Elle s’approche de moi, amicalement, elle pose sa tête contre mon épaule, et moi, je continue à sourire bêtement. Au moins, j’en suis conscient, c’est déjà ça, on dira. Après mes excuses sincères ou presque la demoiselle me signifie que je suis « tellement mignon » et ça me donne envie de sourire encore plus, ce que je fais en inclinant le visage légèrement vers elle, elle me taquine clairement, mais ça ne me dérange pas plus que ça, après tout, c’est de bonne guerre, n’est-ce pas ? Quand elle s’éloigne de moi, je soupire avant de lui demander ce qu’elle devient, ce que le temps a pu faire changer dans sa vie ou ne pas faire changer d’ailleurs, peu importe, je trouve l’idée de discuter avec elle bien plus plaisante que de faire du sport toute la journée. "Et bien je suis toujours la même tu sais.." Ce n’est pas vraiment une réponse mais si c’est tout ce qu’elle a à me donner, je veux bien m’en contenter. "Je vis avec mon meilleur ami Knox. Je suis plus ou moins en couple avec Maddox Hawkins. Ma vie est tout ce qui a de plus normal !" Le prénom de Knox m’interpelle un peu, directement, je pense à Théa, et par la suite logique mes pensées vont vers Lisa … Il ne peut pas y avoir beaucoup de Knox a Los Angeles, non ? C’est surement lui, ouais, j’en suis persuadé, et puis de mémoire, c’était lui son meilleur ami, je ne sais plus vraiment. Bref, je préfère me concentrer sur la seconde partie de sa phrase, non parce que penser à Lisa, ce n’est pas mon passe-temps préféré quoi qu’on en dise. « Faut que tu m’expliques comment on peut être plus ou moins en couple ? » Soit on l’est, soit on ne l’est pas. C’est aussi simple que ça, les gens et leurs manies de tout compliquer, s’il vous plait. La vie, elle est bien assez difficile comme ça, alors pourquoi se prendre la tête sur un sujet autant simple en vérité ? "Et toi alors ? Je veux tout savoir... une petite amie ?" Bon pour le fait de ne pas penser à Lisa, à l’évidence, c’est loupé. Parce qu’à la vérité lorsqu’on me parle de petite amie je me dis que c’est celle qui se rapproche le plus du titre tant convoité. Enfin, je suppose qu’il est convoité, et non, ce n’est pas de la prétention mal placée. Un sourire se forme sur mes lèvres quand je cherche son regard. « La curiosité est un vilain défaut. » Je lui dis avec un air moralisateur, ça me va bien de dire ça, alors que dans le fond je viens de lui poser exactement la même question. « On va dire que c’est en pour parler. J’arrive pas à convaincre la demoiselle que je suis le mec dont elle a besoin. » Une fois encore je souris, et puis je me permets de rajouter. « Parce que franchement, c’est la seule à ne pas voir que je suis LE mec parfait. » Mon égocentrisme me tuera, je sais.