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    LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Mer 26 Fév 2014 - 17:53
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    nice to see you again.

    lukah t. foster & a. jordan anderson

    Les fins rayons du soleil dansaient à travers la vitre, captivant toute mon attention. Épuisée, il m'était impossible de me concentrer correctement. Un mal de tête violent me pris mais je décidais de l'ignorer, me massant les tempes dans l'espoir de calmer la douleur. En vain... Je n'en pouvais plus de tout ça. De ces insomnies, de ces migraines, de ce vide profond en moi. La solitude ne m'avait jamais paru aussi lourde à porter. Incomprise et esseulée, voilà à quoi se résumait ma vie désormais. Il m'arrivait parfois de vouloir tout abandonner. À quoi bon vivre une existence pareille, pleine de souffrance et de peurs ? Ça n'avait aucun sens... Du moins, ça n'en avait plus à mes yeux. Je ne savais même pas ce que je faisais ici, dans cette université, à donner des cours qui au fond ne m'apportaient rien. Rien ni personne ne parvenait à combler le gouffre qui s'était ouvert en moi. Étais-je destinée à vivre ainsi éternellement ? N'avais-je pas le droit à un peu de bonheur moi aussi ? Pendant toutes ces années j'avais dû me battre pour mener l'existence que je désirais, pourtant aujourd'hui tout semblait réduit à néant. Je n'avais plus rien. Les seules choses auxquelles je tenais, je les avais perdu. Tout était à recommencer. Mais j'étais exténuée, physiquement et mentalement... Je n'avais plus aucune force, plus aucun espoir. L'avenir ? Je n'en voyais aucun. La sensation de ne plus avoir ma place sur cette planète devenait chaque jour de plus en plus imposante. Perdue et déboussolée, j'avançais sans trop savoir où aller. Je ne demandais pas grand-chose, juste un signe du destin qui me permettrait de croire à un futur plus serein. Chaque jour était un fardeau que je devais supporter seule. Besoin d'amour. Besoin de compagnie. Était-ce réellement trop demander dans une vie ? Il fallait le croire aux vues du vide sentimental que je traversais depuis plusieurs mois déjà... J'avais toujours cru naïvement être une personne forte, indépendante, qui n'avait besoin de personne pour être bien, pour s'en sortir. Mais j'avais eu tort... Nous avons tous besoin des autres à un moment donné. La solitude peut nous tuer à petit feu, je la sentais déjà se répandre en moi et me détruire doucement. J'étais totalement impuissante face à ma douleur. Je devais simplement vivre avec et apprendre à l'apprécier. Mais la tâche s'avérait plus difficile que prévu.

    La sonnerie me tira doucement de ma rêverie. Le regard toujours porté sur l'extérieur je voyais les étudiants se précipiter dehors afin de profiter des quelques minutes de pause qui leur étaient accordés. Le temps était beau fixe aujourd'hui et je décidais finalement de prendre un peu l'air avant d'aller attaquer mon cours. Le calme qui résidait dans la salle des professeurs n'allait être que de courte durée et je préférais m'éclipser maintenant que de devoir faire face à mes collègues parfois un peu trop bruyants et indiscrets à mon goût. Ils n'étaient pas méchants, loin de là, mais je me sentais foncièrement différente de ces gens-là. Seules quelques personnes avaient réussi à gagner ma sympathie, au point même que je les considérais désormais comme étant des amis. À peine dehors, je sentis les rayons du soleil frapper tendrement ma peau. Je fermais les yeux tant la sensation était agréable. Mais lorsque je les rouvris, une surprise de taille m'attendait. Je le vis, au loin. La terre sembla alors s'ouvrir sous mes pieds. Non... Ce n'est pas vrai. Mon esprit me jouait des tours. Ma fatigue était si grande que je déraillais complètement, au point même d'imaginer mon premier amour à quelques mètres de moi. Pourtant cela semblait si réel, si bien que je me permets d'y croire... Je clignais plusieurs fois des yeux mais rien ne changeait. Lukah était ici. Ce n'était pas une illusion, ni même une farce de mon âme. Il était là, près de moi. Mon cœur s'affole à sa vue. Une douce chaleur se répand alors dans tout mon corps, me confirmant ce que je savais déjà. Je l'aimais encore. Je ne l'avais pas oublié, je crois même que je ne pourrais jamais l'effacer complètement de ma vie. Une part de moi aimera éternellement le jeune Foster et de cela, j'en étais certaine. Une hésitation me prit. Devais-je m'approcher ou le laisser tracer sa route comme si je n'avais rien vu ? Non. Il m'était impossible de faire semblant, de l'ignorer comme s'il n'avait eu aucune espèce d'importance dans ma vie. Le cœur battant je me dirigeais dans sa direction. J'avais peur. J'avais affreusement peur de sa réaction. « Lukah. » Au son de ma voix je le sentis se crisper. Mon angoisse s'amplifiait au fil des secondes. Il se retourna enfin, osant affronter mon regard. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. Bouleversée de le sentir près de moi je ne parvenais pas à sortir le moindre mot. Je l'observais simplement tandis que la nostalgie des moments ensemble me pris tout à coup.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Mer 26 Fév 2014 - 22:07
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    nice to see you again.

    lukah t. foster & a. jordan anderson

    C’est avec un sentiment étrange que j’emprunte ce chemin que j’ai eu l’habitude de prendre chaque matin, trois ans auparavant. Je me revois, avec Lys, arpentant les allées du campus, quelques kilos de muscles en moins, l’esprit lui, plus léger. Je me revois gamin, excité par les grands espaces, le soleil californien et les jolies étudiantes. Je me revois et je me rends compte que je n’ai plus rien à voir avec ce garçon. C’est un homme à présent qui arpente les allées du campus. Un homme d’apparence joviale, mais brisé à l’intérieur. Une cicatrice dans le dos pour lui rappeler à jamais ce qu’il s’est passé, pour lui rappeler à jamais ce qu’il a perdu. La joie de vivre, l’insouciance, le sommeil, la liberté … elle. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Et grâce à ce retour, j’espère recoller les morceaux, me retrouver, guérir, avec l’aide de mon frère et de ma meilleure amie qui sont les seuls à me rattacher à cette vie, les seuls à m’empêcher de me laisser sombrer. Si je suis déjà soulagé, j’ai ce goût amer au fond de la gorge lorsque mes doigts viennent tâter ce petit sac en plastique au fond de ma poche, ce goût qui sonne comme un avertissement, celui que tout pourrait basculer du jour au lendemain. Mais déjà un sourire de circonstance s’affiche sur mon visage. « Foster le retour ! ». Quelques amis de la filière médecine. Le même petit groupe que j’ai laissé trois ans auparavant. Je me souviens ne m’être jamais senti à l’aise avec eux. Beaucoup trop sauvage pour n’appartenir qu’à un seul groupe et pourtant, c’est une norme puissante, l’appartenance à un groupe défini. Peut-être la raison pour laquelle je n’ai jamais su trouver ma place ici. « Hé ! ». Les étreintes, les embrassades et me voilà parti dans une discussion sur la raison de mon départ, mon voyage, l’humanitaire. Le même discours que je récite, presque par cœur, à chaque nouvelle personne trop curieuse que je rencontre. Un discours rodé, dans lequel j’élude totalement mon traumatisme. Bien trop heureux d’avoir enfin, cette capacité, ce pouvoir de l’effacer. Comme s’il n’avait jamais existé. Une maigre consolation quand une voix familière raisonne dans mon dos et me propulse dans ses souvenirs contre lesquels je me bats. Des souvenirs entre douceur et souffrance, qui me renvoie pourtant à cet homme que je suis aujourd’hui, à cet homme blessé et seul. Mon visage se tord dans une douloureuse grimace, mes muscles se tendent un à un. Peut-être que j’hallucine, que si je l’ignore elle finira par partir. Mais son parfum envahi déjà l’air, sa chaleur dans mon dos se fait pressante. Je me tourne, croise son regard, manque un battement. Bon sang qu’elle est belle. Je serre les poings, pour ne pas céder à cette pulsion qui me pousse à aller vers elle, à la prendre dans mes bras. Je serre les poings pour me contenter de ce regard lourd sur elle. Sur ses longs cheveux retenus en un chignon, sur son regard qui ne porte plus les mêmes lueurs, sur ses lèvres qui esquissent un sourire trop timide. « Qu’est-ce que tu fais là ? ». Là, dans cette ville qui est la mienne, qui est censée être mon refuge et qui devient mon enfer. Comment être là sans être avec toi ? Comment te croiser sans te prendre dans mes bras ? Après la panique, mon regard s’assombri pour cacher toute la faiblesse qui m’envahie quand elle est là. Toute cette faiblesse qui a conduit à notre séparation. Cette même faiblesse qui me pousse à fourrer une main dans ma poche et à serrer avec envie le petit pochon de poudre. Parce que je n’ai pas envie de me donner en spectacle, parce que j’attache énormément d’importance à ma vie privée, je m’écarte du groupe en demandant d’un signe de tête à Jordan qu’elle me suive. Mon cœur cogne violemment dans ma poitrine et plus son regard s’attarde dans le mien, plus je me sens au bord de l’implosion. Je sais que je ne suis pas accueillant, que ma réaction va lui faire du mal, mais je ne sais pas réagir autrement. Je ne sais pas Jordan.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Jeu 27 Fév 2014 - 0:09
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    lukah t. foster & a. jordan anderson


       
       
       
    Son regard me glace tant il est dur et sombre. Mon coeur se brise face à tant de froideur et de distance de sa part. Mais je l'ai blessé, abandonné à son propre sort alors qu'il n'avait que moi et sa réaction n'est que la suite logique des choses. Je l'avais cherché sans vraiment le vouloir. J'avais pris peur peut-être trop tôt, peut-être trop vite. Pourtant lorsque je pense à lui c'est avec le sourire. J'occulte volontairement tout ce qu'il y a eu de mauvais entre nous pour ne garder que le bon. Ces heures passées collés l'un à l'autre, à ne rien dire, à ne rien faire, profitant du silence et de ce bien-être qui envahissait chacun de nous. Simplicité. C'était le mot phare de notre idylle ! Jamais je ne m'étais sentie mieux que dans les bras de Lukah. Je l'avais aimé comme on aime une seule fois dans une vie. Prisonnière des démons de mon passé, je n'avais laissé personne prendre possession de mon cœur. À part lui... Il avait été l'exception. Mon exception. Face à ma présence ses poings se serrent, un malaise me prend alors. Je ne me sens pas à ma place, l'impression de n'être qu'une étrangère dans sa vie, qu'une partie de son passé qu'il aimerait laisser derrière lui grandit en moi. Ces pensées me brisent tant elles sont difficiles à accepter. Pourtant c'est une éventualité que je ne peux ignorer. J'ai fait le choix de mettre fin à notre histoire, de lui laisser la possibilité de m'oublier, d'avancer avec une autre femme à ses côtés et je devais l'assumer. C'est dur... Dur de dire adieu à une personne, de tourner la page, de repartir de zéro, de refaire confiance, d'aimer de nouveau... Ce retour en arrière continuel qui fait partie de la vie n'est pas du tout pour moi. Je suis fatiguée. Fatiguée de devoir faire semblant, de devoir me battre, de devoir espérer dans le vide et de voir que finalement rien ne change. Pourtant ce signe du destin tant attendu semble être arrivé. Retrouver son grand amour n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Ce n'est pas quelque chose d'anodin ou d'habituel. C'est un moment rare et unique mais surtout déconcertant. Il paraît d'ailleurs tout aussi surpris que moi de ce hasard qui nous réunit ici. Et si je ne me sens pas totalement à l'aise je reste heureuse de le revoir. Timide, tremblante, je ne sais pas comment me comporter. Mes bras se posent contre ma poitrine dans un geste inconscient qui démontre ma peur et mon désir de protection. Sa remarque résonne dans ma tête comme le son des carillons dans un village. C'est douloureux. J'ai le souffle court tant la souffrance est puissante et surprenante. C'est sec, presque accusateur. Dans sa voix ressort le ton du reproche. Ce n'est peut-être qu'une interprétation, un maniement de mon esprit tordu et paranoïaque. Je ne sais plus discerner le vrai du faux, le bon du mauvais. Sans adresser un seul regard aux autres jeunes, je le suis, silencieuse et effrayée. L'envie de fuir se fait violemment ressentir mais je lutte de toutes mes forces. Si mon père m'a bien appris une chose dans la vie c'est de ne jamais baisser le regard, de ne jamais faillir à ses responsabilités et de garder la tête haute. C'est probablement, d'ailleurs, la seule chose de bien que cet homme a apporté dans ma vie. Mais son image reste malgré tout attachée à celle de la violence, du rejet. Il ne m'a jamais aimé et ne m'aimerait jamais. Il m'a détruite, faisant de moi cette femme incapable de s'attacher à quelqu'un, incapable d'aimer correctement, incapable de se sacrifier. Au final je ne vaux pas mieux que lui. Et je me déteste rien que de savoir que je peux lui ressembler. Mais je n'y pense pas, pas à ce moment là où il est près de moi. Plus le temps passe, plus la sensation de n'avoir rien à faire là se fait ressentir. Il n'est clairement pas heureux de me voir et son manque d'enthousiasme face à ma présence me blesse autant qu'il me culpabilise. Mon regard ne peut se détacher de lui, de cet homme qui a tant compté dans ma vie, qui encore aujourd'hui me bouleverse par son charisme, sa beauté et ce qu'il me rappelle. Mes sentiments tentent de refaire surface mais je les contiens du mieux que je peux. Je n'ai plus ma place dans l'existence de Lukah, mon amour n'est plus le bienvenue. Cet amour passionné et destructeur qui nous avaient brisé le cœur. « Tu n'as pas vraiment l'air ravi de me voir... Mais après tout à quoi je m'attendais hein ? » Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres alors que je lève doucement les yeux au ciel. Si par le passé, la joie était maîtresse de mon âme lorsque je me trouvais près de lui, le chaos semblait avoir pris place désormais. La distance installée entre nous est désagréable et difficile à vivre. Mon Dieu que c'est dur... Être si près de lui et ne rien pouvoir faire. Ce qui m'avait permis de tenir après la rupture c'était de n'avoir pas eu à l'affronter. Mais maintenant que je dois y faire face, tout semble bien plus compliqué et difficile à maitriser. Depuis toujours je savais gérer mes émotions, les tempérer selon les situations, seulement près de lui tout cela me parait nettement moins possible ni même envisageable. Vulnérable, fragile, tourmentée... Voilà l'état dans lequel il me parvient à me mettre par sa simple présence. Et cette incapacité à me contrôler me panique complètement tant cela est inattendu. « Je travaille ici Lukah. Los Angeles est ma ville depuis des années déjà. Pour tout avouer, je ne pensais pas te revoir un jour... » Et pourtant... J'avais espéré si fort le retrouver, l'avoir de nouveau juste quelques instants dans ma vie, pouvoir lui sourire, pouvoir entendre sa voix, sentir son parfum. Mon espoir s'était réalisé... Mais désormais tout avait changé.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Ven 28 Fév 2014 - 15:05
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    Comment pourrais-je être ravi Jordan ? Dis moi comment ! Quand tu me reflètes les terribles erreurs que j’ai pu commettre envers toi. Quand tu fais ressurgir par dizaine ses souvenirs tâchés d’une violence que je refuse mienne dans mon esprit. Quand tu me renvoies à cet homme, incapable de se battre pour toi, pour cet amour pourtant si fort, si fusionnel, si passionnel, si … Unique. En ta présence, je me sens comme cet homme complètement impuissant, complètement soumis à ses faiblesses, à ses démons. Je ne suis plus que ça. Comme si tout le reste n’avait jamais existé. Je ne me rappel plus de la douceur des bons moments, de l’allégresse qui soulevait mon cœur lorsque mon regard croisait simplement le tien. Mon cœur à présent ne connait plus que la culpabilité. Cette culpabilité qui me ronge et qui me fait sombrer dans ce monde obscur jour après jour. Ce monde qui ne tient qu’à un petit sachet de poudre que je serre nerveusement entre mes doigts. Ça me blesse, ça me tue de te regarder, de garder cette distance, de te voir instinctivement coller tes bras sur ta poitrine en quête d’une protection dont mon esprit torturé et coupable imagine trop bien la motivation. Et je recule d’un pas, parce que je ne distingue qu’un monstre dans tes prunelles. Je serre la mâchoire et détourne les yeux de cet océan de tristesse dont je suis à nouveau malgré moi, la source. « Non, je suis pas ravi ». C’est franc, direct, comme à mon habitude, mais aussi blessant. Et ce n’est pas totalement la vérité. La savoir dans les parages me rendra dingue jour après jour. Déjà, au simple son de sa voix, mon cœur s’était mis à bondir dans ma poitrine, comme il ne l’avait fait depuis qu’elle était partie. Je sentais mes poumons se remplir d’oxygène à m’en faire tourner la tête et mon sang bouillir dans mes veines. Je me sentais à nouveau vivant, à nouveau complètement épris d’elle. Mais aussi, à nouveau capable de lui faire du mal. Parce que mes angoisses n’ont pas disparu, au contraire, elles se sont intensifiées avec son absence. La drogue est entrée dans ma vie et je deviens à chaque prise plus incontrôlable encore, plus loin de tout. La savoir ici, c’est vouloir être avec elle, plus que tout. C’est aussi revivre à nouveau ce chaos, cette douleur que l’on s’était infligé quelques mois auparavant en persévérant sur les sentiers du danger. Et je ne peux pas, je ne peux pas vouloir lui faire vivre à nouveau ça. Elle tremble, je peux voir sa peau convulser de façon presque imperceptible pour un œil non affuté, mais j’ai passé trop de temps à la découvrir centimètre par centimètre pour ne pas la connaître par cœur. Mon cœur se serre dans ma poitrine et mon regard grave croise à nouveau le sien quand elle m’apprend qu’elle vit ici. Sa ville ? Nous avions peut-être passé trop de temps à vivre l’instant présent plutôt qu’à parler du passé tant je ne me rappel pas de ce détail. « C’est aussi la mienne, Lys vit ici ». Comme s’il est nécessaire de lui préciser que je ne m’éloignerai pas de ma moitié. Que cette ville serait mienne aussi pour autant d’années que mon frère y vivra. Elle m’apprend également qu’elle ne pensait pas me revoir et je ne sais pas réellement comment interpréter ses mots, même si la douleur piquante de la séparation me dirige vers un chemin tout tracé. « Désolé de déjouer tes plans ». Je fronce les sourcils blessé par ce qu’elle vient de dire. Alors que moi, je l’ai imaginé à chaque coin de rue, dans chaque foule trop importante, cette silhouette à la chevelure blonde était devenue un fantôme avec lequel je vivais chaque jour. « J’étudie ici, on va être amené à se croiser souvent. Je pense que le mieux c’est de s’éviter ». Pourquoi je me braque de cette façon ? Parce que la réalité est insupportable ? Parce que la revoir me bouleverse plus que je ne l’aurais jamais avoué ? Parce que je désire plus que tout retrouver ma place auprès d’elle mais que je la rejette parce que je sais que c’est impossible ? Jordan, pourquoi j’agis comme ça ? Pourquoi ? C’est une bataille qui fait rage dans mes entrailles, je ne sais même plus ce que je viens de dire tant cette rencontre surréaliste me retourne. J’ai besoin de m’isoler, j’ai besoin d’être seul et pourtant je ne désire que d’être avec elle.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Jeu 20 Mar 2014 - 18:07
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    « Non, je suis pas ravi ». Une image me vient alors en tête lorsque je l'entends prononcer ces mots. Son regard est dur, presque haineux. Il sort un poignard de son dos et me le plante en plein cœur. La douleur est insoutenable, la blessure profonde. Instinctivement ma main se pose sur ma poitrine. Mes yeux se baissent et je remarque que je ne saigne pas. C'est un simple tour de mon esprit tordu. Une vision horrible de ce qui n'est pas. Je secoue la tête pour effacer ces pensées meurtrières. Mais la douleur, elle, est toujours là. Elle ne part pas et s'amplifie à chaque seconde qui passe. Il parvient à me tuer par la simple force de la parole. Seulement, je dois tenir bon, ne pas faillir. Je connais la souffrance, je l'ai vécu des années durant. Je l'ai dompté aussi. J'ai appris à vivre avec, à la garder au fond de moi et à continuer d'avancer malgré tout. Mais là... Tout semble plus difficile. La situation me paraît presque insurmontable. Parce que l'amour est une chose qui me dépasse. Un sentiment que je ne parviens pas réellement à comprendre, pourtant je l'ai vécu, je l'ai ressenti. Seulement, je ne m'attendais pas à tant de douleur. Aimer, c'est surtout souffrir. Et n'importe qui vous disant le contraire n'a jamais aimé dans sa vie. Ou bien leur naïveté les aveugle... Sauf que moi je ne suis pas du genre à me faire avoir ou à croire n'importe quoi. C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai tant souffert tout au long de mon existence. Je ne sais pas, je ne sais plus... Mon regard se perd dans le vide. Mon cœur est meurtri et je ne parviens pas à calmer la tempête dévastatrice qui vient de se créer en moi. J'ai envie de crier, de hurler, de m'effondrer. Mais je ne fais rien. J'encaisse doucement chacune de ses remarques. Il me blesse. Il le sait, pourtant il continue. Il en rajoute une couche. La violence de son ton est difficile à accepter. Pourquoi tant de colère ? Pourquoi Lukah ? Je n'ai jamais voulu te blesser. Je n'ai jamais voulu te perdre. Pourtant... C'est exactement ce que j'ai fais quelques mois plus tôt. Et tout comme lui, j'en souffre encore. Mais même si nous vivons la même souffrance, on semble plus éloignés que jamais; séparés par une rancœur que je ne sais pas vaincre. Mon regard croise à nouveau le sien. Je l'affronte. Je le défis. La tension est palpable entre nous, c'est une sensation désagréable mais attendue et presque normale. Peu à peu je reprends le contrôle, décidée à dire ce que je pense réellement de tout cela. Un rire nerveux s'échappe de ma bouche  face à sa remarque. « Mes plans ? Quels plans ? Tu crois vraiment que j'ai planifié toute ma vie dans le but de ne jamais te revoir un jour ? N'importe quoi... Je suis simplement revenue chez moi. C'est tout. » L'idée qu'il pouvait me croire capable de faire ça me révolte en même temps qu'elle me blesse. Même si ce n'est pas des plus faciles de le revoir, jamais, non jamais je n'aurais organisé ma vie dans le but de l'éviter au maximum. Cela aurait été puéril comme réaction et je ne suis pas ce genre de personne. Bien au contraire d'ailleurs... Et que le hasard nous ai réuni de nouveau me rend plus heureuse qu'autre chose. Mes sentiments pour lui sont toujours présents, c'est parfois douloureux certes, mais je suis liée à lui et le revoir me donne l'impression de combler le vide qu'il a laissé en sortant de ma vie. C'est étrange.. Difficile d'expliquer ce que je ressens exactement. D'une certaine manière, je crois, je suis soulagée de pouvoir le revoir encore à l'avenir. Je me dis, que, peut-être nous pourrions garder contact. Lukah est quelqu'un de fort et fragile à la fois et je ressens encore le besoin de l'aider. Alors lorsqu'il prononce sa dernière phrase j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je ne comprends pas.. Il désire m'éviter ? Mais.. Pourquoi ? Jamais je n'aurais pensé qu'il m'en voudrait autant. Je ne le connaissais pas rancunier pourtant c'est ce qu'il semble être avec moi à l'instant. Je le regarde, incrédule. « Le mieux c'est de s'éviter ? Mais est-ce que tu t'entends parler Lukah ? Désolée mais je ne peux pas faire comme si tu n'étais pas là. J'ai partagé trop de choses avec toi pour agir comme une étrangère, comme si je ne t'avais jamais vu. Je peux sûrement tout accepter, mais pas ça... Non pas ça. » C'est peut-être égoïste, peut-être mauvais pour nous deux mais je ne suis pas capable de l'ignorer. Pas en ayant eu une telle place dans ma vie... Évidemment je suis loin de me douter du trouble que je crée en lui, de la gravité de ses problèmes psychologiques, ou même du fait qu'il soit tombé dans la drogue. Je ne sais rien de tout ça. Je ne réalise pas le désarroi dans lequel il se trouve depuis tout ce temps. Je suis pourtant la mieux placée pour le comprendre, pour l'aider même... Mais je ne vois rien, bien trop aveuglée par le gouffre qu'il a ouvert en moi et par cette souffrance qui s'introduit en moi tel le venin d'un serpent. « Tu sembles si différent... » soufflais-je doucement. Ce n'est pas un reproche, juste une simple constatation. J'ai tellement de mal à croire qu'il peut être si dur envers moi que je m'accroche à l'idée qu'il n'est plus vraiment le même. Qu'il n'est pas dans son état normal, trop secoué et chamboulé par ces retrouvailles surprises. Et pourtant... Il pense ce qu'il dit. Du moins, une partie. Mais j'ignore volontairement cette hypothèse dans le seul but de me protéger. Je me viens à peine de me remettre à peine du coup qu'il m'a mis au cœur quelques minutes auparavant... Mais je sens déjà que c'est loin d'être la fin et que la suite ne va pas être des plus agréables pour moi.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

    Mer 9 Avr 2014 - 20:32
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    Ce n’était pas ses plans. Et pourtant j’aurais rêvé que ça le soit. Parce que la croiser aujourd’hui était trop difficile, trop douloureux. Parce que vivre dans la même ville, dans le même pays, sur le même continent sans être avec elle me paraissait impensable. Parce que j’aurais l’impression de suffoquer, de m’étouffer dans cet océan de distance que je devrais mettre en elle et moi, simplement pour ne pas céder. Pour ne pas céder à ma faiblesse, une faiblesse qui porte son nom. « J’aurais préféré que tu le fasses, que tu fasses tout pour ne plus jamais entrer dans ma vie une fois que tu as décidé d’en sortir ». Au fond, je ne lui en avais jamais voulu pour ça. J’avais été blessé, aveuglé par la colère de lui avoir fait du mal, de l’avoir perdu. Mais jamais ça n’avait été de sa faute. Jamais je ne lui en avais voulu à elle. C’était moi, ça a toujours été moi et ces putains de cauchemars qui m’ont fait perdre la raison. Moi et cet amour inconditionnel et intarissable que j’avais eu, que j’ai pour cette femme et qui m’a empêché de mettre de la distance au moment où je ne pouvais plus la garder en sécurité. Elle avait fait ce dont j’étais incapable mais qui était pourtant nécessaire … Me quitter. La mâchoire serrée, je m’en voulais de me comporter ainsi avec elle, d’être si froid, si distant, si agressif. Mais c’était la seule attitude que je pouvais adopter pour la maintenir loin de moi pour faire ce que je n’avais pas su faire auparavant : la protéger. La protéger de cette ombre, de cette carcasse que j’étais devenu. Une nécessité que je trouvais plus pressante encore aujourd’hui … Je pouvais lire dans ses yeux que je la blessais, je pouvais y lire aussi la hargne que je lui connaissais si bien. Elle ne lâchait rien, jamais. Mais cette fois ci, je ne lui laisserais pas le choix. « Et qu’est-ce que tu veux qu’on fasse Alex ? ». Mes yeux ne cachaient plus la détresse qui m’animait. « Tu veux qu’on se salut ? Qu’on se parle ? Qu’on soit amis ? ». Le rythme du sang qui circulait dans mes veines, violemment propulsé par mon cœur battant, tapait dans mes tempes à m’en rendre fou. « Bon sang tu comprends pas que je ne pourrais pas ?? ». Mon agressivité s’était envolée, ce n’était plus que de la détresse, de la tristesse que j’affichais aux yeux de la blonde. Une vérité placide, acide que lui balançais au visage. « Si on se parle, si on se voit, je vais avoir envie d’être avec toi, d’être vraiment avec toi … et je vais te faire du mal, je vais encore te faire du mal. Je m’en remettrai pas Alex, pas encore une fois ». L’air suppliant, mon regard s’arrêta sur elle quelques secondes qui semblèrent être de longues minutes. Et alors, je détournais la tête, pour ne plus m’infliger cette douleur, pour m’habituer à son absence alors que son parfum me faisait encore tourner la tête. « Je ne veux pas et je ne peux pas ». Je ne serais pas assez fort et ça me tuait, ça me tuait moi et tout ce que j’avais de fierté de l’admettre. Je n’étais pas assez fort, je ne l’avais jamais été. Ce traumatisme me rongeait, à petit feu. Il prenait chaque partie de moi et les faisait voler en éclat. « Toi aussi tu sembles différente … Tu sembles aller mieux, et je ne vais pas gâcher ça ». A nouveau, je mettais de la distance entre nous, l’observant furtivement au cas où elle aurait quelque chose à rajouter, mes mains jambes exerçaient déjà une certaine pression pour m’éloigner d’elle, pour m’éloigner d’elle au plus vite.

    Re: LUKAH & JORDAN ♦ Nice to see you again

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