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nice to see you again.
lukah t. foster & a. jordan anderson
Les fins rayons du soleil dansaient à travers la vitre, captivant toute mon attention. Épuisée, il m'était impossible de me concentrer correctement. Un mal de tête violent me pris mais je décidais de l'ignorer, me massant les tempes dans l'espoir de calmer la douleur. En vain... Je n'en pouvais plus de tout ça. De ces insomnies, de ces migraines, de ce vide profond en moi. La solitude ne m'avait jamais paru aussi lourde à porter. Incomprise et esseulée, voilà à quoi se résumait ma vie désormais. Il m'arrivait parfois de vouloir tout abandonner. À quoi bon vivre une existence pareille, pleine de souffrance et de peurs ? Ça n'avait aucun sens... Du moins, ça n'en avait plus à mes yeux. Je ne savais même pas ce que je faisais ici, dans cette université, à donner des cours qui au fond ne m'apportaient rien. Rien ni personne ne parvenait à combler le gouffre qui s'était ouvert en moi. Étais-je destinée à vivre ainsi éternellement ? N'avais-je pas le droit à un peu de bonheur moi aussi ? Pendant toutes ces années j'avais dû me battre pour mener l'existence que je désirais, pourtant aujourd'hui tout semblait réduit à néant. Je n'avais plus rien. Les seules choses auxquelles je tenais, je les avais perdu. Tout était à recommencer. Mais j'étais exténuée, physiquement et mentalement... Je n'avais plus aucune force, plus aucun espoir. L'avenir ? Je n'en voyais aucun. La sensation de ne plus avoir ma place sur cette planète devenait chaque jour de plus en plus imposante. Perdue et déboussolée, j'avançais sans trop savoir où aller. Je ne demandais pas grand-chose, juste un signe du destin qui me permettrait de croire à un futur plus serein. Chaque jour était un fardeau que je devais supporter seule. Besoin d'amour. Besoin de compagnie. Était-ce réellement trop demander dans une vie ? Il fallait le croire aux vues du vide sentimental que je traversais depuis plusieurs mois déjà... J'avais toujours cru naïvement être une personne forte, indépendante, qui n'avait besoin de personne pour être bien, pour s'en sortir. Mais j'avais eu tort... Nous avons tous besoin des autres à un moment donné. La solitude peut nous tuer à petit feu, je la sentais déjà se répandre en moi et me détruire doucement. J'étais totalement impuissante face à ma douleur. Je devais simplement vivre avec et apprendre à l'apprécier. Mais la tâche s'avérait plus difficile que prévu.
La sonnerie me tira doucement de ma rêverie. Le regard toujours porté sur l'extérieur je voyais les étudiants se précipiter dehors afin de profiter des quelques minutes de pause qui leur étaient accordés. Le temps était beau fixe aujourd'hui et je décidais finalement de prendre un peu l'air avant d'aller attaquer mon cours. Le calme qui résidait dans la salle des professeurs n'allait être que de courte durée et je préférais m'éclipser maintenant que de devoir faire face à mes collègues parfois un peu trop bruyants et indiscrets à mon goût. Ils n'étaient pas méchants, loin de là, mais je me sentais foncièrement différente de ces gens-là. Seules quelques personnes avaient réussi à gagner ma sympathie, au point même que je les considérais désormais comme étant des amis. À peine dehors, je sentis les rayons du soleil frapper tendrement ma peau. Je fermais les yeux tant la sensation était agréable. Mais lorsque je les rouvris, une surprise de taille m'attendait. Je le vis, au loin. La terre sembla alors s'ouvrir sous mes pieds. Non... Ce n'est pas vrai. Mon esprit me jouait des tours. Ma fatigue était si grande que je déraillais complètement, au point même d'imaginer mon premier amour à quelques mètres de moi. Pourtant cela semblait si réel, si bien que je me permets d'y croire... Je clignais plusieurs fois des yeux mais rien ne changeait. Lukah était ici. Ce n'était pas une illusion, ni même une farce de mon âme. Il était là, près de moi. Mon cœur s'affole à sa vue. Une douce chaleur se répand alors dans tout mon corps, me confirmant ce que je savais déjà. Je l'aimais encore. Je ne l'avais pas oublié, je crois même que je ne pourrais jamais l'effacer complètement de ma vie. Une part de moi aimera éternellement le jeune Foster et de cela, j'en étais certaine. Une hésitation me prit. Devais-je m'approcher ou le laisser tracer sa route comme si je n'avais rien vu ? Non. Il m'était impossible de faire semblant, de l'ignorer comme s'il n'avait eu aucune espèce d'importance dans ma vie. Le cœur battant je me dirigeais dans sa direction. J'avais peur. J'avais affreusement peur de sa réaction. « Lukah. » Au son de ma voix je le sentis se crisper. Mon angoisse s'amplifiait au fil des secondes. Il se retourna enfin, osant affronter mon regard. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. Bouleversée de le sentir près de moi je ne parvenais pas à sortir le moindre mot. Je l'observais simplement tandis que la nostalgie des moments ensemble me pris tout à coup.
La sonnerie me tira doucement de ma rêverie. Le regard toujours porté sur l'extérieur je voyais les étudiants se précipiter dehors afin de profiter des quelques minutes de pause qui leur étaient accordés. Le temps était beau fixe aujourd'hui et je décidais finalement de prendre un peu l'air avant d'aller attaquer mon cours. Le calme qui résidait dans la salle des professeurs n'allait être que de courte durée et je préférais m'éclipser maintenant que de devoir faire face à mes collègues parfois un peu trop bruyants et indiscrets à mon goût. Ils n'étaient pas méchants, loin de là, mais je me sentais foncièrement différente de ces gens-là. Seules quelques personnes avaient réussi à gagner ma sympathie, au point même que je les considérais désormais comme étant des amis. À peine dehors, je sentis les rayons du soleil frapper tendrement ma peau. Je fermais les yeux tant la sensation était agréable. Mais lorsque je les rouvris, une surprise de taille m'attendait. Je le vis, au loin. La terre sembla alors s'ouvrir sous mes pieds. Non... Ce n'est pas vrai. Mon esprit me jouait des tours. Ma fatigue était si grande que je déraillais complètement, au point même d'imaginer mon premier amour à quelques mètres de moi. Pourtant cela semblait si réel, si bien que je me permets d'y croire... Je clignais plusieurs fois des yeux mais rien ne changeait. Lukah était ici. Ce n'était pas une illusion, ni même une farce de mon âme. Il était là, près de moi. Mon cœur s'affole à sa vue. Une douce chaleur se répand alors dans tout mon corps, me confirmant ce que je savais déjà. Je l'aimais encore. Je ne l'avais pas oublié, je crois même que je ne pourrais jamais l'effacer complètement de ma vie. Une part de moi aimera éternellement le jeune Foster et de cela, j'en étais certaine. Une hésitation me prit. Devais-je m'approcher ou le laisser tracer sa route comme si je n'avais rien vu ? Non. Il m'était impossible de faire semblant, de l'ignorer comme s'il n'avait eu aucune espèce d'importance dans ma vie. Le cœur battant je me dirigeais dans sa direction. J'avais peur. J'avais affreusement peur de sa réaction. « Lukah. » Au son de ma voix je le sentis se crisper. Mon angoisse s'amplifiait au fil des secondes. Il se retourna enfin, osant affronter mon regard. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. Bouleversée de le sentir près de moi je ne parvenais pas à sortir le moindre mot. Je l'observais simplement tandis que la nostalgie des moments ensemble me pris tout à coup.