LEXLEY << Recherche perdu désepéremment

Recherche perdu désepéremment

Bailey & Lexie

Il était parti un jour comme ça presque sans prévenir. J'avais toujours considéré ce gars comme un petit frère que j'aurai à protéger. Coach en séduction, voilà comment tout cela avait réellement commencé. Et puis plus rien pendant des semaines jusqu'à ce qu'il me téléphone enfin. Pour me rassurer, après tout il me connaissait bien maintenant. Il savait que je me ferais un sang d'encre s'il ne donnait pas de ses nouvelles de temps en temps. On avait alors gardé le contact jusqu'à ce fameux jour où il m'annonçait son retour. J'étais ravie, il m'avait manqué. Alors même si les premières semaines, je n'avais pas pu me libérer car j'avais des tests à passer je l'avais textoté un millier de fois. Aujourd'hui, cette après-midi aucun de nous deux n'y échapperait. Une petite balade à la plage pour discuter, prendre des nouvelles l'un de l'autre. Oui en fait j'étais trop curieuse de savoir ce qu'il avait pu faire tout ce temps et surtout depuis son retour.

Fin prête, je lui avais demandé par message de me rejoindre directement là-bas. J'avais pris ma voiture qui ces derniers temps avait parfois quelques ratés. Pourtant, elle m'amena à bon port. J me garais au parking et attendait là. C'était l'endroit exact de notre rendez-vous. Comme toujours j'étais un brin en avance. Oui si j'étais en retard c'est que quelque chose avait coincé à un moment donné. Je tapotais sur mon portable des sms à Booth tout en attendant Bailey.
 

Code by Silver Lungs

Tellement de temps était passé depuis mon départ. Des mois, un long été et les derniers mois qui composaient l’année 2013. Et oui, j’étais en quelque sorte revenu de manière à offrir à ma tante, que j’aimais beaucoup et qui m’hébergeait à nouveau depuis que j’étais rentré, une belle surprise pour débuter l’année. Depuis, il y a deux mois maintenant de cela, je m’étais remis dans le bain, mes études dans lesquelles mettre le paquet après avoir raté une bonne partie du premier semestre et avoir passé de justesse les partiels. Je n’avais d’ailleurs pas eu mon semestre, il me manquait deux points que je risquais fort de rattraper lors du second semestre puisque je n’étais jamais descendu en dessous du quinze de moyenne, même aux partiels. Ce n’est pas cela qui m’inquiétait le plus de toute manière, s’il y avait bien quelque chose qui me tenait à cœur c’était de renouer contact avec mes amis, ceux qui comptaient réellement et parmi eux il y avait ma meilleure amie. Lexie.

En partant comme un sauvage pour oublier le chagrin que j’éprouvais, le vide qui s’était créé dans ma poitrine à cause de Bibbo après qu’il se soit offert le droit de me retirer ma virginité. Je l’avais clairement négligée et je le regrettais mais rien n’était perdu et le fait que nous soyons parvenus à conserver un semblant de contact pendant mon périple en était une preuve. Après un peu plus de deux mois nous avions enfin trouvé un moment pour nous retrouver tous les deux et c’est sur la plage que nous avions décidé de le faire. N’ayant pas encore mon permis je m’étais trouvé une place dans le tram bondé de monde et c’est tout juste à l’heure que j’étais arrivé sur la plage. Sur le parking elle se tenait droite, la tête dans son téléphone et le simple fait de la revoir avait mis le feu à mon petit cœur. Elle m’avait tellement manqué. Discrètement je m’étais approché d’elle si bien qu’elle n’avait pas remarqué ma présence jusqu’à ce que je prenne la parole. « Les jeunes, toujours avec leurs téléphones ! »

muddafuggin' cooper !

Les jeunes toujours la tête dans leurs téléphones. Une voix venait de raisonner dans mon dos, j'imprimais un léger petit sursaut, prise au dépourvu. Mais, cette voix, entre mille je l'aurai reconnue. Cela faisait si longtemps, que je ne l'avais pas vu pourtant je n'en aurai pas oublié les intonations chaudes. Je me retournais alors promptement. Un sourire illumina immédiatement mon visage. J'étais heureuse de le voir enfin. Spontanément j'allais le prendre au creux de mes bras lui déposant un baiser sur la joue. Je n'allais pas m'en priver maintenant qu'il était accessible réellement. Le voir était bien mieux que de lui parler au téléphone. Te revoilà enfin. C'est dingue ce que tu m'as manqué tu sais. Oh oui nous n'étions pas toujours faxés ensemble, nous ne savions pas absolument tout l'un de l'autre mais, c'était en somme ça qui était bien, les choses étaient super simples. Je rangeais alors mon portable dans ma poche avant de lui accrocher le bras et de le tirer en direction de la plage. J'avais bien l'intention de passer un bon moment en sa compagnie, même j'en avais terriblement besoin et nous avions sans doute encore beaucoup de choses à nous dire. Alors dis-moi, je veux tout savoir, t'était où tout ce temps? Et ça va là? T'es revenu pour de bon hein? Oui parce que je n'avais pas forcément envie de le revoir partir à nouveau. J'entrainais donc le jeune homme avec moi sur la plage, je me penchais pour retirer mes chaussure et fouler le sable pieds nus. D'ailleurs ça faisait fichtrement longtemps que je n'avais pas mis les pieds dans cet endroit. Pourtant j'adorais la plage et la mer mais, ces derniers temps je n'avais quasi le temps de rien faire surtout avec la rush week qi était en court.

Revoir Lexie me faisait beaucoup de bien, je dirais même qu’elle réveillait en moi une certaine nostalgie que j’avais rarement ressentie jusqu’à maintenant. Elle m’avait énormément manqué mais je savais qu’elle comprenait les raisons qui avaient motivé mon départ. A présent j’étais de retour et je ne comptais pas repartir de sitôt. Je m’étais ressourcé, je savais à présent faire la part des choses en « amour » et Bibbo me semblait être de l’histoire ancienne, c’est en tout cas ce que j’avais fermement décidé même s’il me restait encore à le croiser pour pouvoir en avoir le cœur net. Prendre des décisions c’était bien sympa mais fallait-il encore être capable de les tenir et c’est bien cette dernière partie que je voulais éclaircir à présent. « Te revoilà enfin. C'est dingue ce que tu m'as manqué tu sais. » Ce que je pouvais me sentir bien là, dans ses bras, à l’abri de tout ce qui aurait pu me nuire autour de nous. « Tu m’as terriblement manqué, et triplement depuis qu’on n’est pas loin et qu’on ne trouve pas le moment opportun pour se revoir. » Je la serrais un peu plus fort, m’imprégnant de son parfum qui m’avait terriblement manqué bien qu’il était identique au souvenir que je m’en faisais. Tout en prenant la direction de la plage je m’étais emparé instinctivement de sa main. Nous étions très proches tous les deux mais il n’y avait jamais vraiment eu d’ambiguïté et c’est ce qui faisait que nous étions aussi bien tous les deux, que nous tenions sur la durée car rien ne venait obscurcir notre amitié. « Alors dis-moi, je veux tout savoir, t'était où tout ce temps? Et ça va là? T'es revenu pour de bon hein? » Mes chaussures à la main, les pieds s’enfonçant dans le sable chaud je m’étais arrêté une petite seconde pour toiser du regard la plage afin de repérer un endroit pour poser nos serviettes et pouvoir piquer une tête en toute tranquillité si l’envie nous prenait. « Je ne peux pas vraiment répondre à ta première question, j’en ai profité pour m’offrir un petit tour du monde, j’ai bossé dans certains magasins pour pouvoir avoir les moyens mais… J’ai exploré plutôt le sud, j’ai suivi les mouvements de foule et rattrapé mon retard au sens fêtard du terme. » Lorsque je m’étais éloigné de Los Angeles je me sentais terriblement mal, je me sentais vide, retardé par mon passé et avide d’une connaissance que tout le monde possédait à l’exception d’une seule personne… Moi ! « On se met là-bas ? » Lui avais-je demandé en changeant de sujet le temps de lui montrer du doigt l’endroit auquel je faisais allusion. « Maintenant ça va, je me sens beaucoup mieux, plus à l’aise dans mon costume d’étudiant… C’est comme si j’avais toujours vécu normalement, ou presque. » Je souriais, sincèrement soulagé d’avoir rattrapé une partie de mon retard. Taquin je lui avais répondu, un sourire provocateur aux lèvres. « Non, je passe juste en coup de vent et je repars ! » Sur le moment je pense qu’elle n’avait pas marché… Elle avait couru. « Mais non… Je plaisante, je suis revenu pour de bon ! » Tendrement je m’étais approché à nouveau pour la prendre dans mes bras.

muddafuggin' cooper !