ETHIA ☾ Au clair de la lune...

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GIA & ETHAN
Les mains en l'air !
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Costume noir de vigile, chemise dans le pantalon, ceinture apparente où était accrochée ma lampe torche, mon tazer, un couteau au cas où et un trousseau de clés avoisinant les dix kilos. J'étais prêt pour la ronde de nuit. J'étais arrivé plus tôt ce jour là, m'asseyant dans le hall principal tout en observant la faculté se vidait d'heure en heure. Quand le soleil fût couché, que les ténèbres envahirent les lieux et que le personnel entier avait fui ces murs, le silence pesant s'était écrasé sur mes épaules. Je m'étais donc levé pour me dégourdir les jambes et faire mon job. J'avais parcouru les dortoirs, les salles de classes, les amphithéâtres. Aucun bruit. C'était reposant et si angoissant à la fois. Il ne me manquait plus qu'un endroit à visiter et je retournerai à la salle de contrôle où quelques caméras de sécurité surveillaient l'université. Le complexe sportif. La dernière pièce et pas la moindre était le gymnase et ses dédales. J'étais entré sur la pointe des pieds, faisant grincer les deux portes battantes. Le sol plastifié au contact de mes semelles crissait. Pas d'intrus visible. Je m'apprêtais alors à tourner les talons pour retrouver mon lit d'appoint quand un bruit lourd m'arrêta net. Ça provenait des douches à coup sûr et des casiers. Vérifier chaque recoins Ethan, ces sales morveux se nichent n'importe où ! Mon coeur s'était emballé à une allure folle, l'adrénaline était montée en flèche, la main sur mon couteau de poche, j'avais accouru jusqu'au vestiaire. Tout était plongé dans le noir, mais je sentais quelque chose, quelqu'un se planquait là, je pouvais encore entendre les dernières gouttes d'eau s'éclatait dans une des douches à deux mètres de là. M'avançant dans la pénombre, le poignard à la main gauche, je tournais à travers les rangées de casiers finissant par scander " Qui est là ? Vous allez prendre cher ". Une respiration haletante se faisait entendre, et soudain, pris par le stress, je m'étais mis à reculer et mon dos heurta quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. De l'eau s'infiltra dans mon col. Attrapant cette silhouette sombre, j'avais eu le réflexe le plus con du monde, j'avais glissé ma lame contre la gorge de cet individu tout en attrapant ses bras pour l'immobiliser. " Qu'est-ce que vous faites encore ici mademoiselle, à moins que vous ne soyez qu'une SDF qui s'est infiltrée " Ma poitrine contre son dos, j'avais largement pu deviné qu'il s'agissait d'une femme, ses poignets étaient frêles, j'avais eu droit à des griffures, et le parfum qui se dégageait de sa chevelure et de son corps était typiquement féminin. La jeune femme gigotait et tentait de se débattre. Tellement fort, que sa serviette de bain s'échoua sur mes chaussures. Je l'avais alors relâché et m'étais muni de ma lampe torche en une fraction de seconde pour enfin pouvoir mettre un visage sur cette femme. Et pas qu'un visage, un corps entier dans le plus simple appareil.  

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Plus les jours passent, plus le math de l’équipe de football avance. Ce n’est pas une question de motiver les joueurs, elles savent trop bien le faire. Mais une question de fierté, de compétitions entre les équipes de cheerleading. A celles qui feront les plus beaux encouragements. Aujourd’hui, j’ai bossé dur avec l’une des filles. Elle a besoin de s’entrainer et je l’ai aidé autant que j’ai pu. Je n’avais même pas vu la journée passée. En voyant qu’il faisait nuit noir, je chassais les derniers étudiants qui étaient encore là avant d’aller prendre ma douche. Moi, j’ai presque le droit de rester.  Ah ah. J’en profite donc pour rester longtemps sous la douche, c’était si bon de se détendre. Mais plus je paresse, moins vite je rentrerais chez moi. J’en sortais à peine que j’entendais un bruit.
C’est alors que cette voix me glaçait le sang. « Prendre cher ». Sympa comme tentative de meurtre ! J’inspirais plus lentement, je ne voulais pas qu’il me trouve. J’ai beau être une fille de mafieuse, je n’ai pas vraiment la force qu’il faut pour me défendre, surtout dans une telle tenue. Je marche, je fais attention, j’ai peur. Je pousse un hurlement quand il m’attrape et me tient. Je sens la lame de couteau sur ma gorge. J’ai peur et je me débats. Je n’ai pas envie de mourir ce soir, pas bêtement. Je voulais le repousser, qu’il s’éloigne de moi. Je remarque sa tenue, j’ai encore peur. Sait-on jamais si c’était qu’un leurre. J’en perdais ma serviette, nue devant mon bourreau, quelle ironie !
« Je ne suis pas une SDF mais coach sportif ! Crétin ! » Il se pousse et je me sens apaisée. Par contre, la lumière sur moi, c’était un peu trop à mon goût. Il avait de la chance que je n’étais pas le genre de fille pudique. Je m’approche de lui pour frapper dans sa main, je n’ai pas autorisé à ce qu’il me voit nue. Surtout pas après m’avoir mise un couteau sous la gorge. « Eteignez-ça, sale pervers ! » La lampe tombe sur le sol et moi je me baisse pour prendre ma serviette. Je la serre contre moi et je me retourne pour cacher mon corps. Bon, d’accord, il a mes fesses en vision mais il fait presque noir maintenant.
« Vous êtes vraiment de la sécurité ? Je ne vais pas hésiter de dire à l’administration que les agents de sécurité sont des pervers ! Vous allez prendre cher, vous aussi ! » Mon accent italien était encore plus fort. Je n’aimais pas qu’on me domine comme il l’a fait, qu’il m’agresse alors que je n’ai rien fais. Il fait son boulot, me dit ma conscience mais je m’en moque. Je suis bien trop fière pour admettre que je ne devrais pas vraiment être là. « Je suis sûre que c’est un stratagème pour coucher avec les étudiantes. Tss… Je devrais vous mettre la tête au carré... » répliquais-je de nouveau. J’étais comme un cheval sauvage qu’on avait dérangé…

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Je n'avais pas vu une femme nue depuis un long bout de temps. Et d'ailleurs je n'avais jamais vraiment été à l'aise avec la nudité. J'en avais peur. Pourtant, j'étais resté stoique, la lampe torche à la main pointé sur la silhouette de cette blonde, membre du personnel de la faculté. Quelle honte. J'étais pétrifié, la bouche entrouverte, ne sachant pas comment m'excuser. J'étais plutôt patient et compréhensif mais lorsqu'on me chauffait trop, mes origines revenaient à vive allure. Sauf que je n'étais pas en position de répliquer quoique ce soit. La demoiselle s'était avancée vers moi et avait fait chuter la lampe que je tenais que trop fébrilement. J'entendais dans sa voix ce que ma mère possédait aussi, cet accent aux couleurs méditerranéennes qui reprenait possession de son corps quand elle était en colère. La lampe s'était éclatée contre le sol mais elle éclairait toujours. Je pouvais percevoir les jambes de la demoiselle et le début de ses fesses. Mes joues brûlaient et mon corps ne bougeait pas d'un iota. Par contre je pus enfin recouvrer la parole. " Je... Oui je suis bien de la sécurité madame, excusez moi, à cette heure-ci il n'y a personne normalement et je n'ai jamais eu de situations similaires depuis que j'exerce. " je m'étais alors retourné comme un abruti tout en me tenant le front, exaspéré par mes maladresses. " Y a pas de quoi avoir honte, vous avez un corps sublime, enfin, ça fait tellement longtemps que... " et vas-y Ethan, enfonces-toi. J'avais tourné les talons une fois de plus pour récupérer ma lampe et j'avais quitté les vestiaires beaucoup trop embarrassé par la situation. Je sentais la crise d'angoisse montait par rapport à son corps nu que je venais de voir. Cette putain de phobie s'était développée après ma première rupture, allez savoir pourquoi. À l'extérieur des vestiaires, m'appuyant contre l'encadrement de la porte d'une main et portant l'autre à mon coeur qui s'emballait, je commençais à ventiler excessivement. Je tremblais, je me voyais limite partir. La blondinette réapparut habillée à cet instant de détresse. J'avais tressailli avant de relever ma tête et de sourire du mieux que je pouvais. Mais il fallait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose clochait. " Vous, vous, vous voulez que je vous raccompagne ? " avais-je demandé par saccades.

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Je n’y allais pas de mains mortes avec cet homme. Mais dans un sens, ce n’est pas lui qui s’est retrouvé nue avec un couteau sous la gorge. Il aurait même mérité un coup de genoux entre les cuisses, il a de la chance que j’ai paniquée, que je n’ai pas su où donner de la tête pour le repousser. Il faut dire que la peur n’aide pas vraiment à réfléchir. Je serre ma poitrine contre ma serviette dans l’espoir qu’il ne me voit pas de trop. Sait-on jamais si ça lui donnait des envies, il avait un couteau sur lui. Mais il semblerait que le caractère ne suive pas du tout son physique d’apollon gladiateur. Il semblait perturbé par la situation. J’avais l’impression que me voir nu le dérangeait, ou alors il avait peur de mes menaces ? Je n’en savais trop rien. Au moins, il se retourne, je me plaque moins contre le métal froid qui m’en faisait un effet bien trop sexy pour cette situation sur ma poitrine. J’ai l’air d’une chaudasse comme ça, d’habitude c’est vrai mais pas maintenant.
Je rougis quand il parle de mon corps. OK, il a tout vu dans le genre « tout vu ». Je ne savais pas quoi lui dire mais il s’en allait. Je le regarde rapidement avant de me jeter sur mes affaires pour enfiler ma jupe et mon tee-shirt. Tant pis pour le reste, je verrais ça une fois rentrée chez moi. J’attrape mon sac pour sortir et je le retrouve ici. Il se propose de me ramener mais j’ai bien vu qu’il ne se sentait pas bien. Une partie de moi se sentait vexé, il n’est pas bien parce qu’il m’a vu ? Ce mec est vraiment bizarre mais au fond, il ne doit pas être si méchant que ça. « C’est plutôt vous qui avez besoin de vous faire ramener. On dirait que vous faites une crise d’hypoglycémie avec la gueule d’enterrement en plus. » Je m’assagis, après tout, je n’ai pas été très cool avec lui. Mais la surprise m’avait tellement … bah « surprise » voilà.
Je pousse un soupir et je le prends par le bras pour l’emmener dans le bureau des Coach. Je le fais asseoir sur un tabouret. « On va arranger ça. Laissez-moi faire. » Je fais chauffer la bouilloire pour lui préparer un thé alors que je me rapproche de lui. « Enlevez vos vêtements… » Et malgré moi, je saisis l’ironie de ce que lui demande. Je souris, pas gênée mais amusée par la situation. « Enfin juste les hauts. Je suis spécialiste en acuponcture ; je peux vous détendre avec ça, votre « crise » passera vraiment facilement. » L’eau est enfin bouillante et je lui fais infuser une infusion relaxante. Je pose la tasse à côté de lui alors que je sors mon petit bracelet d’acuponcture pour en désinfecter une aiguille. Je ne voudrais pas lui offrir une belle septicémie.

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Quoi quoi ? Je me faisais littéralement dégommé d'insultes et je ne pouvais même pas répliquer. Elle avait raison je ne devais pas être beau à voir mais je ne faisais pas de crise d'hypoglycémie ou autre. C'était une simple attaque de panique. La blonde m'avait attrapé par le bras et je m'étais laissé faire, totalement impuissant malgré ma corpulence. Je lui avais obéi comme un gentil toutou. Mon cerveau était ailleurs, j'aurais voulu prendre mes jambes à mon cou et fuir. Mais cette satanée jeune femme m'avait kidnappé. Elle voulait probablement bien faire et après l'avoir vu nue, je ne pouvais pas faire autrement que me pliais à ses volontés. Enlever mon haut ? Pourquoi pas, c'est la moindre des choses après ce que j'ai pu voir. Je m'étais exécuté sans broncher, dévoilant mes pectoraux timidement. " Voilà c'est fait, ne me faite pas de piqûre ou quoi, c'est une simple crise de... fin voila " D'angoisse ! Oui mais c'était si embarrassant de l'avouer que les mots n'étaient pas venus. La jeune femme agressive s'était assagie, prenant soin de moi comme personne ne l'avait jamais fait. " Acupuncture ? Mon Dieu. Pourquoi suis-je tombée sur la nana la plus folle du campus. " J'avais levé les yeux vers le plafond avec un sourire moqueur. Puis je m'étais rué sur la tasse buvant quelques gorgées tièdes. Mes muscles se détendaient de plus en plus et mon esprit devenait plus clair. " Vous êtes ? Je m'appelle Ethan. Désolé pour tout à l'heure, ça ne m'est jamais arrivé. " puis mon regard s'était focalisé sur une aiguille qu'elle détenait entre ses doigts. Respire Ethan, ses soins existent depuis longtemps, tu ne crains rien.

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Il se met torse nu. Il obéit et moi comme une idiote, je regarde. Je suis totalement abasourdie. Je savais qu’il était plutôt imposant mais pas au point d’avoir des muscles saillants sur lesquels ma langue pourrait se balader avec le plus grand plaisir. Mes yeux le fixent sans gêne alors qu’il se met à parler. Hmm… une piqûre ? C’est moi qui aimerais bien me faire piquer par lui. « Non, ne t’en fais pas pour ça… » je me pince légèrement la lèvre. Je bave littéralement sur ce corps. Dire qu’il était du genre petite nature, ça me jurait avec son corps digne d’un Dieu Grec. Et si je faisais en sorte de me faire pardonner de mon agressivité par un peu de douceur ? Même si au fond, je ne me sentais pas du tout en tort mais pour ça, je voulais bien être en tort pour tout. Je soupire, cependant, il en fait vraiment trop. « Oh pitié, ça fait des années que j’apprends l’acuponcture et je continue à apprendre encore. Je veux me perfectionner ua maximum mais ça, c’est le plus facile à faire. Arrêtez de faire l’idiot, je ne suis pas une dingue. Tu ne vois pas beaucoup de gens pour me dire ça. »  Je me moque à mon tour de lui. Je désinfecte l’aiguille alors qu’il lance la conversation. Ethan…hmm… Je pousse la chaise pour la mettre derrière lui. Mes doigts caressent lentement sa peau. J’ai envie de le détendre d’une autre façon. C’est pour ça que l’aiguille ne le touche pas encore. « Gia. Et ce n’est pas grave… mais si vous voulez, je vous aider à remédier à cette … crise de façon encore plus… hmm.. » Je descends ma main plus bas dans son dos, et doucement, je la ramène vers l’avant de son corps. Le bout de mes doigts caresse ses muscles près de son nombril. « C’est aussi un très bon moyen pour te détendre. Si tu veux, je peux aider… » Je caresse encore sa peau. Ça m’excite, je n’aurais pas dû lui demander d’enlever sa chemise. Depuis que je ne suis plus innocente de corps, je suis si facile à réchauffer…

Spoiler :

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Je n'étais pas douillet, seulement, j'avais dû mal à faire confiance à des inconnus que j'avais involontairement humilié. J'avais pourtant besoin de me relaxer là maintenant. Et si cette demoiselle avait une technique pourquoi pas essayer. Je m'étais assis et déshabillé du moins le haut. La belle blonde s'était installée derrière moi. J'appréhendais la piqûre. Les dents serrées. J'avais appris son prénom mais j'étais toujours autant focalisé au moment où l'aiguille allait traverser mon épiderme. Puis soudain, Gia parcouru délicatement ma peau. Une de ses mains s'était glissée sur mes abdominaux. Mes yeux s'étaient tellement ouvert qu'ils auraient pu tomber par terre. Je m'attendais à de la douleur et non pas une montée d'excitation et de surprise. " Qu'est-ce que vous... tu fais ? " il fallait l'avouer, aucune fille ne m'avait touché depuis un bon moment, les histoires sérieuses je n'en avais aucune et les coups d'un soir se comptaient sur les doigts d'une main ou deux... Ma tête avait basculé en arrière sous ses caresses. Je n'avais pu m'empêcher de soupirer. Elle avait réussi à calmer ma crise et pourtant avec ce qui me rendait le plus mal à l'aise. Le sexe, la nudité, le contact. Ma nuque s'était déposé sur son épaule. Je m'étais déconnecté un instant avant de reprendre connaissance et de tourner sur mon siège pour lui faire face. Mon visage innocent avait disparu, j'étais possédé par une envie démoniaque de lui en faire voir de toutes les couleurs. Nous étions assis l'un en face de l'autre, mes deux mains s'étaient posées sur ses cuisses et avaient remonté ses jambes jusqu'à sa taille. " Es-tu entrain de jouer avec moi ? " lui demandais-je avant de me relever et de l'attraper par les hanches pour la porter contre moi. Ses jambes s'étaient enroulées autour de ma taille, je l'avais alors plaqué contre un mur avant de l'embrasser sans finesse. " Tu as réveillé la bête " chuchotais-je entre deux baisers.

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