BLAKE&ROMY << Le roi piège la reine

   

   

❝ Romy & Blake ❞

Pour une fois, je ne bossais pas aux urgences, pour une fois j'avais ma soirée et ma nuit devant moi mais, personne avec qui passer ce moment. Peu m'importais de toute manière. J'avais envie de calme et de sérénité, quoi de mieux que d'aller observer les étoiles. J'étais allée à l'observatoire juste avant sa fermeture. C'est à ce moment que le monde est moins omniprésent. Je rêvassais accoudée à l'une des grandes fenêtres ouvertes vers le ciel lorsque j'entendis des pas derrière moi. Je ne me retournais pas directement et ne me demander pas pourquoi bien que je sente cette présence dans mon dos. Une voix s'éleva alors, d'emblée je su... Je su à qui appartenait cette voix grave à la limite du suave qui me fit instantanément frissonner.

Blake Thorn, le chef des Delta, cette ombre de mon passé, cette pièce de l'échiquier qui m'échappait encore et encore. Une simple phrase et je ne me retournais toujours pas. Nous ne nous étions pas revus depuis cette fameuse soirée et cette nouvelle joute où deux baisers avaient été volés. Et bien, je ne dois plus chercher dans les étoiles et la voie lactée le vaisseau spatial qui t'aurais kidnappé. J'entends que tu es toujours sur terre Thorn. Un reproche? En quelque sorte après tout il n'avait pas cherché a prendre de mes nouvelles. Moi non plus mais, moi j'avais énormément de boulot aux urgences. Entre études et stages, je m'écroulais une fois rentrée. Un sourire confus et en coin avait point mais, il ne pouvait pas le voir puisque je m'obstinais à lui rester le dos tourné. Nous avions commencé un jeu, l'avions mit sur pause et il s'apprêtait à recommencer ou alors à se terminer enfin... Je me tournai enfin plantant mon regard droit dans le sien. Le défiant presque, j'étais prête.

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❝ Romy & Blake ❞

Quoi de plus beau qu’un ciel dégagé un jour de printemps ? Je l’ignorais, des centaines de choses sans doute, cependant c’est tout ce que j’avais envie de voir à cet instant. J’avais quitté mon appartement luxueux pour me diriger vers l’observatoire, où, les mains dans les poches, j’avais passé mon temps la tête en l’air jusqu’à me créer un torticolis, du moins c’est ce qu’il y aurait pu m’arriver, si je n’avais pas aperçu une silhouette s’introduisant dans l’observatoire. Tapis dans l’ombre, je l’observais s’accouder à un balcon, puis regarder le ciel, son visage était si magnifique sous la lumière de la lune que j’aurais tout donnée pour passer ma soirée ici à dessiner ces traits. Je l’observais alors un long moment, comme si ma tête pouvait ancrer ce souvenir afin que je le retranche sur une toile quelques heures plus tard. Mes mains me démangeaient presque, j’avais envie de l’avoir auprès de moi, de sentir son parfum si léger. Je me rapprochais alors d’un pas de velours jusqu’à être derrière elle. « Ce n’est pas une heure pour être ici love. » Oui je lui donnais un pseudo conseille, mais à vrai dire, peut importe mes paroles, seule ma voix comptait, et surtout le fait qu’elle se rappelle à qui elle appartenait. J’observais alors son dos en silence pendant qu’elle se mettait à me parler d’alien. Elle venait de me décrocher un sourire et je lâchais alors « Tu me cherchais alors ? » J’étais, à vrai dire, plutôt satisfait de ce qu’elle venait de me dire, même si ça prenait des airs de reproches. Je la voyais alors se retourner et je m’approchais doucement d’elle. Je venais la bloquer contre la pierre froide en posant mes bras sur le balcon auquel elle était adossée. « Tu sais que ton visage est encore plus magnifique sous la lumière de la lune ? »

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❝ Romy & Blake ❞

Je m'étais mise à observer les traits de son visage, son regard intense et pourtant toujours si glacial comme si rien jamais ne pouvait le réchauffer. Il semblait plutôt satisfait de lui, un air presque arrogant tout le temps. Un air qui cachait des choses c'est une évidence. J'avais souris c'est bête, oui bête parce que je n'arrivais pas à faire autrement. Non, je dirais plutôt que je cherche à savoir pourquoi tu ne donnes jamais de tes nouvelles. répondis-je de manière très franche et directe. C'est vrai, il était de retour dans ma vie et pourtant, jamais il ne m'écrivait un message ou ne cherchait à m'appeler. Non pas que je considérais qu'il ne me le doive. Il ne me devait rien mais, ça m'aurait sans doute fait plaisir qu'il ne se contente pas de nos rencontres fortuites. Il s'était approché doucement à la manière d'un loup, j'avais reculé d'un pas jusqu'à sentir le balcon contre mon dos. Ses bras avaient encerclé de part et d'autre mon corps, me bloquant là tout simplement.

Pourquoi donc étais-je toujours aussi troublée quand il était dans mon sillage alors que je me refusais totalement à me l'avouer. C'était à qui fuirait l'autre le plus souvent. Proches et éloignés à la fois. Mon regard se planta dans le sien après ses paroles. Ce genre de phrase marche avec beaucoup de filles Blake? Et des filles, il devait très certainement y en avoir plus d'une, sa réputation le précédait depuis peu. Ne vous détrompez pas, je n'étais pas insensible à ses paroles par le passé j'aurai très certainement été conquise même. Mais, là tout de suite, après son attitude et ses défis lors de la dernière soirée en sa compagnie, je ne savais plus vraiment quoi en penser. Il m'avait un peu piqué au vif surtout quand il avait émit le fait de lui demander son autorisation. Je posais ma main sur son bras le forçant à le déloger du balcon pour m'échapper de cette emprise qu'il tentait d'exercer. Il n'y a donc qu'à l'ombre du huit-clos que tu te fais de velours? dis-je en arquant un sourire alors que je faisais quelques pas.

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❝ Romy & Blake ❞

Mon regard planté dans le sien, j’admirais son doux visage, elle était renfermée, plus distante que d’habitude, son humeur était certainement due à la soirée organisée par une confrérie, soirée qui s’était terminée assez étrangement et alors ? Personnellement je n’en faisais pas un drame, de l’eau avait coulé sous les ponts, mais visiblement, Romane était rancunière, elle m’en voulait de ne pas avoir donné de nouvelles, comme si elle pouvait être étonnée de ce genre de situation, après toutes les nouvelles, ça avait bel et bien été notre sujet de conversation au spa non ? « Les nouvelles, c’est quelque chose de barbant, de prévisible, même si c’est censé être fortuit. » Les mains dans les poches, je me contentais d’un bref hochement de tête histoire d’appuyer mes paroles. J’étais un électron libre et je voulais le rester, j’étais le seul maitre de moi-même, de ma vie et de mon destin, dépendre de quelqu’un a toujours été quelque chose d’absurde à mes yeux, en clair, je ne devais rien à personne. Et puis il faut dire que je me tenais un maximum éloigné des Pc ou des portables, surtout ces temps-ci où je ne cessais de pendre pour évacuer une certaine pression. « Je n'en sais rien, ce n’est jamais le genre de phrase que je sors. » Alors qu’elle était dans mon sillage, je soufflais longuement et venais poser mon regard ailleurs, c’est justement à ce moment-là qu’elle se dégageait pour aller faire quelques pas dans la direction opposée. Je m’appuyais alors sur le balcon, prenant une position assez confortable, puis je posais mon regard sur la vue que nous offrait cet endroit splendide. « Je suis libre, j’agis donc comme je le souhaite, c’est ça le principal. » Je reportais alors mon regard sur elle quelques secondes, qu’est-ce qu’elle cherchait à la fin ?

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❝ Romy & Blake ❞

Diable ce qu'il avait toujours réponse à tout. Entre lui et moi ce serait toujours ça, à celui qui aurait le dernier mot sur l'autre sauf que... Ni l'un ni l'autre ne désirions baisser notre garde pour laisser l'autre gagner. Ce n'était pas une option. Les nouvelles sont prévisibles. Il avait toujours été fuyant. Toujours sur le qui vive, la peur au ventre de s'attacher et nous nous ressemblions du moins, celle que j'étais aujourd'hui. Le gentil papillon fragile avait prit la fuite avec le temps. Je m'étais dégagée de son étreinte, une étreinte qui me brûlait. Le risque était toujours présent et je ne me sentais pas prête à me brûler les ailes encore une fois. Non, car non ce n'était pas déjà fait, j'évitais encore les mailles de son filet pas uniquement par jeu non, juste parce que dieu sait où cela nous conduirait. Nous étions un cadeau empoisonné l'un pour l'autre, nous étions aussi compliqués l'un que l'autre. Ah oui? Cela n'est donc réservé qu'à moi? Fallait-il lire entre les lignes ou pas? Pourtant je doutais que l'homme qui se tenait devant moi, qui toujours jouait de son charisme et de son pouvoir de séduction, ne dise jamais rien qui y ressemble. Avouer, ce serait tout de même incroyable non? Non pas que je le pense menteur mais, peut-être que toutes ces nuits d'insomnies que j'accumulais depuis nos autres rencontres ajoutait à ma froideur de ce soir envers lui. Peut-être que ces cachets que j'avalais à forte dose pour tenir le coup, me faisait délirer. De toute manière c'était comme ça nous nous soufflions le chaud et puis le froid. Il semblait légèrement déstabilisé, comme tentant de se justifier ou plutôt d'imposer ses règles du jeu ou je ne sais quoi d'autre. Je m'étais alors rapproché du balcon. Près de lui, une proximité encore une fois mais, tout en ne restant que près de lui tout simplement en posant mon regard sur les étoiles. Je ne le sais que trop Blake que tu ne fais jamais rien que ce qui te plait. A quel jeu jouons nous dont Thorn? Tantôt proches, tantôt éloignés. Prêts à se risquer ou à se protéger. Une fois nous embrassant et après nous repoussant.

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❝ Romy & Blake ❞

Le visage de Romane était creusé, elle m’en voulait, je pouvais lire sur son visage comme dans un livre ouvert, et elle avait le droit de m’en vouloir. Nos baisers échangés dans le spa, puis notre friction à la fête d’une confrérie, tout ceci électrisait notre air ambiant, elle avait accumulé tant de haine contre ma personne depuis mon départ que se retenir de ne pas m’envoyer celle-ci en plein visage semblait être un exercice difficile. Pourtant elle restait calme, traçant son chemin, choisissant habilement ses mots pour que ses paroles sonnent comme du doux poison qui serpenterait délicatement dans mes veines, en toute discrétion. Mais je ne me laissais pas prendre à son jeu, elle pouvait m’en vouloir, je ne me laisserais pas tenter ou même duper, je préférais qu’elle me crache directement son venin au visage. « Qui sait… » Je me retournais alors, me mettant dos à elle, m’appuyant toujours contre le balcon, puis j’observais les étoiles, mais également le paysage que nous offraient les lumières des habitations en contrebas. Il n’y a pas à dire, cette pollution de luminosité faisait de l’ombre au magnifique ciel. Je soufflais alors longuement pour reprendre de l’air pur dans mes poumons, et j’observais la blonde du coin de l’œil alors qu’elle venait presque position près de moi. « Ce qui me plaît, c’est l’essentiel, aucune contraire, aucun état d’âme, un peu à l’image de notre jeu, sans règles. » Elle ignorait ce qui faisait de nous ce que nous étions, et après tout, pourquoi se posait-elle cette question ? La seule raison était que cette situation, moi, ne la laissait pas indifférente. J’en retirais un léger sourire, restant ensuite de marbre car après tout je me trompais peut-être, même si l’hypothèse était fondée. « Pourquoi vouloir tout révéler ? » Sous-entendu, pourquoi poser autant de questions afin d’apprendre toute la vérité sur le triste sort de notre pseudo couple.

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❝ Romy & Blake ❞

Qui sait, va savoir, c'était comme ça nous nous tournions autour inlassablement depuis des années. Nous étions amants, nous ne l'étions plus, seul le désir manipulait nos vie, le karma nos rencontres fortuites. Jamais aucune accalmie sauf qu'on nous étions distancés par les kilomètres. Mais, une fois dans le même sillage c'était certain, c'était inévitable, c'était l'attraction de deux aimants s'attirant comme se repoussant. Tantôt j'étais la sirène qui l'emporterait dans les fins fonds de la mer tantôt j'étais la proie qu'il capturait dans ses filets. Victime consentante. Nous n'avions jamais aussi peu parlé qu'en ce moment, du moins il semblait comme ailleurs ou comme blasé, je ne sais que trop. Avare de ses paroles et de sa grande éloquence pourtant constante. Nous pouvions nous jouter verbalement presque toutes les fois ou nous partagions la même pièce, à qui mieux mieux ce serait. Je reposais alors mes prunelles sur lui, l'inspectant longuement.Le détaillant même. Pourquoi vouloir tout révéler, pourquoi ne pas vouloir le faire, telle était la question. Telle était ma question? C'est comme si tu me demandais pourquoi vouloir respirer... Tu me connais mieux que quiconque, tu sais très bien que j'ai cette affreuse manie de vouloir tout savoir, tout comprendre. Ne fais pas celui qui oublie celle que je suis. Oui à quoi jouait-il, il connaissait mes questions avant même que je ne les poses, il savait ce qui me heurtait ou me bousculait avant même que je ne lance un reproche. Il devinait mes silences. Il était comme ça presque devin de mes attitudes. C'était souvent troublant car je ne pouvais lui cacher que très peu de choses de mon côté alors que lui pouvait me dissimuler ses pensées avec une aisance folle. Oui parfois, ça me rendait folle. Mais, j'aimais ce jeu, j'aimais nos attitudes, j'aimais notre pseudo duo. C'est ça, je dois être folle, avoir perdu la raison, pourtant immanquablement c'est vers lui que je revenais le plus volontiers. J'en redemandais toujours et encore. J'ai du le dire maintes fois, je ne lâche jamais prise. Pourtant ce soir j'étais fatiguée, je voulais un peu plus, pas autant, pas tout, parce que je n'étais pas prête à céder. Mais, un peu plus de normalité. Un salut, un bonjour, un bonne nuit Romy, des discussions, sa présence un peu plus souvent sans doute. Je ne sais même pas exactement. J'étais venue me placer devant lui comme pour tenter de sonder ses pensées. Je sais un joueur ne révèle jamais ses coups à l'avance. dis-je doucement. Le fait est que j'étais épuisée, que je ne tenais plus la route en ce moment. Je me décalai alors glissant ma main dans la poche de mon manteau, pour en sortir une espèce de petit flacon, prenant rapidement l'une de ses petites pilules magique qui allait me rebooster très vite. Posant mon regard sur les étoiles, j'étais songeuse, comme ailleurs. Je me sentais capable d'imploser ou d'exploser au choix. Une bombe à retardement.

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❝ Romy & Blake ❞

Romane avait une certaine beauté envoutante, c’était une des femmes charmante avec qui tout homme aurait aimée passer sa vie, seulement voilà, il était là le problème, je n’étais pas tous les hommes. J’étais attiré vers elle comme un aimant en attirant un autre, le repoussant parfois, notre jeu devenait de plus en plus compliqué alors qu’il pourrait être si simple. Après tout, notre aventure avait débuté alors que nous savions tous les deux qu’elle n’allait pas nous mener vers un chemin paisible et heureux. J’avais une nouvelle vie en compagnie de mon père et elle désirait partir jouer les Mère Teresa dans le tiers-monde. Tout nous séparait, et voilà que ce soir, elle se posait une fois de plus des questions à propos de ce qui nous unissait. « Sauf que le destin est fait de drôles de choses, on ne peut pas tout savoir… » Mon regard viré sur les étoiles, j’admirais quelques constellations avec admiration. J’avais été toujours passionné par tout ce qui avait été magnifique, je n’avais pas de mauvais ou de bas goûts, je pouvais m’envoyer des fleurs à ce sujet, et par conséquent, Romane également. Je ne détachais pas mon regard de ce ciel sublime alors qu’elle venait se poser près de moi. Qu’est-ce qu’elle attendait vraiment ? Que je dois l’amant parfait, l’homme de sa vie ? J’en étais incapable, je haïssais l’amour, j’avais soif de liberté, et pourtant, je ne cracherais pas sur le fait que l’avoir auprès de moi serait une douce sensation, plus qu’apaisante. « Les joueurs sont ceux qui prennent le moins de risque au final. » Je lui adressais un petit sourire alors qu’elle faisait à nouveau régner le silence, je l’observais alors attraper un cachet et l’avaler comme si de rien n’était. Je soufflais longuement avant de reporter mon regard sur la vue. « Je croyais que ta mauvaise période était terminée. »

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❝ Romy & Blake ❞

C'était quoi ces notions de destin, de Karma ou je ne sais quoi? J'étais devenue plus cartésienne que ça. Je n'y croyais pas, nous sommes les seuls maîtres de nos destins, c'est nous qui menons notre barque dans un sens ou dans l'autre. C'était bien beau de se cacher, de se retrancher derrière ces notions là. Non, on ne peut pas savoir à l'avance ce que ce fameux destin nous réserve, seulement ce n'est pas en ayant peur de tout que l'on forge sa vie. Je haussais alors les épaules, n'en avait-il pas assez lui aussi de tourner autour du pot, de parler comme l'oracle de Delphes, toujours à demi-mots? Bon dieu ce que sa présence peut m'enivrer tout comme elle peut m"irriter. J'ai l'impression que ça fait un siècle qu'on se tourne autour. Il est juste comme moi, il a peur, l'attachement, les sentiments c'est tellement compliqué, tellement difficile à gérer. Je suis de mon côté encore une pâte à modeler. Je ne peux pas me décider à me ranger. J'ai rompu des fiançailles par peur de l'engagement, j'aime ma liberté, autant qu'il aime la sienne mais, pourtant nous ne pouvons nous empêcher de venir nous brûler les ailes l'un contre l'autre. C'est débile. Les joueurs devraient être ceux prêts à tout risquer quitte à perdre. Mes prunelles viennent se poser sur son visage, cet air si blasé. Presque méchant qu'il a parfois, il est sombre jusqu'aux tréfonds de son âme. Mon regard n'est pas dur, il n'est pas froid, il recèle trop d'émotions contradictoire pour être lu clairement. Je me décale du balcon, d'une main posée sur son bras, je le fais se retourner vers moi. Mes pilules magique ou les litres d'alcool que tu ingurgites? Quelle différence? Tu t'inquiètes pour moi Blake? Un sourire narquois est venu s'arquer sur mon visage, non je ne le pense pas, il ne s'inquiète jamais pour rien ni personne. Et même si c'était le cas, je n'en veux pas. Ce que je veux exactement, je ne le sais même pas. Je veux juste me sentir vivante, je veux le bouleverser comme il me bouleverse et pour ça je suis prête à jouer. A risquer mais, lui a-t'-il peur de jouer à présent?

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