PANDOX + À vouloir m'éviter tu te fais écraser.

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PANDORE & MADDOX
Don't leave me !
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La fin de la journée approchait. Tu étais en cours de graphisme, un cours un peu farfelu à effectif réduit. Cette fois-ci pas question de bosser sur l'ordinateur mais simplement armé d'une feuille et d'un crayon papier. Le temps s'écoulait lentement, mais ce maudit cours avait fini par se terminer. Tu avais éviter tes camarades de classe comme la peste pour sortir le plus vite possible de UCLA. Et là tu l'avais aperçu. Sa tignasse aux reflets roux brillaient sous les rayons du soleil couchant. Elle marchait à toute allure, le nez plongé en direction de ses converses. Tu t'étais arrêté un instant, le souffle coupé. Depuis votre dispute particulièrement violente, tu ne l'avais pas revu, tu n'avais eu aucune de ses nouvelles. Comment allait-elle ? T'avait-elle rayé de sa vie pour l'éternité ? Tu avais décidé de la suivre en toute discrétion. Pandore prenait le chemin principal pour s'extirper des murs de la faculté,  ses bouquins collés contre sa poitrine. Parmi la masse d'individus, elle ne te remarquerait pas. Tu avais alors gagné du terrain en courant à petites foulées à quelques mètres d'elle. Rien ne semblait la distraire. Pandore avait traversé l'avenue sans regarder de part et d'autre de la rue et une voiture roulant à basse vitesse l'avait percuté de plein fouet. La jeune femme avait été propulsé quelques mètres plus loin. Tu étais resté figé sur le coup, les yeux exorbités. Pourtant tu avais eu le réflexe d'appeler les urgences alors que les étudiants s'amassaient autour d'elle. Toi tu n'osais pas aller voir comment elle allait, non, si elle était consciente tu ne ferais qu'aggraver son état. Une ambulance arriva quelque temps après. Sûr qu'elle était entre de bonnes mains, tu avais couru jusqu'au parking pour sauter dans ta voiture et la rejoindre à l'hôpital. Une fois dans la salle d'attente, ce fût le stress complet. Tu avais signalé que tu étais son mari et que dès qu'elle serait en état tu désirais la voir...

Alors que la brune était en train de mettre le chaos dans son casier afin de trouver le bon livre, elle aperçu son ex-petit-ami marcher en direction de la sortie. Ne voulant pas le voir, elle décida de se faire petite et de sortir à son tour pour rentrer étudier chez elle. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il avait été en charmante compagnie et ils avaient mis fin à leur relation explosive. Elle se précipitait, priant pour que personne ne vienne lui parler et/ou pour ne pas trébucher. Elle ne voulait surtout pas attirer l'attention sur elle. Elle voulait rentrer chez elle sans encombre. Mais, au moment où la jeune femme traversa la route -sans regarder- une voiture déboula par surprise et la percuta de plein fouet. Pandore se retrouva propulsé quelques mettre plus loin, complétement sonné par ce qui venait de lui arriver. L'étudiante avait une douleur atroce sur sa tempe gauche, elle se redressa maladroitement pour s'assoir sur le bitume à l'aide de quelques personnes qui étaient venues s'assurer qu'elle allait pour le mieux. Elle n'osait pas trop relever la tête et se préoccuper de qui l'entourait, elle avait peur de le voir à ses côtés à l'aider et de devoir lui dire merci par la suite. En fait, elle n'avait aucune envie de le voir, au point qu'elle préférerait qu'il la laisse mourir au bord de la route. La sirène des pompiers la fit sortir de sa rêverie.

Elle se retrouvait désormais cloué dans un lit d’hôpital, elle espérait sortir au plus vite et essayer d'oublier cette maladresse. Ou plutôt cette honte. Pire que de ce mélanger les pieds : ce prendre une voiture. Maddox occupait inlassablement ses pensées et ça en venait dangereux. Et plus elle repensait à la scène, plus elle se demandait si c'était bien lui qu'elle avait aperçu dans les couloirs. La jeune femme fit une grimace de douleur au même moment qu'une infirmière fit son entrée dans la chambre. "Madame Hawkins, il semblerait que vous ayez eu beaucoup de chance, vous ne souffrez que d'un léger traumatisme crânien.." et avant même que l'infirmière continue de parler, Pandore l'interrompit :"Il y a une erreur, mon nom est Pencey ..." Elle se demandait comment le hasard pouvait autant tomber aussi bien pour lui donner ce nom de famille. "C'est votre mari qui a appelé les urgences monsieur Maddox Hawkins". Son coeur fit un raté. "Je vois..." avant de s'emballer. Comment avait-il pu lui faire ça ? Elle le haïssait déjà et il ne faisait qu'envenimer les choses. Puis, Maddox fit son entrée au même moment où la jeune femme chargée de son cas dévoila son terrible secret. "En tout cas, vous avez eu beaucoup de chance car votre bébé se porte pour le mieux." Pandore recouvrit aussitôt son visage de ses mains, avec l'envie de pleurer qui lui chatouillait la gorge et celle de mourir qui lui torturait les pensées.

Depuis que tu avais appelé les urgences en te faisant passer pour l'époux de Pandore, tu angoissais. Tu angoissais de l'état dans lequel elle pouvait être. Était-ce égoiste d'avoir peur qu'elle meurt et que tu te retrouves seul ? Oui. Tu faisais passer encore avant tout ton petit être. Pistant l'ambulance avec ta voiture, tu t'étais garé rapidement sur le parking de l'hôpital avant d'attendre dans une salle d'attente. Tu patientais le temps que la jeune femme sois hors d'atteinte et capable de recevoir de la visite. Te baladant dans les couloirs, tu avais pu entrer dans une chambre où un homme inconscient gisait sur son lit. Cette chambre très fleurie t'avait attiré, tu avais fauché un bouquet avant de regagner la salle d'attente. Quelques secondes plus tard, une infirmière t'avait averti que les visites étaient autorisées. Elle t'avait guidé jusqu'à sa chambre avant de t'abandonner sur le seuil de la porte. Une autre jeune femme était à l'intérieur, tu fis ton entrée sans te soucier si c'était le bon moment ou non. À mon avis, ça ne l'était pas. À peine avais tu pénétré dans la pièce que le médecin à tes côtés avait lâché une bombe. " Votre bébé se porte pour le mieux... " tes jambes avaient failli céder sous ton poids. Tu t'étais accroché aux barreaux du lit pour éviter de t'évanouir. " Le bébé va bien ? On peut savoir depuis combien de temps il est là ? Je crois que ma femme et moi n'étions pas au courant de cette grossesse " t'étais-tu adressé à la demoiselle tout en déclinant ton regard vers Pandore. Pandore qui cachait son visage sous ses mains. Soit tu étais très fertile, soit elle n'avait pas perdu une seconde pour s'envoyer en l'air avec d'autres types. Ton corps était en feu. En colère de ne pas être au courant et surtout qu'il y ait de fortes chances que la prunelle de tes yeux soit porteuse de l'enfant d'un autre que toi. " Ben alors chérie, tout va bien, respires " tu avais attrapé les mains de Pandore pour découvrir son visage. Ses avants bras étaient reliés de tuyaux à des machines. Après avoir répondu à nos questions et avoir vérifié les variables de Pandore, le docteur vous avait laissé en tête à tête. Lorsque la porte fût fermée, tu déposa vulgairement les fleurs sur un chevet avant de t'approcher de la jeune brune avec un regard terrifiant. " Tu vas m'expliquer ce qui se passe bordel ? C'est pas possible, tu comptais me le cacher combien de temps, je sais que tu étais au courant, t'es dégueulasse ! " avais-tu crié en te retournant et t'arrachant presque les cheveux.

Je laissais échapper un ricanement nerveux alors que je pouvais ressentir toute sa colère. "Je ne sais pas qui est le plus dégueulasse des deux." Mes yeux devaient être noir. En tout cas, j'étais hors de moi et entendre ses propos ne faisait qu'empirer les choses. Je me redressais alors, en colère. Je regardais les machines qui m'entouraient et jetais un coup d’œil pour repérer mes affaires. "Tu sais quoi ? Vas te faire foutre Maddox ! De toute façon, il est même pas de toi !". Je m'excitais alors sur le lit après avoir croisé son regard. S'il avait pu me tuer ou me gifler pour mon insolence, il l'aurait fait. D'ailleurs, je me demandais si sa main le démangeait. C'est alors que j'arrachais tous les fils qui me reliaient aux machines ainsi que le cathéter. Je poussais Maddox de toutes mes forces, l'envoyant droit dans le mur. J'attrapais ma veste en cuir ainsi que mon sac à dos. Je venais d'ouvrir la porte à grand coup et voila que je courrais pour échapper à mon fou furieux d'ex petit-ami. Je slalomais dans les couloirs pour éviter les infirmières et je courrais le plus vite que je pouvais pour ne pas que Maddox me rattrape. Je profitais d'une grande baie vitrée pour regarder mon reflet, il était pas loin et il hurlait mon nom. Personne ne comprenait ce qui se passait et c'était mieux ainsi.

Désormais, nous étions dans la rue déserte. Je m'arrêtais, plié en deux, essayant de récupérer mon souffle. Les larmes déferlaient sur mes joues tellement j'étais bouleversée et fatiguée. Je me redressais enfin pour lui faire face alors qu'il arrivait à ma hauteur. Je ne lui laissais pas le temps de parler. "Je te déteste, tu n'es qu'un abruti !" Je hurlais et j'avais beau être à bout de souffle, je continuais. "Même s'il était de toi. Comment pourrais-tu être un bon père alors que tu n'es même pas capable de prendre soin de moi ?" Cette situation était pathétique. Mais elle devait avoir lieu, c'était peut-être le seul moyen pour que Maddox grandisse. Enfin.

Je n'avais rien compris. Tout était aller si vite. Je m'étais énervé sur le lit de Pandore et en un rien de temps elle avait répliqué à sa manière. Un talent que je ne soupçonnais guère. Elle avait été grandement théâtrale, m'envoyant de toutes ses forces dans le décor avant de prendre la fuite et de laisser les machines s'excitaient. Les insultes, j'en avais l'habitude, ce n'était pas ce qui allait m'arrêter, encore moins la violence. J'avais coursé la demoiselle à travers les couloirs remplis de brancards et d'infirmiers en alerte qui me dévisageaient. Ma course s'était terminée devant l'hosto, Pandore était pliée en deux, à moitié vêtue d'une tenue légère verte pale typique de l'hôpital. Je m'étais rapproché d'elle à petits pas, voir si elle ne faisait pas une attaque. Bien au contraire, son agressivité n'était pas descendue, j'en avais encore pris plein la gueule, j'encaissais parce que je l'aimais. Sa dernière phrase me percuta de plein fouet. Maintenant tout était plus clair, j'étais quasiment sûr que cet enfant qu'elle portait était de moi, mais qu'elle ne voulait probablement pas que je sois son père vu la vie de débauche que je menais. Pandore pleurait tout en maintenant son visage aux traits durs. " Pandore, est-ce que tu m'aimerais autant si j'étais un garçon simple, pas perturbé comme je le suis et difficile à suivre ? J'ai l'impression qu'on aime se faire du mal, que notre amour grandi comme ça, mais s'il y a quelqu'un sur cette Terre pour qui je serais prêt à tout sacrifier c'est bien toi. Dis moi ce que tu attends de moi, je veux enfin savoir de quoi tu rêves, et je veux être ce rêve... " m'approchant encore du bout de femme effondré comme un animal que l'on apprivoise, je l'avais attrapé dans mes bras et l'avait serré assez fort. " Je t'aime bordel... S'il n'est pas de moi... " non, non... Maddox Hawkins versait une première larme. Et si l'homme rebelle et convoité commençait à se métamorphoser en guimauve totalement abruti par l'amour qu'il portait à une femme ? " Ne me dis pas qu'il n'est pas de moi, mens moi au pire "  lui confiais-je camouflé dans sa tignasse.