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  • You're so beautiful • Scari

    Mer 19 Mar 2014 - 1:18
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    « Sometimes, you just need to forget everything and think for a while like if you’re dead. »

    Il observait le plafond, sa vue était parfaitement brouillée à cause de l’eau et de la mousse qui miroitaient au-dessus de lui. Perdu dans ses songes, il adorait plonger dans la baignoire et se mettre dans un cocon pour quelques secondes. Le temps que son corps puisse supporter cette apnée forcée. Seules ses jambes dépassaient, le bain étant trop petit pour le contenir entièrement. Il aimait tellement cette sérénité qui se dégageait du moment. Rien à voir avec l’ambiance tellement pesante de la maison depuis des années. Il le savait. Il le savait parfaitement que ce n’était pas sa faute à elle. Qu’elle n’y pouvait rien… Mais elle n’avait pas oublié Cassandra… Elle n’avait pas oublié l’orphelin mal aimé. Elle avait oublié son fils. Il sentait comme un poignard de planté entre ses omoplates et qui faisait saigner son cœur à chaque battement depuis le jour du réveil de Grace. Fermant ses yeux alors qu’une douce douleur s’emparait de son thorax mais il n’avait pas envie de remonter à la surface, pas maintenant. Il voulait tenir le plus longtemps possible.

    Seulement sans rien comprendre, il se fit attraper et se retrouva assis dans la baignoire, reprenant son souffle tout en passant ses mains sur son visage. « ESPECE DE GROS IDIOT ! » Il leva ses yeux et croisa le regard en larmes de sa mère, elle était en colère et tétanisée, il était dans le même état. Elle se recula avant de lui tourner le dos, lui laissant le temps d’enfiler un peignoir, mais il ne resta pas dans la salle de bain, préférant partir dans sa chambre en claquant la porte violemment. Elle ne tarda pas à le talonner et à entrer. Hug était étalé sur le lit et baillait en les observant l’air de dire : mais bon sang, laissez-moi roupiller. Hiro se tourna vers elle. « Dehors ! » « Hiro ! » « J’ai dit… DEHORS ! » Il montrait la porte avec son doigt, bras tendu au possible. « Tu te rends compte ? Tu te rends comptes au moins de la peur que j’ai eu à te voir comme ça… Comme Cass… » « Ne dis pas ça. » Elle se stoppa en le fixant. « Mais Hiro. » « Ne me compares pas à elle… Me compare à personne ! Ni à ta fille perdue, ni à l’orphelin dont tu as des souvenirs ! Je ne suis ne suis ni l’un, ni l’autre ! Je suis moi ! Je suis la personne que tu as oublié ! Alors arrête… J’t’en prie, arrête, sors, j’ai plus envie d’en parler, j’ai plus envie de te voir ! J’devrais prendre une chambre à l’université pour avoir la paix, la seule chose qui me retient, c’est Hug et la chambre noire ! » Il était cruel, il était dur, intérieurement, il saignait de lui dire ça, mais extérieurement il restait droit et colérique pour la faire partir de sa chambre. Elle s’éloigna de lui avec les yeux brillants de larmes sans rien ajouter à tout cela. Fermant la porte lentement, elle se laissa ensuite glisser contre le bois, une main sur sa bouche pour étouffer les sanglots qui la prenaient violemment. Il se posa sur son lit, laissant des larmes tomber. Finalement, il se laissa tomber sur le lit, fermant ses yeux pour se calmer, il sombra dans un sommeil léger pendant une petite heure.

    Quand il se réveilla, il n’y avait plus un bruit dans la maison, une petite lumière émanait sous le dessous de la porte de sa mère, indiquant qu’elle devait être au lit. Il enfila des vêtements simples, jeans, t-shirt noir, blouson en cuir, des baskets et attrapa son sac avec son appareil photo. Il avait besoin d’aller s’aérer la tête même s’il était minuit passée. Il fit rapidement le tour de Westwood sans vraiment regarder où ses pas l’avaient conduit. Quand il remarqua le panneau de South Central, au début, il eut un eu la trouille. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver ici. Mais il ne voulait pas s’arrêter ou faire demi-tour. Marchant dans une des grandes rues, appareil devant les yeux, il prit dans son objectif une jeune femme. Elle était divine… un peu trop superficielle, les femmes de la rue l’étaient toutes après tout. Mais elle avait ce petite quelque chose. Cette étincelle qu’Aaron l’avait forcé à trouver dans ses clichés. Il se mordit la lèvre et traversa la rue allant à sa rencontre. « Excusez-moi…. Je sais que c’est étrange comme demande mais, est-ce qu’on pourrait s’isoler quelque part pour que je puisse vous prendre en photo ? » Il montra son appareil. « Je suis étudiant en photographie et je pense que ce serait vraiment intéressant si je pouvais faire quelques clichés de vous. » Il n’osait pas lui dire qu’il la trouvait vraiment belle. Trop peu sûr de lui pour ça. Néanmoins, il avait osé l’aborder sans se démonter prêt à défendre son point de vue artistique. « Je crois que y’a un motel pas loin, ça pourrait être bien pour faire ça. » Il ne se rendait pas vraiment compte du double sens de sa phrase à vrai dire.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Mer 19 Mar 2014 - 19:45
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    Elle vendra son corps comme certains vende du pain, pour un rien, ou surement pour trop, elle n’a jamais su comme évaluer ce qu’elle pouvait bien couter. Comment on fait pour juger du prix d’un être humain ? On le calcule à sa façon d’être fait ? A son tour de seins ? Surement que Scarlett avait été analysé de cette façon et les tarifs étaient tombés, tout simplement. Comme on crache quelque chose au vent. Elle est vulgaire lorsqu’elle marche dans la rue, vulgaire lorsqu’elle sourit à qui le veut, prête à mettre en plus tout ce petit jeu. Divine par sa maitrise d’elle, son expertise. Elle fait semblant de trembler, ri à une blague ou deux, baratine elle aussi, elle se met dans la peau de la femme que ses clients sont en droit d’espérer. Celle qu’on veut qu’elle soit, c’est ce qu’elle se dit à chaque fois. Elle s’automatise, se rend d’un naturel mécanique afin de parvenir à ses fins, parvenir à ne plus jamais espérer un demain. Elle ne se leurre pas, non elle sait très bien que tous les chemins la ramèneront dans ce quartier, mais elle ne s’en plaint pas, pourquoi elle le ferait, elle a choisi son destin, parce qu’elle ne pense pas que les choses peuvent être écrites à l’avance, non, personne mis à part elle ne peut décider. Cependant cela lui convient, tant qu’elle peut encore rêver. Bien sûr, on ne parle pas d’amour, ça non elle l’imagine même pas, elle parle de la connaissance, de son bien, du fait qu’un jour elle verra dans le monde tout ce qu’elle a pu imaginer. Et puis, rêver, c’est gratuit, bien vrai ? Elle soupire, croise son reflet dans la devanture d’un restaurant, remarque ses jambes dénudées comme si elle ne les avait pas vu avant, esquisse un sourire quand sa propre beauté la frappe à nouveau, quand tout ce que son corps peut donner est une chose qui aux regards des gens est laid. Le sexe contre de la monnaie. Oui, c’est laid. Puis un homme vient l’aborder, elle le regarde comme elle regarderait tous les autres, le contexte n’est pas si différent du Red Zone, nous sommes dans le bon quartier, impossible de ne pas comprendre ce que le bel asiatique a en pensées. Il veut surement la baiser. Elle relève légèrement les paupières vers lui, en inclinant son visage enfantin pour attendre qu’il pose ses conditions, qu’il monte le ton. « Excusez-moi…. Je sais que c’est étrange comme demande mais, est-ce qu’on pourrait s’isoler quelque part pour que je puisse vous prendre en photo ? » Elle a envie de rire, parce que le coup de la photographie on ne lui avait encore jamais fait. Alors elle hausse les sourcils en se demandant pourquoi il n’a pas utilisé des mots plus durs, plus directs, elle aurait pu les supporter, elle les supporte à chaque fois, en quoi ça aurait pu être différent, ici ? Du coup elle l’accuse de timidité, et sur ce sujet, elle ne va pas le blâmer, elle sait comment les hommes peuvent jouer les durs et parfois rester sans voix au moment de passer à l’acte et de montrer qu’ils possèdent bien ce qu’il faut au bon endroit afin de pouvoir prendre les choses en main quoi. « Je suis étudiant en photographie et je pense que ce serait vraiment intéressant si je pouvais faire quelques clichés de vous. » Elle réalise alors, les traits de son visage, son hésitation, il est jeune, peut-être un peu trop pour passer ce moment désiré avec elle. Elle le jauge du regard, pince ses lèvres de poupées pour tenter de réfléchir, ne pas faire la connerie de s’embarquer dans une danse endiablée avec un gamin qui n’a pas encore atteint la majorité. « Je crois que y’a un motel pas loin, ça pourrait être bien pour faire ça. » Il semble décidé, elle passe une main dans ses cheveux, le regarde encore, elle n’est pas du genre à hésiter normalement mais ici elle ne peut pas s’en empêcher alors avant de répondre par la positive, elle se permet tout de même de demander. « Tu as quel âge ? » Soucieuse de ne pas se retrouver dans une histoire dont elle n’a pas besoin et surtout dont elle n’a pas envie. Le compliqué ce n’est pas du tout ce qu’elle préfère dans une relation qui se finira forcément par un collé-serré. Une fois qu’elle est certaine de ne pas faire dans l’illégalité la demoiselle prend les devants, comme elle le fait tout le temps. Elle regarde autour d’elle, repère le dit motel « D’accord » prononce-t-elle d’une voix sure d’elle. Elle lui sourit, faussement, parce qu’il le faut toujours et peut être aussi pour l’encourager à ne pas trainer et elle ouvre enfin la marche sachant très bien qu’il va la suivre puisque c’est lui qui a proposé. S’en suit un long silence qui ne la gêne en aucun cas, au contraire, Scarlett a toujours aimé les silences, ceux qui précédent la tempête, les corps à corps. Cependant elle le rompt juste avant d’entrer dans le lieu où tout va se passer. « C’est la première fois que tu fais ça, n’est-ce pas ? » Sa curiosité a été piquée, c’est vrai, elle ne s’en cache pas, et même si elle n’est qu’une catin à ses yeux, elle ne peut pas s’empêcher de lui demander, car il semble qu’il soit novice en tout ce qui pourrait concerner les vices.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Mer 19 Mar 2014 - 21:17
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    « Tu as quel âge ? » Il ne put retenir un petit rire et un haussement de sourcil. « Je fais si jeune que ça ? » Aish, c’était bien sa veine tiens. Il fit une petite moue avant de se masser la nuque. « J’ai 21 ans… depuis un peu plus de deux mois. » Elle allait peut-être mieux le croire comme ça, il n’allait par contre certainement pas sortir son permis pour lui prouver son identité. Certainement pas. Il avait sa fierté. « D’accord » Oh vraiment ? Elle avait envie ? Il fut presque surpris de la voir accepter lui qui pensait devoir argumenter comme un lion pour la convaincre de son projet. C’était étrange qu’il se soit attardé sur elle pourtant. Elle était si vulgaire dans son attitude superficielle, bien loin du genre de jeune femme qu’il appréciait draguer. Mais elle avait une vraie sensualité, quelque chose sous cette couche de faux semblant qui avait attiré son œil de photographe et tout ce qu’il pensait à ce moment-là, c’était aux clichés qu’il allait pouvoir montrer à Aaron. Montre la femme derrière la catin. Un projet ambitieux pour lui mais bon sang, comme ça lui donnait envie. Elle prit les devants, il ne put empêcher son regard de dégringoler sur sa chute de reins aussi exquise que rebondie. Il se mordit les lèvres lentement avant de se mettre à la suivre. Les autres femmes les regardaient, certaines la félicitaient, d’autres lui demandaient de ne pas trop impressionner le bébé derrière elle, une encore proposa un plan à trois qu’il refusa d’un signe de tête avant de lui coller aux talons. C’était vraiment étrange pour lui de se retrouver dans une situation pareille et il imaginait bien ce que les gens qui marchaient dans cette rue devaient penser de lui. Pourtant, ils avaient tous torts. « C’est la première fois que tu fais ça, n’est-ce pas ? » Il hocha fébrilement la tête en observant le trottoir, tenant fermement son appareil dans ses mains. « En effet… ça se voit tellement ? » Il ne s’imaginait même pas qu’elle puisse penser à du sexe, parce que pour ça, non ce n’était clairement pas sa première fois et ça n’allait même pas être une « autre fois. » Mais c’était une grande première pour lui de demander à une prostituée de poser pour lui. Peu de personnes avaient dû faire ça en réalité. Ils entrèrent enfin ensemble dans le motel, Hiro alla à l’accueille demander une chambre. La vieille dame le dévisagea en se disant que ce n’était autre de ses touristes dégueulasses qui profitaient des pauvres filles faciles qu’on trouvait dans les rues de LA. « Un papier d’identité ? » Encore ? Il leva les yeux au ciel dans un soupir long et exaspéré avant de lui tendre son permis. Elle fut vraiment surprise en voyant le nom de famille américain et sa nationalité. Elle lui rendit en grimaçant avant de lui tendre une clé. « Attention à ne pas déranger les clients qui sont là pour se reposer. » Oh vous en faites pas, on sera parfaitement silencieux, pas besoin d’hurler pour apprécier les choses. » Il savait répondre du tac au tac quand on l’attaquait trop facilement. Payant la chambre, il se dirigea au bon étage avec elle, ouvrant la porte pour qu’elle puisse entrer en première. Il la suivit et à peine la porte fermé, il se retrouva contre celle-ci avec la bouche pulpeuse de la jeune femme sur la sienne. Il fut plus que surpris sur le coup et réussit à lui échapper pour s’éloigner plus loin avant de tendre la main devant lui. « Stop… stop… » Il reprit son souffle en la regardant dans les yeux. « Je… J’étais vraiment sérieux pour les photos. » Il eut un petit rire de gêne en comprenant alors. « Je viens pas pour du sexe, sans vouloir vous offenser, j’ai pas besoin de payer quelqu’un pour ça… Je vous ai vu en me promenant et je vous ai réellement trouvé belle. Je veux vous photographier… rien de plus… » Il attrapa de l’argent dans son sac. « Et je peux payer pour que vous n’ayez pas de soucis avec… votre Mac ou je ne sais quoi, je suis vraiment pas familiarisé avec cet univers étrange, tout ce que j’ai vu, c’est une belle femme sous un masque de prostituée. » Il utilisait des mots un peu durs peut-être mais il était loin de les dire méchamment, au contraire, de toute façon, ce n’était que la stricte vérité. Il lui montra à nouveau son appareil. « Je sais que ce que je dis est étrange… Mais je ne veux rien de plus même si vous êtes une très belle femme hein… dans un autre contexte je dis pas… Mais je suis vraiment pas là pour ça. »

    Re: You're so beautiful • Scari

    Mer 19 Mar 2014 - 22:09
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    « Je fais si jeune que ça ? » Oui, il le parait en tous les cas, il a cette beauté en lui qui reflète une âme d’enfant, une innocence unique qui a fui le corps de Scarlett depuis longtemps, depuis ce soir-là, lorsqu’elle avait quinze ans, quand son beau-père avait voulu faire femme une gamine qui pleurait, lorsqu’il avait pénétré de ses doigts envieux son intimité, traumatisant son corps et le marquant à jamais. Oui, il fait jeune, mais cela lui plait, malgré tout, malgré la vie surtout. « J’ai 21 ans… depuis un peu plus de deux mois. » Cela ne l’étonne pas, alors elle sourit, se sentant à des années de lui. Non pas parce qu’elle pourrait être supérieure à lui en quelconques raisons, mais surtout parce que leurs mondes semblent éloignés, du plus loin qu’on le peut, c’est vrai. Et pourtant ils se rencontrent aujourd’hui, s’entrechoquent sans l’avoir prévu. Elle apprécie. Ils s’avancent vers le motel, elle n’entend pas ce qu’on lui dit, Scarlett est comme cela, elle se contente de porter de l’importance à ce qu’elle juge en avoir. Et puis le questionnement, savoir s’il fait ça pour la première fois, l’intrigue que peut provoquer le jeune homme en elle, sa façon qu’il a de la regarder, elle n’arrive pas à la définir, à la comprendre, il n’a pas envie de la dévorer, de la souiller, ça la perturbe et elle aimerait lui dire que les hommes ne doivent pas la regarder comme ça, elle n’est qu’un objet. Façonnée pour faire imploser des orgasmes par milliers. « En effet… ça se voit tellement ? » De sa langue elle humidifie ses lèvres, en minaudant elle hoche le visage positivement. Et il s’avance pour demander cette chambre dans laquelle pour quelques heures, ils vont séjourner, il va s’épuiser, elle va le régaler. S’infiltrer en lui de par son pouvoir d’attraction qu’elle a depuis longtemps perfectionné. Elle entend la conversation qu’il tient pendant deux secondes avec la réceptionniste, se délecte des mots qu’il a choisi d’utiliser. Lui trouve alors un côté mordant, piquant, qu’elle apprécie chez les gens. Alors ils montent jusqu’à la chambre, elle tente de l’observer, de voir un de ces signes, ceux qui précèdent l’acte, ceux qui montrent, racontent plus que les mots ce qu’il va bientôt se passer, mais rien, aucun de ces gestes sont là, ça la turlupine, vraiment. Et elle n’a pas l’habitude de l’être, c’est donc pour ça que lorsqu’ils entrent à l’intérieur de la chambre elle décide de prendre les choses – sérieusement – en main et de porter ses lèvres sur celle de son compagnon … « Stop… stop… » Instinctivement elle fronce les sourcils, fait un peu en arrière, elle ne comprend pas. Et pour une fille qui était dite comme surdouée, c’est le comble qui devient réalité. « Je… J’étais vraiment sérieux pour les photos. » Les photos ? Elle avait déjà oublié les photos en réalité. Ce n’était pas une blague ? La raison de se présence ici ce sont les photos ? Elle secoue le visage, se vexe à demi lorsqu’il rit. L’adolescent n’est pas docile et ça ne lui plait pas, Scarlett, c’est une pute, une poupée, une fille qu’on prend assez longtemps pour se vider, se détester, se soulager. Plongé dans une envie suprême qu’on ne peut contrôler, elle est là pour ça. Et non pour jouer les princesses, les modèles photos … « Je viens pas pour du sexe, sans vouloir vous offenser, j’ai pas besoin de payer quelqu’un pour ça… Je vous ai vu en me promenant et je vous ai réellement trouvé belle. Je veux vous photographier… rien de plus… » Elle l’observe comme un animal étrange qu’elle n’arrive réellement pas à cerner. Elle se répète que ce n’est que pour des photos. Elle se demande alors, pourquoi elle et pas une autre, elle ne doute pas de sa beauté, ne l’a jamais fait, mais elle est salie, c’est ce qu’on a de cesse de lui répéter, et même si elle est fière de faire partie de celles qui exercent le plus vieux métier du monde, elle se dit, que si une fille doit être photographiée, ce n’est pas elle, rien n’est plus vrai. « Et je peux payer pour que vous n’ayez pas de soucis avec… votre Mac ou je ne sais quoi, je suis vraiment pas familiarisé avec cet univers étrange, tout ce que j’ai vu, c’est une belle femme sous un masque de prostituée. » Elle le regarde attraper son sac, lui tendre de l’argent. Une pensée vient alors s’infiltrer dans son esprit, peut-être que les photos sont des préliminaires, elle n’en sait rien après tout, quatre ans à faire cela, elle a en vue des choses étranges, alors celle-là ne sera surement pas plus moche que d’autres. Sous un masque de prostituée. Elle penche son visage, une nouvelle fois, bat des paupières, pour tenter de réfléchir, oublie les préliminaires et envisage que ce qu’elle pensait excuse était une réelle idée. « Je sais que ce que je dis est étrange… Mais je ne veux rien de plus même si vous êtes une très belle femme hein… dans un autre contexte je dis pas… Mais je suis vraiment pas là pour ça. » A son tour de rire, elle s’approche de lui, combat la distance qu’elle avait elle-même imposée après s’être faite rejetée. De sa main droite, elle caresse son engin, son appareil photo évidemment, elle hausse les épaules, avant de se retourner sans mot dire. Finalement, elle quitte la veste qu’elle portait, se retrouve en bustier parsemé de dentelles, remontant sa poitrine pour donner l’impression qu’elle est encore plus simple à atteindre, à envisager, à manger. Elle envoie valser sa longue chevelure châtain derrière elle, un sourire fin posé sur ses lèvres et quelque chose de coquin dans le regard. « Donc tu ne veux que des photos ? » Cette phrase a un gout étrange dans sa bouche, elle n’a pas l’habitude de demander cela, elle se connait plus en train de demander si la personne qui se trouve devant elle veut une heure ou plus, une fellation ou un autre machin cochon. Un truc qui pourrait en faire rougir plus d’un. « Mais … Pourquoi ? » Elle ne peut pas se contrôler au moment où elle lui demande cela, elle n’arrive pas, mais réellement pas à entendre le moindre son qui émane de sa bouche qu’elle s’imaginait embrasser pour le reste du temps de son moment avec lui. « Je crois que tu peux trouver des modèles qui ne demandent que ça, tu sais ? » C’est la vérité vraie, elle n’aspire pas à se retrouver sur des photos, elle aspire à autres choses même si elle ne sait pas encore vraiment à quoi. « Je ne souhaite pas vraiment être une expérience, du genre : Est ce qu’une pute peut être jolie, est-ce qu’on peut oublier la laideur de ce qu’elle fait la nuit ? » Non, elle ne le veut pas, elle s’y refuse, elle ne veut pas laisser tomber le masque, elle veut décider, contrôler, elle veut se dire qu’elle mène la danse, qu’elle sait guider tous les hommes par le bout de leurs nez. Son regard alourdi par le maquillage qui le redessine se trouve à nouveau dans celui du jeune homme. « C’est quoi ton prénom ? » Lorsqu’elle l’entend, il lui plait « Hiro, on peut s’amuser autrement qu’en faisant des photos toi et moi. » Elle ne sait pas pourquoi elle insiste, elle devrait se sentir flatter qu’il ne veuille pas juste profiter, mais c’est plus fort qu’elle, de son attitude, elle est vexée, retient en elle l’impression que ça peut étrangement blessée de ne pas être désirée.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Jeu 20 Mar 2014 - 0:12
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    « Donc tu ne veux que des photos ? » « C’est si étrange ? » Répondre à une question par une autre question, ça s’était vraiment bizarre, pourtant, il ne pouvait trouver une meilleure façon de lui dire ce qu’il ressentait. Elle jouait, elle faisait la belle, il se contenta de se mettre assis sur une chaise contre un mur, rêvassant en pensant aux clichés qu’il aurait pu faire d’elle. Mais tout ça semblait tellement mal parti. Il grimaça à l’idée d’avorter la soirée, en même temps, il aurait dû comprendre qu’elle ne se laisserait pas faire, mais son : d’accord, de tout à l’heure… Il l’avait mal interprété et maintenant, il était déçu. Déçu de ne pas pouvoir créer quelque chose de nouveau. Penchant sa tête, il observa la silhouette de la jeune femme. Ses grands yeux de biche, ses lèvres rouges et pulpeuses parfaitement dessinées, son visage rond qui lui donnait un air de petite fille malgré son corps de femme fatale. Elle ressemblait à ses poupées italiennes que les hommes aimaient tant. Ces femmes des années 50 qui se libéraient de tout et de rien. Il voyait en elle les femmes pulpeuses comme l’était Marilyn, Audrey, Sophia… Il voyait tout ça en elle. Ces déesses d’avant à la peau parfaite, aux lèvres sans botox, aux courbes naturellement généreuses. C’était si mal que ça de la regarder différemment ? « Je crois que tu peux trouver des modèles qui ne demandent que ça, tu sais ? » « Elles sont fades. » Il n’avait même pas pris deux minutes pour réfléchir à sa question. Il savait ce qu’il voulait. Il n’aimait pas ses brindilles contorsionnistes qui attendaient juste bêtement qu’on leur dise de faire une moue par-ci un jeté de cheveux pas là… Il admirait Aaron Campbell, mais il ne l’admirait pas pour son travail avec le monde du mannequina et il savait en tout cas que lui ne voulait pas finir là-dedans sauf s’il n’avait réellement pas le choix et encore, il se tournerait sûrement vers le sport plutôt que de finir en photographe automate pour ce genre de production. « Je ne souhaite pas vraiment être une expérience, du genre : Est-ce qu’une pute peut être jolie, est-ce qu’on peut oublier la laideur de ce qu’elle fait la nuit ? » « La vraie question serait pas plutôt : est-ce que la pute que je suis peut-être jolie ? Est-ce qu’on peut oublier la laideur de ce que je fais la nuit ? » Il ne bronchait pas, il avait un calme olympien le rendant beau, il ne la jugeait pas. Chacun avait son histoire. Il aurait sûrement atterri dans un gang à Osaka lui… Il avait eu le droit d’avoir un autre destin et puis, si on en croyait la religion qu’il suivait avec attention, quand on rencontrait quelqu’un, c’était qu’on était destiné à le croiser. Il croyait aux préceptes bouddhistes même s’il ne savait pas tous les appliquer à la lettre. « Le masque est si difficile à retirer ? » Il savait de quoi il parlait. Il en portait constamment un. Derrière sa façade de beau japonais aux traits fins, d’artiste contemporain, de sportif mordu… Il n’y avait qu’un enfant constamment en larmes qui pleurait une perte qui semblait irréparable. Tout le monde avait ses faiblesses, ses craintes. « J’avoue… Je voulais photographier celle que tu caches, celle que j’ai vu dans la rue dans un regard perdu. » Il n’était pas devin, ni un grand homme… Mais il voyait les choses différemment, il cherchait constamment à apercevoir la beauté autrement, comme ce soir. « C’est quoi ton prénom ? » « Hiroki… Mais on m’appelle Hiro la plus part du temps. » « Hiro, on peut s’amuser autrement qu’en faisant des photos toi et moi. » Il eut un sourire en coin avant de baisser sa tête, ses cheveux longs et en pagaille lui tombèrent devant les yeux alors il passa ses grands doigts fins dedans pour dégager son visage. Se levant, il s’approcha de la sublime créature pour lui remettre une mèche en place tout en la regardant dans les yeux. Ses prunelles étaient d’un chocolat intense les rendant presque noires. Il reprit l’argent qu’il avait préparé et lui mit dans la main sans hésitation. « Pour le dérangement. » Il observa la bouche de la belle et y passa doucement son pouce, il aimait son visage. « Ça aurait été un plaisir de te photographier. » Il se recula et rangea son engin précieusement avant d’aller vers la porte, mais il se stoppa afin de se retourner vers elle. « La chambre est payée alors… Je sais pas trop mais si tu veux en profiter pour te reposer un peu… Profiter d’une soirée loin de la rue. Tu peux. » Il n’avait pas la prétention de dire qu’il voulait la protéger en faisant ça ou autre chose d’ailleurs, mais après tout, c’était déjà réglé et elle n’avait pas besoin de se tenir debout à attendre qu’un client ne vienne à elle. Ça pouvait être appréciable non ? A moins qu’elle ne soit totalement accro au sexe et qu’elle ne veuille que ça, ce qu’il aurait trouvé triste. Il pouvait concevoir que quelqu’un veuille faire ce métier… Bouddha disait qu’il ne fallait pas juger son prochain sans le connaître… Alors il essayait de ne pas la juger, mais il aurait trouvé triste de se vendre ainsi pour épuiser une libido jamais satisfaite car au fond, ça n’était pas un choix réel. « Au fait… si tu veux savoir pour moi une prostituée n’est laide que si elle est forcée à le faire… » Parole sage dans la bouche d’un homme trop jeune. Il avait certes eu du retard à l’école à cause du changement de pays et il dormait dans la plupart de ses cours, il n’en était pas moins intelligent qu’un autre. Il se tourna prêt à quitter la pièce ne voulant pas la frustrer d’avantage.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Jeu 20 Mar 2014 - 22:19
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    Elle l’observe, le trouve étrange, surement différent des autres hommes, elle qui pensait qu’il voulait connaitre une expérience nouvelle avec une putain, elle semble s’être trompée, vraiment, et c’est pour cette raison qu’elle lui demande confirmation, que des photos. Simplement cela ? « C’est si étrange ? » Elle ne sait pas quoi lui répondre, oui, c’est étrange. Ça l’est tellement que ça pourrait la faire trembler. Elle est tellement consciente du fait de ce qu’elle est, qu’elle ne voit pas pourquoi un homme, une femme, pourrait la vouloir pour autre chose que pour une partie de plaisir chronométrée. Elle n’est pas modèle photo, elle n’est pas une mannequin, elle est une professionnelle, une prostituée, une fille qu’on paie, qu’on baise et qu’on jette. On l’achète pour un temps, et on se sent soulagée de l’avoir touchée. Elle s’explique donc, enfin, à demi-mot, elle se contente de demander pourquoi ce n’est pas vers une vraie modèle qu’il cherche, quelqu’un avec l’expérience des appareils, qui est fait pour ça. Une fille opposée à elle, totalement. « Elles sont fades. » Surement, oui, elles doivent l’être, s’il le dit. Parce qu’il semble savoir ce qu’il raconte, elle le croit, cependant, elle n’arrive toujours pas à faire entrer dans sa tête qu’il ne veut pas d’elle pour passer un instant plus charnel. Elle n’aime pas être perturbée, ne plus savoir quoi penser, et elle sent que c’est le cas, elle veut s’en sortir, qu’ils passent aux choses sérieuses, ou bien qu’elle le dégoute une bonne fois pour toute. « La vraie question serait pas plutôt : est-ce que la pute que je suis peut-être jolie ? Est-ce qu’on peut oublier la laideur de ce que je fais la nuit ? » Elle a envie de rire pour lui montrer que cela ne l’atteint pas, mais elle ne peut pas se contrôler, elle est intriguée, le gout de ses mots sonnent comme quelque chose de beau. Il lui semble qu’il connait une vérité, ou qu’il en cherche une, elle ne sait pas. Elle se sent nue alors qu’elle est loin de l’être, elle se sent observée, comme de l’intérieur, elle ne veut pas qu’il essaie de lire dans sa tête, c’est bien trop compliqué. C’est un foutoir étrangement organisé. « Le masque est si difficile à retirer ? » Elle fronce les sourcils, elle ne pense pas porter de masque, elle se rend juste à l’évidence de ce qu’elle est. Elle ne cherche pas à faire des manières, non, elle est réaliste, alors pourquoi lui ne le fait pas ? Pourquoi il la brûle de ses prunelles de cette façon-là alors qu’il ne compte pas la toucher. Elle se sent perdue, elle a horreur de cela. Elle n’ose pas répliquer, elle a peur, surement, de ce qu’il pourrait répondre à une nouvelle phrase. De ce qu’il pourrait dire pour la convaincre et qui pourrait sans qu’elle ne le voit, la changer. Scarlett n’en a pas envie, du changement, elle est bien comme elle est. Sa vie, elle la choisi, même si bien d’autres pensent qu’elle n’en connait pas le prix. « J’avoue… Je voulais photographier celle que tu caches, celle que j’ai vu dans la rue dans un regard perdu. » Elle veut s’enfuir, réellement, elle veut le fuir si fort qu’elle n’y arrive pas, et c’est bien la première fois. Alors c’est pour cette raison qu’elle lui demande son prénom. Pour cette même raison qu’elle le provoque encore un peu, qu’elle lui propose la seule chose qu’elle est capable de lui offrir. Même si dans son cas, ce n’est pas un cadeau. Elle veut sortir sa tête de l’eau. Elle le regarde bouger, s’avancer vers elle et elle se dit qu’il est égal aux autres, que la partie est gagnée, même si elle n’avait pas compris directement que c’était un jeu qui se déroulait ici. D’habitude elle commence à séduire directement, mais aujourd’hui, c’est lui qui était venu à elle, alors elle s’était dit qu’elle n’avait pas besoin de la faire, sauf qu’à l’évidence elle le devait, alors elle avait essayé. Et dans sa tête elle est persuadée qu’elle a réussi, que c’est fini, qu’il va la prendre et sortir de sa vie. Sauf que non, Hiro ne le fait pas, il n’arrache pas à ses lèvres un baiser, il ne parsème pas son corps de caresse qu’elle pourrait faire semble d’adorer. Non, il lui donne de l’argent, et le pire c’est qu’il a raison, dans ces situations, le paiement se fait avant de commencer. « Pour le dérangement. » Ses yeux se fondent en une expression choquée, la main du presque inconnu s’approche de son visage et elle se sent idiote de retenir son souffle, elle a tellement horreur de cela, de ne pas comprendre, de ne pas diriger. Il caresse sa bouche, semble la regretter, rompt le contact aussi vite que ce qu’il est né. « Ça aurait été un plaisir de te photographier. » Elle n’aurait pas supporté, elle ne saurait dire pourquoi, juste qu’elle n’aurait pas aimé. Alors en silence elle le regarde s’éloigner, se promet de ne pas l’oublier. De rire lorsqu’elle racontera cette histoire à ses amies, même si intérieurement, elle ne le fera pas, elle gardera ce qu’elle a ressenti en ce moment précis pour elle. Comme un secret. « La chambre est payée alors… Je sais pas trop mais si tu veux en profiter pour te reposer un peu… Profiter d’une soirée loin de la rue. Tu peux. » Elle passe les mains sur son visage trop maquillé, elle soupire alors qu’il s’apprête à partir, furtivement elle regarde la chambre, la trouve plus confortable que celles qui se trouvent dans la maison où elle travaille, mais elle se sent illégitime de l’avoir, elle n’est pas une chose que l’on doit protéger, elle se suffit à elle-même et se doit d’aller racoler, de fasciner, d’être la tentation sans nom. « Au fait… si tu veux savoir pour moi une prostituée n’est laide que si elle est forcée à le faire… » Une fois n’est pas coutume, elle aime ce qu’il vient de dire, la force de ses mots, le regard qui a accompagné le tout, l’expression de son visage, l’aplomb de ses gestes. Elle a envie qu’il parte maintenant, qu’il la laisse tranquille avec ses phrases toutes faites qui pourraient trop la changer. Elle n’a pas envie, elle est bien dans sa vie, et elle se déteste, sur le coup, quelques secondes, de devoir se répéter ça plusieurs fois. Comme si c’était plus difficile qu’avant d’y croire. Elle refuse d’accorder une quelconque importance à cet Hiro qu’elle ne connaitra jamais. Elle le refuse si fort, si fort … Qu’elle s’approche de lui, lentement, hésitante et ne se comprenant plus. Elle pose sa main droite sur une de ses épaules. Le force à se retourner vers elle. Elle lui sert une esquisse de sourire, et puis. « D’accord. » Cette fois le mot n’a plus le même sens, elle cède. Tout bêtement. Elle qui se plait à croire qu’elle est capable de devenir n’importe quelle femme pour satisfaire un homme. Elle abaisse les armes, se décide à apprendre de nouvelles choses, parce qu’elle a toujours aimé apprendre et continuer à remplir sa tête d’informations que jamais elle ne saura capable d’oublier. « Je veux bien. » Elle répète plus clairement. Elle va le laisser la photographier, elle va être le modèle dont il a besoin étant donné qu’il a payé. Elle va le faire, aussi simplement, aussi naturellement que lorsqu’elle hurle la nuit quand elle se fait prendre et qu’elle doit faire penser qu’elle jouit. « Seulement, arrêtes d’essayer de me psychanalyser. » Elle n’a pas besoin qu’on lui dise des choses qui pourrait venir alterner son point de vue, surtout lorsque ces choses-là concerne elle. Elle se fiche d’être jugée, d’être insultée, elle le comprend, a assimilé le fait que les personnes se sentent obligées de se défouler sur ces femmes qui a la nuit tombée vident les hommes autant physiquement qu’en pensées. « Je dois faire quoi ? » Elle lui demande d’une voix timide, même si elle ne l’est qu’à moitié. Elle s’assoit sur le lit, calmement, docilement, en attendant de recevoir les ordres, de devoir faire semblant. « Tu es vraiment étrange, comme garçon, tu sais ? » Elle a laissé échapper ces quelques syllabes sans s’en apercevoir, juste pour continuer le fil de ses pensées. Reprenant les mots qu'il a utilisé, l'évidence étrangeté de la situation, en effet. Elle ne va pas le supplier pour autant. Elle n’a pas envie de lui, elle n’a jamais envie de personne, ou bien jamais sérieusement, jamais quand le moment parait devenir plus lent. Comme au ralenti, comme si on y jouait toute une vie. Elle rit finalement en inclinant le visage pour le regarder, ses traits reflétant cette assurance dont il avait fait preuve pour apposer ses doigts sur ses lèvres pour sans qu’elle ne le sache, la marquer. « Allez … » Montres-moi ce que je dois faire pour te satisfaire.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Jeu 20 Mar 2014 - 23:14
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    Une main sur une épaule, un frémissement. Il s’arrêta et tourna son corps vers elle pour planter à nouveau son regard dans le sien. C’était remarquablement dur de n’être qu’un photographe, il fallait l’avouer. Malgré son jeune âge, quand il voyait la bouche pulpeuse de la belle face à lui, il avait envie de goûter à ce fruit défendu. Mais non. Il devait lui prouver que tous les hommes n’attendaient pas que ça d’elle. Il devait être professionnel. Aaron lui avait assez dit. Il savait qu’il pouvait le faire. « D’accord. » Il haussa un sourcil avant de les froncer, sa langue passa avec lenteur sur ses lèvres comme à chaque fois qu’il réfléchissait. Il avait peur de mal interpréter son d’accord. Encore une fois. « Je veux bien. » Cette fois, c’était limpide, clair, précis. Il afficha un petit sourire en coin avant de plonger la main dans sa besace pour reprendre son appareil en main. Il déposa ensuite son sac contre un mur, retirant aussi sa veste en cuir afin d’être plus libre de ses mouvements. Il allait pouvoir la capturer à sa manière, la prendre sans la toucher, la découvrir sans la déshabiller. « Seulement, arrêtes d’essayer de me psychanalyser. » Il hocha simplement sa tête, il comprenait que ça pouvait être dérangeant, parfois, il n’y pouvait rien, il ne le faisait pas exprès ou méchamment, il était juste incroyablement franc et n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait sincèrement. Ça plaisait ou pas, il s’en fichait pas mal à vrai dire, mais là, il comprenait. Et puis, après ce moment ensemble, ils ne se reverraient sûrement plus, elle n’était pas comme ses amis à qui il pouvait balancer ouvertement ses pensées, elle n’était qu’une muse d’une nuit… « Je dois faire quoi ? » « Ce que tu veux… C’est toi que je veux photographier, pas une poupée qui suivra uniquement ce que je dis. » Il n’avait que 21 ans pourtant, avec son appareil en main et son air si sérieux, il donnait l’impression d’être un homme. Ce qu’il avait dû affronter à la maison l’avait aidé aussi à avoir cette attitude si sérieuse. Pourtant, c’était si agréable de le voir sourire et avoir ses mimiques un peu débiles. Mais là, il en était loin. Il avait trop de passion dans le regard pour être un homme à part entière. Il était un photographe avant tout. Il passa sa main sur ses propres lèvres avant de déglutir lentement. « Marche, bouge, allonge-toi, regarde-moi… séduis-moi si ça peut t’aider… J’ai juste envie de te voir, peu importe ce que tu fais et où tu vas. » « Tu es vraiment étrange, comme garçon, tu sais ? » Il souriait en coin, presque flatté de ce qu’elle avait osé lui dire. Content de ne pas être un homme parmi les autres même si pour elle, il devait n’être qu’un client de plus, faisant son affaire à sa manière. Qu’est-ce qui lui disait qu’il n’était pas un fétichiste des photos qui prenait son pied en regardant des clichés ? Rien…. Cependant, il espérait qu’elle ne penserait pas ça de lui. Vraiment. Non seulement, sa fierté en prendrait un coup, mais ses valeurs aussi. « Allez … » A ce mot, il porta son appareil à son œil et sans le vouloir, plus rien n’existait. Il n’avait allumé que les lampes de chevet, fermant le rideau pour créer une ambiance de velours. Elle était allongée sur le lit. « Joue avec tes longs cheveux… regarde-moi… » Il n’était pas habitué à donner des directives, il se disait souvent que le modèle devait être aussi libre que le photographe, mais il était dans un tourbillon artistique… C’était étrange de voir l’effet qu’elle avait sur lui. Une sorte d’excitation nouvelle. « C’est quoi ton prénom, je ne te l’ai même pas demandé tout à l’heure. » Son visage était à moitié par l’engin, on n’entendait que les clics qui déferlaient tant Hiroki se défoulait sur le petit bouton, jouant parfois pour régler l’objectif et le zoom. Lorsqu’elle lui avoua l’objet de ses désirs, il mordit sa lèvre avec une sensualité infinie, une sorte de pudeur à moitié avortée aussi, la trouvant encore plus belle tant il trouvait que ça lui allait bien. Il se mit à genoux sur le lit pour mieux la photographier, levant du coup ses bras pour tenir l’appareil, qui entraînait son t-shirt pour montrer son torse fin et taillé par le sport. « Ne bouge plus… » Elle avait la tête tournée vers lui, la lèvre à moitié mordue, ses cheveux tombant par endroits sur son visage… Il profita de cette pose improvisée, de ce moment de pur érotisme. Elle était parfaitement sublime. Perdant l’équilibre, il se retrouva penché au-dessus d’elle. Rougissant malgré tout, il resta sur un de ses bras tendus pour ne pas l’écraser, tandis que de l’autre, il prenait d’autre clichés avant de finalement se lever pour la laisser changer de position. Il marchait autour d’elle, il jouait, il se rapprochait ou il fuyait. Il la laissa marcher, prenant alors ses pas en photos, parfois, elle ressemblait à une danseuse, elle ne devait même pas en avoir conscience. Le temps s’écoula, rapidement et longuement à la fois, il était tellement pris dans ce jeu de séduction artistique qu’il ne voyait pas le temps passer, il ne voulait pas le voir passer à vrai dire. Il aurait cependant aimé que le petit matin arrive, faire des clichés d’elle au lever du soleil devait être un moment parfait. Il se contenta du noir de la nuit, éteignant toutes les lumières, changeant des paramètres sur son précieux ami, il ouvrit le rideau d’une main de maître. Le jeune homme semblait tellement à l’aise dans ce qu’il entreprenait qu’il le faisait sans un seul faux pas. Il lui fit signe de venir vers lui pour qu’elle puisse se mettre devant la fenêtre, entre les stores et la beauté de son visage, il jouissait d’une certaine façon. Comme il aimait son visage. Un bip arrêta le moment. Il fut surpris de voir que la batterie devenait capricieuse, rageant, il soupira avant d’aller dans sa besace pour prendre la seconde, mais manque de pot, elle était à la maison. Il attrapa le chargeur et le laissa recharger un peu avant de se redresser à nouveau et de venir vers elle. « Pardon pour le contre temps, j’étais sûr… qu’elle était pleine… » Il se rendit compte alors que ça faisait déjà une bonne quarantaine de minutes qu’il la prenait en photo. « Tu es à moi jusque quand ? »

    Re: You're so beautiful • Scari

    Dim 23 Mar 2014 - 2:00
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    Elle accepte, oui, elle accepte parce qu’elle ne veut pas être payée pour rien. Parce qu’elle ne supporte pas vraiment l’idée de le voir s’en aller. Elle veut le garder un peu plus, juste un peu, et si pour cela elle doit devenir modèle pour un temps, elle va le faire. Le problème c’est qu’elle ne sait pas comment se comporter, avec le sexe, c’est différent, tous ses mouvements sont calculés, appris et réalisés avec une perfection qu’elle adore vanter. Ici, elle est novice, et si elle adore apprendre parce qu’elle est assoiffée de connaissance, elle se sent mal à l’aise et donc obligée de lui demander comment elle doit se comporter. « Ce que tu veux… C’est toi que je veux photographier, pas une poupée qui suivra uniquement ce que je dis. » Elle passe une main dans ses cheveux, non pas nerveusement, parce que la nervosité ne fait pas partie de son quotidien, elle ne saurait même pas dire ce que cela fait. Non si cette main est allée se perdre dans sa chevelure, c’est parce qu’elle essaie tant bien que mal de gagner du temps, oui, pour ne pas avoir envie de s’enfuir pour de bon. Échanger les rôles et le laisser lui ici, esseulé dans cette chambre d’hôtel qu’il a payé. C’est elle qu’il veut photographier. Elle ? Mais elle ne sait plus vraiment qui est cette personne-là, même si elle ne l’avouera pas derrière ses grands airs de poupées, de perfections sexuelles incarnée, elle ne saurait pas dire si Scarlett se cache réellement quelque part, en dessous de tout le maquillage de Scar. « Marche, bouge, allonge-toi, regarde-moi… séduis-moi si ça peut t’aider… J’ai juste envie de te voir, peu importe ce que tu fais et où tu vas. » L’autorité, l’assurance, la candeur même, dont il fait preuve plait à la demoiselle et même si elle est gênée, elle envisage de plus en plus de lui obéir, de tenter, même si elle lui a déjà signifié qu’elle allait le faire, elle a tout de même cette petit hésitation qui dort dans son ventre. Marche. Vers où, pourquoi ? Bouge. Comment ? Regardes-moi. Non, elle ne peut pas. Séduis-moi. Elle saurait faire, mais ne sait pas. Juste envie de la voir. Envie. Les hommes n’ont pas juste envie de la voir. Ils veulent plus, toujours plus. Son beau-père voulait plus. Ceux avec qui elle partagent ses nuits le veulent aussi. Elle respire lentement, lui précise qu’il lui semble étrange tant dans ses gestes il est grand. Et puis … Puis elle cède, complétement, totalement, elle lui dit de commencer, qu’elle veut bien jouer. Le satisfaire, le combler à défaut de le vider et le pari sera relevé. « Joue avec tes longs cheveux… regarde-moi… » Alors elle se fait docile, elle s’exécute, elle marche, elle tortille ses cheveux, elle se laisse prendre en photo, en souriant parfois, en minaudant souvent, en ressentant plusieurs émotions contraires, mais surtout une qui fait qu’elle ne se pense pas à sa place, qu’elle se demande combien de temps cela va durer, cette mise à nue de son corps, de son âme, sans vouloir la dénuder. « C’est quoi ton prénom, je ne te l’ai même pas demandé tout à l’heure. » Toujours mitraillée, elle s’arrête un instant de se mouvoir au rythme du flash de l’appareil, plante son regard dans le sien, non pas dans l’objectif mais bien dans ses yeux. Allongée sur ce lit qui ce soir ne sera pas souillé. Elle en a totalement marre d’hésiter. De ne pas savoir comment danser. « Scar. » Oui, c’est ça son prénom, son pseudo, c’est ce qui l’a défini, elle est une cicatrice, quelque chose de laid. Une chose qui marque, qui reste à jamais. Qui ne s’efface pas, qui s’ancre dans la peau. Elle est un poison. Une enfant en prison. « Scarlett. » se reprend-t-elle, malgré elle. Et lui se mord la lèvre, elle l’observe en cherchant à comprendre, une nouvelle fois, elle n’y arrive pas, et elle s’en devient tellement frustrée qu’elle se console en continuant à faire ce qu’il attend d’elle. Il s’approche, monte sur le lit, avance l’appareil vers le visage de la belle, tandis qu’elle se laisse prendre au jeu de parcourir son torse du regard. Il est beau, c’est vrai, elle ne sait pas définir ce que sont les sentiments, dans son monde il n’y a pas de place pour cela, mais se sentir attirée, elle ne peut pas s’en empêcher. A son tour d’enfoncer ses dents dans sa lèvre inférieur, de ne pas flancher pour une pulsion qui ne serait pas justifiée. « Ne bouge plus… » Pour lui obéir, elle ne respire même plus, elle se contente d’attendre, que la photo soit prise, que l’instant passe, qu’il lui donne un nouvel ordre, qu’elle reprenne le chemin de celle qui veut à tout prix convenir à la personne qui la loue pour la nuit. Puis son corps flanche et il se retrouve proche d’elle, la proximité ne devrait pas la déranger, mais pour le coup, elle le fait un peu, le sourire excusé qu’il a sur le visage aussi, le rouge qui colore ses joues joue surement sur cette impression qui gagne de plus en plus son intérieur. Quelques secondes où ils sont proches avant qu’il ne finisse par se relever, et qu’elle aussi, recommençant à jouer son rôle de mannequin inventé. Elle tente de s’amuser et ne rend même pas compte qu’au final elle le fait vraiment, les lumières de la nuit envahissent la chambre et le cliquetis de l’appareil photo continue. Elle se laisse faire jusqu’à ce qu’un bip se fait entendre. « Pardon pour le contre temps, j’étais sûr… qu’elle était pleine… » Il n’a aucune raison de s’excuser, alors elle sourit pour lui montrer et finalement elle s’assoit sur le lit, patientant en silence, parce qu’elle ne sait pas quoi dire de plus, parce que ce soir elle a surement déjà trop parlé. « Tu es à moi jusque quand ? » Elle ne le sait pas, et elle ne se voit pas se lever pour aller compter le nombre de billet qu’il lui a donné. Avec un autre, elle l’aurait surement fait. Mais elle a l’intime conviction que c’est différent, peut-être parce qu’il ne veut pas la toucher, non, c’est surement ça, mais elle préfère ne pas se l’avouer. Elle pense, c’est vrai, qu’il n’a pas assez payé, qu’il ne sait pas que pour une nuit en dehors de la maison close, le prix est élevé, surement trop pour un étudiant de vingt et un an. « Jusqu’au matin, demain. » Ce n’est pas vrai, elle ne sait pas pourquoi elle vient de lui dire ça. Elle voudrait revenir sur ses mots, se mordre un peu la langue avant de se mettre à parler. Sauf que c’est trop tard, les mots sont dits, et on ne peut pas effacer ce qui y a été prononcé. Elle soupire en le regardant, elle se demande, forcément, pour combien de temps ils en ont à attendre. Elle ne s’imagine pas en train de faire la conversation, alors elle réfléchit sur les prochaines photos qu’elle pourrait faire. Les prochaines poses qu’elle pourrait prendre. Elle imagine, pense. Elle ne sait pas, ses talons l’énerve, ça par contre, elle le sait. Alors de ses mains elle retire les quinze centimètres sur lesquels elle marchait. Et de ce geste une idée lui vient en tête. Elle esquisse un sourire en se levant. « Tu ne pars pas, hein ? » lui demande-t-elle pour se rassurer un peu, surement. « Je reviens. » Elle lui explique d’un air amusé. Elle file dans la salle de bain de la chambre. Une fois à l’intérieur, elle se regarde un instant dans le miroir. Puis elle prend une serviette, l’humidifie un peu, et commence lentement en retirer le maquillage qui se trouve sur son visage. Plusieurs fois, elle répète ses gestes, voulant tout enlever, revenir au naturel, enlever le masque de la prostituée. Une fois mon visage rincé une dizaine de fois, elle retire mes vêtements, ne reste qu’en sous-vêtements. Attrape le peignoir qui se trouve dans la pièce et le passe sur elle. Dans un soupir elle regarde une nouvelle fois son reflet, avant de déverrouiller la porte et de retourner dans l’autre partie de la chambre. Affronter le regard de Hiro, cependant elle ne lève pas directement le sien vers lui, elle n’a pas souvent honte, elle ne savait pas ce que ça faisait, avant aujourd’hui, en réalité. « Je tombe le masque. » Un peu, beaucoup, elle ne sait pas, certes elle a laissé le déguisement, mais l’attitude, elle, est toujours là. Personne ne la changera.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Dim 23 Mar 2014 - 3:26
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    « Jusqu’au matin, demain. » Il penche sa tête sur le côté, surpris qu’elle lui dise ça. Il se disait que ça n’allait durer qu’une heure encore… Et encore sûrement moins… Il lui avait donné 100 dollars… somme énorme pour un étudiant. Enfin, il ne vivait pas dans la pauvreté mais il n’avait jamais été dépensier hormis pour la photographie, veillant toujours à acheter lui-même son matériel pour ne rien devoir à personne. Il avait eu l’argent sur lui pour le lendemain, pour aller se racheter un peu de vêtements, mais par rapport à ce que cette soirée lui apportait, il s’en fichait bien d’avoir un ou deux jeans en plus. Royalement. Ce qu’il vivait maintenant dans cette chambre avec cette prostituée plus vraiment inconnue… était magique. Nouveau. Empli d’émotions. Il ne savait pas le décrire, il ne pouvait pas expliquer. Comment quelqu’un aurait-il pu comprendre l’excitation qu’il ressentait à ce moment précis à part Aaron ? Personne sûrement… Pourtant c’était le cas. Il était aussi heureux qu’en faisait l’amour avec quelqu’un… Il lui faisait l’amour d’une certaine façon… D’une manière plus pure, mais plus intrusive. Il croisa ses bras pour l’observer alors qu’elle avait retrouvé le lit. Dans ses attitudes, dans ses gestes, dans ses hésitations qu’elle masquait, elle était belle. Elle ne s’en rendait même pas compte. Il maudissait ce foutu chargeur qui avait décidé de faire des siennes, mais il connaissait son appareil, avec une dizaine de minutes, il pourrait rempiler sur une bonne demie heure de photos. Du moins, il l’espérait fortement. Il se mordait les doigts, sale habitude qui ne savait pas s’en aller. Il ne savait pas faire autrement quand il n’avait rien à faire. Il se mordait les doigts, il se rongeait les ongles. Tout ça pouvait montrer à quel point il trouvait que l’homme qu’il était, n’avait rien d’intéressant. Vraiment rien. Hormis la photo et le sport… qu’avait-il de bon à raconter ? Probablement rien. Il n’apporterait surement aucune chose potentiellement sympathique dans une conversation malgré sa bonne intelligence, malgré ses connaissances dans divers sujets. Il n’était pas le  genre d’homme avec qui on devait aimer converser. Il n’était qu’un gamin faussement arrogant qui se cachait derrière un masque artistique. Au matin… Il repensa à ses paroles. Le matin… Toute une nuit. Allait-il la photographier durant toute cette nuit ? Saura-t-il le faire ? Il avait peur en réalité. Peur de céder à ses envies, peur de n’être qu’un homme parmi les autres, peur de tomber dans le plaisir charnel. Il ne voulait pas. Pas comme ça, pas ici, pas avec de l’argent… Elle était belle…. Mais elle n’était pas à lui et elle ne le serait jamais. Visiblement fatiguée, elle retira ses hauts talons. Il se demandait bien comment elle avait réussi à tenir avec eux jusqu’à présent. Ses pieds devaient la meurtrir. Elle lui offrit un sourire, il ne se dérida pas. Trop sérieux pour son âge. Il la photographiait dans sa tête, frustré de ne pas pouvoir immortaliser tout ce qu’il voyait. C’était tellement rageant par moment. Elle marchait sur la pointe des pieds comme une ballerine, il trouvait ça si élégant. « Tu ne pars pas, hein ? » Un simple son sortit de sa bouche, un simple : Hun… Une référence japonaise, un mot d’autre fois, un souvenir d’antan. Une chose qui le surprit pas mal, il ne pensait pas utiliser sa langue de naissance dans des situations comme ça, lui qui avait tellement ravalé le japonais pour être un américain parmi les autres. Un homme parmi les Hommes. « Je reviens. » « Soka… » Il posa une main sur sa bouche étonné. « D’accord. » Il était troublé. Troublé de voir que dans des moments pareils… Il était l’enfant étranger qui connaissait trop peu la langue d’ici. Comment… Pourquoi ? Il n’avait pas de réponse franche pour lui-même, c’était bien la première fois. Lentement, il se posa sur le lit alors que l’eau se mit à couler dans la salle de bain. Il porta ses doigts à sa bouche et les tortura à nouveau comme un gamin. Il s’allongea sur le matelas pour regarder le plafond, la fatigue commençait à lui prendre le corps et le cerveau. Il attrapa alors son téléphone dans sa poche et regarda les cinq sms de sa mère, elle s’inquiétait, c’était normal non ? Il soupira avant de passer sa main sur son front. Il lui passa un bref coup de file sachant qu’elle ne devait pas dormir tant qu’elle n’avait pas de ses nouvelles. « Je dors chez Aaron… Je… Je l’aide pour un projet et je reste chez lui. D’accord. Toi aussi…M… Toi aussi. » Il raccrocha rapidement et rangea l’appareil avant de poser ses mains sur son visage. Cette situation devenait une torture. Mais il était incapable… tout bonnement incapable de la décanter. Il aurait voulu pourtant. Si fort… Si fortement. Il entendit la clenche bouger et se redressa avec lenteur, prenant appui sur un de ses bras. Quand elle sortit de la pièce. Il se figea, la bouche légèrement ouverte. Un teint légèrement hâlé, des lèvres roses, une peau de pêche, des yeux d’un bleu éclatant comme l’océan un jour d’été. Il se redressa, restant de trois quarts face à elle, les bras ballants, il se mordillait la lèvre, le visage à moitié caché par ses cheveux noir ébène. Lentement, il fit un pas vers elle, puis deux. Trois. Quatre. Cinq. Il s’arrêta devant elle et d’un revers de la main, il lui offrit une caresse sur sa peau de soie, plantant ses prunelles charbonneuses dans celles si bleutées de la créature éphémère. Son pouce arriva à nouveau sur la bouche rosée, la caressant légèrement. Il n’avait jamais vu des lèvres pareilles. L’envie de les goûter le torturer, mais parce qu’elles étaient fascinantes… Pas parce qu’il avait payé. Il frôla doucement sa tempe de ses lèvres avant de se détacher brutalement pour aller chercher son appareil. L’attrapant, il le porta à ses yeux pour reprendre des clichés. Son visage, ses mains. Il aimait énormément quand elle se mordait la lèvre ou les doigts, il s’approcha d’elle. Plus de mots, plus de paroles. Des gestes. Juste des gestes. Il passa sa main dans la longue chevelure de la sauvageonne pour les rendre indiscipliné, pour créer un effet. Il laissa ensuite glisser sa main sur le peignoir, tirant légèrement dessus pour lui découvrir l’épaule alors qu’il rejeta la crinière châtain vers l’arrière. Il voulait immortaliser certaines parcelles de sa peau. Son cou, son épaule, la naissance de son décolleté, sa mâchoire. Il vint même dans son dos alors qu’elle tournait sa tête pour tenter de le voir. Là encore, les clics déferlaient. « Tu es magnifique… Scarlett. » Il avait besoin de lui dire. Terriblement besoin. Allait-elle le croire ? Le prendre au sérieux ? Il n’était qu’un gamin de 21 ans après tout. Elle devait sûrement être plus âgée que lui, il n’avait pas pris le temps de lui demander, au japon, c’était mal vu de poser cette question à des femmes.  Elles devaient toutes ressembler à des fleurs de cerisiers fraîches et épanouies, qu’elles aient 20 ou 60 ans. Scarlett était comme une fleur encore fermée, il était le soleil qui caressait ses pétales pour la faire éclore. Il eut un petit sourire en songeant à cela. Il s’approcha de son dos, laissant son souffle courir sur la nuque de la jeune femme. « Tu ferais tomber le peignoir aussi ? » Un murmure. Une requête qu’il lui fit au coin de l’oreille. Restant derrière elle, il s’éloigna encore quand elle ouvrit son vêtement blanc. Il continuait de capturer son dos, la chute de ses reins. Appuyant à chaque centimètre qui se dévoilait un peu plus face à lui. Enfin, tout chuta. Il ajusta son zoom pour la prendre toute entière. Elle avait une certaine pudeur, une belle pudeur. Il la trouvait divine sous cet angle. Avançant, il se plaça sur le lit, assis face à elle pour la reprendre en photo. Sa poitrine était généreuse, ses hanches avaient de vraies formes, son ventre n’était pas simplement plat. « Avec tes mains… cache-toi faussement. » Une main sur la poitrine, l’autre sur le bas ventre. Il aimait ses mains. Il remonta son regard et son appareil jusqu’à son visage. Sa bouche, son cou. C’était comme de découvrir tout à nouveau. Il lui fit signe d’avancer vers elle, s’arrêtant pas pour autant de s’acharner sur le bouton, mais sans le vouloir (à moins qu’elle ne l’ai fait exprès, il était trop pris dans son jeu pour le voir), elle se retrouva entre les jambes du jeune homme, son ventre contre le précieux sésame. Il se stoppa, l’abaissant doucement avant de redresser sa tête pour la regarder dans les yeux. Impulsivement, il se redressa et captura les lèvres charnues de Scarlett avec les siennes, sa main attrapa le cou de la demoiselle, se cachant dans sa chevelure. Il se décrocha d’elle dans un bruit à peine audible avant de la fixer. Sa salive coula lentement dans sa gorge, faisant bouger sa pomme d’Adam, il était figé. « Gomen ne… » Ce n’était qu’un soupir. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, il n’arrivait pas quitter son regard, ni défaire sa main de sa peau, il respirait vite et ne bougeait plus. Il avait dérapé… Il n’était qu’un homme parmi les hommes. Mais lui… Il avait embrassé la femme sous le masque et plus vraiment la prostituée de la rue. Du moins, il essayait de voir les choses ainsi pour ne pas se détester un peu plus. Il avait sa bouche à quelques millimètres de la sienne, sentant leurs souffles se mélanger dans une valse ancienne et sourde.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Sam 29 Mar 2014 - 13:47
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    Lorsqu’elle lui dit qu’elle va revenir avec un sourire en coin, le jeune homme lui répond dans une langue qu’elle a entendu quelques fois mais qu’elle ne connait pas vraiment, puis monte en elle une envie nouvelle de l’apprendre, de savoir jongler avec les mots desquels il semble avoir hérité. Peut-être qu’un jour elle lui demandera, s’il veut la revoir, après ça, elle en doute, personne ne veut revoir une pute. Personne. Alors une fois dans la salle de bain elle prend son temps, elle décide de lui montrer le naturel, elle ne saurait pas dire pourquoi, elle le veut, le ressens en elle qu’elle le doit, que ce n’est que pour une fois, qu’elle ne le regrettera pas. De toutes les façons, Scarlett ne regrette que très rarement. Puis elle passe la porte dans le sens inverse, cherche ses yeux au moment où elle s’offre à lui d’une nouvelle manière. Elle n’ose pas sourire, elle se contente d’incliner un peu le visage, de chercher à comprendre ses expressions … Elle ne mentira pas, elle aime comme il semble la détailler, la dévore de sa manière un peu crédule, un peu simpliste mais si différente des autres, meilleure en réalité. Le corps de son partenaire de la soirée ne court pas après le désir, le plaisir qu’elle pourrait lui donner, non, il est à l’inverse des autres, elle le voit, même si elle ne le comprend, elle le voit dans tous ces gestes, dans ses hésitations. Elle ne compare, sans le vouloir, à un enfant qui ne saurait pas comment jouer avec cette poupée en porcelaine qu’il pourrait briser. Il se redresse, elle retient son souffle, il se mord la lèvre, elle craque un sourire, il se rapproche, et elle ne bouge pas. Il la contemple de plus près, et comme elle sait ce qu’elle doit faire, elle arrête un instant de respirer, encore plus quand ses doigts rencontrent à nouveau ses lèvres qu’il semble affectionner, elle plisse les paupières, essaie de se concentrer vraiment afin de comprendre pourquoi il ne cède tout simplement pas à ses envies, il a payé, et même si ce n’est pas assez pour passer ce moment avec elle, elle lui accorde, alors il a le droit. Elle attend qu’il se laisse aller, soutient du regard ce visage juvénile qu’elle se perd à affectionner un peu. Elle peut, ce n’est pas à cause de son métier qu’elle ne peut pas trouver un homme beau, et Hiro, dans ses gestes, dans sa façon de faire, dans ses expressions, la douceur de son visage, de son visage, il l’est. Une esquisse de baiser qu’il dépose sur sa tempe, elle sourit, parce qu’elle se doit de le faire, peut-être aussi parce qu’elle en a envie. Il s’éloigne d’elle, attrape son appareil photo et reprend ses prises incessantes, elle n’est plus réellement dérangé par cela. Après tout, elle continue à jouer son jeu, elle lui offre un facette d’elle qu’elle n’offre pas souvent, alors elle se laisse aller, elle s’accorde un moment de répit avant de retourner vers le chemin de la séduction, de la tentation. La main de son partenaire passe dans ses cheveux, en fait ce dont il a envie, elle se laisse faire, étant parfaitement docile, cédant à ses moindres désirs. Comme à chaque fois, il la touche, la domine, lui fait l’amour comme jamais on ne lui a jamais fait. Ses mains courent sur le peignoir qui semble l’agacer, ne pas lui donner assez de matière à photographier. Il découvre un peu sa peau, son épaule et pose un soupir sur celle-ci … « Tu es magnifique… Scarlett. » Elle tourne son visage vers lui, se mord la lèvre pour toute réponse, elle ne veut pas lui dire merci, pense qu’elle ne le doit pas, qu’elle a appris à être magnifique … Dans sa vie elle a vu des femmes beaucoup plus belles qu’elle, elle se sait attirante, mais magnifique, c’est un trop grand mot. Un trop grand mot, Hiro. Elle n’accuse pas son âge, elle n’a pas le temps de l’attaquer avec une phrase assez piquante pour lui prouver qu’il a tort, que les filles comme elle, ne sont pas magnifiques. Elle sent son corps se rapprocher du sien, calmement elle attend que ses mains se posent sur elle, elle patiente jusqu’à ce qu’il fasse ce qu’il veut, qu’il se laisse aller à ses pulsions. Fais-le, Hiro, fais-le pour toi, mais surtout pour moi, ne me laisse pas croire que je pourrai être spéciale alors que ce n’est pas le cas. « Tu ferais tomber le peignoir aussi ? » Avec une assurance qu’elle maitrise parfaitement, elle défait le nœud qui maintenait le peignoir fermé sur elle, elle se fiche totalement d’être à moitié nue, nue ou peu importe la façon dont elle pourrait être habillée, cela fait partie du travail, ça fait partie de son monde, peut-être pas de celui de son photographe, mais elle est certaine qu’il se remettra de son manque de pudeur. Délicatement, doucement, elle laisse glisser le tissus sur sa peau de pêche, lui laisse le temps de prendre toutes les photos qu’il désire, et elle soupire, elle prétend, elle fait comme si c’était normal, alors que ça la dérange de plus en plus cette fascination qui semble naitre dans son regard toujours plus avide d’elle. Elle incline encore son visage, elle veut le comprendre, tellement fortement. Pourquoi il ne peut pas juste se contenter de faire comme les autres, de croire qu’une soirée suffit pour la faire changer, l’asséner de baisers fiévreux que le lendemain elle vomira, de caressera qu’elle aura du mal à effacer tant elles se seront montrées désirantes de la faire crier. « Avec tes mains… cache-toi faussement. » Elle hoche le visage pour lui montrer qu’elle va le faire, qu’elle exécute la moindre de ses pensées, le fait maitre de ce moment qu’il a payé. Et même s’il demande silencieusement au mental de Scarlett de ne pas se manifester, elle ne peut pas s’empêcher de se demander ce que cela ferait, pourquoi il ne veut pas le toucher, elle ne doute jamais. En cachant sa peau comme il lui a demandé, elle doute. Elle doute d’elle et encore plus lorsqu’elle se laisse prendre au jeu, lorsqu’elle s’approche de lui afin de le rendre fou par ses formes qu’il photographie. Trop proche de lui qui est assis, son ventre entre en contact avec l’appareil, et toute trace de sourire disparait de son visage d’ange, elle le regarde calmement, sérieusement, elle aimerait pouvoir se dire qu’elle a envie de lui, parce qu’il a été différent, mais elle ne sait plus ce que cela fait. Elle a oublié, elle ne sait réellement plus désirer. Ne ressent plus cette petite pression dans son bas ventre, c’est mécanique, c’est habituel, c’est tout le contraire d’actes naturels. Il pose sa machine à flasher à côté de lui et plante ses yeux foncés dans ceux de la demoiselle. Un instant passe, quelques secondes durant lesquelles Scarlett ressent une certaine tension dans l’air, les pensées de Hiro qui ne savent plus valser. Ses envies qui s’entrechoquent sans savoir comment pouvoir les extérioriser. Puis il cède. Il se redresse et attrape les lèvres de Scarlett avec les siennes. Elle se laisse faire, accentue le baiser, ne sait pas pour combien de temps cela va durer. Ses mains glissent un peu sur sa peau, et lorsqu’il s’arrête, elle cherche son regard, elle veut une explication. « Gomen ne… » Cette langue encore, son air désolé. Scarlett ne sait pas comment réagir, elle ne fait jamais cela habituellement, il est le premier. C’est si étrange à penser. Il est le premier à ne pas la voir comme un objet, le premier à payer pour ne pas avoir envie de la toucher. Il est aussi, d’après elle, le premier à se perdre un peu pour elle. A être gêné alors qu’il ne le devrait pas. Elle comprend, bien sûr qu’elle comprend, même le meilleur des hommes, se laisse surprendre par son désir de plus, de vouloir gouter la peau de celle qui l’accompagne, partager un instant intime avec une femme dont on ne connait rien et à qui il ne faudra rendre aucun compte demain. Sur ses lèvres, elle passe sa langue en réfléchissant, son visage toujours proche du sien, ses yeux captivant ses prunelles, elle soupire. Vers lui elle relève sa main, elle touche son visage, le caresse, se voulant rassurante, peut-être un peu bienveillante, du bout des doigts elle s’amuse un peu de ses cheveux, elle veut le détendre comme on lui a montré plusieurs fois comment le faire. Elle voudrait oui avec ces gestes qu’elle connait par cœur, mais ils ne lui reviennent pas, comme s’ils étaient sortis de son esprit pour laisser la place à d’autres qui lui semblent trop vrais, à des caresses sur sa peau qu’elle ne devrait pas employer. « Ne sois pas gêné. » Elle lui dit lorsque ses mains redescendent sur lui, passent doucement sous son t-shirt, entre en contact avec sa peau. Elle avale sa salive difficilement, devine encore plus ce qu’elle a aperçu il y a quelques secondes lorsqu’il prenait des photos d’elle et que son ventre s’était offert à elle dans un acte incontrôlé. Elle touche sa peau, l’apprivoise, l’apprécie, cette même peau qu’il disait ne pas vouloir lui donner. Ne pas la souiller, surement, avec cette prostituée qui s’est trop de fois offerte à ses hommes en manque d’une affection que personne d’autre n’aurait pu leur donner. D’ailleurs elle ne sait plus qui se donne à qui, ici, entre elle et lui … Mais elle s’en fiche, elle veut lui montrer, que ce n’est pas grave, qu’il est juste comme ça, que c’est dans la nature, n’est-ce pas ? Ses lèvres retrouvent les siennes, furtivement, pour l’attiser, pour qu’il n’hésite plus, elle s’en fiche Scarlett de comment il va la voir, comme une femme, comme une putain, pour elle, c’est la même chose, elle assume ses deux côtés. Sa personnalité. « Je ne te juge pas. » C’est la vérité, elle juge les autres hommes, de part cette étrange perversion dont ils font preuve parfois, elle ne le niera pas, mais lui, lui elle n’y arrive pas. Il semble si novice, si perdu et choqué par ses propres actes qu’elle ne peut pas le faire. Elle l’excuse un peu de tout, parce qu’il a en lui ce côté qu’elle devine doux. Son visage presque trop poupin l’attire encore, elle voudrait recommencer, lui donner un énième baiser, mais elle sent son malaise, elle voit qu’il ne sait plus comment agir, qu’il s’en veut d’avoir céder. Vingt et un ans, c’est trop jeune pour s’en vouloir, Hiro, il faut profiter, et si cela signifie profiter d’elle, elle ne fuira pas, elle l’attend, patiente comme elle ne l’est jamais, pour lui donner le loisir d’hésiter un peu plus. Elle attrape sa main, la guide jusqu’à sa poitrine, en prenant le soin de laisser ses doigts glisser sur le reste de sa peau lorsqu’il suit le chemin qu’elle a choisi pour lui. « Tu as le droit … » Il l’a certes, parce qu’il l’a pris avec ses cent dollars, mais il l’a, parce qu’elle lui donne. Elle se donne.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Mar 8 Avr 2014 - 0:32
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    « Ne sois pas gêné. » Il se pinça les lèvres, frissonnant alors qu’il sentit les mains de Scarlett se poser sur son ventre chaud, sous son t-shirt. Elle était si hypnotisante. Il ne savait pas comment résister. Son instinct d’homme lui disait d’avancer, qu’on s’en foutait bien après tout. Mais il était trop raisonnable pour ça, tellement trop raisonnable. C’était une plaie par moment. Pourtant il avait déjà couché sur des coups d tête avec des inconnues sans aucuns sentiments pour elle. Mais là, c’était différent. Il avait l’impression de la souille avec ses baisers. C’était stupide comme idée non ? Comment pouvait-on souiller une catin ? Pourtant, il avait ce sentiment, parce que cette nuit, c’était la femme qu’il avait voulu photographier, celle qui se trouvait au-delà du masque de la prostituée même si parfois, il se demandait si elle n’était pas l’inverse. Une pute avec un masque de femme. Il se mordillait la lèvre, il soupirait faiblement, créant des caresses sur la peau diaphane de Scar. Il colla son corps au sien dans un mouvement rapide. C’était une véritable torture. Pour le moment, son mental d’athlète l’aidait à se contrôler, mais combien de temps est-ce que ça allait bien pouvoir durer ? aucune idée. Un autre baiser. Cette fois, il fut commencé par la belle. Comme une brise éphémère, elle enflamma ses lèvres et son envie. Bon sang, elle savait y faire pour que l’homme ne soit plus qu’un brasier ardent de désirs primaires. Torture. Douceur. Pécher. Ivresse. Interdiction. « Je ne te juge pas. » Il planta ses yeux sombres dans ceux trop clairs de la biche, il avait l’impression d’être un chasseur. C’était tellement étrange pour lui. Elle ne le jugeait pas, d’accord, il la croyait. Mais lui se jugeait. Il ne voulait pas être ce genre d’homme. Elle prit délicatement sa main pour la guider jusqu’à sa poitrine. Sein rond et chaud. Il était doux et agréable, un sein qu’on aimerait sûrement goûter. « Tu as le droit … » Une autre phrase alors que lui n’arrive pas prononcer un mot. Il se mord la lèvre avant de capturer les siennes dans un baiser langoureux, laissant leurs langues s’entremêler dans une valse imparfaite mais si douce et sensuelle. Il l’attrapa dans ses bras pour la soulever, la laissant enrouler ses jambes nues autour de sa taille fine. Il semblait frêle, mais il avait assez de muscles pour le faire sans ressentir le moindre effort. Il n’arrivait pas quitter ses lèvres alors que ses mains s’agrippaient aux cuisses et au fessier de Scarlett afin de la porter plus sereinement. Finalement, leurs bouches se décolèrent dans un gémissement alors qu’il s’empara de la gorge de la belle. Mordillant sa peau douce, l’embrassant de baisers sulfureux. Il savait comment utiliser son corps, comment rendre les autres frémissants. Il n’était pas un novice, loin de là. Il en savait assez sur le sexe et l’art de séduire en général. Il la déposa sur le lit, restant au-dessus d’elle. Ses lèvres rosées découvrir alors les épaules et les clavicules de la douce, descendant lentement vers sa poitrine. Pour autant, il ne s’empara pas de ses seins, laissant des baisers pieux entre eux pour glisser vers son ventre. Ventre chaud et cotonneux qui donnait envie de s’y blottir. Sa respiration était rapide, bruyante parce qu’elle claquait contre l’épiderme si tendre de Scar. Il s’arrêta sur son nombril pour  y jouer quelques instants avant de déposer un baiser au creux de son haine. Il redressa ensuite sa tête pour la regarder, ses cheveux en bataille lui donnaient un petit côté sauvageon. Il glissa le bout de ses doigts sur la cuisse de la catin avant de remonter sur son ventre et entre ses seins. Il accompagnait son bras avec son corps pour se blottir contre elle. Sa main vint se nicher contre sa gorge alors que ses lèvres dévoraient les mâchoires de la jeune femme. Son pouce vint caresser cette bouche qui le fascinait tant. Encore plus maintenant qu’il y avait goûté. Il lui donna un nouveau baiser fiévreux, long…. Beaucoup trop long. A la fin, il reprit son souffle en posant ses lèvres sur l’épaule dénudée de la brune, il l’y embrassa. « Je ne peux pas. » Pourtant, il la désirait, ce n’était pas le problème, celui de coucher avec une prostituée non plus. Mais il fallait se l’avouer, il avait eu un coup de cœur pour elle. Hors de question de le salir en couchant avec elle comme ça. Il ne pouvait, il avait trop de respect en la vie humaine pour faire ça. « Dans d’autres circonstances… mais pas comme ça. » Il lui vola un autre baiser pour parler contre ses lèvres. « Tu es délicieuse…. » Il sous-entendait par-là qu’elle n’était absolument pas le souci, c’était lui. Il avait payé pour voir la femme sous le masque et en couchant avec elle maintenant, il coucherait avec la prostituée qu’il avait payée. Il ne pouvait pas. Et puis… Lui, il l’avait remarqué dans cette rue… Mais elle… Est-ce qu’elle l’aurait vu sans tout ça ? Il en doutait tellement. Dans un dernier baiser volé, il se redressa et attrapa ses affaires rapidement. Il n’aimait pas partir comme ça, il n’avait pas envie de partir, mais il voulait être différent. Il l’observa. « On se reverra. Que tu le veuilles ou non. Moi j’ai pas envie de t’oublier. » Il ouvrit la porte. « T’as le droit de te reposer… tu l’as bien mérité… » Il sortit avec tout dans les mains et marcha rapidement jusqu’aux escaliers. Il enfila alors sa veste et rangea son précieux dans sa sacoche avant de se mettre vraiment en route. Il s’était frustré tout seul, mais il pensait vraiment que c’était la chose la plus juste à faire. Il avait laissé une de ses cartes de visites tomber sur la moquette jaunie de la chambre, espérant qu’elle la trouve même s’il doutait sincèrement qu’elle allait l’appeler, au moins il l’avait fait. Un peu lâchement certes. Qui donnait son numéro à une prostituée sans qu’elle ne lui rie au nez ? Il devait être un grain de sable des plus insignifiants dans son univers, mais elle, elle était devenue une étoile dans son ciel.

    Re: You're so beautiful • Scari

    Lun 14 Avr 2014 - 0:41
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    Ses propres mots résonnent encore dans son esprit. Tu as le droit. C’est finalement aussi simple que cela. S’il la veut, autant qu’il la prenne maintenant, qu’il laisse parler son corps pour lui puisqu’il semble avoir du mal avec les mots maintenant. Sa paume sur sa poitrine la fait patienter, attendre qu’il se décide, qu’il ose enfin parcourir de son corps, de ses lèvres, l’objet de sa convoitise actuelle. Et pour l’instant, cet objet, c’est elle. Il mord ses lèvres et elle reste impassible, guettant le moindre geste de sa part qui lui prouverait qu’il est enfin prêt à passer à l’acte qui, il lui parait, hante ses pensées. Alors il agit, il attrape, capture sa bouche avec la sienne, débute un nouveau baiser, et elle se laisse faire, elle continue, accentue les mouvements lascifs que lui offre sa langue. Elle se délecte, rien que peu, de la proximité, l’intimité qu’il s’accorde avec elle, du fait qu’il craque face à elle, elle le sait pas comme les autres, elle reconnait que ses baisers n’ont pas le même gout. Les bras de Hiro encerclent son corps, ses mains s’accrochant à elle lui arrachent un sourire entre deux soupirs contrôlés. Et sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle aussi s’accroche un peu à lui, laissant ses jambes l’entourer, profitant de chaque secondes durant lesquelles le jeune homme laisse ses faiblesses le contrôler. Il lâche ses lèvres, se perd dans son cou, parsème sa peau de morsures, de baisers, elle pourrait devenir dingue pour cela, elle pourrait si elle n’était pas elle, si la vie n’avait pas fait qu’elle soit devenue comme ça. Finalement il la repose sur le lit, qui accueille la belle pute dans un mouvement qu’elle trouve presque lent, elle se laisse dominer, devient de plus en plus celle dont il a envie, et pourtant elle ne contrôle pas sa propre main qui va caresser la nuque de Hiro lorsque son visage descend sur elle pour commencer à arpenter chaque centimètre de sa peau dénudée. Elle croit que c’est parce qu’on lui a appris à le faire, qu’elle fait cela, qu’elle le caresse ou tout comme, ne rendant pas compte que cette fois, c’est une pure envie venue d’elle cet acte-là. Les souffles du garçon renforçant cette envie peu à peu décuplée, elle passe sa main sur son propre visage pour essayer de ne pas perdre le sien trop vite, de souffle, parce que le temps c’est de l’argent, c’est ce qu’on lui a toujours dit. Mais c’est futile cette idée maintenant, mais c’est complétement débile puisqu’elle se donne à lui pour quelques dollars, pour une poignée de pain, pour absolument rien. Le regard de Hiro retrouve celui de Scarlett, et elle esquisse un sourire à son égard, ne veut pas le brusquer par une expression qui pourrait paraitre trop demandeuse à son sujet. Tandis qu’il la fixe, sa main remonte lentement sur elle, voulant lui procurer quelques frissons qu’elle a oublié de ressentir avec le temps, c’est pareil à chaque fois, sauf que cela pourrait être différent dans ses bras. Un jour peut-être elle osera, mais pour l’instant elle le regarde, elle remonte un peu son visage vers le sien lorsque sa main se loge sur sa gorge, lorsque ses lèvres la dévorent encore. Il caresse une nouvelle fois ses lèvres de ses doigts, les observant avec une appétence qu’il n’arrive plus à dissimuler. Alors elle n’est pas surprise lorsqu’il vient les retrouver, lorsqu’il se permet à nouveau de gouter ce fruit qui est bien loin d’être défendu pour lui. Il se laisse porter par la fougue et Scarlett lui répond de la même façon, elle ne saurait dire si l’instant où leurs lèvres sont scellées dure longtemps, elle le vit tout simplement. Et puis il arrête, et puis il dévie, pose sa bouche sur sa clavicule, son épaule avant de lâcher un murmure dessus « Je ne peux pas. » Ça arrive, ce n’est pas grave, elle croit. Elle devient bienveillante en le regarder, elle perd tout sourire, retrouve ce qu’elle est, ses esprits et caresse à son tour son visage de ses doigts. Tout simplement, par ce geste, elle lui prouve qu’elle ne lui en veut pas, et qu’il ne doit pas s’en vouloir aussi, après tout, cela arrive les choses comme ça. Le blocage. Une prostituée, lorsqu’on n’est pas habitué, c’est compliqué. « Dans d’autres circonstances… mais pas comme ça. » Alors elle soupire, elle a envie de lui dire que des autres circonstances, il n’y en aura pas. Qu’il a connu la pute alors il ne pourra pas connaitre la femme, enfin elle le croit. Normalement, cela ne lui fait rien qu’on sache d’elle tous ses côtés, même les plus mauvais. Pourquoi réfléchir dans ce cas ? D’accord Hiro, une prochaine fois, il y aura. Et il s’approche à nouveau, embrasse ses lèvres avant de déposer sur elle un murmure. Un compliment. Quelque chose de précieux, elle le ressent. « Tu es délicieuse…. » Mais pas assez pour qu’il se permette de la baiser. Elle s’en veut de penser cela, mais pour le coup c’est une question de fierté mal placée. D’un orgueil trop grand, et d’une incompréhension profonde des actes de l’homme qui est avec elle. De l’homme qui ressemble ses affaires avant de la fuir. Elle l’a pensé étrange, en début de soirée, cette idée qu’elle se faisait de lui n’était donc pas erronée. Elle se redresse sur le lit, s’assoit en le regardant la fuir en silence, ou presque. Il tourne finalement son regard vers elle, et elle tente un sourire, quelque chose de faux, mais quelque chose qu’elle se doit de faire. « On se reverra. Que tu le veuilles ou non. Moi j’ai pas envie de t’oublier. » Il ouvre la porte, et Scarlett réalise qu’il part vraiment, comme ça. Il la laisse juste là. Elle le maudit un peu, oublie la portée de ses mots, elle ne désire pas qu’il s’en aille, mais le client est roi, il décide à chaque fois. Elle ne sait pas si elle va l’oublier, dans son esprit de surdouée, elle est incapable de le faire, mais elle en a peut-être envie, parce qu’il a payé la pute pour chercher à voir la femme. « T’as le droit de te reposer… tu l’as bien mérité… » Elle n’a pas le temps de le retenir, elle n’est de toutes les façons pas du genre à retenir les hommes telle une femme meurtrie, jamais. Alors elle le regarde sortir, ses yeux restent d’ailleurs quelques secondes fixés sur la porte, surement persuadée qu’il va faire demi-tour, qu’il va venir la retrouver. Qu’ils vont le faire, parce qu’il le voulait, parce qu’elle sait reconnaitre lorsqu’un homme la veut. Pourquoi avait-il fait cela ? Pourquoi vouloir qu’elle retire son masque ? Pourquoi choquer son esprit ? Elle se lève, tourne en rond, avant de remettre le peignoir sur son dos, cacher sa peau qu’elle sent souillée par ses baisers trop purs, par ses envies trop nobles. Son regard capte alors une carte sur le sol, sa carte à lui. Son numéro, et un rire s’échappe de ses lèvres lorsqu’elle comprend ce que cela veut dire, s’ils doivent se revoir, cela ne tiendra réellement qu’à elle. S’allongeant sur le lit, elle essaie de ne pas réfléchir, de ne pas trop penser, de ne pas se laisser submerger par une vague de sentiments démesurés et irréalistes à souhait. Elle ferme ses paupières, se laisse s’endormir, avec dans sa main, la seule chose matérielle qu’il lui ait laissé, un numéro de téléphone sur un papier cartonné. Hiroki L. Gray, voilà celui dont elle va rêver.

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