On me dit d'attendre et, à contre-coeur, j'attends.
- Si vous me faites attendre trop longtemps, je vous promets que votre supérieur va entendre parler de vous !Non parce que c'est vrai, quoi : voilà que je viens vers eux avec un problème aussi gros que la famine intergalactique et ces incompétents ne trouvent rien de mieux à faire que de me faire attendre que quelqu'un vienne leur installer de nouveaux WC. Inadmissible. C'est alors que j'entends une cruche, à l'autre bout du fil ; une femme qui visiblement, n'avait pas encore atteint la puberté et qui, de plus, s'appelle "Candy". Non mais sérieusement. Quelle femme dénommée "Candy" peut s'attendre à être prise au sérieux ? Tout le monde sait que c'est un nom de strip-teaseuse, ça, c'est un fait ! Soupirant d'exaspération, je me rabaisse à son niveau à essayer de lui parler le plus lentement possible :
- Oui, oui ... "Candy". C'est bien beau tout ça, mais tu ne m'apprends rien et, en attendant, MON mec est en train de disparaitre dans la nature donc vraiment, je n'ai pas que ça à faire. Je suis la dernière fille à refuser un compliment donc cela veut bien dire que c'est un cas de force majeure si aujourd'hui je ne les prends même pas en considération. Candy me parle alors d'une histoire bien particulière ... Une soi-disant empreinte digitale fessière. Je la laisse faire, écoutant attentivement chaque mot qu'elle a à dire, avant de soupirer, exaspérée.
- Non, tu ne comprends pas. Je n'ai pas encore couché avec. Donc, je n'ai ni une empreinte de son joli derrière, ni une empreinte de son colissimo express. On t'a déjà dit que tu servais à rien ? Parce que clairement, c'est trop tard pour aller lui en demander une copie, hein. Et puis, je doute fortement qu'il soit assez intelligent pour se promener avec. Un mec, c'est con, après tout. Tout le monde le sait ! Non parce que ce n'est pas comme si je pouvais simplement retrouver le type en un claquement de doigts pour lui demander ses pièces d'identification peu conventionnelles ; au contraire, si j'en étais capable, je n'aurais même pas besoin d'appeler la police et, dans ce cas là, leur métier ne servirait officiellement à plus rien du tout. Non, parce que vraiment, si j'avais un jour affaire à une histoire de kidnapping, je ferais davantage confiance à James Bond qu'au FBI, c'est sûr et certain. Bref. Revenons en à miss bonbon trop con.
Mon empreinte de ... poitrine ? Il me semble que le sculpteur de l'été dernier a bien essayé de modeler mes demoiselles dans sa terre glaise mais hormis cela, je crois bien que jamais, Ô grand jamais, n'ai-je transmis d'empreinte de poitrine à qui que ce soit. Elle présente un bon point en plus : et si je me faisais kidnapper par des terroristes ? Bref. Toujours est-il qu'elle est drôle, cette Candy : où veut-elle que je trouve une photo de ma ... Oh !
- Tape "Diamond Fiasco UCLA 2014" sur Google, Candy ; je suis sûr que tu auras bien assez de photos de mes seins comme ça ! Ce n'est pas de ma faute si ces clichés avaient fait le tour du campus, mais au moins, je pourrais maintenant les mettre à bon usage : ils pourraient potentiellement sauver ma vie, un de ces jours ! J'hésite un bref moment avant d'ajouter, hésitante :
... Si je suis comme James Bond, j'ai le droit à un code secret, moi aussi ?