And that's alright; I found a martyr in my bed tonight (AARON)

Noir, la nuit tout est noir. On peut aisément se faufiler dans des appartements, des maisons.. peu importe. Tant qu'on trouve des choses de valeurs. Des revendables. Après tout de l'argent c'est de l'argent, on ne crache pas dessus, surtout avec la situation que j'ai. On pourrait se poser des questions mais j'ai le mensonge facile, je m'en sors toujours plutôt bien, très bien, parfaitement j'aurais dû prendre théâtre sérieusement. J'enfile une fuseau noir. Un truc qui a tendance à mouler le corps, il épouse toutes les formes du mien. Sous pull de la même couleur. Je me fais une tresse indienne qui par du haut de mon crane pour les cacher mes cheveux dans mon colle. J'enfile mes chaussettes, elles, elles peuvent être de n'importe quelle couleur, on ne les voit pas. Je sors de la salle de bain, je vérifie mon sac à dos. De quoi crocheter une serrure, des cordes.. Je ne compte rien prendre de gros, plutôt du léger pour pouvoir faire plusieurs maisons. Je commence à être à sec et je ne veux pas que ma banche m'appelle pour me donner une semaine pour renflouer mon compte en banque. Tout est bon pour mon sac, j'ai un petit pied de biche, je trouve aussi un couteau suisse, j'ai un stéthoscope, je sais que cela peut paraître totalement débile mais pour ouvrir les coffres et trouver les bonnes combinaisons c'est juste parfait, je n'ai pas encore l'argent pour acheter les coffres électriques, mais c'est sur ma liste, sur le net je peux m'en procurer il faut juste que je trouve le temps.

Je ferme mon sac. Je soupèse le sac, il a un point correcte. Je prend mes chaussures noires plutôt souples et montante. Elles sont la discrétion assurées, j'ai testé et approuvé. Je les enfile puis je prend mes gants, fins, c'est pour ne pas laisser d'empreintes, elles peuvent être fatales. Je prend mon bonnet, je n'ai surement pas besoin de vous indiquer la couleur, vous la devinez tout seul. Je met mon sac sur mon sac, je le serre bien. Je pars alors à la recherche de maisons. Ce soir c'est le quartier de Santa Monica qui sera ma victime, les maisons ou appartement sont plutôt confortables, si je peux récupérer des portables, des ordinateurs, appareils photos.. bijoux.. Je marche, j'ai toujours aimé marcher, je pense à plein de choses. Surtout à ma mère, c'est pour elle que je fais cela, elle ne doit pas mourir, j'ai trop peur d'être seule, elle a encore de longues années devant elle, il faut juste qu'elle tienne bon et pour cela, il lui faut son traitement et le traitement pour l'avoir, il faut de l'argent alors pas question que je la laisse, elle, elle se sacrifiait pour moi. Je choisis une rue. Je commence par de beaux appartements. Je déteste presque ces gens, eux peuvent vivre tranquillement alors que moi je suis obligée de faire ce que je fais.. Je choisis un numéro. Au pif, il faut je suis entrée dans le bâtiment, je met mon bonnet.. Je vérifie si le bâtiment est sous vidéo surveillance, je me connecte avec mon portable sur un réseau qui permet de savoir, c'est pratique de savoir pirater n'importe quoi. Je souris et je range mon mobile dans ma poche. Je sors de mon sac de quoi crocheter la serrure du hall. Un jeu d'enfant ! J'entre sans soucis. Je referme la porte et je prend les escaliers, il est suffisamment tard, ou tôt plutôt, il doit bien être 1heure du mat', pour ne croiser personne. Je m'arrête au premier étage, apparemment les appartements ici sont des duplexes. Je prend la première porte, je crochète la serrure.. elle s'ouvre dans mes mains en moins de deux minutes. J'ai l'impression presque que c'est trop facile.

Je prend ma lampe torche.. Je referme délicatement la porte. Je commence par les premiers tiroirs que je trouve. J'attrape tout ce que je trouve sous la main, un appareil photo, je le fous rapidement trois trucs dans mon sac. Il ne semble y avoir personne.. ou alors la personne dort. Tant mieux..

Some nights, I wish that this all would end

Why don't we break the rules already?

Well, this is it guys, that is all - five minutes in and I'm bored again Ten years of this, I'm not sure if anybody understands This one is not for the folks at home; Sorry to leave, mom, I had to go Who the fuck wants to die alone all dried up in the desert sun?

Fiouh, quelle soirée. Je n’avais plus tout à fait les idées en place avec ce qui circulait dans mon sang en moment-même, mais ce n’était pas grave du tout. Ce qui comptait, maintenant, c’était de rentrer à la maison sain et sauf… heureusement que je pouvais compter sur les taxis pour me dépanner. Le bus, c’était pas trop mon truc, même s’ils coûtaient moins cher que des véhicules avec chauffeur « Privé », je n’avais pas envie de tomber sur des gars qui voudraient me chercher des crasses alors que j’étais fatigué… et je ne vous parle même pas du métro. C’était mon petit confort de la nuit, voila. Pas besoin de réfléchir à comment rentrer chez soi, voila, seule l’adresse suffisait pour se faire reconduire à la maison en toute tranquillité. J’avais mes écouteurs sur les oreilles pendant le trajet et observais le paysage d’un regard vague, ce qui représentait selon moi l’un des meilleurs moments de la soirée. Aujourd’hui, je ne ramenait personne « dormir » à l’appartement, j’avais pas la tête à ça. Ma sœur allait mal, j’avais revu mon ex, Jaden, il y a moins d’une semaine et tout ça faisait que je ne me sentais pas l’âme de coucher avec qui que ce soit. Bref…

La voiture s’arrêtait enfin devant mon immeuble. Je réglais donc son conducteur en lui laissant un pourboire correct, comme pour le remercier de ne pas avoir essayé de me parler durant le quart d’heure qu’avait duré le voyage, puis sortis sur le trottoir pour faire quelques pas et rentrer dans mon bâtiment locatif.

Loin de me douter de ce qui m’attendait chez moi, j’ai monté les escaliers tout en sortant tranquillement mon trousseau de clés pour ouvrir la porte d’entrée. Et là, surprise… impossible de tourner la serrure. Je fronçais les sourcils, puis, après un temps de réflexion, actionnais la poignée. Tiens, bah c’était pas verrouillé, en fait ! Étrange… j’avais surement oublié de fermer en sortant de chez moi… ce genre de choses arrivent, après tout.

J’étais loin de me douter qu’il y avait quelqu’un d’autre dans le Duplex à cet instant précis, vraiment très loin. Tout ce que je voulais, c’était aller me poser dans mon lit et ne plus de réveiller avant 12 heures de sommeil, c’est donc pour cette raison que j’ai allumé la lumière et que j’ai jeté ma veste sur le fauteuil prévu à cet effet, juste en face de moi (je suis le gars le plus pragmatique de la terre, je sais). Contrairement à toutes attentes, ce réflexe me valut de remarquer que les tiroirs du meuble posé juste à côté du siège étaient pour la plupart mal refermés. Et ça… ça faisait trop de coïncidences d’un coup, avec le coup de la porte. Dernière chose ; je n’avais pas vu mes chats qui avaient pourtant pour habitude de venir m’accueillir dès qu’ils m’entendaient pénétrer dans l’appart. Montée subite de stress. Qu’est-ce qui se passait ici ? Est-ce qu’il y avait bel et bien un cambrioleur et surtout : était-il armé ? Non, parce que dans mon état, j’allait pas pouvoir faire grand-chose s’il se décidait à m’attaquer. Damn, je savais que j’aurais du dresser mes chats à attaquer les inconnus !

Mon regard balaya la zone, silencieusement. J’étais censé faire QUOI ? Allez Aaron… t’es intelligent, alors agis comme quelqu’un d’intelligent, même si t’es défoncé.

« …tu préfères que j’appelle la police, sauter par la fenêtre ou alors qu’on s’arrange à l’amiable pour que je te laisse repartir de chez moi sans porter plainte… ? »

Si ça se trouve, je parlais tout seul et j’avais l’air stupide… n’y pensons pas.

Je ne sais plus comment cette idée m'a traversé l'esprit. Comment je me suis dit en arrivant ici que voler est l'une des meilleures choses qui puisse m'arriver. Ok dit comme ça, je passe pour une Arsène Lupin des temps modernes. Mais c'est un peu ce que je suis, sauf que je n'en suis pas encore au stade où j'arrive à voler directement sur les vêtements des autres, vêtements ou même personne. Non, je n'ai pas encore tenter de faire cela, j'avoue avoir légèrement trop peur de me faire avoir. Voler dans un sens c'est la chance de ma vie, j'ai on peut dire un talent pour cela, m'infiltrer dans les maisons, hacker les systèmes de sécurité lorsqu'il y en a. Non sérieusement je m'en sors bien et sans ça, je suppose que ma mère serait déjà morte. Je n'arrive pas à imaginer que celle ci me quitte déjà, je ne me sens pas prête à affronter le monde sans elle, elle est un peu la potion magique pour tenir. J'ai réellement peur de ce que je pourrais devenir si celle ci n'est pas là. Je me suis toujours dit depuis qu'elle est malade que le jour où elle sera tirer d'affaire, je lui en demanderais plus sur mon père. Je veux le connaître, savoir qui est ce gros salaud qui l'a lâchement abandonné. Comment cela c'est-il produit. Je veux un nom. J'ignore totalement qui il est mais un jour je le retrouverais. Alors oui, pour moi voler c'est un peu ma seconde nature, je le fais depuis que j'ai 16 ans, depuis que je suis arrivée à LA, ville que je n'affectionne pas plus que ça, mais c'est là où se trouve l'une des plus prestigieuse université. Elle n'est pas si loin de Phoenix, je veux dire, en roulant une nuit non stop, j'arrive à retrouver une partie de mon désert, je crois que c'est ce qui me manque le plus ici. J'adorais passer des nuits entières, calées dans une couverture, la voiture de ma mère décapoter et je regardais le spectacle des étoiles. Je le faisais souvent avec Thobias.. Puis je suis partie, puis on ne s'est plus revu. Parfois je me demande encore ce qu'il est devenu, lui non plus n'avait pas la vie facile. Mais il avait un talent indéniable, la musique c'était son truc, j'adorais lorsqu'il me jouer des trucs le son de sa voix. Mon ancienne vie tranquille me manque.. J'aimerais être encore au lycée parfois, j'ai beau être une fille mature, parfois j'ai des envie de gamine.. j'ai grandi bien trop vite. Ce soir je me suis infiltrée pour la énième fois dans un appartement de la ville. Je commence à être à sec et il me faut de quoi payer mon loyer miteux, le traitement de ma mère. J'ai une chance folle lorsque je pense que l'université m'a offerte une bourse totale, c'est rare. Je me souviens que mon proviseur dans mon lycée, me disait que je n'avais pas à hésiter vu la situation dans laquelle j'étais. Je suis une petit génie.. Et apparemment cela plaisait à UCLA. De toute façon il me fallut une université où il fasse chaud souvent. Je déteste le froid. Dans cette appartement je ne trouve pas non un tas de truc. Je prends tout ce qui est nouvelle technologie. Je trouve un ordinateur portable, un ipod.. Pas tellement d'argent d'ailleurs. Pas de bougie, mauvaise pioche. Je continue à fouiller. Tiroir, placard.. Partout, apparemment tout le monde dort bien, mais je reste sur mes gardes. D'un coup, et j'étais tellement prise par mes recherches que je n'ai rien vu venir. Une voix s'est élevée dans l'appart. Ok, je suis grillée. Je me stoppe.. Mon coeur s'accélère.. Je tâte ma tête. Je baise ma cagoule pour qu'on ne voit que mes yeux, de cette façon si je ne connais pas la personne, difficile pour elle, plus tard de me reconnaître. C'est un mec.. Je m'avance doucement dans sa direction, je ne sais pas s'il me voit. Je réfléchis à toute allure. Sauter par la fenêtre, c'est faisable.. Mais.. sans préparation, je pourrais carrément me tuer. Non je retire cette hypothèse.. Je pourrais me battre contre lui.. Mais il semble plus costaud que moi, j'ai beau pratiqué la boxe, je ne suis que débutante. Je prend une grande inspiration, si je jouais la plus maline, discrètement je referme mon sac à dos qui contient ce que j'ai prit. Je le remets sur mon dos et je descend les marches les mains en l'air. Je ne sais pas très s'il est armé ou pas, je ne veux pas prendre de risque. " Ok, c'est bon. je me suis fait grillée.. Tu me laisses partir ? "