations mais monsieur resta silencieux, je pris alors une feuille de mon bureau et lui donna un coup sur le front en rigolant. "Aller dit moi ce qu'il y a de croustillant dans ta palpitante vie de pompier." aller je recommençais à le taquiner, puis j'ajoutais en souriant plantant mon regard dans le sien. "Après je te dirais ce qu'il y a d'intéressant dans la mienne, enfin je te préviens tout de suite, sa risque pas d'être aussi intéressant que la tienne. Hm...Ah si, je vais reprendre le sport, j'espère tu es fière de moi, depuis le temps que je le dis sans le faire ! " en y réfléchissant, oui ça fait un moment que je dis reprendre le sport, au final je n'ai rien fait si ce n'est courir jusque le bureau, peut-on considérer ça comme un sport ? Franchement pour m'arranger je dirais oui, mais dans le fond, non ce n'est pas un sport, pas du tout même. Mais là, j'étais motivée, et de plus accompagnée pour cette activité qui devrait me faire du bien, enfin je ne pensais pas encore au courbatures, mais je les redoutais, sans aucun doute.

Ma palpitante vie de pompier comme elle le disait si bien me rendait le plus heureux du monde. Mes horaires étaient peut-être à chier mais j’appréciais ma nouvelle vie à Los Angeles. Mes rencontres, mon sport, mon temps libre, mes nouveaux amis… Je menais enfin une vie normale. Et ça faisait du bien. C’était en partie grâce à Taylor d’ailleurs. Alors, en y repensant, je lui servis un adorable sourire quand elle me demanda de mes nouvelles. « Après je te dirais ce qu'il y a d'intéressant dans la mienne, enfin je te préviens tout de suite, sa risque pas d'être aussi intéressant que la tienne. » La normalité était de tendance dans nos vies alors… Je savais que son taff lui prenait du temps, mais je ne m’inquiétais pas. Taylor, c’était le genre de nana indépendante et affirmée qui n’avait besoin de rien ni personne pour décider de ce qu’elle avait envie de faire. « Hm...Ah si, je vais reprendre le sport, j'espère tu es fière de moi, depuis le temps que je le dis sans le faire ! » Qu’est-ce que je disais ? Je lui lançais un petit rire. C’est vrai qu’elle en parlait à chaque fois depuis qu’on se voyait. En effet, j’étais fier qu’elle se décide enfin. Pour un sportif comme moi, je ne pouvais que l’encourager. « Ah bien ! Quel sport dis-moi ? » J’avalais une gorgée de mon café chaud en gardant mes yeux braqués sur elle. « C’est bien que tu te lances enfin ! » Tout comme moi j’avais enfin avancé dans la vie. Depuis longtemps je ne m’étais pas senti aussi vivant et heureux. J’avais enfin le sentiment que ma nouvelle vie prenait un sens. Chaque matin, j’arrivais à me lever avec cette envie de voir le jour. « J’ai rencontré une femme… » Je lui sortais ça comme si c’était une nouvelle banale, esquivant son regard surpris que je sentais me fixer. Une dernière gorgée et je posais la tasse vide sur son bureau. « Elle s’appelle Savannah. » 

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La passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.