EZE&ROMY >> Une nuit aux urgences

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Ce fut plutôt mouvementé cette nuit, un carambolage sur l'une des autoroute en dehors de la ville et les ambulance nous avait transféré plusieurs blessés graves et superficiels. Je faisais mon stage depuis des mois à présent, quelques soirs semaines et le samedi. Autant dire que ma vie était un peu surchargée en ce moment. Je ne voyais presque pas mes frères et mes amis que dire. Je n'avais même pas revu Blake depuis cette soirée chez les gamma. Et ma présence là-bas justement? Elle se faisait rare alors que nous préparions la rush week. Je ne rentrais que le soir trop épuisée pour faire quoique ce soit d'autre. Nous étions samedi et ma garde avait commencé le vendredi soir, cela faisait bientôt 24heures que je trimais. J'étais un peu sur les rotules pourtant quand ma garde prendrait fin j'escomptais bien allez prendre un verre avant de rentrer.

J'avais croisé plusieurs fois Ezechiel ce soir, cet homme m'avait été présenté par ma mère chirurgienne ici, un collègue. A l'époque je n'étais même pas encore majeure. J'avais flashé sur ce brun ténébreux plus âgé je dois bien l'avouer. Mais, je n'étais qu'une gamine à ses yeux. Nous n'avions pas eu le temps de nous adresser la parole, la soirée avait été infernale. Notre service après prit fin et j'étais allée prendre une douche rapide et me changer dans les vestiaires quand en sortant je rentrais en plein dans une personne. J'avais la tête ailleurs et les yeux baissés sur mon portable pour prendre mes messages. Lorsque j'étais au boulot, j'éteignais ce dernier et je devenais injoignable pour le monde extérieur. Relevant mes mirettes c'est le visage d'Ezechiel que j'observais. Désolée, je regardais pas où j'allais... Salut Ezechiel. Oui bon on se connaissait sans réellement tout savoir mais, ça faisait suffisamment longtemps pour qu'il m'ait permis de l'appeler par son prénom depuis. Je souriais enfin. Tu as fini toi aussi? C'était une soirée mouvementée. concluais-je en rangeant mon portable.

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Une nuit aux urgences.

Romane & Ezechiel

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Mais ma plus grosse urgence, ce soir, ce fut une opération imprévue sur une personne qui avait été touchée lors d’un accident. Ce fut moi qui s’en occupais car la blessure était proche du cœur. Malheureusement, je n’ai pas réussi à sauver cette personne. C’est pire qu’un cœur qui s’arrêtait car il y avait le sang, plus de personnes qu’il n’en fallait qui étaient déçus de cette mort. Un autre cardiologue prit ma suite pour le reste du temps. J’allais pour prendre une douche avant de partir, j’avais l’impression d’avoir l’odeur du sang sur ma peau alors que ça ne m’a pas touché directement. Mais une tête blonde me fit sortir de mes pensées. C’était Romane Burns, ce qui me fit sourire lorsqu’elle fut gênée de m’avoir bousculé. Ah, les jeunes et leur portable. Je n’en ai jamais eu, ça ne m’aide pas à compatir à leur indépendance à cet objet de technologie.
Je me mis à rire, sans vouloir être méchant. « Ce n’est rien, Romane. »  Il n’y avait presque personne en direction des vestiaires, ils travaillaient tous ou s’étaient déjà tous changés pour rentrer chez eux. Mais je ne suis pas pressé comme eux, alors, je ne me presse pas pour quitter la petite blonde. « Oui, je viens de terminer. Je sors d’une grosse opération. Il… enfin voilà. On n’est pas des surhommes. » Je soupire. J’ai fais ce métier pour sauver des vies, et même si j’ai appris que je ne pouvais remplacer Dieu pour le choix entre la vie et la mort, ça me décevait beaucoup. Mais je devais passer à autre chose. Je ne devais pas affecter la demoiselle avec ça, elle pourrait croire que j’étais affecté. C’est juste frais dans ma tête.
« Mais voilà, on va pouvoir aller se reposer. Personnellement, je vais aller prendre une douche avant de rentrer chez moi. Je ne sens pas très bon. » dis-je en riant. Une petite voix dans ma tête me rappelle que je ne suis pas très ouvert, que je devrais m’intéresser plus à ce qu’elle ressent, si elle va bien, et savoir si elle allait se reposer. « Je suppose que tu as terminé, toi aussi. Tu devrais aller te reposer, c’est assez éprouvant pour toi, tu es encore jeune. » Je regarde l’heure qui est sur la pendule. Il n’est pas si tard que ça. Mais quand même. « Je ne voudrais pas te déranger plus que ça. Tu rentres comment d’ailleurs ? Si tu es trop fatigué, on peut demander à quelqu’un de te ramener. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. » Et puis, sa mère me tuerait si je la laissais partir dans un état de fatigue certain sans personne pour la surveiller. Ce n’est plus une enfant mais quand même !

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Mon sac refermé, je remontai mon regard sur le visage du chirurgien cardio-thoracique qu'il était. Un patient était passé entre les mailles de son filet et je compatissais. Je hochais la tête positivement. J'ai entendu, je me suis chargée de son arrivée aux urgences. Le temps d'arrêt était trop long, même si tu l'avais sauvé ce n'est pas certain qu'il ne serait pas resté un légume jusqu'à la fin de ses jours. Il s'occupait de la mécanique du torse et moi j'étudiais la mécanique du cerveau. Le cerveau sans la palpitant ne servait plus à rien. J'avais posé ma main sur son épaule, je sais pas un geste incongru mais, spontané. Je l'avais ensuite retiré. Je ne voulais pas dramatiser ce moment alors quand il évoqua le fait de ne pas sentir le frais, je plissais le nez comme pour humer l'air. Je confirme mais, tout ici sens pareil tu sais. puis je lui décochait un sourire en coin rapide. Cet endroit possédait une odeur bien particulière, pas celle de la mort non mais, un espèce de relent éthéré. Il voyait juste je finissais une garde de 24 heures et oui j'étais éreintée mais, pas à cause de mes 21 printemps non juste parce que combiner cours, révisions et gardes c'était un rythme d'enfer. Ne t'inquiètes pas j'ai les reins solides puis imagine si je me commence à me plaindre en stage qu'est-ce que ce sera dans les pays du tiers monde...

Mon regard suivit le sien il devait être un peu près 21heures et je n'avais rien avalé ou presque depuis hier soir. C'est pas que mais, la bouffe de la cafétéria c'était pas trop ça. En bus quand je fais les gardes de 24 heures je préfère laisser la voiture chez moi. Tu sais que je suis certaine que maman préférerait que tu me déposes toi-même. Non mais, tu ne dois pas avoir mangé non plus que dirais-tu qu'on aille manger un bout avant de rentrer. Faut bien qu'on se nourrissent pour être d'attaque demain. En clair je venais de l'inviter, oh je n'avais pas réellement d'arrières pensées. Pas à ce moment précis mais, je me disais que mieux valait manger en bonne compagnie que seule. En général mieux vaut ne pas mêler boulot et intimité mais, ça se faisait entre collègues enfin je ne l'étais pas encore réellement. Mais, presque. Il pouvait bien se laisser tenter, cela ne l'engageait à rien de particulier. Je lui tendais un petit sourire en coin attendant sa réponse.

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Romane & Ezechiel

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Elle a raison, peut-être que je lui ai évité une longue vie sans pouvoir bouger. C’est vrai et même si ça fait longtemps que je travaille dans un hôpital, ça me fait toujours quelque chose. Puis, elle venait de me réconforter d’une manière qui était proche de la mienne, une main sur l’épaule pour me dire qu’elle était là pour moi. Au fond, ce n’était pas seulement la fille d’une collègue, ou même ma collègue, je me disais que je pouvais la considérer comme une amie à part entière.
Elle me fit sourire. Je m’inquiétais pour elle mais au fond, c’était un peu trop. Je la sous-estimais, elle avait juste besoin de se reposer pour reprendre le travail en cours, à l’hôpital etc… Ah, les études étaient déjà bien loin pour moi. Mais je ne l’enviais pas. C’était un rythme encore plus infernal. Mais je compatissais…
Et puis je ris. Nous passions de la compassion pour une perte, à la fatigue d’une sauveuse à la possibilité que je la ramène sous le souhait possible de sa mère. C’est sûr que je ne risquerais pas de la kidnapper. Mais je réfléchis si c’est une bonne idée. Je devais passer une bonne nuit pour demain, mais bon… J’ai rendez-vous à dix heures, pas trop tôt le matin. « C’est d’accord. Mais je vais prendre une douche avant, ça me fera le plus grand bien pour terminer la soirée avec toi. » Je ris puis je vais dans les vestiaires quelques secondes pour en sortir des clefs de voiture. « Tiens, mets-toi dans la voiture pour ne pas avoir froid dehors. Tu pourras ranger tes affaires. Je te fais confiance. » Je finis par lui adresser un signe de la main comme quoi j’allais dans les vestiaires puis je partais sous la douche. Et Dieu que je remercie tellement ça me fait du bien. J’ai l’impression de prendre une douche remplie de boisson énergisante.
Puis finalement, je sortais de l’hôpital, pas habillé en prêtre car j’avais laissé ma tenue à la paroisse mais un ensemble plutôt sobre de couleur noir. Il manquait juste la collerette mais je me disais que Dieu me pardonnerait car j’avais le signe de mon engagement autour de mon cou. Je m’assois à la place du conducteur, posant mon regard sur Romane. « Je ne t’ai pas trop fais attendre ? D’ailleurs, tu veux aller manger où ? Et ne t’en fais pas, je t’invite. » Après tout, même si je suis prêtre, je connais les bonnes manières. Je démarre la voiture, dans l’attente qu’elle me dise où elle voudrait aller manger.  

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Je ne savais pas trop si le jeune homme allait accepter ma proposition, après tout il était un ami et collègue de ma mère et puis j'avais toujours senti par le passé que la différence d'âge semblait l'incommoder ou alors peut-être que je m'étais fais des idées. Gamine s'est vrai, je craquais un peu pour le séduisant interne un peu ténébreux mais, jamais je n'aurai osé à cet âge le lui dire clairement. Il l'avait peut-être remarqué allez savoir. Mais, à ma grande surprise, il accepta ma petite proposition. Un sourire en coin se décocha sur mon faciès de petite blonde. Comme je l'ai dis à priori je n'ai pas d'arrière pensée mais, l'idée de ne pas manger un bout toute seule me ravit. Ces derniers temps après les gardes et les cours cela m'arrive bien trop souvent de manger seule. Enfin si on peut appeler ça manger car je ne me nourris pas beaucoup pendant ces périodes-là. Il devait encore prendre sa douche ce que je comprenais aisément, il entra dans les vestiaires mais, en ressortant très vite clés en main. Super, ça sera sympa de ne pas dîner seule pour une fois. avais-je répondu alors. Il me tendit ses clés que je pris spontanément, c'était vraiment très délicat de me proposer d'attendre dans sa voiture. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'Ezéchiel avait vraiment des manières de gentleman. Tu peux, je ne vais pas m'enfuir en volant ta bagnole. dis-je avant d'éclater de rire. Je lui fis un petit signe de la main en le laissant vaquer à ses occupations afin qu'il soit frais et dispo pour notre petit dîner. Je sortais alors retrouvant sa voiture sur le parking, prenant place coté passager. Je n'eus pas à attendre très longuement, j'avais passé mon temps à envoyer quelques textos à mes frères et ma frangine comme je le faisais au moins deux fois par semaine. Clarence s'inquiétait toujours beaucoup pour moi surtout quand je rentrais seule tard le soir. J'entendis alors la portière s'ouvrir alors que le jeune brun ténébreux prenait place à mes côtés. Non non du tout, ben je ne sais pas tu ne connais pas un petit resto sympa dans le coin? Oh et je ne comptais pas me faire inviter hein. dis-je avec une petite pointe d'ironie et un grand sourire alors que je rangeais mon portable une nouvelle fois.

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Romane & Ezechiel

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Je comprends que ce n'est pas simplement une petite collation entre bons amis mais un certain réconfort, je lui apportais une présence. Cette idée me plaisait beaucoup, j'avais l'impression d'être utile pour Romane, c'était la première fois. Nous n'avions jamais eu l'occasion de vraiment nous côtoyer, je me disais même que je ne savais rien d'elle. C'était l'occasion, ce soir, de réparer ma mauvaise éducation envers la demoiselle. Et puis, même si je ne la connaissais pas, je connaissais sa mère, ce qui me mettait en total confiance envers elle. Ça pourrait être les clefs de cette voiture que celle de l’église, je sais qu'elle ne ferait rien de mal. Je souriais bêtement quand elle me fit un signe pour aller à la voiture. C'est vraiment un ange !
Mais je me concentre de nouveau sur mes priorités, ne pas être trop long. Un parking tard dans la nuit, elle est seule. Au fond, je m'en inquiétais même si bon... c'est dans les moments que l'on est le plus paranoïaque que les malheurs arrivent. Mais elle était là, bien tranquille sur le siège passager. Je suis installé, prêt à partir sauf qu'elle et moi n'avions aucune idée de l'endroit où nous pourrions prendre de quoi nous restaurer.  Et je n'avais certainement pas l'intention de l'emmener dans un fast-food. Pour moi, ces lieux sont anti-christ. J'estompais le petit rire qu'elle m'avait donné par la petite phrase aussi ironique qu'amusante. « Je dois dire que je n'ai jamais invité une demoiselle à manger. Du moins, pas comme ça, je... » 
Je réfléchis. Je me voyais mal l'emmener dans un endroit mal famé, c'était une demoiselle qui méritait un minimum de bienséance. Je me souviens alors d'un endroit où l'ambiance est saine, les repas sont bons, où l'hôte serait des plus accueillants. « J'ai une idée, je crois... Une petite taverne d'une vieille époque, ça paie pas de mine mais c'est plutôt bon. » Je fais attention à n'écraser personne, ni à créer d'accident et je sors du parking de l’hôpital. Nous sommes en chemin, et je ne peux m'empêcher de reprendre la conversation. Mais pas sur la nourriture. « Alors... euhh... ton-on... stage ! ... il te plait ? Je veux dire, tu te sens bien en travaillant à l’Hôpital ? Je sais que cen n'est pas facile dans les débuts. Tu peux tout me dire tu sais, je suis sous le secret. » Je ris légèrement, pensant innocemment que Dieu me mettait sous le silence des aveux que pouvaient me faire chaque homme ou femme.  

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

A sa remarque je ne pu m'empêcher de tourner la tête et de poser mes mirettes étonnées sur son visage, sur ses traits. Jamais invité une demoiselle à dîner? Lui? Il était plutôt bel homme, chirurgien était un statut assez enviable. J'avais un peu voir beaucoup de mal à croire qu'il n'avait jamais été au restaurant en très bonne compagnie. Sa phrase me sembla pour le coup un peu étrange, bien que je ne me permis pas en fait de lui faire la remarque, cela aurait été déplacé je pense et bien qu'une question me piquait sur la langue, je préférais la laisser momentanément de coté. Je suppose qu'il avait sans doute pu remarquer mon petit étonnement sur mon visage assez expressif par moment. Il devait me baratiner un peu certainement, jamais je n'aurai pu me douter qu'il me disait presque la vérité. Nous avions seulement été brièvement présenté par le passé et si nous nous coutoyons au jour d'aujourd'hui c'était la médecine et ce lieu que nous quittions qui nous avait fondamentalement rapprochés. On se croisait souvent, donc nous avions pu discuter de choses et d'autres par contre beaucoup moins de nos vies privées.

Mes mains étaient croisées sur mes genoux dans une attitude calme et studieuse. Mon visage se fendit d'un sourire, il venait de nous trouver un endroit un peu rustique selon lui, étant Irlandaise d'origine ce genre de lieu me séduisait facilement. Bien, je te fais confiance, je suis certaine que tu as très bon goût. Je ne sais pas pourquoi j'avançais cela, le feeling peut-être bien. Je le laissais donc nous conduire dans cet endroit sans sourciller. Vous allez me dire que c'était peut-être dangereux de laisser un homme vous emmenez sans savoir votre réelle destination mais, il n'était pas n'importe quel homme, c'était un collègue de ma mère, je n'avais donc aucune crainte à avoir. Oui bon d'accord, je pourrais presque être sa fille à quelques années près mais, l'âge est il un obstacle pour un homme et une femme de profiter d'une soirée pour dîner ensemble? Non je ne crois pas. Un petit silence de blanc s'était installé avant qu'il ne se décide à me faire la conversation. Sous le secret? Je ne suis pas une patiente pourtant?dis-je en laissant échapper un fin rire cristallin. Mon regard s'était alors doucement reposé sur son visage. En tant que stagiaire, j'aime cet endroit, je ne l'aimais pas quand j'étais en convalescence. Mais, oui ça se passe bien j'aime ce que je fais et puis lorsque je partirai pour devenir médecin sans frontières se sera encore plus ardu, c'est un bon entraînement là. lui racontais-je tout spontanément. Nous étions déjà en plein centre ville, j'étais assez curieuse de voir l'endroit dans lequel il m'amenait. Et toi, tu as fais ton stage dans cette ville aussi? concluais-je puisque je ne savais rien de son passé.

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Romane & Ezechiel

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Une patiente ? Je ris. C'est vrai que les gens que je côtoie à l’Église sont un peu comme des patients et Dieu était notre savoir pour guérir les maux. Je ris avec elle, sur le coup, c'est vrai que ça pouvait être un point commun entre mes deux mondes. Ce qui me percuta encore plus dans notre conversation, ce fut lorsqu'elle me disait qu'elle avait été en convalescence. Je me demande ce qu'il a pu lui arriver, je n'ose pas lui demander, c'est peut-être une partie plus délicate de sa vie que ça en a l'air. Alors je ne me repose pas sur ça pour continuer la conversation mais son projet de travail au sein de médecin sans frontière à l'avenir. « En effet, ce sera beaucoup de travail là-bas et pas forcément dans les meilleures conditions. Il y a souvent beaucoup de demandes et peu de moyens pour aider tous ces gens, c'est assez difficile. »
Mes yeux continuent de regarder la route cependant, et j'écoute la demoiselle. Exercice auquel je ne suis pas tellement habitué, je suis souvent seul dans cette voiture. Elle me demande si j'ai fais mon stage ici, bien évidemment que je lui réponds : « Oui, j'ai fais mon stage ici principalement. Une fois que j'ai été intégré à l'Ordre des Médecins que j'ai voyagé un peu dans le monde. Je suis resté ici pour d'autres raisons et puis, on a aussi besoin de médecins aux USA. Je voulais m'occuper de mon pays avant de m'occuper des autres. » expliquais-je à Romane. Et puis, ma petite Enlise me plaît bien. Les gens sont agréables et je vis dans un bonheur presque complet. Toujours cette ombre sur moi qui plane, comme s'il me manquait quelque chose. Je n'ai jamais compris ce que c'était.
En tout cas, je passe bien vite à autre chose. Nous arrivons non loin de la taverne et je me garais à côté. Nous étions en semaine, possible qu'il n'y ai pas grand monde. En tout cas, je sors rapidement de la voiture pour ouvrir la porte à Romane. Je ferme la voiture, faisant le tour pour m'assurer que c'est bien fermer. « aaah, ces vieilles voitures. Un jour, il faudrait que je travaille ça parce que vérifier à chaque fois, je perds pas mal de temps. Surtout quand je suis appelé en urgence à l’hôpital. » Je ris pour détendre l'atmosphère puis je posais ma main dans le dos de la demoiselle pour la guider à l'intérieur. Il faisait drôlement bon ici, et il y avait déjà quelques clients qui mangeaient ou buvaient tout simplement.
« Bonjour, Jake. Tu aurais une table pour nous ? » Celui-ci fut surpris de me voir avec Romane. Je fus surpris moi aussi de sa tête mais je ne m'en occupais pas plus que ça. « Tu peux aller à ta table, il n'y a personne. Maria va venir s'occuper de vous ». Je lui souris et prenant Romane par la main, je la guide parmi les quelques gens ici, dont certains je saluais, jusqu'à la fameuse table. Elle était à côté du juke-box, ce qui était agréable pour changer les chansons. Je tendis la carte à Romane une fois que nous nous asseyons, quittant bien évidemment le contact de sa main. « Choisis ce que tu veux en attendant qu'elle arrive. Je te préviens, il n'y a rien de diététique. » Je ris largement avant de poser mon dos contre le mur. C'est pour cette raison que je n'y mange pas tout le temps, je finirais énorme.

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Quelque chose que j'avais dit l'avait fait rire. Quoi je ne sais pas et je ne m'en offusquait pas le moins du monde, non parce que je pense que c'était la première fois depuis que je le connaissais que je l'entendait rire. Et j'appréciais ça. Mon propre sourire ne fit alors que s'agrandir aussi. Nous avions aussi une vrai conversation, enfin une conversation plus enrichie à propos de médecins sans frontière par exemple. Mon regard se reposa sur lui, il semblait savoir de quoi il parlait. C'est vrai que dans ces pays les demandes sont multiples et les moyens dérisoires, je faisais dans le bénévolat et le caritatif depuis quelques années et j'avais pu m'en rendre compte par ce biais. Malheureusement, voilà pourquoi j'ai envie d'apporter ma petite pierre à l'édifice. Je l'avais alors questionné sur son propre internat, c'est vrai on se connaissait mais, nous n'avions jamais parlé des choses importantes. C'était louable ce qu'il disait, il voulait d'abord servir son pays avant les autres, c'était un peu comme mon père, qui défendait son pays avant les plus démunis face à la guerre, c'était juste et judicieux. Je suis en partie Irlandaise puis je ne compte faire ça qu'un an ou deux avant de me consacrer à la neurochirurgie ici. C'était une expérience que je voulais tenter pas seulement pour moi mais, pour ouvrir les yeux dans ce monde parfois plus cruel qu'on ne le pense. C'était apaisant de faire la conversation avec lui, il était plus âgé plus mature aussi et ses paroles étaient posées.

Nous arrivâmes alors devant l'endroit, il se gara et se précipita pour ouvrir ma portière comme un parfait gentleman. Il possédait une voiture sans système de verrouillage automatique et je ne pu m'empêcher de rire à sa remarque. Oh bah tu sais de nos jours tout ces trucs automatisés hein, ça nous fait perdre les gestes essentiels. Je le suivais alors guidée de sa main jusqu'à entrer dans la petite taverne restaurant aussi pittoresque que rustique, l'endroit avait vraiment du charme d'après ce que je pouvais en voir. Il semblait très bien connaitre le tenacier d'ailleurs qui nous regardait un peu étrangement les premières minutes. Ezechiel se saisit alors de la main et m'entraina jusqu'à la table un peu à l'écart, il n'y avait pas beaucoup de clients présents mais, il en salua quelques-un au passage alors que je me contentais de sourire poliment. Une fois assis l'un en face de l'autre, il me tendit la carte que je regardais quelques secondes. Tu viens souvent aussi il me semble non? Tu me conseillerais quoi? lui demandais-je en relevant mes yeux directement dans les siens avec un fin sourire. Pourquoi tu dis ça j'ai la tête à manger des repas bio et de la salade juste? je laissais alors échapper un petit rire, s'il pouvait se douter un seul instant de mon alimentation quotidienne.

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Une nuit aux urgences.

Romane & Ezechiel

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Passer du temps avec une femme, beaucoup de personnes penseraient à mal, qu'on passe du temps ensemble parce que je ressens quelque chose pour elle. Mais je sais qui je suis, ce que je veux, et je sais que manger à la même table qu'une femme ne faisait pas de moi son amant, son futur. Enfin, je crois ? En tout cas, je sais ce qu'il se passe et nous ne faisons rien de mal. Et puis, elle est une fille vraiment agréable. J'adorais simplement sa présence parce qu'elle était curieuse, intéressée, passionnée. Elle s'est intéressée à mon parcours, enfin, à ce que j'ai fais. Et ce n'est pas souvent qu'on me pose la question. Et puis, elle est amusante, la tête sur les épaules. Elle a raison pour la vie changée par la technologie, les gestes de la vie qui se perdent. Tout comme j'aime son sourire, sa gentillesse, son humour et son franc parler. Elle me fit rire quand elle me reprit sur ce que je lui disais. Sur le coup, je n'avais pas compris le double sens de mes propres mots. « Loin de moi penser à mal de toi, c'est juste que... j'ai été amené à dire ça pour te prévenir. Si je ne faisais pas du sport régulièrement, je serais devenu gros, je crois. » Je ris, c'est vrai. Le sport est un de mes hobby, fort heureusement. Mais c'est l'un des prix à payer pour une bonne santé tout en profitant de la vie. « Sinon oui, je viens souvent ici. C'est un bon ami à moi et puis... ça me change de manger tout seul chez moi. J'apprécie la vie et je n'ai pas beaucoup de compagnie il faut dire. » Je ris. C'est vrai que j'ai envisagé d'adopter un chien mais j'avais peur que ça ne passe pas auprès des autres paroisses si j'accueillais un nouveau colocataire des plus originales. Mon ami finit par venir d'ailleurs, me faisant rire intérieurement avec son ventre important. Marquant les mots que j'avais eu plus tôt envers Romane sur les repas que nous pouvions avoir ici. « Ce sera comme d'habitude pour moi, s'il te plait. » Je me tourne vers Romane, grand sourire. Comme toujours d'ailleurs. Je pose ma main sur le poignet de la demoiselle, me penchant vers elle pour éviter qu'il ne m'entende pas trop même si je me doutais qu'il entendrait parfaitement : « Évites le plat maison, c'est juste de l'huile aux frites, tu vois le genre ! » Je ris alors que je recevais le torchon sur la tête. Puis je reprends à nouveau : « Sérieusement, tu peux tenter ses pâtes à la tomate. Elles sont délicieuses. Moi j'ai pris des pâtes au pesto et avec des morceaux de saucisses – bien grasses. » Et hop, un nouveau coup de torchon sous nos rires alors que je reposais mon dos contre le dossier de ma chaise.

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Je dois bien l'avouer, je passais une agréable fin de soirée. J'avais été bien inspirée de lui proposer de m'accompagner pour manger. Ce n'était en fait pas mon genre ce type de démarche enfin en dehors du fait d'inviter mes amis proches. Mais, proposer à un homme, cela ne m'arrivait vraiment pas souvent, voir même jamais. Cela me fit doucement sourire. Peut-être que jusqu'ici et depuis l'accident je m'étais trop fermée aux autres. Tourner la page et s'ouvrir enfin au monde allait peut-être changer des choses. [color=siennaOh non je ne pense pas ça mais, rassures-toi tu me sembles parfait comme tu es, le sport doit bien payer. J'en faisais aussi avant enfin je faisais de la natation sauf que maintenant j'avoue que je n'ai plus tellement le temps. [/color] Donc, il connaissait le patron, c'est sans doute pour cela qu'il nous avait regardé de cette manière. Il n'avait pas beaucoup de compagnie, cela me fit froncer les sourcils. Avouons-le c'est assez étrange, il était chirurgien, bel homme, séduisant même et il semblait dire qu'il était "seul" au monde. Ah bon? A te regarder on ne penserait pas aussi facilement que tu n'as pas de compagnie. C'est pour ça que ton ami t'as regardé étrangement quand tu es entré avec moi? dis-je en laissant échapper un petit rire. Le patron de l'endroit nous rejoignit d'ailleurs. Ezechiel commanda alors ce qu'il prenait d'habitude en me confiant comme un secret d'éviter le plat maison qui semblait selon lui être plus graisseux que diététique. Ce qui ne sembla pas plaire au tenancier du lieu qui lui assena un coup de torchon avant que je ne me mette à rire surprise. Une suggestion plus loin, il se recevait un second coup de torchon. Il faut lui pardonner Ezechiel semble se soucier beaucoup du fait que je ne prenne quelques mauvais kilos en trop... Non mais, je prendrais comme lui j'ai pas peur des vilaines saucisses bien grasse. Merci. dis-je alors au patron qui me gratifia d'un sourire semblant ravi que je prenne le "risque". Je reportais alors mon regard sur le visage du jeune médecin. Puis si jamais les artères de mon palpitant se bouchent, je pense que je serais en de très bonne main avec toi, tu me répareras ça. dis-je sur le ton de la plaisanterie. Il s'éloigna alors ayant prit notre commande. Que dirais-tu si nous prenions un peu de vin avec le repas, à moins que tu ne bois pas? lui demandais-je alors, moi je n'étais pas contre un petit verre en accompagnant les pâtes, une fois n'est pas coutume après tout.

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Romane & Ezechiel

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Je sais, que le sport me tient bien. Après tout, il le faut bien vu ce que je peux manger. J'ai beau être prêtre, je ne suis pas préservé de la bonne nourriture quand on me la donne. Je suis bien content d'avoir ce début de conversation avec elle, j'en apprenais un peu plus. La natation, par exemple. C'est vrai que c'est dommage, j'aime beaucoup moi aussi ce sport. Il détend et muscle à la fois, c'est juste parfait.
Puis elle me fit rire. Surprenant que je sois seul ? En même temps, pas tellement. Il n'y a personne qui vient en ce moment chez moi à part quelques amis pour me rendre visite. Je ne pus m'empêcher de rigoler avec elle sur la tête que faisait le patron quand je suis arrivé avec elle. « Oui, généralement, je suis tout seul. Je vis seul depuis des années, c'est pour ça. T'en fais pas, il ne se fera pas de films sur nous deux, il est pas comme ça. Tu peux être tranquille. » Quelques minutes après, la commande était faite, il n'y avait plus qu'à attendre.
Je rigolais. Oui, en effet, elle est entre de bonnes mains. « Oui, il n'y a pas de soucis, je prendrais soin de ton pauvre cœur. Mais je décline toute responsabilité quant au gras que qui vont te les boucher. » Je ris, oh la la... ce serait dommage de retourner à l'hopital pour ça. Mais je sais que ça ne sera pas pour tout de suite si c'était le cas. Hu !
Finalement, elle me propose de boire du vin pour accompagner la soirée. Je ne pourrais dire non. « Si si, mais un petit peu... je vais nous chercher ça. » Je me lève et je vais en direction du bar pour demander à mon ami une bouteille de vin pour que Madame se désaltère. Je reviens avec une bonne bouteille, l'ouvrant sous ses yeux.
Je lui servis une moitié de verre puis à moi aussi. Je le prends pour le lever et ainsi, porter un toast. « A ta bonne idée d'aller manger ensemble ! Même si je ne boirais qu'un seul verre. C'est moi qui conduit. » dis-je amusé alors que je trempais mes lèvres dans le vin pour boire une petite gorgée. Je repose mon verre, puis je me demande ce dont nous pourrions parler. Je sais ce qu'elle fait comme études, je sais qu'elle fait du sport, ses ambitions professionnelles, son âge et je connais sa famille.
« J'y pense, je ne te vois jamais aux messes le dimanche. J'ai pu croisé ta mère parfois à l’Église, mais toi, je ne t'ai pas vu. Tu ne crois pas en Dieu ? Ou tu ne pratiques pas ouvertement ? Ce que je pourrais comprendre. Je suis quelqu'un de très croyant mais pas pour autant intolérant. » dis-je en rigolant alors que le patron apportait nos assiettes. Je le remercie poliment avant de planter ma fourchette dans les pâtes en regardant Romane.  

   

   

❝ Romy & Ezechiel ❞

Il y avait quelques chose d'étrange et de mystérieux en lui, quelque chose qui me donnait littéralement envie de sonder ses secrets. L'homme ténébreux que j'avais en face de moi, séduisant, charismatique et posé se disait seul depuis des lustres. J'avais un peu de mal à le croire, quoi de plus normal puisque depuis toujours j'ignorais son double emploi. Je ne pu m'empêcher de sourire à sa petite remarque. Oh mais, ce serait très loin de me mettre mal à l'aise, cela ne me dérange même pas. argumentais-je avec une petite voix tintée de narquoiserie bien gentille. Mais, c'est vrai, je ne voyais pas pourquoi cela me perturberait, je n'ai jamais accordé de crédit aux rumeurs en tout genre. Je haussais les épaules alors alors qu'il m'assurait qu'il prendrait bien soin de mon petit palpitant au cas où ce dernier déciderais de s'arrêter de tambouriner dans ma poitrine. Ne t'inquiètes pas, je ne te ferais pas de procès pour ce repas. Une petite touche d'humour personnel. J'avais alors proposé de prendre du vin avec notre repas, je ne buvais guère souvent mais, quand j'étais au restaurant, je m'autorisait quelques petites dérogations. Il accepta à dose modérée et j'opinais du chef. Il revient et me servit alors. C'est vrai, je n'avais pas pensé au fait qu'il était conducteur ce soir. Une ombre passa dans mon regard, sans le vouloir, j'avais refais surgir un démon de mon passé. Oui, c'est vrai il vaut mieux que tu ne te contente que d'un seul verre. A notre premier dîner ensemble. J'entrechoquais alors mon verre avec le sien pour trinquer à cette mauvaise idée. Oui, une mauvaise idée. Je veillerai à ce qu'il ne boive pas plus. J'avais perdu des gens que j'aimais dans un accident et je m'en voulais encore de ne pas avoir empêché mon copain de prendre le volant. Quand on est jeune on est bête. Je chassais alors cette pensée triste en écoutant sa question qui me surprit quelque peu. A la messe? C'est vrai que maman était très croyante, les Irlandais le sont. Je le suis enfin, je l'étais. Après, je pense que je me suis perdue entre temps. J'avais remis en doute ma foi quand la vie m'avait arraché des personnes, quand je voyais la famine et la maladie emporter les plus faibles. J'avais eu de quoi douter un peu. Lui semblait fréquenter notre église assidument. J'y allais plus jeune mais, je pense que oui disons que c'est devenu moins important et automatique pour moi. J'ai douté mais, je doute de tellement de chose que voilà. Alors comme ça tu y va tous les dimanches toi? demandais-je alors. Nos deux plats communs arrivèrent je remerciait le patron d'un signe de tête et d'un joli sourire alors que je pense vu sa tête qu'il n'avait pas manqué une miette de la question d'Ezechiel. Je pris ma première bouchée alors qu'il était encore près de nous. Hum ce plat est un délice, vraiment. Il repartit alors content nous laissant un peu plus d'intimité alors que je reposais mes prunelles sur le visage du jeune homme.

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Une nuit aux urgences.

Romane & Ezechiel

fiche par ©century sex  

Ça ne la dérange pas qu’il se fasse des idées ? Je suis surpris mais après tout, chacun est libre de l’interpréter comme il le veut. Elle me faisait rire, sa façon de me répondre, j’aimais bien et c’était amusant. Elle ne se prenait pas la tête et j’appréciais ce genre de personne. C’est un don rare chez une femme, et je le sais pour en avoir entendu beaucoup au confessionnal. La soirée semblait bien se passer, ce ne serait qu’un repas mais c’est bien mieux que lorsque je suis seul.
Puis je m’intéresse à un aspect qui m’est cher dans ma vie : la foi, la religion. Je sais que je ne la vois pas beaucoup. Je ne lui en voudrais même pas de fréquenter une autre église. Il semblerait que des choses de sa vie ont fait qu’elle ne venait plus. Comme beaucoup de gens : les accidents, les malheurs, les injustices que l’on peut voir peut nous donner le doute. Je ne pouvais pas la blâmer mais je pouvais l’aider, au final.
Je ris quand elle me posait la question. Sur le coup, j’ai l’impression qu’elle ne sait pas qui je suis en dehors de l’hôpital. Ou peut-être pense-t-elle que quelqu’un me remplace parfois ? Difficile à dire. « Oui, je suis très croyant et depuis tout petit, je n’ai presque raté aucune messe. » Je lui souris et bois une gorgée du vin que j’avais apporté. Le tavernier apporta nos plats et je commençais à manger avec la jeune femme.
Sa remarque me fit sourire. « Oui, c’est vrai. Il est simple mais appréciable à manger. » Puis je me concentre sur mon assiette. Je n’étais pas mécontent du tout de mon choix. Que ce soit le repas ou d’avoir invité Romane. J’en apprends plus sur elle. Mais que lui demander sans être indiscret ? La foi, c’est fait. Je connais ses ambitions futures. Enfin bref, je préférais me donner du temps de réflexion en mangeant le plat.
Celui-ci diminua de taille en une ou deux minutes. Je bois une gorgée pour faire couler tout ça. En même temps, je repensais à ce qu’elle m’a dit à propos de sa foi, de ses croyances. Je pouvais m’y intéresser. « Au fait, tu m’as dit tout à l’heure que tu avais des doutes ? Tu pensais à des évènements en particulier ? » Au moins, j’avais le mérite d’essayer. Et puis, c’est mon rôle après tout. Redonner la foi aux personnes qui l’ont perdu. Les ramener vers la Maison de Dieu.